L'auteur fait preuve d'une grande érudition et nous emmène à la découverte des principes qui se retrouvent dans les religions monothéistes. Mais si la lecture est agréable et enrichissante, le plan du livre n'est pas clair. J'ai gardé le sentiment d'avoir fait une intéressante conversation de bistrot.
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Art et religion semblent ici indissociables, un peu comme dans les multiples « vierges à l’enfant » qui, à la Renaissance, illustreront autant une évolution du goût qu’un renouveau de la piété. La même remarque vaut pour les prostituées sacrées de certains cultes : les divergences actuelles d’interprétation peuvent aussi correspondre à des différences initiales de conception.
" La chapelle Sextine " (avec les dessins de Xavier Gorce) était alors dans son actualité littéraire. Il s'y est contraint trois fois : 26 personnages, 13 hommes et 13 femmes qui ont des rapports; 78 histoires; la sextine comme forme poétique.
Belle illustration de la philosophie de l'Oulipo, ce groupe d'écrivains fondus d'inventivité littéraire :
"... Écrire sans e c'est terrible, et à la fin de "La disparition", Perec arrivait à parler sans e, ce qui est quand même assez formidable !"
Dans cet entretien, auquel participe l'historien des religions Odon Vallet, Hervé le Tellier revient sur son rapport à l'écriture et la langue. Pas seulement la sienne. Il estime que celles qu'il ne pratique pas l'ouvrent à d'autres univers et à d'autres logiques de pensée.
Il conclut sur cette idée qu'à partir du moment où une langue n'épuise jamais une description du monde, on peut toujours jouer avec elle.
Un "Goncourt visioconférence" ne le démentirait pas.
"Des mots de minuit" Émission du 9 février 2005.
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