Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix
autour du livre : Vers l'Everest
de George Mallory
traduit par : Charlie Buffet
enregistré le 24 février 2024
Résumé :
Inédits du célébrissime George Mallory, premier disparu de l'Everest.
«Une masse triangulaire incongrue a surgi des profondeurs; son côté se perdait dans les nuages. Très progressivement, nous avons vu apparaître les flancs d'une grande montagne, ses glaciers et ses arêtes, tantôt un éclat, tantôt un autre à travers les échancrures mouvantes, jusqu'à ce que, bien plus haut dans le ciel que ce que l'imagination avait osé suggérer, apparaisse le sommet blanc de l'Everest. C'était comme la création la plus folle d'un rêve.»
En 1921, un homme marche vers l'Himalaya, fasciné. Il est le premier Occidental à approcher le plus haut sommet du monde, à le décrire, à le photographier, et à s'élever sur ses pentes. Cet homme, c'est George Mallory. Britannique, dandy, courageux dans l'effort et l'inconfort, il est alpiniste par passion, écrivain et artiste par vocation: «Les alpinistes n'admettent aucune différence sur le plan émotionnel entre l'alpinisme et l'Art. Ils prétendent que quelque chose de sublime est l'essence même de l'alpinisme. Ils peuvent comparer l'appel des cimes à une mélodie merveilleuse, et la comparaison n'est pas ridicule.»
Mallory écrivait. Ses textes racontent au plus intime ce que fut l'exploration exaltante de l'Everest jusqu'à ce 8 juin 1924 où il disparut sur les dernières pentes du Toit du monde, qu'il fut peut-être le premier à atteindre. Et où son corps momifié a été découvert le 1er mai 1999.
Tous les écrits de George Mallory sont rassemblés pour la première fois dans ces pages: textes de réflexion, récits d'ascension, lettres à sa femme Ruth, jusqu'au dernier message confié à un Sherpa…
Bio de l'auteur :
George Mallory, né le 18 juin 1886 en Angleterre, fils d'un pasteur anglican, proche du « groupe de Bloomsburry » (Keynes, Virginia Woolf) pendant ses études, alpiniste élégant (une voie porte son nom à l'aiguille du Midi), disparu à l'Everest le 8 juin 1924.
Virginia Woolf
Jade Khoo (Autre)Agnès Desarthe (Traducteur)/5 10 notes
Jade Khoo (Autre)Agnès Desarthe (Traducteur)/5 10 notes
Résumé :
Résumé:
Dans cette courte nouvelle publiée en 1919 et très connue outre-manche, Virginia Woolf use de la technique narrative du flux de conscience et serpente à travers les parterres de fleurs et le long du lac des jardins botaniques anglais de Kew Gardens. À la manière d'un tableau impressionniste, l'autrice offre des descriptions sensorielles au plus proche de la nature et rassemble ces images dans un tableau d'une grande vitalité. Grâce à une écri... >Voir plus
Dans cette courte nouvelle publiée en 1919 et très connue outre-manche, Virginia Woolf use de la technique narrative du flux de conscience et serpente à travers les parterres de fleurs et le long du lac des jardins botaniques anglais de Kew Gardens. À la manière d'un tableau impressionniste, l'autrice offre des descriptions sensorielles au plus proche de la nature et rassemble ces images dans un tableau d'une grande vitalité. Grâce à une écri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4)
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La couverture chatoyante a capté mon regard.
Puis le titre, jardins où je cheminai jadis.
Mon étonnement, à lire le nom de l'auteure.
Je décidai d'offrir ce livre objet à mon épouse, jardinière devant l'éternel.
La couverture à rabats élargit le petit monde observé minutieusement par Virginia Woolf, à grand renfort de mots ciselés dans des phrases ondoyant entre les parterres, effleurant l'escargot et la grive, croquant les couples de promeneurs.
Agnès Desarthe, préface et traduit un des premiers textes sortis de la Hogarth Press, maison d'édition des Woolf.
Jade Khoo transpose en traits hiératiques, - parés de couleurs automnales irradiantes sous des bleus célestes - l'univers arpenté par Virginia, souvent au bras de sa soeur, future peintre.
Je me suis perdu dans le texte comme tant d'animaux, végétaux et humains, happés dans des mots impuissants à rendre l'atmosphère d'un lieu peuplé d'êtres pensants.
La maison Reliefs, éditrice de la revue du même nom, lance cette nouvelle collection "Bibliothèque Illustrée", constituée de textes chers au magazine, assortis d'un appareil critique, illustrés par des dessinateurs acquis à l'univers de Reliefs.
