AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 3772 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une baraque toute pourrie en guise de toit. Qu'importe quand on est dans la merde... C'est dans cette "maison" que vont cohabiter Marc et son oncle Vandoosler, un ancien flic, Lucien et Mathias. Qu'ils soient férus de la guerre 14-18, du Moyen Age ou de la préhistoire, ces trois-là vont être entrainés bien malgré eux dans une bien sombre affaire. En effet, leur voisine et ex-cantatrice renommée, Sophia Siméonidis, remarque un hêtre dans son jardin qui la veille au soir n'y était pas. Inquiète et chamboulée par cet arbre, elle en fait part à Marc, étant donné que son mari n'en a rien à faire. Pour se rassurer, elle demande à ses voisins de vérifier qu'il n'y a rien sous terre en creusant sous l'arbre. Vérification faite et voilà tout le monde rassuré. Mais, dès lors que Sophia disparaît soudainement sans prévenir ses proches, les trois Evangélistes, comme les surnomme Vandoosler, commencent à s'inquiéter, d'autant qu'elle devait s'occuper pour un temps de sa nièce Alexandra...

Un hêtre pour tout point de départ de cette intrigue policière. Se déploient autour de lui Sophia, disparue du jour au lendemain, ces trois bras cassés, toujours dans la merde mais débrouillards, Vandoosler, le flic à la retraite et Alexandra, la nièce de Sophia. Tous vont se démener pour retrouver cette ancienne cantatrice. Les quatre voisins forment un quatuor aussi inattendu qu'improbable mais souvent amusant. L'enquête menée en étroite collaboration avec la police ne manque jamais de rebondissements. Fred Vargas nous offre un polar de bonne facture, avec des personnages attachants et loufoques, et dans lequel on ne s'ennuie guère. Même s'il souffre parfois d'invraisemblances, cette enquête d'amateurs historiens se laisse lire sans déplaisir.

Debout les morts ou une sombre enquête de voisinage...
Commenter  J’apprécie          800
D'habitude j'écris mes ressentis, plutôt qu'une critique pure et dure, évidemment jamais de résumé, mais aujourd'hui je suis pris de l'envie de partager l'histoire de cette lecture. Il faut dire que si bien des livres racontent des histoires, il y a aussi bien des lectures sans histoire; au contraire de celle-ci qui en a une, singulière et qui m'est propre. D'ordinaire un roman policier de moins de trois cents pages se lit en une, deux soirées ou j'imagine pour d'autres en une après-midi sur la plage ou encore quelques parcours en train, RER, métro. Surtout quand il est bien écrit, comme ici.

C'est le mercredi 22 février, qu'allant mettre au courant mon plus jeune frère de l'essentiel de mes dispositions testamentaires, prises en vitesse par précaution et après un repas dignement arrosé, je lui ai emprunté un Fred Vargas. J'avais en effet jouissivement apprécié l'humour décalé, la finesse psychologique et le style souple, léger, concis de cette auteure dans l'armée furieuse, lu en 2015. Je voulais pour me remettre à la lecture, après l'ablation de cette tumeur au cerveau commencer par quelque chose de bien écrit qui se lit facilement et c'est en cela que se révèle tout le talent de Fred Vargas.

J'avais terminé les cinq méditations sur la mort de François Cheng et La ville dont la cape est rouge d'Asli Erdogan, une promesse tenue. Deux très beaux livres que je voulais terminer avant l'opération, tant la lecture me semblait par ailleurs bien trop ardue pour une convalescence. Quoique. La poésie l'emporte toujours ! Et, j'avais déjà entamé La convergence des consciences de Pierre Rabhi, un beau cadeau, mais cette lecture plus profonde me paraissait devoir nécessiter trop de concentration. En fait, non, je m'en rendis compte par après, car il s'agit principalement de pensées formatées en des chapitres très courts.

Bref, j'ai donc démarré ma lecture le week-end des 25 et 26 février et surtout à l'hôpital où je suis rentré le 27 pour quelques examens. J'en avais lu près de la moitié avant l'opération du 28. Mais ... il m'a fallut tout reprendre au début car je ne me souvenais plus. Soit le 3 ou le 4 mars, à cause du contre coup. Peut-être étais-je trop préoccupé lors de ma première lecture ou alors l'opération ? de toute façon je me suis vite aperçu que je n'arrivais pas à relire par portions de plus de 30 minutes. Debout les morts, à voir : surtout couché et repos ! ;) Aussi ne l'ai-je terminé, entrecoupé par la lecture de BDs et de Pierre Rabhi, de nombreuses séances de respirations, des marches et des siestes, que le 1er avril.
Cela aurait pu être une bonne ou mauvaise blague, mais non. Simplement un bon livre lu dans des conditions singulières.

