Respect pour cet homme respectable, mais le style est lourd, très lourd, les récits sont fastidieux, ennuyants même parfois.
Bon, il s'agit d'une espèce de journal intime, une sorte d'autobiographie reconstituée au fil de sa vie, et on ne lui demandera donc peut-être pas le romanesque.
Quelques passages, surtout dans les deux derniers jours, seront tout de même historiquement intéressants: son passage en prison sous la dictature portugaise de Salazar, la révolution des oeillets, les décolonisations tardives,... et la suite...
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J’avais l’impression que les années rigidifiaient certaines régions de mon être. C’était une espèce de dureté intérieure progressive, contre laquelle toutes les flèches de l’ambiguïté, du conventionnalisme, des intérêts et de la connivence se brisaient. Le monolithisme rendait de plus en plus difficile un quotidien où la marche vers le succès supposait de la malléabiblité, de la douceur et de l’adaptation. Mais tout en voyant clairement les avantages de l’autre manière d’être, je savais que j’étais condamné à payer à la vie le dur tribut de la sincérité. J’étais né monolithique, et resterais monolithique en toutes circonstances.
Je serais capable de vivre loin de ma patrie dans la situation d’un immigrant qui gagne son pain. Je l’ai déjà fait d’ailleurs. Mais je ne pourrais jamais vivre loin d’elle en tant qu’écrivain. Il me manquerait le dictionnaire de la terre, la grammaire du paysage, l’Esprit Saint du peuple.
« L’universel, c’est le local moins les murs »
Ana Maria Torres, traductrice de "Folles mélancolies" de Teresa Veiga nous parle de sa région de coeur Trás-os-Montes au PorTugal et de l'auteur qui en parla le mieux dans la littérature : le grand Miguel Torga. Merci à elle et bon visionnage !