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La grande bourgeoisie américaine, ses apparences, ses faux-semblants, son hypocrisie, sa hiérarchie, son corsetage... Ce monde là me paraît à des années lumières ! Et il l'est d'une certaine manière.
J'avais de la peine pour Newland, Ellen et May, victimes à leur manière, de ce carcan qui régit leur vie. Victimes et bourreaux, tout à la fois.
J'ai mis du temps à entrer dans ce roman, vraiment. Je restais extérieure. Mais j'ai appris à m'attacher à ses personnages, à ce monde, à cette importance des conséquences que prennent, ou que pourraient avoir leurs actes, leurs élans du coeur.
La fin est mitigée pour moi, entre vision d'espoir, déception et beauté. Donc une belle fin finalement.
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New York en cette fin du dix-neuvième siècle est une ville avec sa haute bourgeoisie et ses codes, où le scandale est une honte suprême et où la décence est de mise : "C'est ainsi dans ce vieux New York, où l'on donnait la mort sans effusion de sang; le scandale y était plus à craindre que la maladie, la décence était la forme suprême du courage, tout éclat dénotait un manque d'éducation.".
C'est dans cet univers aux codes bien définis qu'évolue Newland Archer, jeune homme promis à un bel avenir, sur le point d'annoncer ses fiançailles avec la douce et discrète May Welland.
Mais voilà, son petit univers où l'imprévisible n'a pas sa place va être chamboulé par l'arrivée de la comtesse Olenska, la cousine de sa future femme à la réputation ô combien sulfureuse.
Rendez-vous compte, elle a eu le toupet de quitter son mari et ne se comporte absolument pas comme une femme du monde le devrait : "Une femme du monde, à New York, n'aurait pas appelé sa servante "ma chère", et ne l'aurait pas envoyée faire une course en lui prêtant sa sortie de bal : Archer goûtait un plaisir d'une qualité rare à se trouver dans un monde où l'action jaillissait de l'émotion.".
Newland Archer se pose beaucoup de questions, commence à craindre le mariage et l'aliénation qu'il représente : "Mais une fois marié, que deviendrait cette étroite marge que se réservait sa personnalité ? Combien d'autres, avant lui, avaient rêvé son rêve, qui graduellement s'étaient enfoncés dans les eaux dormantes de la vie fortunée !", la fin de son innocence en quelque sorte et le commencement d'une vie où l'aventure et l'imprévu n'ont pas leur place : "Il songeait à la platitude de l'avenir qui l'attendait et, au bout de cette perspective monotone, il apercevait sa propre image, l'image d'un homme à qui il n'arriverait jamais rien.".

