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sur 2494 notes
Ouf ! enfin ! ... Tolstoi est quelqu'un de bien, un écrivain qui sait décrire des situations, des psychologies, des sentiments et émotions. Il y a chez lui une justesse et une finesse, sans conteste. Mais ... eh, oui, il y a un mais. que c'est long ! je me suis dit qu'il a été payé à la ligne, c'est pas possible autrement.
Au début, j'ai pris des notes pour essayer de repérer les noms et les familles, mais en fait, cela se fait facilement. On se rappelle bien de ceux qui reviennent régulièrement, et on oublie ceux qui ne sont que de passage.
Quel plaisir de découvrir certains personnages, certaines critiques de la guerre ou de la société aristocratique de l'époque, mais bon sang ! que de dilutions, que de dispersions, beaucoup de passages où je n'avais qu'une envie : zapper ! Je suis prêt à accepter beaucoup, j'en ai avalé des lignes chez Dumas, Dostoïevsky ou autres. Mais là, c'est trop pour moi. Je n'aime pas arrêter en route, mais comme j'en ai eu la tentation !
Où j'ai eu particulièrement du mal, c'est tout le passage sur la franc-maçonnerie, les considérations sur les tactiques de guerre, ses analyses historiques, ...
Lorsqu'il essaye d'expliquer les causes des phénomènes historiques, les lois qui régissent les événements, les responsabilités ou non des chefs de guerre, j'avoue que cela m'a laissé assez froid et distant. Je n'arrive pas à m'intéresser à toutes ses considérations. Et plus on avance, surtout dans le tome 2, plus les réflexions se développent, et moins nous goûtons aux histoires et destins des personnages. Je me demande d'ailleurs ce que pensent les historiens actuels sur la vision historique de Tolstoï concernant la retraite de Russie.
Par contre, quand on tombe sur une perle, alors là, c'est vraiment goûteux ! Particulièrement, la description des personnages des familles Rostov et Bolkonsky, leurs histoires amoureuses, les élans patriotiques, les larmes et autres mouvements de l'âme.
Une bonne ironie en plus, spécialement dans la description des généraux. Et la découverte de cette confrontation entre le monde russe et la volonté belligérante de Napoléon.
Même si j'ai vraiment apprécié certains passages, ce n'est pas le genre de livre que je lirais une deuxième fois ! J'ai eu l'impression d'avoir fait le voyage à pied jusqu'en Russie !
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J'ai voulu lire ce monument de la littérature russe pour ma culture.
Je ne suis pas lectrice à me laisser effrayée par une épaisseur de livre ou un style alambiqué, mais dans le cas présent je n'ai vraiment, vraiment pas accroché.
Les longues descriptions, la complexité pour suivre les personnages, je n'ai pas réussi à me plonger dans le récit et j'ai abandonné au cours du deuxième tome.. en lisant en diagonal plusieurs passages de ce 1er volet.
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Incipit

" Eh bien, mon prince ! Gênes et Lucques ne sont plus que des apanages, des propriétés de la famille Buonaparte ! Non, je vous préviens que si vous ne me dites pas que nous avons la guerre, si vous vous permettez encore de pallier toutes les infamies, toutes les atrocités de cet Antéchrist (ma parole, j'y crois), je ne vous connais plus, vous n'êtes plus mon ami, vous n'êtes plus mon fidèle serviteur, comme vous dites.
Allons, bonjour, bonjour. Je vois que je vous fais peur, asseyez-vous et racontez."


Quel roman !

Publié en feuilletons entre 1866 et 1869, ce roman historique est un monument de la littérature russe.

En le lisant, vous serez plongé dans l'univers de l'aristocratie russe et des guerres napoléoniennes.

