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3,94

sur 3773 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans toute la production de Fred Vargas, que j'ai tous lu au fil des ans, il y en a deux que j'adore, ou plus exactement qui ont laissé une trace profonde, durable et utile dans mon parcours de lectrice, et "Debout les morts" y figure (en deuxième place, rien n'ayant encore pu détrôner la Camille en bottes de paysan armée de son catalogue de machines agricoles dans "L'homme à l'envers").

Quinze ans après ma lecture, le souvenir de ces trois historiens dans leur maison à trois étages, associé à l'arbre au milieu du jardin, m'habite et me nourrit encore.

Je ne sais toujours pas pourquoi, et ça m'est complètement égal de ne pas le savoir.
C'est toujours là, et c'est encore bon d'y repenser.
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Sophia Simeonidis est une ancienne cantatrice qui vit à Paris.
Elle est mariée à Pierre Relivaux qui semble avoir une aventure.
Elle semble un peu troublée.
Un matin, elle voit un hêtre dans son jardin. Cet arbre n'y était pas la veille.
Trois jeunes messieurs sans travail s'installent dans la maison d'à côté, complètement pourrie.
Sophia leur demande de creuser sous l'arbre mais ils ne trouvent rien.
Ils se retrouvent souvent chez Juliette et Georges qui tiennent un restaurant tout à côté.
C'est Juliette qui donnera l'alerte : Sophia a disparu.
A partir de ce moment, plusieurs personnages entreront en scène.
On soupçonnera le mari, la nièce, les trois amis surnommés les évangélistes.
Un autre meurtre sera commis.
C'est un polar mené de main de maître avec de multiples rebondissements, écrit dans un style très agréable.
A la fin, on croira au titre "Debout les morts" mais on n'est pas au bout de nos surprises.
Je n'en dirai pas plus si ce n'est que c'est mon premier livre de Fred Vargas et sûrement pas le dernier, je l'affirme.
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N'empêche, découvrir un nouvel arbre dans son jardin, un matin, cela doit être flippant.
C'est ce que se dit l'ex-cantatrice grecque, Sophia Siméonidis, épouse de Pierre, homme qui ne la regarde plus depuis longtemps et qui se contrefiche de ses émois.
Elle demande donc à ses nouveaux voisins, Marc, Matthieu et Lucien, tous trois historiens en déroute car fauchés et obligés de louer une baraque pourrie, de l'aider à résoudre l'énigme du hêtre. Vandoosler, l'oncle et parrain de Marc-ancien flic (pourri lui aussi), se décarcasse à sa façon pour les aider.
Mais voilà-t-il pas que Sophia disparait ! Cela complique la recherche, d'autant plus que de nouveaux personnages viennent se greffer à la petite bande…

Humour, réparties toutes plus drôles les unes que les autres, analyses psychologiques courtes et décapantes agrémentent ce policier pas comme les autres. Moi qui ne suis guère versée dans ce genre de littérature, je peux affirmer que j'ai lu ce livre sans déplaisir mais sans passion non plus. Aucune phrase n'est anodine, tout est calculé pour nous faire rire. Un peu too much, pour moi du moins, et cela m'a paru par trop artificiel.

Je laisse donc les morts se relever tout à leur aise. D'autant plus qu'ils ont un arbre pour les aider à se tenir debout.
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Nous,
"Quand on sera grands, on achètera une télé !!!"

Prenez :
- Une baraque pourrie de quatre étages avec jardin à Paris,

- 4 mecs dans la merde, et fauchés,

- 1 vieil oncle flic pas si pourri que ça et pas si mal non plus,

- Voisins à l'Est,

- Voisins à l'Ouest,

- Une cantatrice (pas chauve !) mais décidément attirante,

- Et , croyez le si vous voulez le déclencheur de cette enquête policière : un minuscule petit hêtre tendre et vert !

- Mélangez le tout -

Devant la cheminée qui crépite et avec ces sacrés mecs, tous bien sympathiques :
* un Historien de la Grande Guerre
* un Médiéviste
* un Préhistorien
sans oublier le flic sur le retour,

L'auteure a su concocter un policier qui m'a bien accroché.

