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EAN : 9782012035348
64 pages
Hachette Black Moon (02/05/2013)
3.21/5   21 notes
Résumé :
Extraites du recueil Nouvelles Contemporaines, découvrez l’histoire d’un déménageur qui a deux semaines pour redonner le goût à la vie à sa fille suicidaire. Il faudra pour cela qu’il redécouvre ce qui compte dans sa propre vie. Découvrez aussi l’histoire d’un vieux monsieur, propriétaire d’un manège pour enfants dans une banlieue oubliée, qui reçoit un soir de pluie une visite improbable.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Alors là, je suis vraiment surprise. Quel décalage entre les deux nouvelles présentées dans ce petit livre de 50 pages !
Dans la première, un père attentif voit le monde s'écrouler après la tentative de suicide de sa fille. Pour tenter de l'aider, il demande des conseils à ses amis. La solidarité, l'amour domine cette nouvelle, mais elle m'a laissée sur ma faim.
Tout le contraire se produit avec la deuxième que j'ai beaucoup aimé. Une belle écriture, beaucoup d'émotion, j’en ai même eu les larmes aux yeux. L'auteure a du talent et cela se voit.
Un moment agréable de lecture que je ne vais pas gâcher en racontant de quoi cela parle. Par contre quelques citations ne feraient de mal à personne.

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Je me suis lancée dans cette lecture parce que je voulais découvrir la plume de cette auteure qui m'intriguait beaucoup. J'avais participé à un concours pour gagner son ouvrage « L'île des beaux lendemains », j'ai perdu donc je me suis rabattue sur cette nouvelle (enfin, ces deux nouvelles !). La couverture m'avait donné envie de m'y plonger avec enthousiasme, sobre mais accrocheuse. J'ai lu ces deux nouvelles d'une traite et voici ce que j'en ai pensé …

« La fille du déménageur »

Une histoire bouleversante, celle d'un père qui cherche à redonner l'envie de vivre à sa fille … Sur le papier, cette nouvelle aurait tout eu pour m'émouvoir. Détresse, impuissance, volonté et puis … magie, surtout pour la fin (^^). Pourtant, j'y suis restée comme hermétique la plupart du temps. Je ne sais pas ce qui s'est passé. J'ai compris les émotions de ce père, perdu, j'ai entendu ses pleurs, j'ai vu les rouages de son cerveau, rouillés, s'activer pour tenter d'agir comme un père, un bon père, néanmoins, je n'ai pas pu me laisser emporter dans l'engrenage des sentiments. J'ai eu l'impression de suivre ce père maladroit qui réapprend à connaître sa fille … de loin. Malgré le fait qu'on nous raconte son histoire, on reste sur la touche j'ai trouvé. Une sensation de manque a vite fait surface pour moi. Manque d'attachement, de proximité avec ce personnage qui pourtant, atypique, avait tous les atouts pour me plaire. Quelque chose quelque part a déraillé. Je ne me suis pas sentie entraîné par le style, par le rythme, impression d'indolence, de langueur qui ne m'a pas permis de m'impliquer dans l'histoire. Je suis un peu déçue je dois dire car je m'attendais à quelque chose de superbe, de très émouvant et, même si je ne peux pas nier que l'émotion est là, elle n'a pas été aussi profonde que je le pensais, plus un effleurement. Il faut dire que notre déménageur n'est pas un grand causeur non plus, c'est peut-être ça qui a joué, le fait que tout soit si renfermé en lui-même et qu'on ne nous donne pas la clé de tous les tiroirs. Maintenant, ce qui est appréciable, c'est de voir le chemin parcouru par ce personnage, de voir comment il met en place tout un stratagème pour tenter de rendre le sourire à sa fille. En fait, c'est lui qu'on voit grandir au travers de ces pages et c'est une jolie leçon de vie. Ce que je retiens de cette nouvelle, c'est l'amour qu'il met en avant, cette impulsion qui sort un homme ordinaire de sa léthargie pour lui donner le courage de tout bouleverser, de vivre, simplement. Mais c'est aussi son optimisme, contagieux, qui vous donne le sourire. C'est avec un avis en demi-teinte que je ressors de ma lecture, j'ai apprécié l'idée, l'émotion qu'elle veut dégager, mais j'ai trouvé que la mise en forme n'étais pas assez adaptée à l'intensité du message. Il m'a clairement manqué la petite étincelle …

« le dernier tour »

