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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Stefan Zweig, j'adore…Je suis bien loin d'avoir lu toute son oeuvre, mais je continue à déguster régulièrement ses productions…Cette fois-ci je me suis lancée dans la biographie d'un navigateur dont L Histoire a retenu son exploit qui maintenant encore laisse admiratif(ve)…Comment avec les moyens qui existaient au seizième siècle cet homme a réussi à trouver le fameux passage permettant aux navires de rejoindre l'Océan pacifique en navigant vers l'Ouest ? C'est grâce à sa ténacité et bien d'autres qualités encore que ce navigateur portugais va (sous pavillon du roi d'Espagne, le non moins célèbre Charles-Quint) se lancer dans une aventure maritime absolument incroyable… Car, à l'époque, avec des cartes maritimes qui étaient loin d'être des modèles d'exactitude, des informations fort vagues ou erronées sur un passage au sud du Brésil, comment ce diable d'homme at-il réussi à trouver le fameux passage qui porte désormais pour la postérité son nom ?

Ce n'est pas la première biographie de Zweig que je lis, ayant dévoré « fouché » l'année dernière et « Marie Stuart « il y a bien plus longtemps…Cependant, même si j'ai bien aimé cette histoire, je me suis bien moins laissée transportée par cette histoire, je ne sais pas trop pourquoi…la thématique avait tout pour me plaire cependant…Ceci dit, je ne regrette absolument pas cette lecture évidemment….

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Je ne vous dis pas le bien que ça fait de faire le tour du monde quand on est confiné depuis plus d'un mois.
Et quel tour du monde! le tout premier, et par l'Ouest encore, en bravant l'inconnu absolu et d'épouvantables épreuves: tempêtes, mutinerie, famine, et plus que tout le doute et la crainte de ne pas trouver ce mythique passage au Nord de la Terre de feu.
Je vais radoter en disant que Zweig est un conteur merveilleux à la plume si sensible qu'il parvient toujours à communiquer à son lecteur la fascination qu'il éprouve pour les grands personnages dont il a choisi de retracer la biographie. Tout taciturne et introverti qu'il est, Magellan n'échappe pas à la règle, et la narration de la quête de sa vie se lit comme un fabuleux roman d'aventures, dans une époque charnière de l'histoire humaine où les épices d'Orient valaient autant que l'or et où des hommes étaient prêts à braver tous les dangers pour ouvrir et contrôler de nouvelles voies maritimes, et changeaient la face du monde en faisant entrer l'Occident dans l'ère moderne.
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Ayant redécouvert Zweig avec le "joueur d'échecs", c'est plein d'allant que je me suis procurée cette biographie d'un homme dont je ne savais rien que ce l'école m'en a dit: le premier qui a fait le tour du monde et qui a donné son nom à un détroit.

L'entreprise est fameuse et ne s'est pas fait sans mal. Cet homme peu aimable et apatride a pourtant réalisé un exploit.

Le style de l'auteur est facile à lire mais il faut bien reconnaître qu'il a fallu que je m'accroche pendant les cent premières pages. J'ai apprécié ensuite la fluidité de ce récit de premier tour du monde. Cependant certains moments de grandiloquence de l'auteur m'ont un peu agacée.

Le héros décrit n'est pas un homme que l'on peut apprécier pour son humanité bien que l'auteur nous le vante souvent pour d'autres de ses qualités.

Bref, une lecture très instructive qui rend hommage à un visionnaire.Me reste cette question de Zweig: peut-on trahir son pays pour une cause qui le dépasse?

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Cet audio m'intrigue depuis que je l'ai trouvé. Je connais cet auteur de nom mais absolument pas ses écrits. J'ai donc décidé de le découvrir avec celui-ci dont la durée est de 8h30. J'espère passer un bon moment en sa compagnie.