Edith Wharton a le chic de raconter la société New Yorkaise comme personne, d'en décrypter ses codes et d'en montrer ses entraves à travers le prisme de ses personnages.
Ce roman en est une parfaite illustration, car l'auteur a basé son récit uniquement sur des confrontations mondaines, sans s'attarder à décrire les lieux ou les personnes.
Son propos est bien de montrer au lecteur les codes régissant la haute bourgeoisie New Yorkaise, son récit n'est ponctué que de dialogues ou de réflexions de Newland Archer, Edith Wharton va ainsi à l'essentiel et offre au lecteur les clés de la société New Yorkaise, celle où il faut taire ses pensées, dissimuler ses passions, en somme, se fondre dans le moule pour être accepté par l'élite : "La solitude, c'est de vivre parmi tous ces gens aimables qui ne vous demandent que de dissimuler vos pensées.".
Cela se passe au dix-neuvième siècle mais ce propos est toujours d'actualité, preuve s'il en était besoin que les romans d'Edith Wharton ont un côté intemporel et indémodable.
Belle étude des moeurs et des pensées que l'auteur a bâtie autour d'un personnage central : Newland Archer.
Cet homme appartient à la haute bourgeoisie New Yorkaise mais il a des idées en avance sur son époque et se trouve tiraillé entre deux mondes, deux modes de pensée, et surtout deux femmes.
Il serait trop facile et réducteur de mettre la douce May Welland dans la catégorie oie blanche et Ellen Olenska dans celle de briseuse de ménage.
Elles sont toutes les deux bien plus profondes que cela et ont entre elles une forme de respect mutuel, d'entente tacite.
Ainsi, May Welland n'est ni aveugle ni sotte, elle se rend compte que des sentiments contradictoires agitent son fiancé et elle lui offre l'opportunité de vivre une autre vie.
Newland Archer a fait son choix et même s'il éprouve des regrets au cours de sa vie, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même et remercier sa femme si intelligente d'avoir su voir en lui et de lui avoir proposé d'ouvrir sa cage pour qu'il prenne son envol.
May Welland a même un côté manipulateur allant à l'encontre du postulat angélique dont elle est pourtant parée au début du roman.
Quant à Ellen Olenska, j'ai trouvé à ce personnage féminin une grâce et une ligne de conduite qui sont tout à son honneur.
Elle aurait pu être une briseuse de ménage, continuer à attirer sur elle la condamnation des gens bien pensants, mais elle est intelligente et est une femme de coeur, tout comme May Welland dont elle n'est d'ailleurs à aucun moment la rivale alors qu'elles auraient pu se crêper le chignon en se disputant l'amour de Newland Archer.
Elle est une femme libre qui a su s'affranchir du joug de son mari à une époque où cela n'était pas bien vu d'agir ainsi.
Il m'est difficile de dire laquelle de ces deux femmes je préfère, d'ailleurs je ne choisis pas car elles se valent l'une comme l'autre tout en étant très différentes de caractère mais je reconnais que je pencherai plus vers l'esprit libre d'Ellen Olenska que celui manipulateur de May Welland.
Au final, tout cela n'est que mise en scène où chacun doit jouer le rôle qui lui a été attribué, et ce n'est pas innocent que la première et l'avant dernière scènes se situent au théâtre.
Je suis curieuse de voir ce que donne l'adaptation cinématographique de Martin Scorcese.

"Le temps de l'innocence" est un petit bijou d'Edith Wharton qui dresse un portrait quelque peu cynique de la haute société New Yorkaise sans toutefois la condamner.
A lire pour ce portrait sans concession de la bourgeoisie New Yorkaise de la fin du dix-neuvième siècle qui en un peu plus d'un siècle n'a finalement pas tant évoluée que cela.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le jour où Ellen Olenska revient à New York après avoir fui l'Europe et son époux, le petit monde de Newland Archer se fissure et toutes ses certitudes volent peu à peu en éclat. Son travail, son entourage, son mariage, son existence toute entière seront bien vite remis en question.

Je ne suis pas une grande adepte des romances mais j'ai réellement apprécié le roman d'Edith Wharton car, « Le temps de l'innocence » est plus qu'une simple histoire d'amour impossible. L'auteure nous offre une admirable critique de la « bonne société » new-yorkaise de la fin du XIXe siècle : un microcosme composé de quelques familles bien en vue qui font la pluie et le beau temps, qui décident ce qui est de bon ton et ce qui ne l'est pas, qui entend faire respecter les convenances et les vieilles traditions. le style d'Edith Wharton est agréable, elle manie l'ironie à merveille et fait preuve de beaucoup de finesse dans la construction des personnages, dans l'analyse des sentiments et des situations.

Sans le challenge « Du livre au film », je serai sans aucun doute passée à côté de cet excellent roman, ce qui aurait vraiment été dommage !
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Newland Archer est jeune, riche, issu du meilleur monde, et tendrement amoureux. Tout devrait le prédisposer au bonheur, si ce n'est l'arrivée de la belle cousine de sa promise, scandaleuse comtesse qui a fui le domicile de son libertin de mari. Et voici notre pauvre Archer qui doute!
Dans l'hypocrisie de la société où il navigue, il est pris au piège du scandale dont il ne veut pas, et malgré une volonté de secouer le joug, malgré un désir de culture et de liberté que ses proches ne comprennent pas, il laisse les conventions sociales le lier, jusqu'à ce qu'il soit bien trop tard.
Portrait d'une époque et d'un milieu fort intéressant, le temps de l'innocence est aussi un réquisitoire sur le carcan imposé à l'époque aux femmes, fort réussi et à découvrir de toute urgence.
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Première femme à obtenir le #prixpulitzer en 1921, #EdithWharton est une des grandes romancières américaines du début du 20ème siècle et je me félicite de l'avoir enfin découverte!!

