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Laurence Sudret (Éditeur scientifique)
EAN : 9782210754386
272 pages
Magnard (30/08/2002)
3.45/5   41 notes
Résumé :

[...] L'auditoire était haletant. Personne ne songeait à interrompre l'orateur - pas même à l'applaudir. Tous étaient subjugués par cette idée à la fois si ingénieuse et si simple : modifier l'axe sur lequel semeut le sphéroïde terrestre. Quant aux délégués européens, ils étaient simplement abasourdis, aplatis, annihilés, et ils restaient bouche close, au dernier degr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Afin d'exploiter les mines de houille prétendument présentes dans le sous-sol du Pôle Nord, une équipe de savants, d'armuriers et de mathématiciens entreprend de déplacer la Terre sur son axe en tirant un coup de canon si gigantesque que l'inclinaison du globe variera suffisamment pour exposer les banquises arctiques au soleil. En fondant, elles permettront aux hommes d'accéder commodément aux ressources souterraines dans le but de s'enrichir.

Roman dit d'aventures mais qui en réalité traite principalement de la phase préparatoire de ce projet fou, "Sans dessus dessous" est un récit qui expédie l'action dans ses derniers chapitres et noie le lecteur, le reste du temps, dans un chaos de considérations mathématiques dont, vous vous en doutez, je n'ai compris goutte. Et ici, contrairement à d'autres romans de Jules Verne comme "Vingt mille lieues sous les mers" et "Voyage au centre de la terre", pas moyen de s'enticher d'un des personnages principaux tant leur dessein cataclysmique commun nuirait aux habitants de notre bonne vieille planète. La dose habituelle de misogynie se double en plus d'une condescendance non déguisée pour les ethnies inuits ou africaines, ce qui, même remis dans son contexte, ne m'est pas particulièrement agréable.

En synthèse, je ne pense pas que ce roman compte parmi les incontournables de l'auteur. Il sera sans doute aussi vite oublié qu'il a été vite lu.


Challenge XIXème siècle 019
Challenge ABC 2019 - 2020
Challenge MULTI-DÉFIS 2019
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Une mystérieuse société américaine place les terres encore inexplorées du pôle nord aux enchères.
Après un temps d'incrédulité et de questionnements, le public et les puissances de l'époque se prennent soudain d'intérêt pour cette vente un peu spéciale.
Et si quelques indices ont bien mis la puce à l'oreille de certains, nul ne pouvait prévoir qui se cachait derrière cette société, ni qu'elle avait pour plan de tout mettre sans dessus, ni dessous !

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Attention, livre particulier.
J'avoue que je n'ai pas lu de la Terre à la Lune ni Autour de la Lune auxquels ce roman fait suite (sans qu'il soit besoin de les avoir lus) et je ne sais pas s'ils sont du même acabit. Mais pour avoir lu et vraiment apprécié Voyage au centre de la Terre, le tour de Monde en 80 jours et surtout Cinq semaines en ballon, je peux certifier que Verne, ici, est différent.

On ne peut pas lire ce roman comme n'importe quel autre car le ton est tantôt frivole, tantôt pédagogique (c'est un livre documentaire sur les explorateurs, la géographie physique, et les mathématique la mécanique et le génie / Voir le « Chapitre supplémentaire, dont peu de personnes prendront connaissance » que l'on lira en sautant les formules ^^), tantôt satirique, tantôt burlesque, l'aventure n'y est pour pas grand-chose (alors qu'on pourrait s'y attendre), et que le démarrage est très, très, très long (jusqu'au chapitre 4, on ne parle presque que de droit et de juridique).
L'histoire démarre ensuite réellement avec le véritable projet de la société anonyme derrière la vente de l'Arctique, les revirements d'opinion public, la course contre la montre et le reste ;)

Verne est différent, Verne se lâche !
Roman piquant qui, sous une histoire rocambolesque, traite de la question de la propriété, du droit de s'approprier les terres, LA Terre, du colonialisme et de l'impérialisme, du racisme et de la guerre, du sexisme et du machisme, de l'égoïsme, critique tout ça ouvertement avec de beaux passages sur le non-droit de cité et de parole des peuples autochtones des régions arctiques. Verne bash à mort les US, la perfide Albion en prend pour son grade, la France fait cocorico et regarde de l'oeil du sage tout ce petit monde concourir pour savoir qui a la plus grosse… Bref, un roman scientifique (écrit sur la base des recherches d'Albert Badoureau, polytechnicien, mathématicien, ingénieur, etc.), pince sans rire et très critique qui, s'il a pris quelques rides sur sa forme, n'est, dans le fond, que trop d'actualité…