Je ne sais pas exactement à quoi je m'attendais avec ce roman, le titre et le personnage m'intriguait. En définitive, je découvre un roman historique sur les explorations du 16ème siècle et le contexte géopolitique de l'époque. En l'espace d'une heure, j'y ai déjà appris des choses très intéressantes comme l'expression du « sac de poivre » ou les véritables raisons des croisades. Curieuse lecture que celle-ci où j'ai appris à découvrir un homme d'Histoire. Il est dommage qu'on ne souvienne de lui que pour le détroit qu'il a découvert. Toutes les autres belles choses qu'il a fait ou découvertes ont été oubliées des discours… car il ne faut pas oublier que Magellan était un capitaine portugais au sein d'une flotte espagnole. Il n'était pas forcément apprécié à sa juste valeur car il était très sec et secret vis-à-vis de ses idées et de ses subordonnés. Heureusement que quelques écrits lui ont survécus mais ce n'est pas grâce à ses notes et à ses écrits que l'on se souvient de lui. Certains malfaisants ont essayé d'effacer ses traces et ses découvertes…

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une excellente découverte, de part cette personne qui aurait dû rester un grand nom de l'Histoire, et non juste celui d'un détroit inutilisé… le style de Zweig est très agréable, beaucoup de détails mais comme le livre est court, on n'a pas le temps de s'ennuyer. le seul bémol concerne les dates et les noms que j'avais dû mal à retenir. Sinon à tous les amateurs de romans historiques, je vous conseille très fortement de découvrir celui-ci. Pour ma part, je continuerai à découvrir sa bibliographie très diversifiée.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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L'auteur présente l'abord le contexte le désir des épices, la façon dont on se les procure. Les desseins de Henri dit le navigateur, roi portugais qui pendant plusieurs décennies va s'efforcer de faire de son peuple, un peuple de marins. Puis il expose aussi pourquoi Magellan, bien que portugais ne fera pas ce premier essai de circumnavigation sous le pavillon de son pays.
Suit le récit de toute la préparation matérielle de ce périple qui ne commence que presque au tiers du livre. Et pourtant nous ne perdons rien des difficultés du voyage, tant matérielles qu'humaines, les relations avec les capitaines espagnols étant difficiles. Zweig admire Magellan, cela ne fait pas de doute, son héros est très positif. Mais il reste aussi juste que possible et n'accable pas bien au contraire les espagnols.
Finalement sa découverte d'un nouveau chemin vers l'Asie et ses iles à épices ne sera pas utilisée. Peu importe aux yeux de Zweig, il a fait cadeau d'un bien plus précieux : la connaissance.
C'est assurément l'oeuvre d'un littéraire, de nombreuses références l'attestent telles : « de même que le Cid mort maintenu par ses hommes sur son fidèle cheval de bataille remporte encore une victoire, de même l'énergie de Magellan impose, par-delà le trépas, sa volonté. »
Un très beau texte qui restitue bien l'ampleur de tels projets de découvertes, et le courage nécessaire pour s'embarquer pour l'inconnu sans savoir quand l'on reverra sa patrie et sa famille et même si on les reverra.
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Ma plus belle découverte littéraire après un bac littéraire lui aussi, fut la littérature allemande. Hermann Hesse notamment m'a tiré des larmes de ravissement avec Siddhartha. A présent, quelques années passées et quelques pages tournées, je me sens plus proche de Stefen Zweig, de son extrême sensibilité associée à son acuité à cerner les êtres et les situations. A imaginer des histoires ou s'immerger dans L Histoire avec ses biographies. Ces dernières sont remarquables. La qualité de la plume égale le sérieux des recherches historiques. Ce qui donne aux lecteurs l'impression de toucher et ressentir l'intimité de ceux qui font la grande Histoire. J'ai ainsi déjà pu comme une petite souris, traverser l'existence de Marie Stuart et Marie-Antoinette.
Le confinement qui date pourtant de plusieurs années m'a laissé entre autres séquelles, une appétence accrue pour les grands espaces, les moments d'évasion littéraire où les paysages à l'horizon dégagé. Alors pour assouvir ce besoin de perspectives lointaines, j'ai choisi cette biographie de Magellan. Combien de fois ne me suis-je pas imaginée seule sur un voilier au milieu de l'océan, sans terre en vue, à compter mes rations de vivres, en mesurant le dérisoire de mon existence, cernée par le bleu de l'immensité spatiale et maritime.
