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Tout un livre sur les non-dits et les rumeurs, ça, c'était gonflé. J'avais été très intriguée par le film, j'avais envie d'être dans la tête des personnages, plus que ce que le film de Scorsese ne me permettait. J'ai donc ouvert le livre. Après la première surprise de découvrir que May est blonde et Mme Olenska brune (en même temps, je comprends Scorsese, je vois mal Michelle Pfeiffer brune et on a vu ce que le blond faisait à Winona Ryder dans Edward aux mains d'argent), j'ai plongé dans le roman aussi fort que dans le film avant lui. Par contre, j'ai pas appris grand chose de plus. Le film est extrêmement bien fait, respectueux du livre.

J'ai adoré la reddition des héros face à la guerre qui se déroule dans les salons et les salles de bals.
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J'avais adoré ce roman à ma 1ère lecture lorsque j'étais étudiante. Je viens de le relire et il me plaît toujours autant.
Newland Archer, jeune homme de la haute (voire très haute) bourgeoisie new-yorkaise est toute à son affaire suite à ses fiançailles avec la jolie et très bien éduquée May. Tout est codifié, organisé et planifié pour aller vers LE mariage (de l'année ?) sauf le grain de sable incarné par....le retour de la Comtesse Olanska, cousine de May, mariée à un Polonais, un Européen donc issu d'une société plus ouverte, façon de dire, plus viciée, dépravée.
E. Wharton nous a offert un roman d'une hautissime valeur littéraire : le style, le ton, le vocabulaire, l'histoire maîtrisée avec de la profondeur et une réelle beauté. Sans compter cette étude fine que lui envieraient tous les sociologues de la terre tant son roman nous livre avec une précision nette un portrait de cette bourgeoisie du XIXème siècle de la côte est américaine.
Sincèrement c'est beau, c'est intéressant. Et j'ai toujours trouvé la fin poignante.
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Lu dans le cadre de la Masse-Critique Babelio.

Un classique que j'ai pris grand plaisir à découvrir. de l'autrice, je n'avais lu qu'Ethan Frome qui m'avait déjà beaucoup plu. J'ai retrouvé ici son style unique, mélange de tendresse et d'une certaine causticité/d'un certain désespoir devant les règles confinant à l'absurde que s'inflige cette belle société New-Yorkaise, dont les membres passent pour la plupart à côté d'une vie qui aurait pu être heureuse s'ils s'étaient autorisés à la rendre plus simple.

Les trois personnages principaux sont admirablement bien écrits, et la fin déchirante - finalement à l'image du reste du texte que je vous encourage à découvrir.

Me reste maintenant à découvrir son adaptation cinématographique !
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Archer va épouser la jeune fille dont il rêve…Tous deux issus de bonnes familles, respectables et vivant dans les convenances et l'étiquette de cette société new-yorkaise.
Malheureusement, Archer devra choisir entre le poids des traditions et du qu'en-dira-t-on et la passion naissante pour une cousine de sa femme qui vient d'arriver.
Une histoire intéressante et une fin remarquable.
La plume de cette auteure est surprenante car elle ne ménage pas la société de son époque dans sa critique. Je la trouve tellement juste dans la description des sentiments qu'on en oublie qu'elle n'appartient pas à notre époque. Son sujet est intemporel , et sa façon de le décrire est incroyablement moderne.
J'ai beaucoup aimé. Je m'attendais à quelque chose de très convenu, et bien pas du tout !
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Nous sommes à la fin du XIXe siècle.
Le jeune Newland Archer est à l'Opéra, lieu où la haute bourgeoisie new-yorkaise se plaît à se rassembler.
Archer n'a de cesse de diriger son regard sur la loge de May Welland, sa promise, en qui il voit l'épouse parfaite celant ainsi l'alliance de deux familles honorables, lorsqu'une jeune femme y fait son entrée, semant un brouhaha d'indignation autour de lui. C'est la cousine de May, la comtesse Ellen Olenska, arrivée d'Europe, fraîchement séparée de son mari et recueillie par la famille de May.

Archer est embarrassé car il ne sied pas à une famille d'accueillir en son sein une femme séparée et qui fait l'objet de nombreux ragots.
Il suggère à May d'annoncer leurs fiançailles sans tarder pour garder l'honneur de la famille. Pourtant il tombe très rapidement amoureux de cette jeune comtesse qui n'a cure des conventions new-yorkaises.