C'est Newland Archer, jeune, beau, élégant représentant de la haute bourgeoisie new-yorkaise qui nous introduit dans ce monde, levant le rideau de sa loge sur le "brillant auditoire" réuni en cette soirée d'opéra dans l'Académie de Musique. Digne héritier des convenances et des traditions de son milieu, il doit bientôt annoncer ses fiançailles avec la jeune et innocente May Welland. Un futur mariage qui satisfait aussi bien l'orgueil d'Archer que le conservatisme de ce milieu.

Mais l'entrée en scène de la cousine de May, la troublante Ellen Olenska, tout juste débarquée de la vieille Europe sans son mari, va faire l'effet d'une bombe dans ce milieu hyper codifié et, évidemment, dans le coeur et les certitudes de Newland.

E. Wharton propose une description minutieuse et absolument délicieuse de la fin d'une époque et d'un milieu sclérosé qui tente par tous les moyens d'absorber l'irrégularité et la menace pour l'ordre établi que représente Ellen. le tempérament passionné, le charme envoûtant de l'esprit libre de cette femme séduisent pourtant Newland qui ne peut dès lors plus revenir aux principes figés qui régissaient sa vie.

Il y a de l'ironie bien sûr chez l'autrice américaine, mais aussi beaucoup de tendresse et de mélancolie dans la façon dont elle dépeint les sentiments de ses personnages. J'ai vraiment adoré cette étude de moeurs qui se déploie avec subtilité dans une histoire d'amour parfaitement exquise.

"... il lui avait érigé dans son coeur un sanctuaire qui bientôt était devenu le seul théâtre de sa vie réelle ; là aboutissaient toutes ses idées, tous ses sentiments. Hors de là, sa vie ordinaire lui semblait de plus en plus irréelle."

Un Pulitzer et une autrice a découvrir absolument!
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Très bien écrit. Très XIX eme. Très classique. Se lit avec plaisir pour la beauté du style et l'atmosphère connue, c'est un peu une madeleine de Proust pour le lecteur adepte de ce genre de roman. le revers, c'est un manque d'originalité, vu de notre époque. Amours contrariées en raison du qu'en dira-t-on du gratin de New-York.
Je souhaitais voir comment, partant d'un même sujet à la même époque, mais pas dans le même pays, , Edith Warton dans le temps de l'innocence et Jules Amédée Barbey d'Aurevilly dans Une vieille maîtresse développent ce thème et terminent l'histoire.
Comme on pouvait s'en douter, là où Edith Warton souhaite décrire le poids d'une société aux moeurs imposées, sans possibilité d'échappatoire, Barbey d'Aurevilly "le licencieux" pourfend ces sacro-saintes normes
. Là où, chez Edith Warton, , le mariage de raison l'emporte sur l'amour, chez Barbey d'Aurevilly c'est la passion qui gouverne. D'où un roman beaucoup plus agréable à lire, en regard de celui d'Edith Warton, plus terne.

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En voilà un roman somptueux qui n'a usurpé ni son prestigieux prix Pulitzer, ni les louanges qu'on lui attribue souvent.
Roman de l'amour impossible et de la dénonciation de l'hypocrisie de la bonne société et des conventions qui enchaînent, "Le Temps de l'innocence" est pour moi l'un des meilleurs ouvrages d'Edith Wharton (avec "Chez les Heureux du Monde"), un parfait condensé de son talent tant du point de la vue de l'intrigue romanesque que de la forme.