Merci à LokiPg pour cette découverte au sein du Challenge SFFF :)
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Je dois avouer que j'ai pris un grand plaisir à cette lecture. le seul Jules Verne que j'ai lu depuis 30 ans, c'était “De la Terre à la Lune suivi d'Autour de la Lune”, ça tombe bien, puisqu'on y retrouve certains personnages. On pourrait qualifier ce roman de Hard SF, mais du Hard SF à la sauce XIXe siècle, avec un côté rétro, une ambiance “Empire”, avec ce langage ornementé, ces manières grandiloquentes, ces salons guindés, et ces personnages orgueilleux, sûrs d'eux. Ce que j'ai tout particulièrement apprécié dans ce roman, c'est le ton de Jules Verne, c'est plein d'humour pince sans rire, de second degré, Il prend des distance avec ses personnages, qu'il raille, dont il se moque, détruisant un peu l'image qu'il avait donné dans l'ancien roman du voyage vers la lune. Et puis il y a dans le chapitre 6 un véritable morceau d'anthologie sur la manière de rédiger des opérations mathématiques, plus axé sur la calligraphie que le contenu lui-même, savoureux et totalement jubilatoire. Et Jules y va de la tartine de confiture en étalant ses connaissances en sciences géographique, physique, mathématiques… allant jusqu'aux énumération de noms de ville sur plusieurs pages, c'est de l'inventaire à la Prévert. L'Histoire est assez simple : Barbicane et les membres du Gun Club de Baltimore envisagent de déplacer l'axe de rotation de la terre pour qu'il n'y ai plus de saisons et que les zones polaires deviennent accessibles. Ce n'est pas de la grande aventure épique comme dans beaucoup de ses romans, et pourtant, celui-ci m'a vraiment donné envie de me replonger dans son oeuvre.
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Sans dessus dessous est un roman sympathique qui raconte l'histoire de trois hommes bien décidés à modifier l'axe de la Terre afin de pouvoir exploiter des mines en Arctique. Quelle idée loufoque !

Dans l'ensemble, j'ai trouvé cela pas mal (il y a quelques bons moments) mais cela manquait de dialogues. J'avais parfois un peu l'impression d'assister à un cours magistral. Ce n'était pas inintéressant mais il y avait quelques passages un peu lourds/longs.

J'ai un peu fouillé, et j'ai trouvé un article* qui explique que le personnage d'Alcide Pierdeux est basé sur l'homme qui a écrit le dernier chapitre. Il s'agit d'Albert Badoureau (1853-1924), ami et collaborateur de Jules Verne. Cet homme était ingénieur et s'est assuré que le côté scientifique tenait la route (pour l'époque bien sûr).

Un livre a même été publié en 2005 : « Le Titan moderne : Notes et observations remises à Jules Verne pour la rédaction de son roman Sans dessus dessous ». Tout est dit dans le titre ;-) Je ne pense pas que je vais me précipiter pour le lire mais je me suis dit que cela pouvait intéresser les amateurs.

Merci à LokiPg pour la suggestion, je suis toujours partante pour un Jules Verne ;)

* http://www.lesia.obspm.fr/perso/jacques-crovisier/JV/verne_SD.html



Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (20)
Challenge petits plaisirs 2018 (6)
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Quoi qu'on en dise, Jules Verne n'est pas un auteur facile. C'est toujours avec un peu d'appréhension que je commence un de ses livres, parce que, je le sais, j'aime ce qu'il écrit dans l'ensemble, mais certains de ses passages me sont juste une horreur à lire !

Et ça n'a pas loupé pour cet opus des "voyages extraordinaires", si petit soit-il ! C'est donc non sans mal que je suis arrivée au bout... Imaginez : une intrigue géniale (et étonnamment moderne sur le fond, mais avec Jules, on est habitués), des dialogues extras, des personnages hauts en couleur, un humour cynique et ravageur. le tout entrecoupé de descriptions indigestes de calculs mathématiques, de calculs de causes et de conséquences, une page, je dis bien UNE PAGE ENTIERE de titres de journaux du monde, bref, autant de passages où je lève les yeux au ciel, je soupire et je saute une ligne sur deux (parfois deux sur trois, j'avoue)...