Et des tranches, et des tranches de pain mâchonnées, plus tard !

Le Phenix renaît-il de ses cendres ?

Eh! bien à vous de le découvrir en ouvrant les pages de ce bouquin de Fred Vargas.


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« Pierre, il y a un arbre dans le jardin. »

Mise en place de l'équipe des Évangélistes. Je lis les Vargas dans le désordre et je découvre comment ils ont trouvé la « baraque pourrie » et y ont élu domicile avec chacun son étage et son histoire, pas leur histoire personnelle (sauf un peu pour Saint Marc) mais un étage par tranche historique. C'est amusant comme d'habitude Vargas, ce sont des jeux de mots et des traits d'humour bien amenés et cerise sur le gâteau : l'enquête. Un meurtre. D'ailleurs la morte est-elle bien morte ? « Debout les morts ! » c'est du Lucien tout craché. J'avoue avoir pris plus de plaisir à voir, comprendre, entendre les Évangélistes et le parrain, qu'à suivre l'enquête en tant que telle, car ce sont les personnages récurrents qui m'attirent le plus chez cet auteur. Leur personnalité, leurs passions, leur physique, Fred Vargas nous les livre avec bienveillance et générosité.

« Cet arbre me fait peur » « Sofia »
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C'est dans ce roman que se constitue l'équipe des « évangélistes » qui reviendront dans d'autres romans de Fred Vargas et qui mènent leur première enquête sur la disparition d'une cantatrice, peu après qu'un hêtre soit mystérieusement apparu planté au fond de son jardin. Je me suis régalé de la cocasserie des portraits des « évangélistes ». Je vous recommande ce roman policier joyeux, dont le suspense se maintient jusqu'au dernier chapitre !

J'ai découvert Fred Vargas il y a plus de quinze ans en lisant « Pars vite et reviens tard ». J'avais été séduit par son idée de mélanger les époques en introduisant une menace de peste dans le Paris du 20e siècle. Cela m'a donné l'envie de découvrir ses autres romans, dans lesquels j'ai retrouvé avec grand plaisir ce côté fantastique ou mystérieux qui la caractérise et qu'elle met en place en introduisant un élément venant d'une autre époque, ou un élément lié à une légende.

Dans « Debout les morts », cette caractéristique est moins marquée: l'élément « mystérieux » est banal, il s'agit d'un hêtre bien de chez nous. Mais il est tout de même hors du commun car il apparaît du jour au lendemain dans le jardin parisien d'une cantatrice, sans que personne n'ait vu qui l'avait planté là. Peu après, la cantatrice disparaît et l'enquête commence. Elle est menée par Mathias, Marc, Lucien, surnommés « les évangélistes » (Mathieu, Marc et Luc), accompagné du parrain de Marc, qui est un ancien flic. Je ne vous en dirai pas plus sur l'intrigue, si ce n'est que Fred Vargas maintient le suspense et mène le lecteur sur de fausses pistes jusqu'à la fin du récit.

Les « évangélistes » seront les enquêteurs dans plusieurs autres romans de Fred Vargas. « Debout les morts » est celui où ils font leur première apparition et l'on apprend comment ce petit groupe s'est constitué. Il s'agit de trois historiens complètement immergés dans leurs petits mondes, qui marquent leurs personnalités: pour Mathias, il s'agit de la préhistoire, pour Marc, du Moyen Âge, et pour Lucien de la Grande Guerre. On les voit se rencontrer par hasard, à la recherche d'une colocation. Avec le parrain de Marc, ils s'installent donc dans une maison presqu'abandonnée, dans le voisinage de celle de la cantatrice; chacun y occupe un étage.

Fred Vargas consacre une bonne partie de son texte à décrire ces personnalités caricaturales et c'est un régal de cocasserie ! Je dirais que ce roman est un policier joyeux. Si vous cherchez une lecture pour vous mettre de bonne humeur, tout en vous tenant en haleine, je vous recommande assurément ce petit bijou ! le style est enlevé et fort plaisant, un excellent moment de détente !