Intrigues, combats sur le front, histoires d'amour... : une expérience de lecture inoubliable que je compte renouveler un jour pour mieux apprécier les réflexions politiques et philosophiques de Léon Tolstoï.
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C'était en juillet 1805, et tout Saint-Pétersbourg s'inquiétait de l'avancée de Bonaparte. Mais pas tant que cela pour annuler une soirée au cours de laquelle Pierre, bâtard de naissance mais pas de nature, devait être introduit dans la société russe.
« Pierre n'est pas l'un des nous », ont observé plusieurs invités. « Non seulement il oublie des choses, mais il ne parle pas russe. Et il boit même plus que nous.
le prince André, bâtard de nature mais pas de naissance, s'éclaircit délicatement la gorge. « En tant que membre de la classe des officiers, j'ai décidé de rejoindre l'armée », a-t-il déclaré.
« Quitte ta femme enceinte si tu veux, dit Pierre, acceptant volontiers le manteau de l'insouciance. « Je vais manger, boire et copuler pour la Russie. Ce sera mon devoir pour la glorieuse patrie.
"Je vais rejoindre les hussards", a déclaré Nicholas, tandis que sa soeur Natasha lorgnait sur les maris potentiels. Ils pourraient devenir plutôt rares.
Pierre consulta sa montre gousset. Les pages tournaient plus vite qu'il ne s'y attendait et son père était maintenant décédé. "Il semble que je me trouve être l'homme le plus riche de Russie."
La guerre s'est avérée plus terrible qu'André ou Nicholas ne l'avaient prévu. Les rêves ainsi que les hommes ont été tués. "Comme j'embrasse la mort", murmura André alors que la bataille d'Austerlitz faisait rage. « Pas si vite », dit Napoléon. « Permettez-moi de vous donner une main. Maintenant, je dois laver mon petit corps potelé.
"Je suis à la maison", a déclaré André lorsque sa femme est décédée en couches.
Pierre sentit le poids de l'attente et épousa Hélène. L'angoisse était intolérable, mais Pierre se sentit obligé de ne pas tuer son rival amoureux en duel et quitta Saint-Pétersbourg pendant de nombreuses années pour ruminer sur la franc-maçonnerie avant de décider qu'un mouchoir noué n'était pas pour lui. Au lieu de cela, il a choisi d'améliorer le sort de ses serfs, qui étaient jusqu'alors restés entièrement invisibles. « Harrumph », conclut-il enfin. "Je ne peux pas améliorer leur sort car ils n' jamais été meilleur." Tolstoï hocha la tête d'un air approbateur, levant momentanément les yeux de la belle servante sous lui.
"Donc, 500 roubles sur la durée de la paix", a déclaré Nicolas, alors que Napoléon et le tsar s'embrassaient dans l'amitié, perdant ainsi les restes de la fortune de Rostov.
"Je suis bouleversé", a déclaré André alors que Natasha tombait dangereusement malade.
On était maintenant en 1812 et Pierre était hors de lui alors que les Français approchaient de Moscou. « ‘Je suis dérangé par le symbolisme et Hélène m'a quitté même si je l'ai quittée le premier. Je jure de tuer Napoléon », a-t-il déclaré.
"Je ne peux pas croire que je viens de perdre la bataille de Borodino", grinça Napoléon, alors que ses souliers lui faisaient mal. "Les Français avaient de loin la meilleure armée."
"Mais la Russie avait la nature et la spiritualité de son côté", a déclaré Tolstoï tandis qu'un choeur de bateliers de la Volga chantait des chansons patriotiques.
« Ne peux-tu pas faire quelque chose à propos de la fumée à Moscou ? demanda Napoléon. « Et quand vais-je recevoir la reddition ?
« Jamaïs », répondit Mère Russie. D'abord la terre brûlée, puis le général Winter. La guerre c'est l'enfer.
Pierre a oscillé entre la folie et la mort alors que les Français commettaient des atrocités lors de leur retrait de l'étreinte glaciale de la Mère Russie.
"Il y a une noblesse à être fauché", a déclaré la tante de Nicholas. "Alors je vais te donner un peu plus d'argent." "Oh, merci", a répondu Nicolas. « Maintenant, je peux épouser Marie. Et peut-être qu'André et toi pouvez vous réconcilier maintenant, Natasha ?
"Je te pardonne, Natasha", a déclaré André, avant de tomber mort.
"C'est pratique", a déclaré Pierre, surgissant de nulle part. "Peut-être que je peux t'épouser à la place."
"Oui, s'il te plaît," gémit Natasha. "Je peux abandonner mon chant, nous pouvons avoir quatre enfants et je peux devenir une bonne vieille bourrique, parce que Leo pense que la soumission est l'état naturel d'une femme."

Tolstoï baissa la tête. Il était fatigué.
le roman était une chose difficile.
Non pas que son livre soit un roman, bien sûr.
Bien que les gens seraient obligés de l'appeler ainsi.
Nous pouvons seulement savoir que nous ne savons rien.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Que dire de "Guerre et Paix" qui n'ait pas déjà été dit ?

Le premier mot qui me vient à l'esprit pour décrire ce début de lecture de l'oeuvre gigantesque de Tolstoï qu'est Guerre et Paix, tant ce roman est dense, est épique ! Tant le nombre de personnages que le nombre de pages sont à première vue impressionnants. En conséquence, c'est un livre qui s'apprécie sur la durée. Et pour cause, il m'a suivie à peu près partout ces dernières semaines, compagnon de route de plusieurs aventures, tant c'est une oeuvre qui demande du temps et de la disponibilité.

