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EAN : 9782268064550
220 pages
Le Serpent à plumes (20/03/2008)
4.14/5   14 notes
Résumé :
Elles sont deux, une blonde et une brune. Le héros les rencontre dans une petite bourgade où il est envoyé alors qu'il fait ses débuts dans le journalisme. De la brune, il gardera le souvenir d'une nuit passée dans une harmonie parfaite. De la blonde, il ne gardera aucun souvenir.

Sa vie durant, à intervalles presque réguliers, le héros est appelé à revenir dans cette petite ville et il cherche à revoir la jeune fille brune. Il n'y parviendra pas. >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans sa préface, l'écrivain belge Michel Lambert, en plus de globalement raconter tout le livre (de ces préfaces qu'il faudrait postfacer…), nous inclut ce roman dans ce qu'il appelle « littérature des vaincus », Tisma à coté de Simenon, Tchekhov, Fitzgerald et Bove… Je ne connaissais pas cette engeance, et quelques recherches me font tomber sur… Alain Soral…! Me voilà également vaincu, et pas plus avancé…

Un autre roman sur l'inassouvissement en amour, malheureusement aussi flamboyant qu'une allumette humide. Un narrateur plutôt morne, et de sa vie peuplée de petites déceptions aux grandes conséquences, pour lui qui, quoi qu'il entreprenne, n'est jamais du bon côté de la décision.

Une jeune fille brune, et une jeune fille blonde… pas de tentation d'en faire un symbolisme d'opposition facile… pas de Patricia Arquette dans Lost Highway… simplement une histoire difficile à s'y identifier.

Selon sa culture ou son expérience des rapports entre les sexes, on pourra s'étonner ou s'agacer de certaines considérations… ou de leurs absences… Désolé de ne pas plus développer, mais ce livre n'en vaut selon moins pas la peine, malgré une écriture agréable…
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Dans une Serbie d'après-guerre (seconde guerre mondiale), un jeune homme cherche sa place. Journaliste de vie locale, il découvre Senta, une petite ville où il rencontre 2 jeunes filles : une blonde, une brune.
Rencontre fortuite, aventure romanesque mais pas romantique, qui jalonnera ensuite sa vie, ne lui laissant pas de repos : qu'a-t-il laissé échapper ? pourquoi ?
L'histoire sensuelle d'un apprentissage. L'écriture est pleine de sensations : le narrateur est dans le ressenti de "pleine conscience" (si je peux utiliser ce mot moderne pour un livre écrit en 1963). Nous sommes à travers l'âme humaine - pas glorieuse, le narrateur n'a rien d'un héros chevaleresque qui plein de témérité force la vie à être ce qu'il souhaite - l'âme d'un homme qui se rencontre lui-même dans une petite ville de Serbie où il y eût, un soir d'hiver enneigé, une jeune fille blonde et une jeune fille brune.
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Ce livre est l'histoire de rendez-vous manqués. le jeune narrateur a fait une rencontre d'un soir, une jeune fille brune, qu'il ne cessera de rechercher par la suite. Quête amoureuse qui le ramène encore et toujours à Senta, cette petite ville de Serbie où la jeunesse s'amuse comme elle peu.
Le narrateur est touchant, jeune homme désabusé par la vie, qui aurait voulu accomplir de grande chose. Il nous montre le décalage qu'il y a entre les jeunes gens qui entrent à la faculté tout de suite après le bac, et ceux de sa génération pas beaucoup plus vieux mais ayant connus la guerre et démobilisés. Il ne se sent plus à sa place, a des difficultés à s'intégrer ou à s'imaginer dans le groupe de ces étudiants.
Ce sont donc des rendez-vous manqués avec la brune comme avec la blonde, rendez-vous manqués avec son destin et avec ses rêves.
Lecture agréable qui nous montre
l'ambiance dans la Serbie d'après-guerre aux côtés d'un narrateur sympathique et attachant.
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Pour dénicher des pépites, il faut lire des livres peu connus. le problème, c'est qu'on peut aussi tomber sur des livres non seulement peu connus, mais qu'en plus on ne conseillerait pas.
C'est le cas de ce roman serbe. le narrateur a une vingtaine d'années au début du roman ai milieu des années 40. Journaliste, il s'ennuie, il vagabonde. Dans une petite ville, il rencontre deux jeunes femmes, passe la nuit avec l'une, la brune. Et à chacun de ses retours dans cette ville, même 20 ans plus tard, il retrouvera la blonde, pour lui demander où a bien pu passer la fameuse jeune fille brune.

