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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une biographie écrite par Stefan Zweig : un bon moyen d'apprendre des choses en se laissant porter par une plume alerte qui s'efforce d'éclaircir les pensées et les idées tout en nous berçant d'images.
L'auteur se concentre sur le projet de Magellan d'atteindre les Indes par l'Ouest, et pour cela contextualise bien où en sont les découvertes à son époque et quelles expériences lui-même a faites qui lui permettront de réaliser son projet fou.
Je ne connaissais que les grands traits de cette aventure, j'ai découvert avec stupeur à quel point le Portugal s'est attaché à la saper une fois prise en charge par l'Espagne, et à quel point il avait d'ennemis, même une fois parti au bout du monde.
J'ai apprécié le recadrage vis-à-vis de l'historiographie, Zweig relisant les faits à la lumière des différents points de vue et des circonstances exactes connues dans les années 1930, nuançant l'opprobre des uns et les louanges des autres vis-à-vis des différents protagonistes, Magellan compris.
Ainsi, ce dernier apparaît comme un homme très expérimenté, très bon gestionnaire, un meneur d'hommes taciturne et buté, se méfiant de tout et de tout le monde (bien souvent à raison), patient, prudent, humain, et qui est responsable autant des échecs que des réussites de son entreprise.
J'ai également trouvé très agréable de voyager quelque peu sur ces bateaux et de faire escale dans quelques unes de ces îles grâce à l'écriture vivante de l'auteur.
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Quelle dose de courage, culot, et inconscience fallait-il à l'époque des Grandes découvertes pour oser tenter un tel voyage: partir du sud de l'Europe et rejoindre par l'ouest les Moluques (îles aux Épices). Ces épices dont l'Europe avait développé un goût prononcé vont faire la richesse des uns et provoquer le décès de beaucoup d'autres. A l'époque, la vie d'un homme n'a que peu de valeur surtout en comparaison du prix des ces épices dont la vente peut rapporter tant.
Un récit superbement écrit en 1938 par Stefan Zweig qui avance l'idée que le premier homme à avoir bouclé le tour du monde serait l'esclave de Magellan, Henrique, dès 1521. Pour les amateurs de biographies historiques, un tantinet pas assez romancé et un peu trop factuel pour mon goût personnel !
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Quel délice de découvrir avec la complicité, le talent de Stefan Zweig la vie de ce grand navigateur que fut Ferdinand Magellan !
Après nous avoir expliqué que " navigare necesse est " pour trouver en terres inconnues et lointaines les fameuses épices, parfums dont raffolaient les européens du XV ième siècle, Stefan Zweig nous présente l'odyssée de ce portugais parti de rien ( sobresalente ) qui après 10 ans de voyages sur les mers, décide de rejoindre les Moluques par le sud de l'Atlantique.
Dans un premier temps, il s'adresse au roi Manoel du Portugal avec pour arguments : la richesse future de son pays, la suprématie et surtout la christianisation des futurs peuples découverts !
Sa demande est rejetée,et il décide avec Falieri ( astronome et cartographe ) de présenter son projet au roi d'Espagne : Charles 1er ( futur Charles Quint ).
Cinq navires vont être restaurés, armés et approvisionnés pour une expédition de 2 ans.
Les portugais vont essayer de freiner, de faire échouer le départ, mais le 10/08/1519 : la flotte est prête, et le 20 de la même année, Magellan part avec 265 hommes à bord + ses capitaines + Antonio Pigofetta qui tiendra le journal du voyage !
Magellan est un homme froid, calme, déterminé et il ne communique pas trop avec ses capitaines qui au fur et à mesure de la traversée se demandent s'ils vont dans la bonne direction de plus, les conditions à bord sont déplorables en raison du scorbut, de la famine, du manque d'eau et, cela entrainera une mutinerie ( de Pâques ) qui obligera Magellan a faire exécuter 2 hommes...enfin, en longeant la Patagonie après un hiver rigoureux, la sortie du canal est découverte : la terre est donc bien ronde ! mais, ils vont être obligés de traverser le Pacifique pour atteindre finalement les Philipines ou ils se ravitailleront !
Mais le pire est à venir car dans un souci de pacification d'un peuple devenu ami, ils vont tomber dans un piège tendu par un petit chef ( Silapulapu ) qui va tuer une partie de ses compagnons et, surtout ou il va trouver la mort !
Le retour sera chaotique et c'est le " Victoria " commandé par Sebastian del Cano ( un ex mutin ) qui va ramener seulement 18 hommes à Séville et qui profitera des honneurs qui auraient du être attribués à Magellan !
D'autant que le détroit du même nom a été peu utilisé du fait de sa dangerosité, et a été délaissé en 1913 au profit du Canal de Panama pour relier l'Atlantique au Pacifique !
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Je n'avais jamais lu de livre de Stefan Zweig, j'ignorais même qu'il avait écrit des biographies de personnes historiques aussi diverses que Marie Antoinette, Erasme, Fouché et Magellan, entre autres.
J'ai acheté ce livre dans un point presse de gare, par curiosité. Et je ne suis pas déçue de mon achat et de ma lecture.
La narration démarre lentement, l'histoire est un peu longue à se mettre en place. Mais dès que les navires ont pris le large, l'action s'accélère, l'épopée prend de l'ampleur et nous sommes embarqués en tant que lecteurs avec les marins dans leur recherche de ce passage tant espéré entre l'est et l'ouest.
