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EAN : 9782807103702
96 pages
Lansman Éditeur (19/01/2023)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Que serait un monde privé d'animaux par la faute des hommes ? Un animal des plus inoffensifs peut-il changer la trajectoire d'un être désabusé ? Se peut-il qu'une femme socialement marginalisée réécrive sa vie grâce à un animal libéré d'un cirque ? A travers ces trois récits incisifs et originaux, Catherine Zambon pose un regard sur l'interdépendance des relations entre les animaux et les humains dans un monde profondément déboussolé. Pourtant, en résistant comme il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Trois textes indépendants les uns des autres.
Trois histoires à la première personne.
Trois monologues dans un style écrit oralisé.
A chaque fois, des phrases simples dites par quelqu'un, ou quelqu'une, qui raconte et qui se raconte.

Le premier, sur le mode dystopie post pandémie, narre une dictature privant peu à peu la Terre des animaux.
Le second traite d'un double sauvetage : personnel et universel sur fond de drame intime, sous le regard d'un petit reptile.
Le dernier aborde la marginalisation économique et sociale d'une jeune femme, bouleversée par une rencontre animale et exotique à la fois qui lui sauvera la vie.

Tous les personnages principaux chantent l'amour du règne animal, de la tolérance et sont ivres de liberté. Ces trois récits à la première personne racontent des histoires d'isolement, de retraites volontaires, ou déclenchées par la force des choses = pandémie, dictature, drame familial, misère sociale, abandon...

Le noeud de chaque intrigue se dévoile subrepticement.
SUBREPTICEMENT...
Mot qui revient en force, ou en ligne de fond, dans les trois histoires. Tout est progressif dans l'avancée de l'intrigue. S'armer de patience, comme avec les animaux.

Chaque part inconnue inclue dans les textes, comme un voile à déchirer, nous tient à chaque fois en haleine du début à la fin de notre lecture.
C'est ce qui donne du style au livre de Catherine Zambon : une découverte progressive, une juste économie de mots, une atmosphère dans laquelle on veut trouver un sens .
Bref ! Un parfait équilibre entre le partage d'informations et la reconstitution mentale d'un univers.

Tout de suite, j'ai imaginé ces textes lus ou joués par un.e comédien.ne sur une scène.
Double bonheur du pouvoir d'un texte.

Les animaux et la biodiversité y apparaissent, avec une immense délicatesse et inventivité. Ils ont la capacité de ressusciter les âmes isolées.
Ces personnages qui se pensaient perdues, et les animaux qui permettent leur retour à la vie, sont les vrais héros, des êtres en apparence fragiles et condamnés.

Mais quand un auteur allume une étincelle de vie, alors le lecteur tend la main vers le POSSIBLE et surtout le VIVANT.
Merci à BABELIO et aux Editions LANSMAN pour cette lecture originale et vivifiante.
Lien : https://justelire.fr/je-ne-s..
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Recueil de textes de Catherine Zambon.

« La biodiversité nous avait attaqués. Mais on avait résolu le problème. » (p. 11) Dans un monde où les animaux sont systématiquement mis à mort, la narratrice s'interroge sur le vivant. Entre dystopie écologique et cauchemar administratif, le quotidien est rythmé par la peur de l'épidémie et la répression des révoltes. Combien de temps la vie peut-elle vraiment être encadrée et surveillée ?

« Si on arrête, on disparaît. Ça leur traverse l'esprit, aux béats du confinement ? Ils s'en moquent de la communauté humaine ? » (p. 30) Un ancien citadin obsédé par le travail, ne supportant pas le désoeuvrement, s'organise une existence solitaire dans les montagnes pour fuir un trop grand chagrin. La solitude, toutefois, est une illusion, et il suffit parfois d'un simple lézard pour la faire voler en éclat.

Une marginale dort dans sa voiture, terrifiée par tout et tout le monde. Orpheline depuis peu, elle enrage contre les règles qui ont régi le monde pendant la pandémie. « On pouvait sortir son chien mais pas embrasser la mère ! » (p. 67) Son retour au monde est lent, étrangement provoqué par un animal de cirque et un animal de ferme.

Dans ses trois textes, l'autrice interroge le lien que l'humain entretient avec l'animal. de naturel et spontané, il s'est encombré de peurs, de méconnaissance et d'incompréhension. À lire Catherine Zambon, je me suis surprise à tendre la main, dans l'espoir d'une petite vie vienne s'y poser.
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Recueil de 3 nouvelles avec pour trait commun les animaux et leur relation avec l'humain.
La première nouvelle Et les animaux réapparurent m'a fait pensé au livre le Monde d'Après que j'ai lu assez récemment. Les animaux savent, leur instinct les avertit des catastrophes à venir, ils sentent ce que nous ne percevons plus. Dans cette nouvelle, le sort des animaux est effroyable, sauvages comme d'élevage... difficile à lire pour moi. La peur des épizooties est passée par là (à une échelle fort heureusement inconnue dans le monde réel jusqu'à présent). J'ai oscillé entre effroi, dégoût et réflexion. J'ai souvent ce genre de sentiments paradoxaux avec les récits dystopiques car mon schéma de pensée y décèle beaucoup de vérité par anticipation. Malgré ce malaise post-lecture qui me submerge parfois, j'apprécie et ne me lasse jamais de découvrir les visions du futur des auteur.es.

Deuxième nouvelle intitulée Les Chiens aussi. Retour en 2020, les incertitudes, inquiétudes et remises en question liées au confinement. Je ne ressens pas de lien avec le narrateur, je n'aime pas sa façon de penser, il m'agace (voilà c'est écrit). Mais, subtilement, il va évoluer, le citadin arrogant va déserter. Intéressant changement.

Troisième et dernière nouvelle Faire troupeau.

Merci à Babelio Masse critique et aux éditions Lansman poche pour ce recueil accessible, bien écrit et permettant la réflexion sur des sujets sensibles.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« Si on arrête, on disparaît. Ça leur traverse l’esprit, aux béats du confinement ? Ils s’en moquent de la communauté humaine ? » (p. 30)
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« La biodiversité nous avait attaqués. Mais on avait résolu le problème. » (p. 11)
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