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Pierre Szczeciner (Traducteur)
EAN : 9782355848360
272 pages
Sonatine (10/06/2021)
3.2/5   53 notes
Résumé :
A Brooklyn Heights, Susan et Alex Wendt ont enfin trouvé l'appartement de leurs rêves! Un nouveau départ s'annonce pour le jeune couple...

Sauf que. Un redoutable fléau s’immisce dans leur quotidien. Des punaises de lit. Invisibles, assoiffées de sang et apparemment indestructibles.... A-t-on affaire à une véritable invasion? Ou bien Susan perd-elle la raison ?
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a quelques années, quand je vivais dans un petit appartement de la région parisienne, j'étais devant mon ordinateur en train de jouer à World of Warcraft quand j'ai ressenti une petite irritation au bras gauche.
Je me suis un peu gratté par réflexe, faisant apparaître deux petits boutons côte à côte. Probablement une morsure d'araignée. Rien de bien méchant.
"Etait-ce une petite démangeaison qu'elle ressentait ?"
Quelques heures s'écoulent ce même vendredi soir quand c'est un de mes coudes qui me démange tellement que mes ongles se mettent à tenter de me soulager de façon incontrôlable.
Cette nuit-là je n'ai quasiment pas dormi.
Après les coudes les chevilles, les mollets, les aisselles : des grappes entières de boutons rouges venues de nulle part qui se matérialisaient sous mes doigts, sous mes ongles. A chaque zone qui se calmait enfin une autre prenait le relais de façon incessante, lancinante.
"Son dos la démangeait, ses joues la démangeaient, sa nuque la démangeait plus que tout, comme si un escadron de moustiques l'avait pris pour cibles."
Ca n'était pas douloureux mais c'était insupportable.
Je n'ai jamais été un as du ménage mais si mon appartement était devenu un repère de fourmis rouges, de pisaurides, de cafards ou de moustiques j'aurais quand même été au courant. Et cette infinité de lésions ne venait pas de nulle part.
Alors il ne restait que la solution des punaises ou des acariens ou je ne sais pas quoi d'autre, visible ou invisible et caché sous les draps, sur le matelas.
"La dernière chose dont on a besoin, c'est bien de punaises de lit."
D'où mon état qui avait encore empiré après quelques heures allongé.
Le samedi, dès 8h30, dans un état comateux, j'étais en grande surface et avec les courses habituelles j'ai acheté deux insecticides différents. J'en ai pulvérisé mon appartement en rentrant, espérant en finir avec ce cauchemar quitte à respirer un peu de pesticides.
Les deux jours qui ont suivi ont fait partie des plus longs de ma vie.
Bien sûr les répulsifs n'ont fait aucun effet.
Et les plaques de boutons ont encore persisté à s'étendre : tout autour du bas ventre, des poignets, sans compter que les insectes, les parasites, semblait aussi m'avoir atteint à la lèvre inférieure, qui après deux jours avait triplé de volume et pendait bêtement de mon visage devenu hideux.
En me regardant dans la glace, me voir des traits communs à Elephant Man me faisait peur.
Ce furent deux jours épouvantables. Les boutons étaient devenus par endroits des plaques rouges qui me démangeaient de la tête aux pieds. Je n'ai pas pu fermer l'oeil pendant quarante-huit heures. Et je commençais à m'inquiéter de ne voir aucune amélioration, bien au contraire. Impossible de me concentrer sur autre chose que ma peau brûlante et gorgée de poison. Vilaines bestioles ou allergie ? Ni l'un ni l'autre n'était rationnel. Je n'avais rien mangé d'inhabituel et jamais je n'avais été dans un état similaire. Ca me paraissait idiot d'appeler les urgences alors que ça n'était sûrement rien, pourtant c'était juste intenable.
Le lundi j'ai appelé mon médecin traitant les yeux fixés sur mon radio réveil pour ne pas rater une seconde et mettre fin rapidement à mon calvaire. Il m'a fallu quelques heure d'attente en plus avant le rendez-vous libérateur.
C'était bien une allergie.
A quoi, je n'en n'ai jamais eu aucune idée, mais en tout cas je n'avais aucun parasite.
Un peu de cortisone et de repos et ma lèvre a désenflé tout doucement, ainsi que mon irrépressible envie de me gratter jusqu'au sang.