Je termine en partageant quelques éléments biographiques que je viens de collecter (voyez aussi cet intéressant entretien de 2007: https://www.lexpress.fr/culture/livre/qui-est-vraiment-fred-vargas_812118.html ). Fred Vargas est née Frédérique Audouin-Rouzeau le 7 juin 1957. Sa soeur jumelle, Joëlle, est peintre et a choisi le pseudonyme de Jo Vargas, en référence au rôle de Maria Vargas joué par Ava Gardner dans « La comtesse aux pieds nus » de Joseph Mankiewicz. Sa soeur l'a suivie en adoptant le nom de plume de Fred Vargas.

Un temps chercheuse au CNRS, Fred Vargas est titulaire d'un doctorat en histoire, spécialisée en archéozoologie («J'ai passé des mois à trifouiller des intestins de puces pour étudier l'épidémiologie de la peste»). On ne s'étonnera donc pas de la justesse des portraits qu'elle dresse de ses « évangélistes » ! Son frère Stéphane est également historien, spécialisé dans l'histoire de la Grande Guerre (plus récemment, il a travaillé sur le génocide des Tutsi au Rwanda). Leur père, Philippe Audoin, a été un écrivain discret et l'un des derniers surréalistes français. Son père, Robert Audoin, a été sous-lieutenant d'artillerie pendant la Grande Guerre, pour être à nouveau mobilisé pendant la Seconde Guerre. Vous aurez compris les influences…

Je vous recommande Fred Vargas avec enthousiaste et je m'empresse d'ajouter sur ma pile « Quand sort la recluse », qu'elle a publié en 2017. C'est le seul de ses romans que je n'ai pas encore lu et je suis tout tristounet de constater que c'est le dernier de sa production. Entretemps, elle s'est en effet tournée vers d'autres combats: en 2019, elle a publié « L'humanité en péril », consacré aux problèmes relatifs au climat et à la biodiversité. Je ne sais pas si cela signifie qu'elle abandonne sa carrière de romancière; j'espère que cela ne sera pas le cas…
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Un matin, une ancienne cantatrice célèbre découvre dans son jardin un arbre qu'elle ne connaît pas. Elle s'inquiète, elle en perd le sommeil alors que son mari ne s'y intéresse pas le moins du monde. Elle finit par demander de l'aide à trois étudiants en Histoire qui habitent la maison voisine. Elle leur demande de creuser sous l'arbre, au cas où… Bien sûr, ils ne trouvent rien. Un peu plus tard, la cantatrice disparaît et on croit retrouver sa dépouille calcinée…
Ainsi débute une enquête policière menée par trois étudiants et un vieux commissaire ripoux et déchu, Vandoosler, sorte d'Adamsberg un peu plus âgé. Cette fois, Fred Vargas a vraiment travaillé son histoire. Les rebondissements et les fausses pistes ne manquent pas. Il faut vraiment aller jusqu'au bout pour découvrir le pot aux roses. Un roman policier de facture ultra classique, digne des grands spécialistes du genre. Seul léger reproche : le style est un peu verbeux, on se perd dans des détails inutiles, mais on passe néanmoins un bon moment… Pour les amateurs du genre…
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Mon deuxième Vargas, puisque sur les conseils d'un ami, je les reprends tous depuis le début et par ordre chronologique.

J'ai donc fait connaissance avec les 3 évangélistes et le "parrain", ainsi que leurs voisins.

Je ne vous résumerai pas l'intrigue car elle a déjà été rebattue dans les différentes critiques précédentes.Et ça évitera toutes les tentations de spoil. Je passe directement à mon avis:

Tout d'abord le style d'écriture est vraiment bon, fluide, facile à lire mais pas non plus basique, c'est soutenu, clair et agréable à lire, on n'a plus envie d'arrêter tellement c'est agréable.

Les personnages sont particulièrement bien brossés, attachant tous autant qu'ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs passions. Ils sont tous complexes et ont une part de mystère qui nous fait espérer en découvrir plus au fur et à mesure qu'on avancera dans leurs aventures.