Singulières comme le sont les vies des principaux protagonistes de ce roman que l'on qualifiera de policier, mais qui pourrait tout aussi bien s'apparenter à la tragi-comédie humaine, dans la grande lignée de Simenon tant les caractères sont finement dépeints à travers leurs petits et grands travers. Et puis, il y a cette apparition, dans la brume matinale, un grand hêtre qui semble agiter ses branches comme un fantôme ses chaînes^^. Pour tout familier du genre, cela déjà sent le sapin ;) de fils en aiguilles LOL. Pour peu que les voisins, émoustillés par la gorge de la soprano, soient peu ou prou historiens ou archéologues et que l'un d'eux en plus soit spécialiste de la première guerre mondiale, la question est vite tranchée^^: il faut creuser !

Pas de fleuves de sang, pas de scènes de tortures, pas d'horreurs à tour de pages, pas de cul obscène et pas de guimauve pour décrire ces trois paumés que les hasards de la vie ont réuni et leur quête d'amour. Comme quoi c'est possible alors ... le drame qui se trame en toute simplicité. Un exemple de bon goût ! Que feraient bien de suivre nombres de livres qui s'empalent dans des piles informes mais uniformes. Et autre rareté, l'enquête qui se déroule quasi sans la maréchaussée... trop démunie ? muselée ? absente ?

Ma bonne dame, il y a longtemps que sans un réveil citoyen, les puissants justifient leurs crimes sans l'ombre d'une honte face aux juges devant lesquels ils n'ont pas à se présenter et exhibent jalousement au nez et à la barbe des gendarmes leurs casseroles en toute impudeur, faites attention de ne pas y passer. Et si votre fibre écolo vous pousse vers le vélo, méfiez fous des réfisionistes qui se dédouanent du vel d'hiv pour détourner l'attention de cette belle victoire belge au sprint ce dimanche sur le vélodrome de Roubaix, loin d'être un enfer du Nord après Paris. Mieux vaut écrire sur votre bulletin : Mémé tu fais du vélo ? Donc et pour en revenir au livre, si moi, je devais voter en France, je le ferais sans réserve pour le gardien de la paix. ^^
Commenter  J’apprécie          321
"Debout les morts" (Ed.:J'ai lu, n° 5482)... Un Fred VARGAS sans Adamsberg est-il plausible? Oui, bien sûr! Même si j'ai eu l'impression, au début, que l'auteure mettait beaucoup de temps, de pages, pour nous donner les clés du royaume de ces évangélistes universitaires, rêveurs, fougueux, idéalistes et, à la fois, pragmatiques et complémentaires, comme on peut le souhaiter dans le meilleur du monde des co-koteurs!
En plus d'une maîtrise de l'écriture qui donne toute son importance aux personnages, l'auteure nous offre une intrigue bien charpentée, une apparition (un arbre), une disparition (une cantatrice), un ex-flic et trois évangélistes qui nous mènent vers une enquête parallèle à l'enquête. Un 'rompol' qui se tient par son côté surréaliste et la saveur d'une avancée lente et certaine vers un dénouement inattendu. Bref, un bon roman, un bon VARGAS, un bon moment de lecture qui vous entraîne dans l'histoire en ne vous infligeant jamais l'envie de fermer le livre et de remettre à plus tard le fin fond de l'histoire!
Commenter  J’apprécie          201
Fred Vargas nous fait entrer dans le quotidien peu commun de quatre hommes qui se prennent d'amitié pour une jeune femme, leur voisine qui disparaît soudainement.
J'ai beaucoup aimé les différents personnages du roman. Chacun est important, tous trouvent leur place et je me suis même prise d'amitié pour certains d'entre eux.
Ce qui m'a par contre un peu manqué c'est que même si les protagonistes sont attachants et ont leur propre caractère l'auteure ne s'attarde pas assez sur leur passé. J'aurais pourtant bien aimé en savoir plus de ce côté-là.
Par contre la routine, le présent et leur manie sont bien décrites et on s'y croirait presque.

A travers ce roman on peut voir comment le quotidien de quelques personnes peut changer à cause d'une seule femme.
Les idées sont bonnes, parfois un peu farfelues mais je pense sincèrement que cela peut plaire.
En ce qui concerne les descriptions, elles sont réduites au minimum et cela est parfois gênant…
Je pense que s'il y avait plus de descriptions concernant les protagonistes ou certaines situations j'aurais sûrement pris plus de plaisir à lire ce roman.

