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3,77

sur 149 notes
Un bel essai sur l'écriture et sur l'amour de la littérature. Un grand plaisir de lecture.

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De quoi se nourrit l'auteur pour écrire? Qu'est ce qui le poussa à devenir écrivain? Comment procède t'il?
C'est dans ce texte assez court, que Jean - Philippe Toussaint nous permet d'approcher sont univers, ses auteurs, son humour et sa détermination. Il met en évidence les contradictions de l'écriture, ses sources d'inspiration, ses contraintes.
Lien : http://downinthestreetbelow...
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Pour cette lecture, je pense avoir fêté Pâques avant les rameaux!
En effet, j'aurais adoré découvrir ces secrets d'écriture, d'inspiration, de révélations d'extase éprouvé à la découverte de grands auteurs, si ces aveux avaient concernés un de mes écrivains fétiches. Non que je fustige Jean-Philippe Toussaint, c'est juste que je ne le connais pas.




Il n'en reste pas moins que certains passages m'ont conquise, comme cette histoire d'arroseur arrosé, lorsque l'épisode de la première lecture de Proust devient lui-même une madeleine (la relecture suscite le souvenir des circonstances exactes de la lecture initiale!). de même pour la comparaison très adroite des relations analogues entre littérature et cinéma et entre mathématiques et biologie.




Je vais donc devoir faire le chemin à l'envers et aller à la découverte des écrits précédents de l'auteur, pour pouvoir relire cet essai (ce n'est pas un pari intenable, il faut à peine une heure pour le lire) et devenir cette fois complice de ces secrets partagés, du plus matériel ( carnets, stylos, machines à écrire) au plus conceptuel (de l'influence de Beckett) en passant par les rencontres marquantes (Jérôme Lindon, Beckett encore).
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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20 000 lieues sous l'écriture.

Lire Jean-Philippe Toussaint, ça passe ou ça casse.
Ecrivain fétiche des fameuses Editions de Minuit au style minimaliste et à l'humour décalé.
J'avais beaucoup aimé lire ses romans «La Salle de bain» (1985), «La Télévision» (1997, Prix Victor Rossel) et «Fuir» (2005, Prix Médicis).

Ici, dans «L'Urgence et la Patience», il nous plonge 20 000 lieues sous l'écriture.
Respirez !
Ecrivain comme si vous l'étiez ! Immersion totale !
Le livre, ce «rêve de pierre» (Baudelaire).
Le rêve de liberté, de l'inconnu, de l'audace, du risque et du fantasme.
La pierre solide et ferme du travail inlassable.
L'urgence de l'impulsion, de la fougue, de la vitesse et de la fragilité. Rimbaud et Dostoïevski.
La patience de la lenteur, la constance et l'effort. Flaubert et Kafka.
Il FAUT lire le «Journal» de Kafka, authentique et presque maladive déclaration d'écriture pour comprendre le dur labeur de l'écrivain. Non le génie ne tombe pas du ciel !
L'écrivain pousse sa charrue dans l'éreintante terre des mots. En serrant les dents. Souvent.
«L'urgence est un état d'écriture qui ne s'obtient qu'au terme d'une infinie patience.»
Descente en scaphandrier dans les fonds de l'écriture.
Respirez.
«Il faut plonger, très profond, prendre de l'air et descendre, abandonner le monde quotidien derrière soi et descendre dans le livre en cours, comme au fond de l'océan."
Secret intime d'écrivain : «Il faut éteindre beaucoup de vie réelle pour obtenir le concentré d'une seule page de fiction."
La méthode Toussaint vaut bien la méthode Dunkan !
C'est un livre sur la lecture aussi.
Lire les fabuleux 8 000. Où comment le lecteur téméraire devient un alpiniste accompli.
Lire «Ulysse» de Joyce, «Au-dessous du volcan» de Malcolm Lowry, «L'Homme sans qualités» de Musil ou «Le quatuor d'Alexandrie» de Durrell. Bon courage pour certains que ne citerai pas !
Faut s'accrocher ferme. Pas peur du vertige. de la chute.
De l'abandon.
(Non, cherchez pas, y'a pas le livre de Dunkan dans les 8 000 !)
Des conseils : lire Proust en commençant par la deuxième partie de «Du côté de chez Swann» en sautant «Combray» et en allant directement à «Un amour de Swann». J'approuve !
La pente (ou la montée) semble plus douce. Descendre (ou remonter) par «Combray». Avec rappel. Aller plus haut comme dirait Tina Arena ! (Non, cherchez pas, y'a pas de livre de Tina Arena ! Non, cherchez pas, vous dis-je, même sur la morne plaine, y'a pas !)
Lire Dostoïevski. Un autre 8 000. A couper le souffle. Paliers de décompression obligatoires. Retour sur le plancher des vaches difficile. J'approuve aussi !
Des citations.
«Un livre doit être la hache qui brise la mer gelée en nous.» Kafka.
J'adore.
«J'ai l'amour du mot, les mots ont été mes seuls amours, quelques uns.» Beckett. J'adore aussi.
Des hommages. Beckett. Jérôme Lindon le directeur emblématique des Editions de Minuit, décédé en 2001.
Un livre qui donne envie de lire et...d'écrire...Un livre qui donne envie est toujours un bon livre !
Pour moi, ça passe...
Ecrire c'est «Fermer les yeux en les gardant ouverts.»
Expirez ! Remontez à la surface...
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L'urgence et la patience aura eu l'avantage de me faire découvrir un célèbre inconnu (Mea culpa! Mea culpa!): Jean-Phillipe Toussaint (romancier ayant par ailleurs obtenu le prix Médicis général pour Fuir en 2005) et de m'envoyer illico découvrir ses autres oeuvres car, m'étant fourvoyée sur le tître (évocateur d'un rapport au temps), je n'ai pas vraiment apprécié la lecture de ses secrets d'écriture.
De ses souvenirs (du premier vrai livre lu tardivement alors que ses intérêts le portaient vers le dessin et le cinéma, des premiers mots tapés à deux doigts jusqu'aux phrases plus rythmées pour rejoindre une musique, de ses multiples bureaux de Paris et d'ailleurs cocons inspirateurs jusqu'aux hôtels inventés de ses livres); de ses confidences d'écriture paradoxale entre urgence(qui requiert l'impulsion) et patience(qui "requiert l'effort") et de sa confession d'admiration-fascination pour Samuel Beckett; j'avoue n'avoir retenu que quelques pages (sur 106 de ce bref essai autobiographique) celles qui s'attachent aux "pouvoirs de la littérature".
C'est en effet grâce à Crime et châtiment de Dostoïevski (lu à 20 ans sur "les conseils avisés de sa soeur") que Jean-Philippe Toussaint a ressenti sa première impulsion d'écriture.Il est vrai que le lecteur s'identifie plus ou moins fort aux personnages principaux (ici à Raskolnikov qui commet un crime) et que la lecture (par une curieuse alchimie) peut entraîner une catharsis libératrice. Désolée pour le reste du livre. Peut-être que si j'avais connu l'auteur... son portrait....Bon....Autre avis sollicité!
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