L'intrigue, rondement menée, intrigante justement à plusieurs niveaux, nous tient bien en haleine, nous avons envie de savoir qui a tuer, qui a planté l'arbre... Nous louvoyons entre les explications trop évidentes, les fausses pistes lancées par l'auteur et la vérité qui est finalement si évidente mais qui était quasiment insoupçonnable aussi.

Bref, une très bonne lecture et mon auteur fétiche pour cet été je pense
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Encore une belle surprise de Fred Vargas. L'intrigue de l'hêtre est haletante qui plus est quand les personnages qui accompagnent cette intrigue sont drôles, décalés et intrigants . Je pense bien sur à nos trois "évangiles" avec une mention spéciale pour Saint Luc, Historien de la Grande Guerre.
Il n'y a que Vargas pour apporter cette touche de romantisme décalée dans une intrigue policière à priori classique et cela grâce à des personnages au comportements et au discours complètement barrés!
J'ai rarement vu autant d'éclats humoristiques dans un policier, le tout se terminant par un solide dénouement. Je conseille vivement cette petite pépite... Nom d'un obus!
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Debout les morts (1995)
C'est avant tout le quatrième roman de Fred Vargas. Genre policier, un peu satirique. Un ton ironique dans le Paris de l'époque. 1995.
Sophia Siméonidis, cantatrice à la gloire passée, aperçoit un hêtre dans son jardin, un matin. Il n'était pas là le jour avant. Interloquée, elle ne sait pas d'où il vient. Son mari, Pierre s'en fou. Une relation qui ressemble fortement au couple de voisins dans la série télé américaine crée par Sol Saks « Ma sorcière bien aimée ». Vous savez, oui ! Les Kravitz, Charlotte, la dame en bigoudi, peignoir, qui épie les Stevens à la fenêtre et crie : « Albert ! Les Stevens ! » le mari ne s'y intéresse pas du tout, il souffle de lassitude.
Marc, médiéviste, rêveur, galère, ne garde pas ses petits boulots, vit avec son parrain, vieil oncle, ancien commissaire Vandoosler, relevé de ses fonctions, un vicieux au boulot, un bon vivant. Mathias, sage, préhistorien. Lucien, professeur, capricieux historien de la Grande Guerre 14-18, contemporanéiste. Dans la merde, ils décident de vivre ensemble dans la maison pourrie, ils deviennent les voisins de Sophia. Des chercheurs du temps, qui pourrait ne pas s'entendre, chacun ne comprenant pas l'intérêt d'étude de l'époque de l'autre. L'atout primordial qui les réunit, c'est d'être dans la merde. Et partager un loyer devient une idée pratique pour sortir de l'errance et l'impasse dans laquelle ils errent.
Un autre point commun est soulevé par Lucien en page 27, après leur premier repas pris sur leurs genoux devant la cheminée :
« le feu, est un point de départ commun. Modeste, mais commun. Ou un point de chute, comme on voudra. À part la merde, c'est à ce jour notre seul point d'alliance connu. Ne jamais négliger les alliances. »
L'arbre pousse, Sophia observe ses nouveaux voisins pendant les travaux d'aménagements. Finalement, elle leur rend visite et leur propose un marché. Creuser en dessous de l'arbre et voir ce qu'il s'y cache. Une combine bien payée pour acheter le silence et la discrétion. Des habitudes s'installent après ce marché, tout le monde se retrouve au restaurant « le Tonneau » chez Juliette, appelé le front de l'Est, à l'opposé de la maison de Sophia, le front de l'Ouest. Distinction à l'origine de Julien. Mathias y est engagé. La routine, les liens de bons voisinages et d'amitiés se resserrent. Puis Sophia disparaît.
Relevé comme amusant aussi. le système chronologique des paliers de la maison pour chaque époque d'études établi par les locataires. Mathias au premier, Marc au deuxième, Lucien au troisième et enfin le parrain commissaire au quatrième. Les évangélistes, st Mathieu, Marc, Luc… nommé par Vandoosler…Tiens ! En chipotant un peu, petite anagramme : Vandoosler, vous y retrouverez le mot « looser » en anglais qui signifie le perdant, le raté, et correspond bien au personnage.
