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sur 2046 notes
De Jean Teulé, je ne connaissais que le Montespan qui m'avait beaucoup plu.

Ici, il s'agit de Charles IX, fils ainé de Catherine de Médicis qui régna très peu de temps au 16ème siècle.
On se souvient de lui surtout pour avoir ordonné le massacre de la Saint-Barthélémy.
Dans un langage très cru qui fini par agacer un peu, Jean Teulé décrit comment petit à petit ce monarque sombre dans la folie, épouvanté par l'horreur de ce qu'il a commis.
Loin des livres d'Histoire et de leur austère chronologie, les pensées, les faits et gestes du Roi nous sont présentés comme si le narrateur les avait vécus en spectateur. Jean Teulé nous donne ici une savoureuse leçon d'Histoire dont je me souviendrai des détails dans réviser davantage !
Bon roman
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Eh bien, c'est du Teulé !

C'est jubilatoire, perturbant, confondant et touchant aussi. Pauvre roi, pauvre Charly, si mal conseillé, si faible aussi face à une mère florentine superstitieuse et puissante. Pauvre Charly, rêveur et poète, qui n'a rien demandé et qui se retrouve roi de France face à une nouvelle guerre de religion. Pauvre Charly qui jamais ne se remettra de cet épisode sanglant qui éclabousse encore les marches du Louvre…

Une plume à nulle autre pareille qui résonne et chante à nos oreilles. Et quand Ronsard s'en mêle aussi, c'est juste un régal. Entre jurons bien sentis et rondeaux bien tournés, l'horreur se décline et le stress se dessine en larmes sanguines. Pauvre, pauvre Charly...

Peut-être pas le meilleur, peut-être pas le plus connu, n'empêche, ce pauvre Charly il m'a bien ému.
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Ce roman historique et hystérique m'a bien plus et bien fait rire avec son humour noir qui fait tache (de sang) et sa folie meutrière !

C'est le deuxième ouvrage de Jean Teulé que je lis (j'avais lu le magasin des suicides) et je peut maintenant dire que j'aime la plume de cet auteur, c'est trash et c'est cash.

Ici Charles IX ou plutôt Charly 9 se fait manipuler par sa mère Catherine de Médicis et son frère, il va faire violence et guerre de religion un peu contre son gré mais cela va le ronger et le rendre complètement fou et ronger par la mort il deviendra un bourreau pour le peuple de France.

D'habitude c'est une partie de l'histoire de France qui ne me plaît pas spécialement, les rois etc.... En exemple je n'ai pas aimé les rois maudits de Druon, et bien ici l'auteur a réussi à me faire apprécier le sujet.
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Un petit poisson d'avril qui se balade au bout d'un fil discrètement accroché dans le dos... c'est rigolo, c'est léger.....Un petit brin de muguet, ça porte bonheur...et ça embaume le printemps...Oui mais quand on apprend et c'est surprenant l'origine de ces deux charmantes traditions françaises...tout d'un coup la légèreté et le bonheur prennent une autre saveur....et d'autant plus la font apprécié une fois passé le frisson d'horreur, de ces temps lourds ou le malheur pour en être épargné il fallait le porter aux autres....
Ce Charles que l'histoire n'a pas épargné, prisonnier de son histoire personnelle...aurait pu être un "grand" roi, si....oui mais avec des "si" on pourrait mettre Paris en bouteille...lui la mis en perce...
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Ayant adoré "le magasin des suicides", j'ai eu envie de découvrir un autre roman de Jean Teulé mais je pense ne pas avoir choisi le bon.
Ici nous avons affaire à une grosse farce digne d'un roman de Rabelais qui plaira sans aucun doute aux amateurs du genre mais moi je n'y arrive pas! Je ne crierais pas à la révolte comme certains lecteurs car même si l'histoire de France n'est pas complétement exacte dans ce livre, l'auteur arrive a la rendre accessible à tous. Bien entendu aussi il faut prendre ce roman au second degré mais pour ma part, ça n'a pas pris. Dommage! Mais je continuerai a lire les romans de l'auteur jusqu'à retrouvé l'humour du "magasin des suicides".
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Manipulé par sa mère, Catherine de Médicis, et par son frère, le préféré de sa mère, le futur Henri III que Catherine appelle "Mes Chers Yeux", Charles 9 ordonne à 22 ans, le massacre de la Saint-Barthélémy; sanglant épisode des guerres entre catholiques et protestants qui épouvanta toute l'Europe.

