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EAN : 9788887528077
211 pages
(01/01/2003)
3.92/5   6 notes
Résumé :
Quatre itinéraires pour découvrir le côté le plus obscur et le plus fascinant de Venise, en s'aventurant entre els calli, les campielli et les labyrinthes renfoncés qui furent autrefois - dans un passé pas si éloigné - le théatre d'évenements inexplicables, de faits de sang, de malédictions effrayantes, de vengeances macabres, et, d'apparitions mystérieuses.

Un guide insolite qui propose une nouvelle manière de visiter la ville, captivante et suggesti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Chaque écrivain qui prend comme sujet Venise, perpétue à mon sens, le plus beau texte sur Venise, a savoir L'éloge de Venise, de Luigi Crotto Cieco d'Hadria, prononcé pour la consécration du doge sérénissime de Venise Luigi Mocenigo, le 23 août 1570 :

« Voici la ville qui, à tous, inspire la stupeur. Et j'ajouterai que toutes les vertus en Italie dispersées en fuyant la fureur des barbares ici se rassemblèrent, et, ayant reçu du ciel le privilège des alcyons, firent, sur ces eaux, de cette cité, leur nid. Et je conclurai ainsi : qui ne la loue est indigne de sa langue, qui ne la contemple est indigne de la lumière, qui ne l'admire est indigne de l'esprit, qui ne l'honore est indigne de l'honneur. Qui ne l'a vue ne croit point ce qu'on lui en dit et qui la voit croit à peine ce qu'il voit. Qui entend sa gloire n'a de cesse de la voir, et qui la voit n'a de cesse de la revoir. Qui la voit une fois s'en énamoure pour la vie et ne la quitte jamais plus, ou s'il la quitte c'est pour bientôt la retrouver, et s'il ne la retrouve il se désole de ne point la revoir. de ce désir d'y retourner qui pèse sur tous ceux qui la quittèrent elle prit le nom de Venetia, comme pour dire à ceux qui la quittent, dans une douce prière : Veni etiam, reviens encore. »
Un texte qui exprime si bien ce qu'est Venise et qui donne envie d'y venir et d'y revenir.

Et il y a tant de manière d'y revenir et de la redécouvrir.
Alberto Toso Fei, originaire de Murano, est bien placé pour y jouer le rôle de guide, et nous propose un voyage dans la Venise fantastique, sombre, magique, en nous transmettant une myriade d'histoires, de légendes et de curiosités vénitiennes peut-être trop tôt oubliées.
"Légendes vénitiennes et histoires de fantômes" : ce sont plus d'une trentaine d'histoires palpitantes, mystérieuses le long des rues étroites du centre historique, à travers quatre itinéraires pour découvrir le visage le plus sombre et le plus fascinant de Venise, en s'aventurant dans les ruelles, les places et les canaux labyrinthiques qui dans le passé - un passé parfois pas si lointain - ont été le théâtre d'événements inexplicables, faits de sang, de malédictions terribles, de vendettas macabres et d'apparitions mystérieuses.

Un livre/guide insolite, qui propose une nouvelle façon de visiter la ville, engageante et suggestive, jouée sur le fil d'un récit dans lequel fantômes, démons, méchantes sorcières, fées bienveillantes, êtres maléfiques et créatures monstrueuses prennent vie, où le réel et l'imaginaire se mêlent à l'histoire de Venise.

Jugez plutôt au travers des titres de certains de ces épisodes : le squelette du sonneur, le cosmographe qui volait ses rêves à Lucifer, La jeune fille qui ne fut jamais enterrée, La statue de l'apôtre maudit, le défunt qui voulait se marier ou encore le noyé avec la tête de sa femme, le Vénitien qui ne peut plus mourir, le palais qui tue.... Autant de titres à vous

Ajoutez à cela entre une histoire et une autre, des notes d'histoire et de vie vénitienne, pour satisfaire les questions des plus curieux.
Des photographies noir et blanc de toute beauté
S'il vous prend l'envie de suivre ces légendes vous aurez à votre disposition les cartes des itinéraires,
Et comme compagnons de voyage de nombreux personnages qui ont fait l'histoire de la Sérénissime : doges, guerriers, philosophes, musiciens, écrivains, peintres...
Car les esprits de certains d'entre eux, comme Enrico Dandolo, Giacomo Casanova, Giordano Bruno, Antonio Vivaldi continuent de planer au-dessus de la lagune...
Je termine cette critique de cet ouvrage qui correspond tant à ce que disait Jean D'Ormesson de Venise :
Venise c'est "la plus prodigieuse machine à rêver qui soit jamais sortie de l'imagination des hommes".
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Petite balade “romantique”, dans une Venise méconnue, insolite, en compagnie de fantômes, sorcièr(e)s, démons, squelettes, et, autres ectoplasmes en tous genres !!!!
Ces “charmants” compagnons font découvrir aux lecteurs une autre vision de Venise, c'est à dire une Venise légendaire, voire même inquiétante. de magnifiques photos en noir et blanc renforcent le côté “obscure” et “maléfique” de la ville. Il est conseillé de parcourir Venise par une belle nuit d'orage... ... et là, frissons garanties !!!!!! le lecteur a l'impression de croiser toutes sortes d'êtres fantomatiques et démoniaques.
Lors de cette visite dans le monde de l'étrange, le lecteur slalome entre 3 quartiers :
Castello et Cannaregio se partagent la 1ere visite, Castello seul est retenu lors de la 2eme visite, Cannaregio est le point centrale de la 3eme visite tandis que la 4eme et dernière visite concerne uniquement Dorsoduro. A l'intérieur de chaque “sestiere”, l'auteur propose un parcours détaillé où s'insérent les diverses légendes qui “ont fait” Venise à travers les siècles.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'église Santa Maria della Fava ou della Consolazione
La coquille que vous voyez au-dessus du portail d'entrée appartenait aussi à l'ancienne église et à son sujet, une légende veut que le célèbre peintre Sandro Filippi - dit Botticelli (1445-1510) - en visite à Venise, passa le pont de la Fava justement lorsque Luciana, une très belle vénitienne de la noble famille des Gradenigo, sortait de l'église. Il fut si enchanté par sa grâce et sa douceur qu'il décida d'en immortaliser les traits sur le visage de sa célèbre Naissance de Vénus. Pour se souvenir de ce moment, on dit que le peintre voulut la représenter sur un coquillage identique à celui qui surplombe le portail de l'église.
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La célébrité et l'histoire de Venise et de ses habitants ne pourront jamais être contenues dans un livre. Au cours des siècles elle a été ”la Reine des mers", la "Sérénissime", la "Toute Puissante" ; on parle souvent d'elle comme la cité des doges, de Giacomo Casanova, de Marco Polo, de Carlo Goldoni... "Si je devais chercher un mot pour remplacer 'musique', je ne pourrais penser qu'à Venise", dit un jour Friedrich Nietzsche.
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