Retour maintenant au roman proprement dit, écrit en 2011 et traduit dix ans plus tard par les illustres éditions Sonatine.
Ben H Winters est un auteur déjà connu en France pour sa trilogie Dernier jour avant la fin du monde ou encore pour Underground Airlines, prix Bob Morane 2019.
Ca a été une lecture qui m'a replongé avec beaucoup de nostalgie dans les romans de terreur tels qu'on pouvait en lire dans les années 1990. Où, d'une situation banale, l'auteur parvient à créer progressivement des interrogations, des suspicions, de l'angoisse, jusqu'à nous faire sombrer totalement avec le personnage de Susan Wendt, son héroïne qui bascule dans la paranoïa la plus complète. Si jamais elle est bel et bien folle, ce qui reste à déterminer.

Parasites commence comme tant d'autres romans avec l'emménagement d'une petite famille dans un appartement cossu de New York. Ils en occuperont le premier et le second étage. Au rez-de-chaussée, la propriétaire qui est aux petits soins pour ce couple et leur fille.
Pourtant, ce nouveau cadre de vie est anxiogène. Plus on connaît l'histoire de la demeure, plus elle paraît hantée.
"Pour tout vous dire, je trouve qu'il y a une atmosphère étrange qui se dégage de cette maison."
Le précédent couple qui y vivait a disparu du jour au lendemain, leur chat est mort de faim enfermé dans un réduit qui sert à Susan de salle de peinture, il y a d'étranges bruits dans la tuyauterie, et puis il y a aussi cette porte de cave qui ne doit être ouverte sous aucun prétexte.
Et puis à force d'entendre parler des infestations de punaises de lit à New York, Susans se met à en voir, à en sentir les morsures. le problème c'est qu'elle est la seule et qu'il est difficile de la croire sur parole.
A partir de là monte crescendo la panique, l'incompréhension, la lente montée vers la folie, la perte de tout repères pour un couple qui en vient à se déchirer plutôt que de s'aimer.
Y a-t-il une explication rationnelle ? Susan est-elle bonne pour l'asile ? le paranormal est-il en train de s'inviter entre les pages ?

Quasiment tous les mystères seront résolus au terme du roman qui prend au fur et à mesure une cadence de plus en plus infernale.
Mieux vaut être conciliant avec la fin d'ailleurs qui part sur de dangereux sentiers qui vont décrédibiliser une partie du récit. Ce qui est fort dommage d'ailleurs parce que l'ambiance effrayante y est excellemment retranscrite, ainsi que le danger de perte de vie sociale si vos amis sont amenés à savoir que vos recoins grouillent peut-être d'immondes insectes prêts à se faufiler partout.

En résumé, un très bon roman d'horreur psychologique qui devrait ravir les amateurs de ce genre devenu trop rare hélas.


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Susan et Alex déménagent à Brooklyn dans un appartement, de rêve pour Susan, à l'étage d'une maison aussi vieille que sa propriétaire.

Susan a quitté son travail pour se consacrer à la peinture et par chance, une petite pièce “bonus” va lui donner l'opportunité de s'installer.

Mais rapidement Susan présente des symptômes de paraonïa après avoir appris que des invasions de punaises de lit sévissaient dans le quartier, il lui semble en voir partout et surtout être leur cible.

Toute cette partie de montée en tension est très bien même si Susan ne m'a pas particulièrement donné envie de l'apprécier ! Son côté petite fille gâtée m'a un peu crispée et sa façon de s'occuper, si peu, de sa fille telle un bébé alors qu'elle a presque que 4 ans, m'a grandement crispée !

Là où le bât blesse et grandement, c'est la fin, le dénouement, impossible de savoir ce qui est réalité de ce qui est imagination ou même si c'est l'un ou l'autre ! du coup mon plaisir est retombé, n'ayant pas une fin à la hauteur de ce que promettait le texte et un manque flagrant de crédibilité sans même basculer dans le fantastique.

Je n'ai pas ressenti le même plaisir qu'à la lecture de sa trilogie ''Dernier meurtre avant la fin du monde'', où son personnage principal et les événements avaient plus de présence !

#Parasites #NetGalleyFrance

Challenge MAUVAIS GENRE 2021
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🕷Ce que j'ai ressenti:

« lespunaisesdelitnenaissentpastouteségalesnemecontactezplus »

Voilà, c'est dit.