Non seulement c'est répétitif, mais ce jeune homme est également très agaçant. Il est oisif, toujours à se plaindre et dans le roman il passe son temps à essayer de coucher avec des femmes, à les jauger, à réfléchir à laquelle est la plus fraîche, la plus appétissante, mais pourra-t-il l'avoir ?
Ce ne sont pas vraiment des réflexions qui m'intéressent, voyez-vous.
On n'en apprend même pas beaucoup sur la Serbie, sa culture. A l'époque les femmes portent des fichus quand elles sortent, voilà à peu près tout ce que je retiendrai !

Donc oui, je suis déçue de ce roman à cause de son narrateur nombriliste et pas du tout attachant. Tant pis, espérons que le prochain roman déniché en dehors des sentiers battus me plaira plus – on ne peut pas tomber sur des perles à chaque nouvelle découverte !
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Quel dommage que cet auteur ne soit pas davantage mis à l'honneur en France. La traduction de la Jeune Fille brune est agréable à lire et parvient à garder la sensualité et la finesse du style de Tisma. La lecture est fluide, l'histoire, à la fois simple et humaine. Que devient un amour de jeunesse ? Quelle place peut-il occuper dans une vie ?
Une très belle découverte littéraire.

A noter une préface éclairante de l'écrivain belge Michel Lambert, qui décrit toute la poésie de l'oeuvre.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ce jour-là en particulier, la Tisa me parut plus attirante que le Danube car elle me sortait de la moiteur de la ville, de la bousculade, des embûches du souvenir, pour m'accueillir sur la plus vierge de toutes les rives. Depuis longtemps déjà, le Danube près de Novi Sad n'était plus pour moi ce qu'il avait été dans mon enfance : pendant la guerre, sur la place justement, on y avait jeté les corps des tués et ces scènes avaient assombri à jamais l'idylle antérieure des sorties familiales sur ses berges pour la journée entière, avec le repas préparé tôt le matin et apporté dans des gamelles qui s'emboitaient l'une sur l'autre, que l'on réchauffait à midi sur les immenses fourneaux bâtis sur le sable de la plage entre les rangées de cabines blanches.
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Donc, je prenais le train et j'allais à Senta. Il me semblait qu'y flottait encore dans l'air, dans l'agitation du monde, quelque chose de l'élan de mes uniques succès, en travail et en amour. Il me semblait qu'y frémissait encore le présage mystérieux d'une rencontre, d'un indice, du retour possible de la pleine révélation de soi dont le souvenir me torturait.
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Cet abîme de souffrance bestiale m'entraînait moi aussi dans les profondeurs et je ne voyais pas d'issue, pas même pour moi, à son obscurité gémissante; j'osais à peine croire qu'il y en eut une; qu'il fût possible de sortir de cette chambre démente, de partir; qu'ailleurs m'attendît autre chose d'éventuellement désagréable, mais d'humain, de normal, une famille, un métier, des rapports concevables; que j'eusse et qu'il y eût dans le monde autre chose que cet enfer de chaos et d'horreur dans lequel j'étais tombé.
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Nous frémissions ensemble et, ensemble, nous nous étreignions, ensemble nous sombrions dans l'abîme du désir et émergions, ensemble de nouveau, dans le spasme sanglotant de l'accomplissement, pour nous détendre sur les rives suaves de la lassitude.
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Il me parut bizarre d'entrer dans ce vieil édifice administratif comme un personnage officiel, en quelque sorte, qui ne furetait pas mais conférait; il me semblait que rôdait sans cesse derrière moi et y restait tap lorsque je m'arrêtais, le moi que j'étais jadis, mal assuré dans son étrange tâche et qui maintenant m'observait d'un oeil effaré et railleur.
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Videos de Alexandre Tisma (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandre Tisma
Le vendredi 13 juillet 2018, la librairie Charybde (129 rue de Charenton 75012 Paris - www.charybde.fr ) avait la joie de recevoir Emmanuel Ruben pour évoquer les récentes publications de "Le coeur de l'Europe" (éditions La Contre Allée) et de "Terminus Schengen" (éditions le Réalgar), et pour effectuer un parcours au sein de la littérature d'ex-Yougoslavie. Il évoquait Milos Crnjanski, Ivo Andric, Aleksandar Tisma, Danilo Kis, Milorad Pavic et David Albahari, tandis que le librairie Charybde 2 évoquait Faruk Sehic, Miljenko Jergovic et Goran Petrovic.
Ceci est l'enregistrement de la première heure de la rencontre.
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