Sublime ! Alors là, oui, je suis convaincue ! Quel contraste entre les deux nouvelles ! Celle-ci m'a prise aux tripes dès le départ. Ce vieux forain qui attend, tard le soir, sous la pluie, quoi, on ne sait pas … du moins au début. Quelle tristesse et en même temps, c'est tellement beau ! Je ne peux pas trop en dire sans révéler le noeud du mystère mais c'est écrit avec justesse, émotion et profondeur. En très peu de pages, l'auteur nous emporte dans les rêves d'un vieil homme, dans ses souvenirs, nous dessinant, là aussi, l'image du père. J'en ai eu les larmes aux yeux. de cette solitude et en même temps, ici également, de cet optimisme acharné, cette envie de donner du bonheur aux autres, notamment aux enfants avec son manège. On est touché, dès les premières lignes par ce personnage, usé, fané, mais qui trouve la force, chaque jour, d'ouvrir son manège et de donner un peu de joie aux enfants du quartier. On sent toute la tendresse qui sous-tend ce texte, en même temps que la dureté de celui-ci. C'est un destin brisé que nous présente cette nouvelle. Une vie à laquelle on a coupé ses ailes. C'est tragique et en même temps on n'a pas de réel sentiment de perte, de manque, c'est ça que j'ai trouvé très bien fait de la part de l'auteur, elle a comblé « les vides » de son personnage, de sorte qu'on a un sentiment de mélancolie diffus mais qu'on sait ne pas être nocif, c'est plus comme un secret murmuré au creux d'une oreille. Nostalgie. Oui, cette nouvelle, je l'ai trouvé très bien écrite, je me suis laissé embarquer dans le récit, bercée par sa douceur, par ses personnages. C'est un petit bijou, savamment dosé qui nous plonge au coeur de l'émotion pure, intense, des sentiments qui ne s'effacent pas, jamais, qui perdurent par-delà la vie et la mort. C'est un moment magique que j'ai pensé entre ses pages que je relirai avec grand plaisir d'ailleurs ! Il faut dire aussi que j'ai beaucoup aimé les dialogues de cette nouvelle, on ne sait pas vraiment où ils nous mènent, qui sont les protagonistes l'un par rapport à l'autre, on se doute mais … Cette sorte de flou contrôlé nous fait nous poser des questions, nous interroger. Ce que j'ai apprécié ici c'est cette sensation de pouvoir me projeter auprès de ses personnages, presque comme si, à l'instar de la serveuse du restaurant, j'avais vu la scène se dérouler derrière la vitre. Une proximité qui s'ancre dès les premiers mots et qui ne vous lâche plus afin la fin. Cette histoire, on la lit, mais surtout, on la vit !

La relation père/enfant qui est au coeur de ces récits, l'amour inconditionnel, intemporel, est une base magnifique ! C'est un lien puissant, très bien mis en avant dans ces deux nouvelles et qui les colore d'émotions et de tendresse. Deux textes qui se dégustent avec le sourire …
Lien : http://coeurdelibraire.over-..
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Dans ce livre peu épais, l'auteur nous propose deux nouvelles, différentes dans leur propos, mais avec un thème identique : l'amour.
Dans la première, l'amour d'un père pour sa fille. L'homme est un déménageur, un « balèze » qui voit peu sa fille, en raison d'un divorce. L'adolescente a tenté de se suicider. Il est prévu qu'il la reçoive chez lui, il veut tenter de lui redonner goût à la vie. Mais comment faire ? Qu'aime sa fille ? Qu'aime une jeune fille de son âge ? Comment l'accueillir et que faire avec elle ? C'est un peu la panique !... Les événements prendront une tournure imprévue, avec un projet un peu fou concocté par ce père qui se révèle enfin…
J'ai apprécié le côté touchant de cet homme, fort mais démuni quand il s'agit de sa fille, et quand il s'agit d'amour en général. le dernier tiers de la nouvelle un peut-être un peu moins travaillé, un peu moins intense et abouti, tout en restant intéressant. Et le dénouement est vraiment original.

La deuxième nouvelle parle aussi d'amour. Mais je ne peux dire de quelle sorte, pour ne pas gâcher la lecture.
Le sujet : dans une cité un peu glauque, un soir de pluie, un vieil homme qui tient un manège pour enfants, attend un jeune homme. Celui-ci arrive, habillé en militaire. Il vient faire ses adieux au vieux forain, avant de partir à la guerre, en Indochine…
Une nouvelle intéressante certes, sensible, mais par forcément très originale et un peu trop dans le mélo à mon goût. Cependant l'auteure a réussi malgré tout à me surprendre à la fin de son récit, au sujet de ces deux personnages…
Le propos (la guerre d'Indochine) et le procédé narratif (un dialogue, un seul lieu, une ambiance lugubre, rythme lent) pourrait rebuter les plus jeunes, à réserver donc selon moi aux adolescents à partir de 15 ans.
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"La fille du déménageur":
Amateurs de douces histoires simples qui redonnent le sourire, d'atmosphère familière, de franche camaraderie, de "petits bonheurs" à la "Amélie Poulain", vous allez adorer cette nouvelle.

Vincent est un père divorcé qui voit sa fille Cindy un week-end par mois. Père il l'est maladroitement, occasionnellement, pas pleinement, pas réellement. Alors lorsque son ex-femme lui apprend au téléphone que Cindy vient de faire une tentative de suicide, tout s'effondre. Une phrase revient dans sa tête "sois un père!". Vincent doit cette fois assumer son rôle de père et redonner le goût de vivre à sa fille. Pas facile quand on connait à peine cette dernière.