Mais les navigateurs explorateurs n'étaient pas de doux rêveurs barbotant sur des voiliers soigneusement calfatés. C'était des conquérants, des guerriers, des stratèges, des commerçants. La plupart cherchait la gloire et la richesse. Mais ils n'avaient pas choisi le chemin le plus simple. Eh bien tout cela vous est dévoilé dans cette biographie de Magellan. Comment on devient marin & explorateur. Comment le Portugal, l'Espagne, pour récupérer le marché des épices et richesses de l'orient, au nez et à la barbe du Moyen Orient, ont été pris de frénésie de conquête du monde. La Terre globalement inconnue et immense, est devenue en moins d'un siècle singulièrement familière, grâce à l'élan général de ceux qui avaient la fortune, des scientifiques, des constructeurs, des géographes et des monarques. Et même le Pape a gentiment accordé un morceau du globe à l'Espagne et l'autre au Portugal, pour éviter les conflits inutiles entre les deux contrées. Pour les autochtones, ce fut une autre paire de manches.
C'est là qu'on se dit qu'il faut être un peu né au bon moment et au bon endroit. Que les planètes soient alignées pour que la destinée exceptionnelle se mette en marche.
Magellan un siècle avant, il aurait à peine atteint le niveau de l'équateur le long des côtes africaines. Magellan au XXIème siècle, il aurait été cosmonaute peut-être.
Sa vie reste une épopée, une traversée de la Terre. Même s'il n'a pas terminé le premier tour du monde jamais entrepris, il en est l'initiateur. Sa préparation minutieuse, sa persévérance, sa gestion des conflits, ses prises de décisions : tout a concouru à cet exploit, en ces temps où les GPS n'existaient pas, où les marins n'avaient aucune idée de la durée de leur voyage, où l'ombre du scorbut, des tempêtes et de la mort les guettaient tout au long de leur périple. On ne peut que regretter que Magellan n'ait pas eu le temps de rentrer au port pour savourer son exploit. Mais aurait-il été heureux au port ?
Quant à vous, faut-il lire cette biographie ? Oui. Pour la culture générale et pour vivre cette aventure. Si vous avez la chance d'aller un jour à Lisbonne, il y a un très bel ouvrage en bordure de l'estuaire du Tage : le Monument aux Découvertes. Il rend hommage à ces explorateurs du XVème et XVIème siècle. On sent le souffle épique de l'époque. Ce moment où ils partaient, droit devant, sans plus voir le port dont ils partaient. Sans savoir quand ils reverraient la terre. Et même s'ils la reverraient un jour.
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Parfois, on pense tout connaître d'un personnage historique mais le diable est dans les détails. Stefan Zweig, cet immense écrivain, nous restitue dans cet ouvrage l'homme tenace et réfléchi qu'a été Magellan, découvreur du passage maritime vers l'Ouest et premier navigateur ayant réussi à faire le tour de la Terre. Zweig raconte cet exploit hors du commun dans un style qui évoque le roman d'aventure mais dont le propos a été soigneusement étayé par des recherches minutieuses. J'ai eu la chance de tomber à la bibliothèque sur une édition (Paulsen) agrémentée de gravures et de cartes anciennes qui ont rendu ma lecture encore plus agréable et qui serait également appropriée pour un lectorat jeunesse.
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Suite de mon voyage littéraire à la découverte de la vie de Magellan avec la lecture de la biographie que lui a consacrée Stefan Zweig.

Une biographie à replacer dans les connaissances de l'époque (elle a été écrite en 1938) puisque ma récente lecture du livre « le voyage de Magellan » d'Antonio Pigafetta paru aux éditions Chandeigne rappelle quelques idées reçues qui pouvaient perdurer à cette période et qui sont rappelées en introduction de l'ouvrage :

Avant Magellan, l'Eglise ne considérait pas que la Terre était plate et le voyage de Magellan n'a pas démontré que la Terre était ronde, tout le monde le savait ; il a simplement prouvé qu'elle était circumnavigable.
Magellan n'avait pas projeté de faire le tour du monde, son but était de rejoindre les Moluques par les eaux espagnoles (donc en trouvant le passage pour contourner l'Amérique), prouver que celles-ci se trouvaient dans la partie espagnole du Monde (matérialisé par l'antiméridien de Tordesillas) et revenir par le même chemin (évitant ainsi les eaux portugaises).