Tout commence en juin 1805, à l'aube d'une guerre entre la Russie et la France. À Moscou, la vie bat son plein entre les soirées mondaines et festives et les intrigues familiales entremêlées aux projets d'avancements politiques et militaires. Beaucoup de personnages se croisent mais l'on apprend rapidement à les reconnaître, entre le jeune Pierre, jovial mais naïf, propulsé dans une société bourgeoise dont il ne connaît pas les codes, son ami le prince André, répondant à toutes les attentes de son milieu mais désabusé de la vie, ou encore le comte Nicolas Rostov qui ne rêve que de briller sur le champ de bataille.

L'on sent que la jeunesse et la légèreté des débuts va être mise à l'épreuve, ce qui ne tarde pas, avec les batailles, entre autres celle d'Austerlitz, qui rythment les deux premiers livres qui composent ce tome 1. Il s'écoule sept ans dans ce premier opus, au cours desquels les choix des personnages vont les placer sur le chemin de la rédemption, de la maturité et surtout de la vie. Il y a quelque chose de très vivant dans l'écriture de Guerre et Paix, aussi bien à travers les échecs que les gloires de nos héros. Dans ce roman qui donne une part importante à la petite histoire au sein de l'Histoire avec un H majuscule, tout s'entremêle pour former une formidable fresque humaine quasi-intemporelle.

C'est un vrai plaisir de retrouver l'écriture de Tolstoï qui est plus fluide qu'on s'y attendrait. À la manière d'un peintre, il donne vie à la multitude de personnages et leurs pensées avec justesse et simplicité. Mais c'est surtout la mise en scène qui est particulièrement impressionnante, accordant chacun des fils qui composent cette toile entre eux, avec une minutie particulière accordée aux détails. Malgré quelques longueurs, cette première partie est la promesse d'une oeuvre impressionnante !
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Avant de commencer je dois vous prévenir que l édition que j ai lu n est pas là même que celle que j ai ajouter . C est simplement parce que je ne l ai pas trouvé… j ai donc lu l intégral et non pas le premier tome . Maintenant place à la critique

C est vrai que quand je l ai acheter j avais un peu peur car le vendeur m avait traitée de folle de lire un pavé de 1243 pages . J ai donc commencé le roman de Tolstoi angoissée…

Mais c est un livre absolument incroyable que j ai découvert ! Des descriptions magnifiques de la vie de cour russe , de la guerre entre Napoléon et la Russie tout , tout était mené avec brio ! Je ne me suis pas ennuyé une seconde .

Grâce à l écriture de Tolstoi je suis tomber amoureuse de la Russie des tsars . Et quand j ai découvert leur musique classique alors la … mais je m egard … c est donc un livre dont il ne faut pas avoir peur de commencez car il est la promesse s un moment inoubliable.

Je le recommande donc des deux pouces !
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On dit que Tolstoï a mis sept ans pour écrire cette oeuvre magistrale et extrêmement longue.Le livre est une peinture d'une guerre patriotique où les personnages vivent,aiment,détestent et meurent.Le lecteur éprouve un attachement pour Pierre dont l'auteur dépeint la vie,ballotée dans une guerre contre les armées de Napoléon.J'ose espérer que les autorités françaises cesseront bientôt cette chasse contre les écrivains russes.
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Tout l'intérêt du roman provient de ce que l'auteur traite deux sujets en parallèle, la vie sociale et amoureuse des personnages, d'une part, et sa théorie sur la guerre d'autre part, qui est développée pendant les passages sur l'invasion de la Russie. Pour ma part, j'ai une petite préférence pour les passages sur la question militaire, bien que la vie amoureuse des personnages ne soit pas dépourvue d'intérêt, loin de là.
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un défi de lecture à la base

ayant sérieusement débuté la lecture depuis le 1er confinement, j'ai souvent entendu parlé de ce pavé comme étant un roman exceptionnel.
j'ai donc voulu m'y penché pour le challenge.
je n'ai pas réussi à trouver une édition en 1 tome unique dans ma petite ville
lecture difficile au début, énormément de personnages, avec chacun différents diminutif, surnom...
puis en forçant je me suis pris dans l'histoire et bon sang...
quel bonheur de voir l'évolution spirituel de Pierre Bezoukhov, les remises en question d'André Bolkondky, d'accompagner Nicolas Rostov au front contre l'armée de Napoléon
tant de personnages, et de profondes réflexions sur guerre, la vie, le bien, le mal
au final j'ai dévoré ce tome 1, j'ai immédiatement enchaîné le tome 2 de là-même édition avec une passionnante envie de voir où tous les personnages vont !
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Lu dans la Pléiade, 1952, traduction de Henri Mongault, introduction de Pierre Pascal, index par Sylvie Luneau. Edition de l'intégralité du texte et non pas divisée en tomes comme ici.