« Les punaises de lit ne naissent pas toutes égales ne me contactez plus. »

Voilà. Ne me contactez plus. Parce que les punaises ont tout envahi. Mon espace, mon esprit, mes angoisses. Et c'est tenace, les punaises de lit. Et contagieux. Et obsessionnel. On peut y perdre jusqu'à ses amis, sa raison, son inspiration, son calme, son talent…Mais des fois, un SOS, peut faire la différence. Alors, je le lance maintenant:

🕷S🕷O🕷S🕷

Parasites sur vos tables de chevet, peut ouvrir des portes de l'ombre…Vous êtes prévenus…

Les punaises de lit, avant j'ignorais ce que c'était. C'est utile l'ignorance, parfois…Ça évite les phobies. Ce genre de phobie. L'obsession et ses petits désagréments…Parce que si jamais vous franchissiez le seuil du nouvel appartement de Susan et Alex Wendt, il se pourrait bien qu'une nouvelle angoisse, tout droit sortie de nulle part, vous assaille, pour un bon moment. Pour preuve, j'en ai même changé mes draps, entrepris un nettoyage de printemps en plein mois de juin, (malgré une chaleur épouvantable), mais je me sens bien mieux après cette inspection en bonne et due forme…

Pas de parasites à l'horizon, que ce soit dans les coins, les plis et les draps. Mais ça reste bel et bien dans la tête. Et c'est bien tout le problème. Susan les voit partout, se fait piquer, les traque de jour comme de nuit, à moins que ce ne soit l'inverse…

Comme vous pouvez le constater, ce thriller est efficace. Très efficace. du bonheur de vivre dans un nouveau chez-soi à celui de vivre dans l'angoisse permanente, il n'y a qu'un seul…-(🕷pas de punaises de lit🕷)-heu, appartement…Mais bon, il n'était pas si cher, bien placé et avec une bienveillante propriétaire. le rêve pour cette charmante petite famille, qui cherchait un nouveau souffle…Sauf que…

Un huis-clos surprenant et captivant, avec des bestioles qui s'insèrent partout, voilà de quoi, passer deux-trois nuits blanches, à moins que…

Je ne suis pas exterminatrice, pas scientifique, pas même médium mais je vais espérer de tout coeur que vous n'ayez jamais à devoir cohabiter avec ce genre de Parasites

Je vous invite quand même à les faire rentrer. Oui parce que les punaises n'entrent qu'invitées…Alors, allez-vous prendre le risque?🕷

Voilà, c'est dit. Bonne découverte, et ne me contactez pas. Je ne gère pas l'extermination des Parasites

« On n'arrivera jamais à s'en débarrasser, maintenant. On n'y arrivera jamais… »

🕷
Lien : https://fairystelphique.word..
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Alex Wendt est photographe spécialisé dans les bijoux de luxe qu'il mitraille sous toutes les coutures afin que ces photos puissent fleurir dans les magazines de mode. Son épouse, Susan, a abandonné sa carrière de juriste pour reprendre la peinture, sa passion de jeunesse . Afin que celle-ci puisse entièrement s'exprimer, le couple se met à la recherche d'un nouvel appartement à New York, plus spacieux. Leur choix se porte sur un duplex à Brooklyn, où la propriétaire, une vieille dame veuve, occupe le rez-de-chaussée. Si la vie semble s'organiser au mieux pour le couple et leur petite fille Emma, la maison semble receler de lourds secrets. Une cave fermée à clef, des relents putrides provenant d'une pièce dans laquelle Susan souhaite installer son atelier , les précédents locataires qui ont fui le lieu sans demander leur reste ; tous ces éléments finissent par créer une atmosphère de plus en lourde à supporter pour Susan qui y passe l'essentiel de son temps. Et ce mal-être lié à des insomnies de plus en plus fréquentes va progressivement entraîner Susan dans une certaine paranoïa , dans un univers peuplé de punaises de lits voraces , qui viennent sucer son sang de plus en plus fréquemment et laisser comme traces de leurs passages des petits boutons terriblement irritants. Susan n'a alors qu'une obsession : se débarrasser de ces parasites par tous les moyens quitte à utiliser les moyens les plus extrêmes pour les exterminer. Quitte à se déconnecter avec la réalité et avec les véritables menaces qui pèsent sur elle et sa famille.