Une organisation militaire s'installe pour enquêter et retrouver Sophia. Même si Vandoosler devient vite le meneur dans l'enquête. Chacun y met du sien, et les caractères se complètent pour tempérer, élaborer des stratégies, explorer de nouvelles pistes. Pour quatre chercheurs du temps, l'accumulation des questions est croissante, une incroyable toile se tisse, remontant en 1978, soit près de 18 ans plus tôt. La fouille dans le temps passé est ce que les évangélistes maitrisent le mieux. Deux personnages s'ajoutent et complexifie la donne, Alexandra et son fils et plus tard Christophe Dompierre sur l'enquête également. Les soupçons entraînent des révélations et de nouvelles recherches. Les morts se lèvent et s'ajoutent. « Debout les morts » est le réveil du passé, de vérité cachée, des corps parlent. Un départ simple qui ne laisse pas sous-entendre une affaire qui se complexifie de manière exponentielle. La logique des chercheurs en histoire combinée à celle du commissaire est une machine aux rouages inébranlables et d'une efficacité redoutable. Lucien citera une phrase importante pour résumer l'orientation à prendre dans l'amoncèlement d'idées qui tend vers un chaos en page 220.
« L'enquête des paroxysmes oblige à se confronter à l'essentiel qui est ordinairement caché »
Une phrase majeure qui révèle plusieurs points.
Le paroxysme est le sommet, le niveau le plus élevé du déroulement de quelque chose. Cela veut dire que dans un événement majeur aux conséquences catastrophiques, une vérité beaucoup plus simple se cache ou pourrait se cacher derrière. Provoquer un imbroglio par la manipulation pour que personne ne remarque une autre idée a immiscer, un acte à commettre. Tout porte à croire que le coupable est un tel. Des questions courantes ressortent. Au-delà des grandes guerres passées et actuelles, quelle était la motivation, autre que le racisme ? Les relations géopolitiques internationales ? le pouvoir ? L'argent ?
À travers cette phrase, le lecteur pourra remarquer aussi que par l'intermédiaire des caractères des personnages, l'auteur illustre intelligemment le propos de Lucien. Mathias représente cet essentiel, ce qui le rend presque insignifiant, subvenir à ses besoins primaires, dans une société qui pousse l'individu à la consommation. Marc, son parrain et Lucien, entre autres, sont les différentes facettes qui nourrissent le paroxysme. Les individus emportés par ces tempêtes d'idéaux, de style de vie, de relations avec l'autre, de paraître, les victimes de la société de consommation.
Un roman court à l'intrigue futée. Une tendance Agatha Christie, sans les manières, « no bling bling » tape à l'oeil, pas de BCBG (bon chic bon genre) pour séduire un lectorat. Un tout sans ficelles frappantes et faciles pour dénouer l'affaire ou sauver la continuité du texte. de minutieux raisonnements mis de bout en bout donnent un ouvrage abouti. Très logique, au décor passé en arrière-plan, presque aussi insignifiant que Mathias le sage. L'essentiel, très réussi, est l'enquête. La situation cocasse dans laquelle se retrouvent ces chercheurs en histoire qui n'ont rien d'autre à faire que de se plonger dans l'aventure. L'ambiance est plus comique, tragique que macabres. C'est la galère, certes, mais ensemble c'est une difficulté plus vivable que seule. Des personnages qui démontrent que leur savoir réuni à son utilité bien plus que chacun séparément. Une crainte de retrouver un roman de Glen Cooper séduisant, mais imparfait comme « le testament des templiers », du fait que Fred Vargas est chercheur en histoire et archéologie, est un a priori qui sera très vite balayé dès les premières pages. Une performance surprenante, une très belle surprise. Comme quoi, il est possible de proposer une histoire courte et parfaite.




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