Mal aimé par sa mère qui lui préférait son cadet, Henri, Charles ne dirige la France que par les suggestions sournoises de celle-ci.

Epouvanté par ce massacre, Charles contrit de remords devient fou et se comporte de manière aussi absurde qu'invraisemblable chassant à courre dans les salles du palais, battant fausse monnaie ... il finit par saigner par tous les pores de son corps et meurt à 23 ans, haï de tous.

Le tragique le dispute au burlesque dans ce récit de Jean Teulé et malgré toutes les abominations commises par Charles, on ne peut que le prendre en pitié

Pour ma part, malgré les tragédies qu'il provoque, la manière dont Jean Teulé traite ce sujet m'a fait davantage rire que pleurer : trop c'est trop et ça en devient hilarant.

Je recommande donc ce livre à ceux qui ont envie de passer un bon moment à rire des absurdités de Charles totalement désacralisé par Jean Teulé.
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Jean Teulé s'est fait spécialiste de la "romancisation" de la petite Histoire et des travers de celle-ci. Si l'on excepte sa trilogie culturelle sur les poètes Rimbaud, Verlaine et Villon, il ne s'était jamais intéressé à la Grande Histoire, celle qui est écrite dans tous les livres et les programmes scolaires. C'est donc un nouveau pari qu'il prend en s'attaquant à l'histoire du souverain Charles IX, bien connu pour avoir été l'instigateur de la tristement célèbre Saint-Barthélemy.

En s'employant à revisiter L Histoire, Teulé s'expose aux critiques de certains spécialistes de cette période. Il faut ainsi rappeler (à toutes fins utiles !) que Teulé ne prétend à aucun moment raconter ce qui s'est exactement passé, il invente ce qui a pu survenir ! Il est dès lors évident qu'il ne faille pas prendre chaque page comme un fait historique avéré !

Une fois cette précision faite, le lecteur peut aborder avec délectation le roman de Jean Teulé. Son style est toujours aussi incroyable, avec une alternance de mots d'esprit et de vulgarités dont on a du mal à imaginer qu'elles trouvent place dans le vocable royal. Et pourtant, l'alchimie fonctionne parfaitement et l'on se prend à se croire introduit auprès de la Cour et de ses affres. le ton est mordant et reflète bien les vilénies qui se passent dans les couloirs du royaume.

Quant à l'histoire personnel de ce triste roi, elle démontre encore une fois combien Teulé aime ces gens (rois ou clampins anonymes) dont le destin s'est brisé, souvent sur un simple "malentendu" qui a eu des répercussions monstrueuses. La quatrième de couverture dit à propos de "Charly 9", "et pourtant il avait bon fond". Au fil des pages, Teulé parvient en effet à nous rendre sympathique ce personnage sanguinaire par la description de la souffrance psychique et morale de cet homme, probablement mal calibré pour régenter le royaume de France.