Puis le titre, jardins où je cheminai jadis.
Mon étonnement, à lire le nom de l'auteure.
Je décidai d'offrir ce livre objet à mon épouse, jardinière devant l'éternel.
La couverture à rabats élargit le petit monde observé minutieusement par Virginia Woolf, à grand renfort de mots ciselés dans des phrases ondoyant entre les parterres, effleurant l'escargot et la grive, croquant les couples de promeneurs.
Agnès Desarthe, préface et traduit un des premiers textes sortis de la Hogarth Press, maison d'édition des Woolf.
Jade Khoo transpose en traits hiératiques, - parés de couleurs automnales irradiantes sous des bleus célestes - l'univers arpenté par Virginia, souvent au bras de sa soeur, future peintre.
Je me suis perdu dans le texte comme tant d'animaux, végétaux et humains, happés dans des mots impuissants à rendre l'atmosphère d'un lieu peuplé d'êtres pensants.
La maison Reliefs, éditrice de la revue du même nom, lance cette nouvelle collection "Bibliothèque Illustrée", constituée de textes chers au magazine, assortis d'un appareil critique, illustrés par des dessinateurs acquis à l'univers de Reliefs.
Une fois de plus, on peut apprécier le talent incroyable de Virginia Woolf pour imaginer (et nous faire imaginer/visualiser) des scènes à partir de quelque chose qui peut sembler a priori très ordinaire.
Ici, on part d'un massif devant lequel différents personnages passent et sur lequel est posé (entre autres) un escargot. En quelques paragraphes, on prend plaisir à découvrir ce monde dans lequel différentes classes, attitudes, espèces se croisent et créent, malgré tout, une certaine unité.
Nos "rencontres" avec les personnages sont courtes mais suffisantes pour nous faire aimer cette nouvelle. C'est la banalité d'un journée ensoleillée dans un jardin, transformé en quelque chose de juste et attrayant.
On devient comme ce massif : spectateur.
On peut également noter des thématiques récurrentes dans l'oeuvre de Virginia Woolf : une boucle temporelle, puisque le présent se tourne souvent vers le passé ou vers le futur. Et comme toujours.. la question de ce qui se passe au-delà des apparences avec le couple qui discute.
Ici, on part d'un massif devant lequel différents personnages passent et sur lequel est posé (entre autres) un escargot. En quelques paragraphes, on prend plaisir à découvrir ce monde dans lequel différentes classes, attitudes, espèces se croisent et créent, malgré tout, une certaine unité.
Nos "rencontres" avec les personnages sont courtes mais suffisantes pour nous faire aimer cette nouvelle. C'est la banalité d'un journée ensoleillée dans un jardin, transformé en quelque chose de juste et attrayant.
On devient comme ce massif : spectateur.
On peut également noter des thématiques récurrentes dans l'oeuvre de Virginia Woolf : une boucle temporelle, puisque le présent se tourne souvent vers le passé ou vers le futur. Et comme toujours.. la question de ce qui se passe au-delà des apparences avec le couple qui discute.
Un très beau livre, magnifiquement illustré. J'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la plume de Virginia Woolf, l'attention sublime qu'elle porte au plus petit des détails - une goutte d'eau qui se pare de lumière. Même la préface de cette courte nouvelle est très agréable à parcourir.
À placer en évidence sur sa bibliothèque et à lire et relire dès que le monde semble trop bruyant !
À placer en évidence sur sa bibliothèque et à lire et relire dès que le monde semble trop bruyant !
Très belle édition illustrée pour ce court texte de Virginia Woolf, paru dans sa propre Hogarth Press, en 1919. On y suit des promeneurs et promeneuses, allant deux par deux dans les fameux Kew Gardens de l'Ouest de Londres. Les couleurs du jardin évoquées par Viriginia Woolf ressortent éclatantes de soleil dans les illustrations de Jadd Khoo, gros point fort de ce très beau livre.
Citations et extraits (2)
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Ces hommes et ces femmes passaient lentement devant le massif avec de bizarres mouvements irréguliers qui donnaient à leurs silhouettes l'air de ces papillons blancs ou bleus qui voltigeaient d'un parterre à l'autre en zigzaguant sur le gazon.
Ils dépassèrent le parterre de fleurs, avançant de front à présent, et bientôt, ils rapetissèrent parmi les arbres et devinrent à moitié transparents sous l'effet du soleil et de l'ombre qui flottaient sur leurs dos en larges taches irrégulières et tremblotantes.
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