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'a vraiment fait voyager autour du monde et fait ressentir l'intensité de ce qu'ont vécu ces hommes pendant les 3 années de leur périple.
Je n'hésiterai pas à lire les autres biographies écrites par Stefan Zweig, notamment celles de Fouché, Marie Antoinette et Marie Stuart.
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Beau livre sur la vie de cet explorateur que je connaissais peu. Lecture rapide et agréable. J'aurais peut être aimé plus de profondeur dans les rapports humains et plus de descriptif sur les lieux et paysages parcourus. il m'a manqué un peu d'émotion pendant cette lecture.

Ce livre m'a permis de m'intéresser à la vie et l'oeuvre de son auteur Stefan Sweig, que je ne manquerai pas de rajouter à ma bibliothèque.
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Autant je n'avais pas trop apprécié la biographie de Marie-Antoinette par Stefan Zweig, autant j'ai beaucoup apprécié celle de Magellan - mais ce n'est pas forcément la faute de l'auteur, c'est aussi que je suis plus intéressée par le personnage d'explorateur que par le portrait d'une reine superficielle.
Petit gentilhomme obscur et sans fortune, abandonné par son roi et forcé de passer au service d'un autre, lâché par ses cartes et ses calculs qui se révèlent faux, Magellan avance néanmoins et fait avancer ses navires par la seule force de sa volonté. Ce sont les souffrances qui rendent l'exploit plus beau et plus grand.
Le dernier chapitre est particulièrement beau, Magellan est trahi dans ses dernières volontés, sa famille est morte, le passage qu'il a découvert et le détroit qui portent son nom sont oubliés pendant plusieurs décennies - jugés non rentables, l'économie impose déjà ses lois. Mais la gloire vient de la découverte scientifique, du plus grand exploit de l'humanité. Celui-ci n'est possible que grâce à son biographe, Pigafetta, et au-delà grâce à Zweig lui-même, car un exploit ne devient réel, un événement ne devient historique, que lorsqu'il est récit. Un personnage a besoin d'un écrivain pour devenir un héros, d'une épopée pour chanter ses exploits.
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L'épopée de Magellan, génie méconnu, aventurier des océans qui a réalisé son rêve de jonction autour de la terre mais qui en est mort. C'était un homme sombre et opiniâtre. L'époque est différente, pas la nature humaine.
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Un grand homme raconté par un grand homme. Avant ce livre, Magellan était pour moi un détroit, et un navigateur portugais, dans cet ordre. Autant dire que cette lecture ne m'a pas été inutile. Sur fond de batailles et de spoliations le long de la route des épices (au temps des grandes découvertes, la moralité était souvent mise de côté), j'ai découvert comment deux hommes peuvent jouer sur l'existence d'un troisième: un cher ami installé pour de bon sur une île paradisiaque qui lance une invitation, et un roi arrogant qui ne daigne admettre le mérite du travail bien fait. Et voilà Magellan le solitaire taciturne, l'homme engoncé dans une carapace de froideur abritant un coeur juste et droit, lancé dans ce qui sera la plus grande réalisation de sa vie: le tour du monde (sans deadline). Toujours un plaisir de lire Stefan Zweig te raconter la vie de quelqu'un, même si ici le propos est à la frontière entre la biographie et le récit historique: ne t'attend pas à en apprendre sur Magellan-le-bambin-en-couche-culotte, il débarque dans le livre déjà homme et prêt à servir sa patrie dans la conquête des épices et meurt avant la fin du roman, quand le cri de son exploit arrive enfin aux oreilles de sa patrie.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Après un début compliqué car j'ai eu du mal à entrer dans le livre, j'ai ensuite bien aimé à partir des préparatifs et du départ des navires.
Magellan, né en 1480 au Portugal voulait arriver aux îles aux épices par
la route de l'ouest (mandaté par l'empereur Charles Quint).
Son périple, composé de 5 navires fut mouvementé car le Santiago s'est brisé sur la côte en Patagonie, le San Antonio les a abandonné, le conception a brûlé, le Trinidad est tombé aux mains des Portugais et le Victoria est arrivé à bon port.
Il a fallu affronter les famines, les tempêtes parfois la violence, le scorbut.
Quand la famine sévit, ils se retrouvent à manger du cuir ou de la sciure.
Sur 275 hommes, il n'en reste plus que 18 à la fin.
Cette épopée est très plaisante à lire et donc on assiste à la découverte
du détroit de Magellan qui sera peu utilisé par la suite car trop dangereux.
"Le 6 septembre 1522, s'achève le plus grand voyage sur mer qui ait jamais
été accompli".
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Embarquer avec Magellan pour réaliser le premier tour du monde, c'était déjà une bonne idée en soit ! Mais sous la plume de Zweig, l'idée devient lumineuse !
L'auteur nous retrace rapidement l'histoire de différents aventuriers des mers, ceux qui ont labouré les océans et qui ont rendu le premier tour du monde possible. Il aborde ensuite l'histoire de Magellan avant et pendant sa traversée mythique.
Je ne connaissais que très peu l'histoire de ces conquistadors des routes maritimes mais Zweig a su rendre ce récit totalement abordable pour la néophyte que je suis.
J'ai eu plaisir à croiser la lecture de ce roman historique avec celle d'une fiction qui se déroule dans le détroit portant le nom de son premier explorateur : Magellan. Il s'agit du Phare du bout du monde, d'un certain Jules Verne ! N'hésitez pas à tenter la double expérience !
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