Cette nouvelle nous embarque avec Vincent dans son aventure personnelle, celle de la découverte de sa fille, de tout ce qui pourra lui redonner le sourire. Pour cela, il va se faire aider, glaner des informations, se torturer les méninges à la recherches de petits bonheurs capables de redonner l'envie de vivre à une jeune fille de 16 ans...
C'est un père touchant, désemparé, plein de bonne volonté et de maladresses que nous suivons et dont nous nous attachons très facilement.

La plume de Caroline Vermalle est impeccable, simple, juste, bref efficace et émouvante!
Cette nouvelle est un petit bonheur simple, comme ceux évoqués dans cette histoire. Un récit qui nous laisse sur une fin étonnante avec un sourire comblé sur les lèvres.

"Le dernier tour":
C'est avec mes élèves que je me suis embarquée dans la lecture de ces deux nouvelles de Caroline Vermalle. Et quelles belles surprises!

Une classe silencieuse (pourtant très agitée d'habitude), toute ouïe à ma lecture à voix haute... Quelques pauses, tout le monde suit et comprend clairement de quoi il retourne... Mieux, anticipe et émet des hypothèses de lecture.
Et moi toute émue de comprendre progressivement en même temps que mes élèves à qui parle Gaston, ce soir de pluie dans son manège.
Beaucoup d'émotion, beaucoup de finesse.

Une très jolie nouvelle qui m'a laissé émue, moi incorrigible sensible qui a si facilement la larme à l'oeil. Et j'avoue que ce fut encore pour moi le cas face à une classe tout à coup bien calme!

Un très beau moment de lecture partagé avec mes élèves!
Lien : http://leslivresdalily.blogs..
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Voici dans ce très court recueil, deux nouvelles de l'auteur. Initialement, ces nouvelles ont été publiées dans "Nouvelles contemporaines - Regard sur le Monde".

Couverture sobre, résumé alléchant, nous voilà donc partit.

La première nouvelle, qui donne son nom au recueil, est vraiment touchante. L'histoire d'une enfant de parents divorcés, d'un acte qui remet beaucoup de choses en question, et une question cruciale : la gestion d'une ado qu'on ne connaît finalement pas. Il y avait dans ce sujet si grave, si peu souvent abordé - en encore moins par les yeux du père, de quoi faire un texte absolument fabuleux. Malheureusement, le sujet est traité de manière trop superficielle et la forme reste maladroite. L'idée et même la fin montre que l'auteur avait du potentiel, il faudrait réécrire cette nouvelle, l'approfondir, en faire un roman, ou une grande novella.
J'ai particulièrement apprécié la fin, même si je trouve que ça manque un peu de l'avis de cette jeune fille.


La deuxième nouvelle est beaucoup plus touchante, plus intime. L'histoire d'une vieux monsieur qui tient encore un bout de rêve, un manège pour enfant entretenu avec amour et dévotion, dans une cité de grisaille. L'idée a déjà été utilisée dans d'autres histoires, mais n'en reste pas moins touchante. Ce vieux monsieur et son morceau de rêve.

Bref, un recueil qui est agréable, certes, mais qui ne mérite néanmoins pas une parution indépendante à un prix comme celui-là.
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
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critiques presse (1)
Ricochet
23 janvier 2014
Si la mort est le thème central de ces deux nouvelles, la vie en fait également partie. Avec une écriture sensible et chaleureuse, Caroline Vermalle évoque, dans son premier récit, un tsunami familial.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Non, une maison heureuse, c’était une équation magique, une combinaison subtile et pourtant ordinaire qui composait avec la beauté des choses, l’humour, l’amour, la nostalgie des choses, un trait de désordre, la patine du temps qu’on ne voit pas passer. Comme chez les gens, dans un groupe un peu triste il suffit d’ajouter une personne et tout d’un coup il y a de l’énergie partout. Peut- être bien que chez les objets, c’était pareil. Qui sait.
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Vincent, quarante et un ans, déménageur et fils de livreur de viande, était si fort et si grand qu'on aurait été pardonné d'oublier que quelque part dans ce corps, il y avait encore un endroit où l'on fabriquait des larmes. Il ne pleura pas comme un petit garçon. Ou comme une fille, non. Il pleura comme un homme qui vient d'apprendre que sa fille de seize ans vient de tente de se suicider.
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Courant dans la nuit, Louis se retourna une dernière fois et lui cria, ses joues trempées de larmes et de tempête :
-Je t’enverrai des cartes postales, mon Gaston, je t’enverrai les plus belles !
Puis il disparut. Gaston resta amarré à son manège. Tout était immobile. Même la pluie avait perdu son élan.
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Quand d’autres placent des fleurs en plastique sur des souvenirs en marbre, Gaston ajoutait de la causette à ces adieux jamais oubliés. Ils parlaient tous les jours de pluie, le père et le fils, le fils devenu plus vieux que le père ; ils causaient et ils volaient à la vie une deuxième chance de se dire les choses qu’ils ne s’étaient jamais dites.
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Et quand tous les jours sont
aussi semblables les uns aux
autres,
c’est que les gens ont cessé de
s’apercevoir
des bonnes choses qui se
présentent dans leur vie.
Paulo Coelho
L’alchimiste
(préface)
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