Au final, il s'agit d'un très bon roman qui revisite une période de l'Histoire parfois méconnu, et qui nous fait découvrir quelques inventions de ce roi (le muguet du 1er mai, c'est lui !) au fil d'anecdotes forcément délirantes, nous sommes dans l'empire de Jean Teulé ! :-)
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Si vous dites Saint Barthélémy, tout le monde vous répondra : massacre.
Si vous demandez : quel est le roi qui a ordonné ce massacre ?
Eh bien il y a de fortes chances que peu de gens sachent.
Et ce roi c'était, c'était….. Charles IX, devenu sous la plume de Jean Teulé Charly 9.
Jean Teulé qui avec un humour assez décapant, il faut bien le reconnaitre, nous raconte la vie de ce roi méconnu des français du 21ème siècle, et il faut le dire totalement haï par ses contemporains, depuis la veille de cette funeste nuit restée dans toutes les mémoires tant elle fut d'une horreur sans pareil, jusqu'à son décès alors qu'il n'avait même pas encore 24 ans et sombrait dans la folie.
Ce roi dont la mère qui n'était autre que Catherine de Médicis complotant contre son propre fils pour faire accéder au trône son autre fils qu'elle chérissait plus que tout.
Et il est vrai que la seule chose qui soit restée du règne de Charly 9 c'est cette nuit de massacre, personne ne se souvient plus que c'est lui dans un but d'unifier le calendrier sur tout le Royaume a décrété que l'année commencerait le 1er janvier et non plus entre mars et avril selon les villes, que c'est lui qui est à l'origine de la tradition d'offrir du muguet au premier mai
Une page d'histoire fort agréable à lire et j'avoue que la prochaine fois que j'irai au Louvre je ferai bien attention de ne pas croiser au détour d'un couloir Charly 9 totalement à poil sur son cheval en pleine chasse à courre dans les salles de son palais…..
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L'attentat contre son cher Coligny a mis le jeune roi Charles IX très en colère. Et voilà que sa mère, Catherine de Médicis, lui demande d'accepter le massacre de tous les protestants venus assister à la noce entre Marguerite et Henri le Béarnais. L'attentat contre Coligny était justifié selon la reine mère : il faut à tout prix éviter que la France intervienne en faveur des protestants dans les Pays-Bas espagnols. « Lutter en Flandres contre la très dévote Espagne reviendrait à engager la France du côté des huguenots et à s'attirer la colère du pape. » (p. 11) Las, contraint, faible, Charles IX consent au massacre, mais c'est pour mieux s'en repentir au cours de l'année qui suit, année qui verra sa lente descente dans la folie, jusqu'à la mort. « Une seule nuit a détruit ma vie. Qu'à tous les diables soient données les religions. » (p. 50)

Le nom de Charles IX renvoie sans cesse à la Saint-Barthélemy. Je connais cette histoire grâce à Alexandre Dumas, j'ai aimé la relire sous la plume truculente, goguenarde et hussarde de Jean Teulé. Cet auteur aime trousser L Histoire, la chahuter un peu pour mieux la raconter. Prend-il des libertés avec l'époque, le , la véracité ? Sans aucun doute. Et alors ? Mieux vaut une Histoire débraillée et vivante qu'une Histoire hiératique et poussiéreuse !
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En s'emparant d'une des périodes les plus sanglantes de l'Histoire de France, Jean Teulé livre ici avec un humour cynique décalé une véritable allégorie de la folie et une libre interprétation de la vie de Charles IX et de la famille royale
le roi Charles IX, pathétique pantin manipulé par sa mère, Catherine de Médicis, ressasse avec désespoir le massacre de la Saint-Barthélémy et en vient à sombrer dans une folie meurtrière et dévastatrice. Ce règne est décrit par Jean Teulé comme une incroyable tragédie dont Charles IX serait le bouffon, ponctuée par les vers de Ronsard, la truculence de l'époque et les jurons très blasphématoires du roi. Marguerite de Valois (la reine Margot) semble sortir tout droit de Sainte Anne, Catherine de Médicis est effroyable en mauvaise mère machiavélique, quant à Charles IX à qui Jean-Hugues Anglade avait prêté ses traits dans La Reine Margot, il apparaît ici comme un gentil garçon écrasé et pas aimé par sa mère, et qui, soucieux du bien-être de son peuple a aussi fait fabriquer de la fausse monnaie, avant de mourir d'une horrible maladie.
Seule la reine, épouse de Charles IX, semble avoir été épargnée par la folie ambiante...
Intéressant et très facile à lire mais on peut aussi être agacé par ce style délibérément grossier et théatral...
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