Nous sommes à New-York dans les années 1870. Il y a la plèbe et il y a la haute-bourgeoisie puritaine et traditionnelle, celle qui s'enorgueillit de descendre des passagers du Mayflower, qui prend le thé dans un froissement de soie et le tintement de la porcelaine, celle qui brasse la finance et l'immobilier mais ne parle jamais d'argent -c'est bien trop vulgaire-, celle qui fait des mariages de convenance et qui se doit d'adopter le mode de vie et de pensée du troupeau. Celle qui vit dans les plus beaux quartiers et qui feint d'ignorer qu'ils sont comme autant de cages dorées où qui a été éduquée à ne pas s'en rendre compte. On en remet pas en question un modèle social qu'on a hérité de ses ancêtres, surtout quand celui-ci est aussi distingué, convenable et luxueux
Newland Archer est un jeune homme issu de cette excellente société. S'il en épouse certains principes -plus par habitude qu'autre chose- c'est également un être cultivé, brillant, ouvert surtout et passionné. Il est fiancé à la jeune et jolie May, véritable joyau de la haute-société new-yorkaise: délicate petite poupée de porcelaine, elle est tout ce qu'on attend qu'elle soit dans ce monde raffiné. Belle, douce, effacée, soucieuse des convenances et de son avenir, la jeune femme fera sans doute une bonne épouse et plus tard une mère parfaite. Elle semble éprise de son fiancé, qui lui ne la déteste pas. Pour autant, ce n'est pas de l'amour, pas vraiment. C'est que la petite est froide quand Newland se montre plus ardent. Elle est même lointaine, dure parfois et insipide surtout... Mais qui a dit que les mariages étaient affaire d'amour et d'inclination après tout? C'est bon pour les poètes et le théâtre, les mariages d'amour... Enfin, les fiancés sont beaux et font bonne figure. Tout va bien... jusqu'à l'arrivée dans ce petit monde bien rôdé de la comtesse Olenska, cousine de May. Cette femme est tout ce que la société réprouve: fantasque, profondément vivante. Mal mariée à un noble polonais, elle a quitté son époux -ce qu'on ne lui pardonne pas- et au lieu de se terrer, discrète, chez elle, comme elle devrait le faire suite à sa conduite scandaleuse, elle n'hésite pas à dire haut et fort ce qu'elle pense, ce qu'elle aime. Elle, une femme! Une femme libre. Et fascinante. Newland s'éprend de la cousine de sa promise qui est tout ce que n'est pas sa fiancée. Or, dans le microcosme que constitue leur société, rien ne peut demeurer cacher et il faut faire des choix. Les doutes et les déchirements de Newland constituent la partie la plus clairvoyante du roman.
"Le Temps de l'innocence" ou la triste découverte que toute la volonté d'un homme n'est rien face à son milieu, qu'il est bien plus douloureux qu'on ne le pense de s'en couper...
Au delà d'une très belle histoire d'amour impossible, Edith Wharton nous livre un roman d'une clarté féroce et d'une grande intelligence. Elle fouille ses personnages avec beaucoup d'empathie et de finesse et analyse leurs ressorts avec pertinence; tente et réussit une véritable analyse sociologique dans une langue somptueuse, délicate dont la richesse n'entrave nullement la fluidité.
Il n'y a rien d'innocent ni de doux dans ce livre qui dénonce l'hypocrisie de la bonne société, sa capacité à briser et qui révèle l'injustice et la cruauté de la condition féminine.
Un très grand et beau roman, qui a eu droit à sa très belle adaptation par Martin Scorsese, un film époustouflant qui a su restituer à l'écran toute la beauté et la profondeur de l'intrigue (et avec le très séduisant Daniel Day-Lewis en plus!). A lire et à voir.
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Alors que Newland Archer s'apprête à se marier avec la sage May Welland, il rencontre la cousine de May, la comtesse Olenska, qui désire divorcer, ce que le clan familial et social des années 1880 refuse d'accepter. Face à cette jeune femme libre et sincère aux goûts artistiques et esthétiques affirmés, Newland est désarçonné et conquis malgré lui. Mais dans cette société pétrie de convenances, dans ce monde de principes dans lequel l'individu se heurte à la société, n'est pas libre qui veut.

