Bronze et tournesol

Hitchcock disait qu'il fallait un méchant bien méchant pour faire une bonne histoire. le roman Bronze et Tournesol semble prouver le contraire. Non seulement il n'y a pas de méchants, mais pire que cela : ils sont tous gentils. Plus que gentils, des paragons de vertus, des homos sovieticus, des paysans dignes, honnêtes et travailleurs d'un village chinois des années 60, le tout en pleine révolution culturelle dont la violence politique est laissée hors champs. Même (ou surtout) la bureaucratie du parti communiste est bienveillante! Et pourtant ça fonctionne. Peut-être car il y a malgré tout dans le livre de CAO Wenxua des antagonistes puissants: les flots tumultueux du fleuve qui rendent les enfants orphelins, la misère qui rode, les hordes de sauterelle et la famine qui bientôt s'abat. Peut être car on est touché par le destin de ces deux gamins cabossés par la vie dépeint avec grâce et tendresse: Bronze et Tournesol, leurs petites bouilles rêveuses, leur pérégrinations dans les roseraies, leur amour fraternel, leur sens du sacrifice. Si on ne fait pas de bonne littérature avec des bons sentiments (Gide) peut-être peut on en faire avec des sentiments bons.

Ce roman jeunesse est une agréable découverte. le ton est extrêmement doux et poétique. Il est facile de se laisser bercer par la narration de Cao Wenxuan, de fermer les yeux et de voir devant soi s'étaler un paysage de la Chine agricole. Ce n'est pourtant pas une histoire joyeuse ou triste, non, juste une histoire simple, un morceau de vie avec ses hauts et ses bas.

L'histoire d'une famille dont les liens sont si forts qu'aucun malheur ne parvient à leur ôter le désir de vivre et d'affronter les événements. le récit de deux enfants qui font preuve d'une immense ingéniosité pour embellir leur quotidien et le rendre plus merveilleux encore que celui des enfants à qui tout est acquis sauf l'essentiel : l'amour et l'attention de leurs aînés. [...]
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Ce roman chinois s'adresse aux grands enfants et à ceux qui le sont restés. la poésie est à chaque page, et les personnages de Bronze, jeune garçon muet au grand coeur, et de Tournesol, petite fille orpheline et très attachante, sauront vous émouvoir. Je n'ai pas pu m'empêcher de lire cette histoire comme un conte.

Il est toujours agréable de se plonger dans un autre pays, une autre culture. C'est donc une très belle découverte que j'ai réalisée avec ce roman.

Je me suis attachée à Bronze et à Tournesol. Leur histoire est belle, et pourtant, ils vivent des choses difficiles. le papa de Tournesol est ainsi déplacé dans un camp de rééducation...sa fille se retrouve livrée à elle-même dans ce village de campagne où elle ne connait personne.
Les parents de Bronze ne sont pas bien riche. Mais pourtant, ils vivent tant bien que mal en ne rechignant pas à l'ouvrage.

Leur histoire est celle de la vie de tout les jours dans les campagne chinoise, avec ses joies et ses peines. Et on ne peut s'empêcher d'admirer ces personnes qui ne baissent pas les bras malgré les difficultés !

A découvrir !

J'ai lu ce livre il y a quelques années déjà..

Mais actuellement je suis en train de lire l'excellent : "Les cygnes sauvages" de Jung Chang et j'ai repensé à ce livre lu il y a quelques temps et qui m'avait laissée songeuse…

Nous suivons les aventures d'une petite fille orpheline recueillie dans un village rural au coeur de la Chine et qui va se lier d'amitié avec un petit garçon muet. Ils vont vivre des aventures et mésaventures, faire des rencontres pas toujours faciles avec les autres villageois, traverser la famine, se consacrer à leur scolarité etc..

Certes c'est censé être à destination d'enfants (?) mais quand même..
L'école des cadres par exemple, qui viennent travailler à la campagne de leur plein gré et par plaisir, quittant le confort de la ville et se donnant corps et âme au travail de la terre.. c'était en réalité des camps de travail forcé dans lesquels les intellectuels et anciens dirigeants du partis soudainement devenus indésirables étaient enfermés.. la rééducation de la pensée par le travail..

Toute cette description idyllique de la campagne chinoise...

J'ai vécu cette lecture comme une propagande communiste à destination des plus jeunes. D'autant que l'auteur, est reconnu et publié actuellement en Chine alors que Jung Chang y est toujours interdite de publication..

Est ce que d'autres lecteurs ont eu la même impression?