Un roman savoureux qui se lit d'une traite tellement on se trouve , comme la principale héroïne, rapidement embarqué dans ce thriller psychologique où les démons prennent la forme de minuscules insectes. Ces êtres, tapis dans l'ombre, prêts à venir, tels des vampires assoiffés de sang, se repaître de ce festin d'hémoglobine toujours disponible. Un récit en forme de cauchemar éveillé pour les phobiques des insectes et ce personnage de Susan qui dispose d'un terreau idéal pour rentrer de plein pied dans ce film d'horreur dont elle est la principale victime.
J'avais découvert l'auteur dans l'excellente trilogie «Dernier jour avant la fin du monde» et , même si ce précédent ouvrage offrait une histoire beaucoup plus dense et fouillée , ce roman mérite pour moi le détour avec un petit bémol pour la chute qui semble un peu précipitée et un tantinet en opposition avec la trame de l'histoire.

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Susan et Alex forment un couple heureux. Mariés depuis plusieurs années, et parents d'une petite Emma, ils se sentent épanouis. Pourtant, ils commencent à se sentir un peu à l'étroit dans leur petit appartement. Lorsque Susan trouve une petite annonce qui promet un logement plus ample et à prix raisonnable, elle saisit l'occasion. Elle contacte alors Andrea, la propriétaire, pour visiter les lieux. Séduits, la petite famille ne tarde pas à emménager. Pourtant, dès lors, tout commence à changer pour Susan. Que se passe-t-il dans ce logement ?

Quel excellent moment de lecture. Je me suis laissée porter par cette intrigue dès le départ, et le suspense a tenu ses promesses jusqu'à un dénouement inattendu et surprenant. Il est vrai que la mise en place peut sembler longue, mais tous les éléments qui arrivent avec parcimonie vont permettre à l'auteur de faire monter le suspense peu à peu.

Le personnage de Susan est complexe et bien esquissé. L'auteur a réussi à me faire douter d'elle très souvent. Susan va se convaincre qu'elle est peu à peu envahie par des insectes très particuliers. Cela met du temps à se mettre en place, mais ainsi, le lecteur peut appréhender le quotidien de la jeune femme et se familiariser avec son caractère. C'est ce qui permet au suspense de monter crescendo.

J'ai soupçonné à peu près tous les personnages d'être à l'origine des peurs de Susan. C'est ce qui fait la force de ce thriller. Jusqu'au dénouement, je me suis questionnée, et je n'arrivais pas à deviner où cette histoire allait aboutir.

La plume de l'auteur est addictive. Avec un style fluide, les pages défilent. Même si au début, il ne se passe pas forcément grand chose, je n'ai jamais ressenti d'ennui lors de cette lecture. Les chapitres sont courts et cela rythme beaucoup l'histoire. le récit est presque entièrement porté par le personnage de Susan.

Un thriller domestique haletant, qui met quelques pages à se mettre en place, afin d'installer peu à peu une ambiance pesante, jusqu'au dénouement inattendu et surprenant. Une très bonne lecture.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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critiques presse (1)
Psychologies
30 juillet 2021
Un thriller à dévorer cet été, hypnotique et puissant, sur le bonheur domestique, les maisons hantées et un quartier à la mode qui révèle de noirs secrets.
Lire la critique sur le site : Psychologies
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Il ne fait aucun doute qu’il existe certains endroits propices. Les endroits de l’angoisse, ceux où naissent les cauchemars et les hallucinations, et où certains chiens refusent de mettre les pieds. Ces endroits, on les connaît bien et on fait semblant d’en rire, mais c’est là que les gens font tard le soir des choses qu’ils ne comprennent pas, des choses qu’au matin ils voudraient pouvoir défaire.
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Susan se demanda si, derrière une énergie et une vivacité d’esprit de façade, Andrea ne dissimulait pas un début de basculement vers la sénilité.
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Les punaises de l’ombre se nourrissent non seulement de votre sang, mais aussi de votre corps et de votre âme. Et quand elles s’accrochent à vous, elles ne lâchent jamais.
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lespunaisesdelitnenaissentpastouteségalesnemecontactezplus
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On n’arrivera jamais à s’en débarrasser, maintenant. On n’y arrivera jamais…
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