Une écriture hésitante, un héros "grand, roux, baraqué" mais surtout manquant considérablement de présence, une héroïne façon femme fatale, magnifique, poignante, mais totalement artificielle. Mais bon sang, qu'est-ce qui cloche dans ce roman ? L'impression fugace mais prégnante d'être confronté au sex-appeal de Kim Bassinger doublée pour la VF par Charlotte de Turkheïm ? Peut-être. L'irréalisme cru, le mauvais temps, les dialogues des flics et leur incapacité à dénicher un criminel pourtant de l'autre côté d'une cloison, d'une haie, d'une rue, d'une voiture, dans le brouillard, etc etc....
Charles mon bon Charles, vous vous êtes laissé emporter, tout heureux d'avoir décider de réaliser une histoire sur une chasse à l'homme, vous vous êtes piégé tout seul par la naïveté de vos bons sentiments, confondant réalisme et stupidité, sex-appeal et
Brigitte Lahaye. Pour qu'il y ait chasse, il faut un gibier. Cette partie du contrat est remplie parfaitement, mais pour le chasseur ? Qui prend le rôle ? Aie, la chasse sans chasseur revient à vouloir pêcher sans hameçon : à part faire marrer les poissons, l'épuisette restera désespérement vide (à moins de tomber sur LE poisson acrobatique et suicidaire, chose rare, Charles, vous en conviendrez).