La peinture acerbe du milieu américain de l'époque met en valeur l'aliénation du milieu social, une émancipation impossible. En ce sens, ce roman ne peut être que celui de la perte, et chaque personnage est voué à la frustration d'une passion inassouvie. Plus profondément, le véritable moi se trouve rapidement perdu dans la forme imprimée par la tradition et l'éducation, au point que l'identité même de l'individu disparaît, lissée, modelée par le milieu.

Par sa construction implacable, sa parfaite maitrise de la psychologie, et sa peinture sans concessions de la haute société new-yorkaise de cette fin du XIXème, L'âge de l'innocence est un grand roman qui bénéficie aujourd'hui d'une nouvelle traduction parfaitement maîtrisée.
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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"Archer assistait à cette scène avec un étrange sentiment de détachement." Cette scène, c'est LE repas d'adieu de la bonne société new yorkaise à la comtesse Olenska. Et je ne vous en dirai pas plus sur l'intrigue.
CE sentiment de détachement, c'est celui que j'ai éprouvé tout au long de ma lecture de ce roman. Étrange comme ces lourdeurs de conventions sociales dans ce New York des années 20 m'ont agacée, irritée, ennuyée... Et comme j'ai trouvé que ce livre est resté longtemps à mes côtés. Quelques passages retenaient mon attention momentanément, la description physique de la grand-mère Mrs Manson Mingott par exemple, et surtout le dernier chapitre qui m'a fait sortir de ma torpeur. Peut être parce qu'il se déroulait à Paris?
En clair, je m'attendais à mieux au vu des belles critiques, mais le rendez-vous n'a pas eu lieu au bon moment.
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Un roman bien plus complexe qu'il n'y parait !
Nous sommes à New York dans les années 1870 et Newland Archer est sur le point d'annoncer ses fiançailles avec May Welland. Mais sa vie si organisée va être bouleversée par le retour de la cousine de May, la comtesse Ellen Olenska, qui vient de rentrer aux Etats-Unis après s'être séparé de son mari, un comte polonais volage. Elle choque la noblesse aristocratique de New York avec ses vêtements trop révélateurs de son corps, ses manières insouciantes et ses rumeurs d'adultère. Parce que la famille de la comtesse, dirigée par la puissante Mme Manson Mingott, a choisi de la réintroduire dans la bonne société, Archer et May estiment nécessaire de se lier d'amitié avec elle.
Petit à petit, Archer se met à apprécier les manières non conventionnelles de la comtesse au point de tomber amoureux d'elle.
Ce roman est avant tout une critique de la société de l'époque. Décrite à travers les yeux d'Archer, on y trouve un monde où la manière d'agir, les vêtements et même la manière de pensée sont codifiés. Archer et la comtesse doivent sacrifier leur amour pour le bon fonctionnement de la société, de la famille. La comtesse en outre doit renoncer à son divorce car cela susciterait trop de ragots désagréables.
Cependant, on trouve des « erreurs » dans ce monde si lisse : Larry Lefferts, garant de la rigueur morale, est un coureur de jupons ; les soirées de Julius Beaufort sont courues mais il est considéré comme trop inférieur et sera abandonné de tous lorsqu'il fera faillite.
Beaucoup d'hypocrisie donc et des erreurs de jugement d'Archer, notamment sur sa femme May, qu'il considère si innocente, inconsciente de la corruption autour d'elle … mais qui habilement annonce sa grossesse à sa rivale !
Bref peu d'innocence à part peut-être l'aveuglement de cette société qui n'a pas conscience des bouleversements à venir, comme par exemple Archer qui pense que le téléphone, un tunnel sous l'Hudson sont des inventions dignes de Jules Verne ou encore la disparition de ces codes rigides avec Dallas, le fils d'Archer, qui épouse la fille de Julius Beaufort à la fin du livre … Les rumeurs autour du père n'ont plus de valeur dans cette nouvelle société !
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