Au travers de cette romance, le temps de l'innocence nous dresse le portrait de la haute société new-yorkaise de l'époque, une communauté fermée dans laquelle il convient de respecter des conventions et des règles parfois absurdes au risque d'être méprisé. le jeune et naïf Archer qui « par sa culture intellectuelle et artistique se sentait nettement supérieur à ces spécimens choisis dans le gratin du vieux New-York » se verra pourtant habilement manipuler par ses pairs, ses espoirs d'une vie libre et heureuse seront réduits à néant. La jeune comtesse s'en tirera finalement mieux que lui. Son respect, son audace et son courage en font un personnage féminin progressiste et exquis.
« Lui, il avait vécu avec son souvenir ; mais autour d'elle il y avait eu toute une société, toute une vie ».

C'est un roman poignant qui a suscité chez moi une empathie débordante pour ce jeune homme sensible et rêveur tiraillé entre liberté et convenance et dont le destin sera dirigé sournoisement par un monde aristocratique qui lui échappe, piégé par ceux qu'il critique pourtant sévèrement et par sa propre innocence.



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Un roman écrit en 1920 par l'auteure américaine Edith Wharton (1862-1937 ) dont l'action se passe en 1870 dans la haute société New-Yorkaise.

Deux jeunes gens de bonnes familles, Newland et May, avancent leurs fiançailles pour permettre au clan familial de protéger la réputation de leur cousine Ellen, la comtesse Olenska, rentrée à New-York après avoir quitté son mari, ce qui était très mal vu à l'époque.

Edith Wharton prend plaisir à dépeindre la société new-yorkaise engoncée dans ses traditions et dans ses jugements sans appel sur le moindre faux pas. En particulier, elle nous en présente l'archétype : la jeune fille « pure » et innocente, une copie plus jeune de sa maman, sans aucun désir d'autonomie ou de penser par soi-même. Confronté à son mariage qui approche, Newland passe par des hauts et des bas, tenté par l'intelligence et la liberté d'esprit d'Ellen, il reste néanmoins prisonnier des conventions de son milieu et finira par épouser May.

Le livre a quelques longueurs et l'auteur insiste un peu trop sur le message qu'elle veut faire passer au risque de se répéter. D'autre part, vu l'évolution des moeurs, le lecteur d'aujourd'hui a du mal à compatir aux difficultés de Newland et d'Ellen. Leur relation ambigüe appartient à une autre époque.

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Newland Archer veut conquérir une terre vierge, par la force de son arc ; par son adresse ; par le pouvoir des flèches du dieu d'amour. Or, Newland Archer se trouve en territoire déjà conquis. Ses fiançailles avec la charmante May Welland doivent être annoncées sous peu. C'est la promesse d'un bel avenir, au coeur de la vieille société new-yorkaise, conservatrice, une société dont il fait partie. May est l'archétype de la femme bien, sous tous rapports. Elle symbolise la terre promise, cette promesse d'avenir. Elle n'est pas comme sa cousine, Ellen Olenska, de retour d'Europe, celle qui relève du fantasme parce qu'elle vient d'ailleurs, la scandaleuse, celle qui menace les conventions, parce qu'elle a divorcé de son dernier mari ! Newland Archer se sent étrangement attiré par elle, par cette terre inconnue, magnétique, qui l'attire, alors que l'autre pôle contraire à ses aspirations les plus secrètes, le repousse de plus en plus parce qu'il croit déjà la connaître. Il oscille tout au long du roman entre deux vies, entre deux mondes, hésitant entre deux femmes, entre la terre promise et la terre qui reste à explorer.
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Il y a parfois des oeuvres qui nous dépassent, et quand c'est le cas, il est difficile d'en parler et de leur rendre le juste hommage. le temps de l'innocence fait partie de ces oeuvres-là !

Le temps de l'innocence est le roman du raffinement, un roman tout en subtilité, en sous-entendus et en non–dits, loin des sentiments superficiels et ostentatoires que l'on retrouve souvent dans les romans d'amour. Et pour cause, selon moi, il ne s'agit pas d'un roman d'amour mais d'un roman de moeurs, un roman sociologique et psychologique, qui place au coeur de son intrigue un triangle amoureux et nous donne à lire la plus belle histoire d'amour qu'il m'ait jamais été donné de lire.