Ce qui m'a un peu déçu c'est que l'on ne sait pas du tout comment l'enquête avance du côté de la police.
Fred Vargas alterne les points de vue des différents personnages. C'est une très bonne idée mais elle oublie complètement celui de la police avec les recherches, les interrogatoires… et pour un roman policier je trouve que c'est tout de même important.
Certains faits nous sont rapportés mais cela ne remplace pas un avis centré sur les policiers ou les recherches.
Par contre j'ai trouvé intéressant que tout au long du roman on puisse chercher nous aussi qui est le coupable puisque ce dernier ne nous est dévoilé qu'à la fin avec les explications de tout ce qui s'est passé et des meurtres.

En résumé un bon roman qu'il faut lire plus pour les personnages et les situations hors du commun qui leur arrivent que pour l'enquête policière.
Lien : http://fais-moi-peur.blogspo..
Commenter  J’apprécie          170
Une enquête de Fred Vargas sans son fameux commissaire Adamsberg! J'ai apprécié les personnages principaux dont notamment les 3 historiens aux différentes époques de prédilection qui partagent une maison car ils sont "dans la merde". de l'humour et une enquête qui tient la route, j'ai passé un bon moment de lecture durant mes vacances.
Commenter  J’apprécie          110
Agréablement surprise par l'originalité de ce roman policier et par une véritable écriture, même si j'ai été déçue par un dénouement un peu tiré par les cheveux... L'univers de Fred Vargas est créatif...
Commenter  J’apprécie          90
De la page 15 à la page 70 environ j'ai trouvé magique la gouaille, le ton, la drôlerie de Fred Vargas. Les toutes premières pages sont mal écrites, puis la suite m'a un peu plus ennuyé. le cocasse des personnages n'a pas duré et je me suis retrouvé dans un polar banal. Attention, bien fichu, mais banal.
Au final, ça passe, mais pas indispensable.
Vargas, reste indissociable d'Adamsberg, la vie et le monde semblent ainsi faits. Il (m')a (donc) manqué.
Commenter  J’apprécie          80
Depuis quelques années, je lorgne sur les romans de Fred Vargas sans pourtant ne m'être jamais arrêtée sur l'un d'entre eux.

Mais aujourd'hui c'est chose faite avec "Debout les morts".

Je m'attendais à tomber sur un énième roman policier, certes un peu plus travaillé que les autres mais avec le fameux schéma: policier dépressif qui a un passé sombre, tueur très intelligent mais complètement farfelu qui finit par s'attaquer directement au policier, ...(oui j'ai des idées un peu arrêté sur les romans policiers mais ce n'est à la base pas mon style favori) Et puis au final pas du tout ! J'ai été agréablement surprise.

A la place d'un policier dépressif, on retrouve ici trois anti-héros très attachants avec chacun une personnalité bien travaillée.
Dans "Debout les morts", c'est leur enquête que l'on suit en parallèle de celle faite par la police. C'est cette originalité qui m'a séduite. Elle confère à ce roman un caractère authentique et humain.

J'ai aimé ce roman tout en lui trouvant quelques longueurs. Il a l'avantage de se lire facilement et rapidement.
C'est une belle découverte qui m'encourage à poursuivre ma lecture des romans de Fred Vargas...à suivre!
Commenter  J’apprécie          83
Deuxième livre de Vargas que je suis amenée à lire. Celui-là je l'ai fini dans la journée. J'ai bien mieux aimé ce tome, cette intrigue, cette révélation finale, par rapport à ce que m'a apporté "Ceux qui vont mourir te saluent". J'ai aussi préféré le trio d'historiens, plus le tonton flic pourri, à celui des "empereurs".
Moi aussi, comme Marc, je me suis demandée le pourquoi de cet arbre, jusqu'à la fin, et décidément il n'arrête jamais de faire jaser!
Commenter  J’apprécie          70
Je ne sais pas si c'est moi ou l'histoire mais j'ai trouvé cet opus vraiment ennuyeux.
Les échanges entre les gars vraiment lourds.
l'enquête parallèle, le mystère de l'arbre, l'humour des intervenants.
Bref, pas du tout ma came.
Peut-être à relire plus tard.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (14127) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz Debout les morts

Qui était Sophia Siméonidis ?

une chanteuse d'opéra
une cantatrice
une écrivaine
une comédienne

10 questions
79 lecteurs ont répondu
Thème : Debout les morts de Fred VargasCréer un quiz sur ce livre

{* *}