C'est le destin incroyable et imprévisible de ce périple qui permettra à quelques marins (dont Antonio Pigafetta) de faire le premier tour du monde.

« Au commencement étaient les épices »

Ce n'est pas pour rien que Stefan Zweig débute son récit avec ces quelques mots. Car c'est bien tout l'enjeu du voyage de Magellan, ces fameuses îles des Moluques, seul endroit au monde où poussent les précieux clous de girofle. A l'époque les épices valent de l'or, et c'est à leur recherche que partent la majorité des expéditions. Magellan a promis à Charles Quint que d'après ses estimations, ces îles se trouvent du côté espagnol de l'antiméridien de Tordesillas, son voyage doit le prouver et lui permettre de lui apporter richesse et notoriété.

Au début du récit, l'auteur s'attache donc à détailler la situation géopolitique de l'époque et les éléments de la jeunesse de Magellan qu'il a pu retrouver. Il faut ainsi attendre la moitié du livre pour voir le départ de l'armada. Et pourtant cette partie, indispensable à la compréhension des enjeux du voyage, est tout aussi intéressante que le périple en lui-même.

Ce qui frappe à la lecture du livre, c'est que Stefan Zweig arrive à rendre passionnante, vivante, follement romanesque l'Histoire. La biographie de Magellan est précise, détaillée, on sent que Stefan Zweig s'est extrêmement bien documenté et ce n'est pourtant jamais ennuyeux. C'est même tout le contraire. le récit est foisonnant et saisissant de réalisme, le lecteur est en immersion complète dans l'époque et les lieux.

L'analyse psychologique de Magellan est forcément délicate et subjective, Stefan Zweig en fait un personnage à deux faces tantôt sombre, entêté et taciturne, tantôt héroïque et pour lequel il semble avoir beaucoup d'admiration. Une vision héroïque, presque glorieuse, que j'ai trouvée parfois un peu excessive mais qui peut se comprendre si on part de l'idée que Magellan projetait de réaliser le premier tour du monde. Elle est aussi je pense le reflet du récit d'Antonio Pigafetta qui avait beaucoup d'admiration et de respect pour son capitaine-général.

Un récit captivant, très complet qui permet de découvrir la vie de Magellan avec plaisir et curiosité. C'est la première biographie écrite par Stefan Zweig que je lis et certainement pas la dernière !
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L'histoire de Magellan est passionnante en elle-même mais ce qui rend ce livre encore plus précieux est sa genèse, quand Stefan Zweig, dans sa préface, avoue ses scrupules au cours d'une traversée ennuyeuse et trop confortable qui le mène au Brésil. Il se doit de rendre hommage à cet homme et son équipage, endurcis à toutes les réalités les plus dures de leur époque pour partir à la conquête d'un rêve fou. Encore une fois, toute l'honnêteté intellectuelle et humaine de Stefan Zweig
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Zweig est fasciné par Magellan et cela se voit. Il faut bien avouer que dans la figure de ce navigateur portugais passé aux Espagnols puisque sa patrie lui refusait un bateau, il y a de quoi attirer l'attention d'un écrivain. Une tâche impossible, un destin tragique et morbidement ironique, le pauvre Magellan n'a pas été épargné par le destin et a payé bien cher la réalisation de son rêve.
J'ai beaucoup apprécié cette biographie à l'écriture souple et élégante, et plus encore l'effort que fait Zweig au début pour poser le contexte d'une façon complète, intelligente, pour nous permettre de saisir les ressorts des décisions, des circonstances...Probablement moins détaillée que l'aurait été l'oeuvre d'un historien professionnel, cette biographie remplit d'admiration pour les marins de cette époque qui accomplirent des exploits comme on a du mal à les imaginer aujourd'hui!
Les amateurs d'histoire, de mer, les amateurs d'une écriture comme Zweig la maîtrise et la cisèle, tous ces lecteurs là vont se régaler.
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