Lire du Jules Verne, non, ça n'a rien de facile, malgré les immenses qualités de son oeuvre ! Et très franchement, un tous les quinze ans, je crois que ça me suffit largement... Désolée, Jules, je te l'ai toujours dit, toi et moi c'est un amour impossible...
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
On le sait, les couches de charbon, qui sont répandues sur de nombreux points de la surface du globe, abondent en diverses contrées de l’Europe. Quant aux deux Amériques, elles en possèdent de considérables, et peut-être les États- Unis en sont-ils le plus richement pourvus. Ces couches ne manquent d’ailleurs ni à l’Afrique, ni à l’Asie, ni à l’Océanie. À mesure que la reconnaissance des territoires du globe est poussée plus avant, on découvre de ces gisements à tous les étages géologiques, l’anthracite dans les terrains les plus anciens, la houille dans les terrains carbonifères supérieurs, le stipite dans les terrains secondaires, le lignite dans les terrains tertiaires. Le combustible minéral ne fera pas défaut avant un temps qui se chiffre par des centaines d’années. Et pourtant, l’extraction du charbon, dont l’Angleterre produit à elle seule cent soixante millions de tonnes, est annuellement de quatre cent millions de tonnes dans le monde entier. Or, cette consommation ne semble pas devoir cesser de s’accroître avec les besoins de l’industrie, qui vont toujours en s’augmentant. Que l’électricité se substitue à la vapeur comme force motrice, ce sera toujours une dépense égale de houille pour la production de cette force. L’estomac industriel ne vit que de charbon, il ne mange pas autre chose. L’industrie est un animal « carbonivore » ; il faut bien le nourrir. Et puis, ce charbon, ce n’est pas seulement un combustible, c’est aussi la substance tellurique, dont la science tire actuellement le plus de produits et de sous-produits pour tant d’usages divers. Avec les transformations qu’il subit dans les creusets du laboratoire, on peut teindre, sucrer, aromatiser, vaporiser, purifier, chauffer, éclairer, orner en produisant du diamant. Il est aussi utile que le fer : il l’est même plus. Très heureusement, ce dernier métal, il n’est pas à craindre que l’on puisse jamais l’épuiser ; c’est la composition même du globe terrestre.
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Et, désormais, que les habitants de la Terre se rassurent ! Le président et le capitaine Nicholl ne reprendront point leur entreprise si piteusement avorté. J.T Maston ne refera pas ses calculs, exempts d'erreur cette fois. Ce serait inutile. La note de l'ingénieur Alcide Pierdeux a dit vrai. Ce que démontre la mécanique, c'est que, pour produire un déplacement d'axe de 23° 28', même avec la méli-mélonite, il faudrait un trillion de canons semblables à l'engin qui a été creusé dans le massif du Kilimandjaro. Or notre sphéroïde - toute sa surface fût elle solide - est trop petit pour les contenir.
Il semble ainsi que les habitants du globe peuvent dormir en paix. Modifier les conditions dans lesquelles se meut la Terre, cela est au dessus des efforts permis à l'humanité ; il n'appartient pas aux hommes de changer l'ordre établi par le créateur de l'univers.
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Quant au signe √, qui indique la racine d’un nombre ou d’une quantité, c’était son triomphe, et, lorsqu’il le complétait de la barre horizontale sous cette forme : √------ il semblait que ce bras indicateur, dépassant la limite du tableau noir, menaçait le monde entier de le soumettre à ses équations furibondes !
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"Sans dessus dessous" mérite-t-il l'oubli total dans lequel on l'a fait tomber ? Assurément pas, et disons que c'est fort étrange, car, si l'on vante tellement Jules Verne prophète de la science, on tenait là un des romans les plus scientifiques qu'il ait écrits. Seulement on ne l'a pas compris !
Il est certain qu'à l'époque on a dû trouver son motif absolument démesuré et grotesque devant les possibilités. Or Jules Verne a manifestement voulu cela, mais pas du tout dans ce dessein, qui s'est en fin de compte retourné contre lui : il a surtout voulu ironiser sur les savants, en leur attribuant des idées absurdes et des erreurs de calcul monumentales, selon le cliché très courant à son époque, fondé principalement sur la distraction.
Pour ce faire, il a évidemment recherché l'idée la plus saugrenue qui soit, en apparence du moins : redresser l'axe de rotation de la terre et le rendre perpendiculaire au plan de l'écliptique, tout simplement !...
(extrait de la préface de l'édition parue chez 10/18 en 1978)
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Passage de projectile avec sifflements épouvantables. Effroyable détonation. Province dévastée par trombe d'air. Mer soulevée jusqu'au canal Mozambique. Nombreux navires désemparés et mis à la côte. Bourgades et villages anéantis. Tout va bien.
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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