Wyst : Alastor 1716

Un routard galactique se ballade pour découvrir la galaxie et il atterrit sur un monde désespérant .Un monde d'égalitarisme absolu et assez terne . Une sorte de sombre utopie défectueuse.
C'est un bon texte mais il faut se plaire dans ce monde pour apprécier pleinement ce troisième roman .
Complots et révolution , le tout dans la subtilité mais cela manque trop de couleurs et de soleil pour moi .
C'est une dénonciation du collectivisme, de l'abus de pouvoir et de l'arbitraire . C'est un roman très sérieux et solide avec la légèreté qui convient à une distraction crédible. .
C'est le plus sombre et le plus dénonciateur des romans de Vance que je connaisse avec comme à l'habitude un univers très solide.
C'est un bon roman que je n'apprécie pas trop mais c'est un bon roman.

Un peu de « branluche » pour « colmater les crevasses ».
Wyst, petite planète de l'amas d'Alastor, est peuplée de trois milliards d'habitants appelés Arrabins concentrés dans Arrabus, la mégapole d'Uncibal. Boire, manger, se distraire constitue le credo d'une société égalitaire méprisant le travail et le talent. Si le système pourvoit au logement collectif dans des blocs et à la nourriture insipide mais roborative dans des cantines, l'économie est au bord de la ruine et un conseil des sages, les Chuchotements part sur la planète Numénès exposer un plan de réforme au Connatic, gouverneur suprême des trois mille planètes d'Alastor. Entretemps, Jantiff Ravensroke, voyageur en provenance de Zeck, débarque à Uncibal et se trouve absorbé comme des milliers d'immigrants dans l'immense cité d'Arrabus. Affecté au bloc 17, Jantiff découvre les autres occupants de l'appartement, Esteban et Skorlet, deux Arrabins de souche ainsi que l'égalisme. Tout est mis en commun. Nul savoir-faire qui mettrait l'individu au-dessus des autres n'est accepté. Jantiff verra ses biens dérobés et ses connaissances exploités sans vergogne avec en retour morgue et mépris. Pacifique et adaptable, Jantiff espère trouver amitié, entraide et peut-être amour mais tout est verrouillé derrière des apparences libérales et surtout, en soupçonnant un complot considérable, il va être traqué, pourchassé, obligé de se réfugier dans les Terres étranges, un no man's land loin des lois d'Arrabus.
3e roman du recueil des Mondes d'Alastor, Wyst est le plus captivant bien que les deux autres exercent un charme puissant. le lecteur d'aujourd'hui peut y lire une critique simpliste du système communiste mais il est facile de passer outre une vision aussi réductrice et partisane. L'intérêt est ailleurs, dans la mise en place d'un traquenard d'une envergure démentielle, dans la découverte d'une planète étonnante à travers le regard juvénile et scrutateur de Jantiff. L'errance dans les badlands, l'acharnement déployé par Jantiff pour survivre, s'adapter et prospérer sont remarquables et prenants. Jack Vance revient à son antienne du self made man où plus prosaïquement à un lâcher en milieu hostile d'un homme seul, acculé et obligé de se dépasser pour sortir d'un étau mortel. Jantiff est un artiste paysagiste, observateur, déductif et raisonnable et non un baroudeur aguerri. Ses qualités lui seront néanmoins vitales. Loin d'être bâclés, le dénouement et l'épilogue sont ouverts et réjouissants.

Wyst est le dernier tome du cycle d'Alastor et accessoirement la dernière planète que nous explorons.
Sur Wyst se trouve une mégapole nommée Uncibal où vivent des millions d'êtres « humains ». le peuple qui compose cette cité sont les Arrabins dont leur mode de vie est assez spécial. Depuis cent an, un système politique s'est développé : celui de légaliste (sorte de communisme ou de marxisme). Jantiff est natif d'une autre planète, celle de Zec. Il est arrivé sur Wyst pour étudier ses habitants et assister au commémoration du centenaire de légaliste. Ce peuple ne pense qu'a une chose, s'empiffrer de bonitures.
Ce dernier tome est bien plus intéressant que les deux autres. Je la trouve bien plus complète et complexe avec des personnages attachants. le personnage principal évolu passant d'un être naïf à un homme mûr. Je déplore toutefois que Jantiff fasse beaucoup de va-et-viens.

Wyst constitue à mon sens un des meilleurs romans de Jack Vance. le personnage principal, un jeune homme un peu naïf et vellétiaire, doué de talents de dessinateur, se rend sur Arrabus pour y trouver la lumière qu'il estime idéale pour réaliser sa peinture, Sur ce monde, un des milliers que compte le domaine régi par le Connatic, s'est développé une utopie égalitariste qui, comme presque toutes les utopies, a viré à la catastrophe. Les Arrabins, à un moment de leur histoire, ont considéré la vie humaine trop courte pour la consacrer à autre chose que les relations personnelles et la distraction. Ils effectuent donc un travail minimum pour obtenir un comfort minimum. Ils disposent de temps libre à ne savoir qu'en faire, mais sans resources pour en profiter, et sans code moral autre que leur intérêt personnel et la satisfaction de leurs désirs, ils développent une psychologie curieuse et des relations parfois brutales. Dans l'immense cité d'Uncibal, ils vivent dans des blocs identiques, sauf la peinture extérieure et les habitants mangent jour après jour le même brouet. Résultat; ils sont obsédés par des festins de ce qu'ils nomment la "bonniture", autrement dit, une nourriture différente de celle qu'ils ingurgitent jour après jour. Mais la société "idéale" qu'ils croyaient avoir construite s'effrite. Les machines fatiguent, et les Arrabins sont obligés de demander à des entrepreneurs et techniciens venus d'autres monde de les réparer. Ils affectent de mépriser ces étrangers, de les considérer comme leurs esclaves, alors qu'ils les paient littéralement avec leur sang, et que même cela ne suffit pas. Dans ce monde qui arrive en bout de course, où faire preuve d'un talent supérieur et surtout le cultiver est mal vu, où l'égalisation des biens se réalise par des vol sans complexe, et où l'assassinat ne déclenche qu'un haussement d'épaules, une intrigue se noue. Un complot incroyable se met en place et le malheureux héros va s'y trouver entrainé. du grand Jack Vance.

Bon, je suis un grand fan de Jack Vance…
Donc voici encore un road movie planétaire où l'on retrouve un héros ingénieux et un peu naïf face aux étrangetés d'un monde qu'il découvre. Ici, une planète égalitaire à la société orientée sur le plaisir individuel et dont certains recoins ne sont pas encore tout à fait développés. Ce livre est agréable, même si, comme souvent, on passe du coq à l'âne et le récit suit vraiment le voyage du personnage plus qu'une logique unique. Il y a du pittoresque, des scènes bariolées, pas mal d'originalité et peu de violence. On se laisse porter, c'est assez agréable sans être exceptionnel. La fin est toutefois un peu bâclée et tirée par les cheveux...