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EAN : 9782709642644
428 pages
J.-C. Lattès (05/06/2013)
3.48/5   21 notes
Résumé :
Robert Mérivel, médecin renommé et ami du roi Charles II d'Angleterre, n'est désormais plus un jeune homme en âge de batifoler à sa guise. Désespéré à cette idée, il se rend en France pour tenter de se faire une place à la cour du Roi-Soleil.
Mais Versailles aux décors si brillants et aux réalités parfois si sordides - n'est qu un monde d'illusions. Heureusement, la rencontre fortuite avec Madame de Flamanville, une botaniste expérimentée va l'entraîner sur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Belle découverte pour moi, que l'écriture de Rose Tremain!
Anoblie par la reine, elle est apparemment une des plus grandes romancières anglaises contemporaines et a remporté de nombreux prix.
Je remercie Babelio de m'avoir permis de la découvrir.

Sir Robert Merivel, médecin de son état, sous la plume de l'auteur, nous raconte sa vie de courtisan du roi Charles II d'Angleterre.
Lui qui était fils d'un humble mercier, s'est vu anobli pour son talent à divertir le roi, et remercié par une rente et un domaine, pour l'avoir battu au tennis à maintes reprises.

On découvre un homme extravagant, passant de la joie de vivre à la plus profonde mélancolie et qui, voyant approcher la fin de sa vie, commence à se poser des questions à propos de ce qu'il laissera au monde. Il va donc partir pour Versailles, espérant être reçu à la cour du roi soleil. S'ensuivront quelques aventures assez rocambolesques pendant lesquelles il trouvera l'amour bien fatigant de madame de Flamanville, sauvera un ours et commencera à s'intéresser au comportement animal, le comparant à celui de l'homme... Je m'arrête là!

Dans un style très fluide et avec un vocabulaire que je qualifierais d'assez populaire, Rose Tremain nous offre ici une histoire romanesque divertissante, pleine d'humour et abordant les méandres de l'âme humaine.

Au fil des pages, je me suis donc bien amusée à l'évocation des boires et déboires de ce petit lord au demeurant bien sympathique ; un bon moment de lecture, délassant, sans être marquant!
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J'ai reçu ce livre grâce à Masse critique, lors de la sélection des livres, le résumé de celui ci m'avait assez intrigué pour le mettre dans ma liste.
J'ai vraiment aimé ce livre, et il s'en est fallu de peu pour qu'il devienne un coup de coeur. J'ai aimé le mélange des genres qu'il présente. Il y a une bonne partie romanesque, partagée entre les différentes relations entre les personnages, mais aussi les relations des personnages avec leur environnement. En effet, que ce soit l'environnement vivant ou non, on sent l'attachement des personnages tout au long du livre. On prend plaisir à suivre les déplacements de Mérivel, se surprenant parfois à s'imaginer à ses côtés dans les coches...
Ce livre nous place dans une époque lointaine, qui nous est ici comptée entre fascination du faste de la royauté et sa lente descente aux enfers.
Ce contexte permet à l'auteur de nous faire découvrir (ou redécouvrir peut être pour certains) des pratiques de l'époque. J'ai souvent interrompu ma lecture pour me renseigner en cherchant sur le net des compléments d'information: sur les soins par ventouses, le laudanum et sa composition, la bassette... Même si souvent je n'aime pas avoir à rechercher le sens ou l'explication d'un mot, j'ai ici pris plaisir à découvrir de nouvelles choses.
Pour ce qui est des personnages, je les ai globalement trouvé attachant. J'ai bien sur eu mes préférences et au contraire certains personnages m'ont déplus tout au long du livre. Je pense qu'il n'y a pas de bon côté... Chacun peut choisir son "camp" sans que pour autant l'un ou l'autre ne soit vraiment condamnable. En effet, chaque situation est amenée avec un minimum de contexte, d'éléments permettant de trouver un sens à l'action des personnages. J'ai d'ailleurs à certains moments au cours du livre changé d'avis sur un personnage grâce à une certaine situation qui me le montre sous un autre jour.
Cependant, ce qui m'a vraiment déçu, c'est qu'une partie des personnages est comme abandonnée vers la fin du livre. Et cela va de paire avec la perte de Mérivel lui même. A un certain point, le livre bascule, et on sent bien qu'une fois arrivé à ce moment, rien ne sera plus pareil dans cette lecture. Cela nous permet d'être tenu en haleine.

J'ai aussi aimé les mélanges de langages. On ne ressent pas de décalage entre la "position sociale" des personnages et leur façon de s'exprimer comme cela peut être le cas dans d'autres livres. de plus, le vocabulaire est manié de façon très habile en passant d'un registre plutôt doux et romantique à un langage plus cru et imagé au moment propice. Sans pour autant être choquant (surtout compte tenu de ce à quoi la société de maintenant à libre accès) certains passages sont assez "coquins" mais cela ne m'a pas dérangé. Cela n'a pas pour autant discrédité l'histoire centrale.
Au final si la fin n'avait pas entaché ma lecture d'un certain regret - je dois cependant dire que cette fin est très bien écrite, elle n'est seulement pas la fin à laquelle je m'attendais et que l'abandon des personnages, bien que s'accordant tout à fait avec le contexte de l'histoire, m'a peiné - ce livre est un très bon roman que j'ai vraiment pris plaisir à lire et je remercie Babelio et l'éditeur de m'avoir donné la possibilité de le découvrir grâce à Masse Critique.
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Sir Robert Merivel entame ici le dernier versant de son existence dans cette suite de Le Don du Roi, à l'instar de son bienfaiteur, Charles II d'Angleterre. Son ami et collègue médecin John Pearce hante toujours ses pensées et Merivel tente de se racheter une conduite respectable autant envers sa fille Margaret qu'envers lui-même. Se basant sur les écrits de Montaigne, dont il admire la profondeur, son objectif est « ... d'essayer de me voir de près, en regardant certes vers l'extérieur, mais aussi vers l'intérieur, et en observant mon propre comportement et mes propres réactions, avec pour éternel but d'acquérir quelque sagesse à l'égard de la personne que je suis, ou pourrais devenir. »
Un roman historique de facture classique, au propos quelque peu répétitif compte tenu du premier tome que j'avais lu précédemment, mais qui se lit très facilement et dont la lecture est agréable.
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A la recherche du bonheur .....