Commencé mi-juillet, je viens de finir ce roman de 1607 pages à minuit ce 31 août. Inutile de dire qu'il faut du temps du temps pour arriver à bout de ce pavé. (C'est quoi au-dessus du pavé ?)
Il s'agit donc d'une saga familiale sur fond de guerres napoléoniennes, depuis la victoire d'Austerlitz jusqu'à la fameuse retraite de Russie après la prise et l'incendie de Moscou. Tolstoï commence donc son roman en 1805 pour le finir en 1820.
Tout commence dans l'aristocratie pétersbourgeoise où l'on tient salon, où l'on organise des fêtes sous le règne du Tzar Alexandre 1er. Tout se met en place dès les premiers chapitres, et les personnages du début, secondaires, se retrouveront noyés dans L Histoire puisque l'auteur a choisi de commencer son roman par présenter des intrigants qui cherchent à placer leurs enfants ou leurs protégés que ce soit dans le monde par mariage interposé ou dans l'armée à un poste important. Il s'agit du Prince Basile dont les deux enfants Hélène et Anatole apparaîtront pour représenter l'Egoïsme, et d'Anna Makhaïlovna qui cherche à placer son fils, Boris comme aide de camp. C'est aussi la première apparition de Pierre Bézouhkov dont nous suivrons l'évolution jusqu'à la fin du roman et de Nicolas Rostov, jeune homme impétueux, désireux d'en découdre, appartenant à cette famille de la noblesse russe respectueuse des traditions et éminemment patriotes dans laquelle se trouvent aussi Natacha, jeune adolescente au caractère enjoué, qui, comme toutes les adolescentes est prête à s'amouracher du premier hussard venu, amour qu'elle croit toujours « profond et sincère » et Pétia, le petit frère pressé de devenir soldat . Et puis il y a la famille Bolkonski avec ce vieux prince qui tyrannise sa fille Marie, qu'on dit laide, pieuse et douce et dont le fils, André part aussi pour la guerre.
Les deux premières parties du livre premier (il y en a quatre divisées elles-mêmes en parties) font alterner la paix (vie des salons, préparatifs de départ, discussions…) et la guerre (Austerlitz) où l'on croise de vrais personnages historiques que ce soit Napoléon ou le général Koutouzov. Mais si Tolstoï décrit par le menu les intrigues amoureuses et ambitieuses de chacune des familles, il fait de même avec les scènes de bataille avec la mise en place, la lenteur de l'amorce puis le feu lui-même. En plus de tout cela, l'auteur met L Histoire à distance, réfléchit sur la façon que l'on a (à son époque bien sûr) et que l'on avait d'envisager L Histoire. Pour lui, c'est un « mouvement des peuples » mû par la « nécessité qui fait loi ». Il en profite donc pour démystifier Napoléon – à qui nombre d'historiens accordaient du génie stratégique- en montrant que pendant la prise de Moscou avec ses reculades et enfin la retraite de Russie, il avait la même armée et la même stratégie qu'à Austerlitz. Dans un essai – un peu indigeste il faut le dire –de l'épilogue, Tolstoï présente sa didactique de l'histoire avec force exemples, moult images, ce qui donne en partie la clé de cet ouvrage.
Hormis ce côté didactique, l'histoire des familles Rostov – la plus attachante peut-être – Bézoukhov et Bolkonski est narrée de main de maître avec juste ce qu'il faut de lyrisme pour ne pas sombrer dans le pathos, avec juste ce qu'il faut de mysticisme, de quête de soi-même ( Pierre Bézoukhov devient franc-maçon) pour limiter la religiosité prégnante de l'ouvrage avec ses icônes et ses prières, avec juste ce qu'il faut de mots pour délimiter le paragraphe et d'action pour faire des chapitres relativement courts. Tolstoï sait aller à l'essentiel sans oublier les détails, sait parler des sentiments ressentis sans s'enfoncer dans le larmoyant. C'est ce qui fait la force et le charme de cet ouvrage qui se lit avec assez de facilité.
Voilà donc, en vrac, mes impressions du plus gros livre que j'ai lu de ma vie. Maintenant je vais peut-être finir Proust.
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