Ce roman est un bijou d'émotions, de délicatesse et d'élégance. La plume d'Edith Wharton est précise et raffinée, ses personnages sont profonds, attachants, loin de tout manichéisme. L'autrice retranscrit parfaitement le déchirement que vit Newland Archer, tiraillé entre le confort rassurant de ce qu'il a toujours connu, de sa caste, avec May Welland et l'attrait de la liberté et de l'originalité que représente la Comtesse Olenska. Il oscille sans cesse entre ses sentiments grandissants pour l'indépendante Ellen et son respect pour la douce May, se heurtant constamment à son incapacité à sortir de son milieu corseté. La machine sociale pèse sur Newland et semble ne jamais laisser à l'individu la place de s'exprimer : « Chez nous, il n'y a ni personnalité, ni caractère, ni variété. Nous sommes ennuyeux à mourir. »
Newland choisira-t-il le coeur, au risque de devoir renoncer à une brillante carrière et à la bienséance, ou choisira-t-il la prudence et son quotidien familier, au risque de se sentir comme un usurpateur dans une vie rongée par le regret ?

En toile de fond, une fresque impitoyable et ironique de la haute bourgeoisie new-yorkaise du XIXème, son hypocrisie, sa morale étriquée, son conservatisme, qu'Edith Wharton critique, sans non plus en faire un pamphlet vindicatif. Il y a de la nuance dans ce récit, et j'aime la nuance !

Ce roman vaudra à Edith Wharton d'être la première femme à obtenir le Prix Pulitzer en 1921. Un prix amplement mérité qui vient souligner un immense talent que je ne peux que vous encourager à découvrir.
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Je ne connaissais pas du tout cette autrice; j'ai découvert ce livre qui m'a été offert par un ami de jeunesse.

Ce n'est pas un coup de coeur, mais je me suis laissée complètement emporter par cette histoire américaine du début du siècle dernier. Archer est sur le point d'épouser May, quand il rencontre la cousine de sa femme, Ellen, une jeune femme séparée de son mari, qui fuit les conventions avec autant d'intelligence que d'espièglerie.
On pourrait penser que c'est l'histoire d'une vie gâchée, mais finalement pas tant que ça. C'est surtout l'histoire de New York de l'époque, pétri de traditions et de convenances, servie par une belle écriture.

Petit bémol, les personnages très nombreux avec lesquels j'ai eu du mal à me retrouver, surtout au début. On les nomme tantôt par leur prénom, tantôt par leur nom, leur statut, j'ai mis un peu de temps à m'y retrouver.

Quand j'ai vu que le livre avait été porté au cinéma, cela ne m'a nullement surprise, car j'ai trouvé le récit assez cinématographique, et je suis sûre que cela peut faire un bon film!
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Ce roman, qui a offert le Prix Pulitzer à son autrice en 1921, raconte un amour impossible dans la bonne société new-yorkaise dans les années 1870. C'est avant tout la description précise d'un monde d'apparence, d'hypocrisie et de bonnes manières. Les convenances qui le régissent annihilent toute tentative d'évasion. Suivre son coeur, ses désirs, n'est pas une option lorsque l'on est de haute extraction et que tous les regards se fixent sur vous. Une plongée dans un univers dirigé par les attentes de la famille et de la société.
Loin du romantisme qui abat tous les obstacles, c'est une histoire qui laisse un sentiment doux-amer. Une histoire de croisée des chemins, celui du coeur et celui du devoir, qui se referme avec un soupir sur ce qui aurait pu être. Ce n'est pas le récit d'une vie gâchée, mais d'une vie affadie.
Une autrice que je ne connaissais que de nom et une agréable découverte.

(Instant ronchon : je l'ai lu dans l'édition RBA « Romans éternels » et j'ai été un peu irritée par la pluie de virgules qui s'est un moment abattue sur le texte. Il y en avait trop. Partout. Aux endroits les plus improbables et inappropriés. Heureusement, ça n'a pas été sur l'ensemble du livre, mais ce fut quelques pages laborieuses pour moi.)
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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