Robert Mérivel est une force qui va, littéralement. Incapable de se poser, après s'être finalement ennuyé à la cour de Londres, il tente sa chance auprès du Roi Soleil. Mais éternellement insatiable, il relèvera tous les défis afin d'exorciser son passé et trouver son bonheur. Mais le trouve-t-on en fuyant? Je ne sais pas. Mais vous aurez la réponse de Mérivel en lisant cette partie de sa vie.

Car sous un caractère de façade enjoué, on se rend compte très vite que sous le vernis se cache un homme profondément malheureux et mélancolique... Mais qui tente de se soigner. A tâtons, mais surtout très lucide. Ce qui me dérange chez lui, enfin de compte, c'est qu'il se regarde tout le temps le nombril. Son vieux serviteur Will a énormément d'arthrite ? Il ne trouve pas de solutions pour lui à cause du qu'en dira-t-on ? Toutefois, cela ne l'empêche pas d'avoir une vie débridée, et je le soupçonne même que c'est parce que tout le monde attend cela de lui, enfin de compte.


... Il ne trouvera que le plaisir.

Epicure est matérialisé par Rose Tremain dans Robert Mérivel. Cet homme se cherche mais surtout cherche à jouir des plaisirs de la vie. Il en donne beaucoup mais enfin de compte, en a-t-il vraiment ? C'est dans cette réflexion que je me dis que c'est un personnage incroyablement seul. Il est le centre de tout sans vraiment avoir d'importance et sa vie donne l'impression d'être survolée.

Oui, c'est cela. Rose Tremain donne l'impression d'un survol de vie au travers d'une écriture incroyablement fluide, incroyablement légère. Sans donner plus de profondeur que son personnage ne le mérite. Nous traversons les lieux et une époque sans vraiment poser le pied. Nous partons d'escale en escale, comme s'il s'agissait d'une croisière.

En bref, une lecture légère, idéale pour les friands du genre historique, sans pour autant se prendre la tête. On se pose, on survole et ce n'est pas plus mal. Il y a un soupçon d'aventures et d'anecdotes, un brun de romance et beaucoup de questionnements de Mérivel. Un grand merci à Babelio et aux éditions de JC Lattes qui m'ont permis de commencer le mois de Juillet avec un esprit léger, digne des vacances qui se profilent à l'horizon
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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J'ai été un peu déçue par cette lecture. le roman est bien écrit, mais le personnage principal m'a paru assez insignifiant, velléitaire. J'ai eu du mal à compatir à ses malheurs parce qu'il donne l'impression de vraiment chercher les problèmes et de ne pas savoir apprécier ce qui lui arrive de bien.
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critiques presse (3)
Lexpress
01 juillet 2013
Un régal, sous la plume ô combien exotique d'une dentellière du temps jadis.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
24 juin 2013
Cette époque où cohabitent les extrêmes n'est pas sans rappeler la nôtre. L'auteur chahute dans l'histoire franco-anglaise avec cette assurance jubilatoire qui sied aux grandes romancières anglaises. Vingt ans n'étaient point de trop.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesEchos
19 juin 2013
Il y aura des duels et des nuits d’amour, des putains et des duchesses, des bandits de grands chemins et des petits marquis enrubannés, des cancers et des fièvres typhoïdes. [...] Le plaisir de lecture est intense.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
-Je sais, moi, que les gens veulent qu'on les laisse tranquilles, loin des fausses solutions et des affrontements guerriers.Ils souhaitent la même chose que moi : des estomacs bien remplis, des nuits paisibles, un petit commerce profitable, une goutte d'hydromel de temps à autre, quelques sermons inspirants et exaltants et une mort décente. N'est-ce point vrai?
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Mais une fois le paquet ouvert, je posai les yeux sur un objet depuis si longtemps oublié que je ne l'aurais jamais cru capable de me revenir en mémoire de manière spontanée.C'était un livre. Ou plutôt, cela avait jadis aspiré au statut immortel de livre, mais sans jamais y parvenir, restant au stade de juxtaposition de pages écrites de ma main déliée et tachée d'encre. Il y a bien longtemps, en 1668, alors que j'étais enfin revenu ici, à Bidnold Manor, j'avais envisagé de le détruire mais, n'ayant pu me résoudre à passer à l'acte, je l'avais confié à Will avec pour consigne de le déposer dans quelque cachette de son choix qu'il devrait aussitôt s'empresser d'oublier.Les pages contenaient le récit de mon ancienne vie. J'avais entamé cette histoire à une époque de grande confusion, sur la fin de ma quatrième décennie, époque où j'avais senti pour la première fois la splendeur du roi Charles II toucher mes misérables épaules.
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C'est une chose que je n'aime pas chez les gens très pieux, de supposer en permanence que toute âme humaine requiert leur intervention, sans demander poliment au préalable à ladite âme si elle la désire, ou non.
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