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« En ma fin est mon commencement », cette phrase brodée par Marie Stuart dans son enfance, Stefan Zweig va la transformer en prédiction.
Son roman retrace la vie de « Marie Stuart », reine d'Ecosse, puis reine de France.
Le caractère impulsif de Marie l'amènera à commettre nombre d'erreurs.
On y apprend aussi cette rivalité entre Marie Stuart, reine d'Ecosse, et Élisabeth Ière, reine d'Angleterre, une rivalité empreinte de crainte réciproque, de faux-semblants, de faux-fuyants…
Enfin, cette longue captivité de 20 ans et sa fin sur l'échafaud, avec une mise en scène, un cérémonial et un déroulement qui scelleront le destin de Marie Stuart pour la postérité.

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passionnant et documenté ; se lit d'une seule traite ; ce diable de Zweig a plus d'un tour dans son sac !
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Une magnifique biographie écrite de main de maître par Stefan Zweig, auteur de celle de Marie Antoinette, où l'on retrouve la très riche documentation nécessaire à la rédaction de la vie si turbulente et dramatique de Marie Stuart, reine d'Ecosse et reine de France un temps. Un personnage très singulier et surtout un beau portrait de femme forte, avec ses faiblesses et ses forces, si humaine justement, ce qui est très bien rendu par Stefan Zweig, qui nous montre bien les deux facettes du personnage, alternant entre de profonds doutes et un orgueil et une ténacité qui l'accompagneront jusqu'à la fin de sa vie, jusqu'au dernier supplice de sa décapitation, où Marie Stuart honorera son rang jusqu'au bout par sa dignité infaillible.
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Passionnée et fascinée par la plume de Zweig sur ses nouvelles depuis bien des années, j'ai voulu me frotter à celle-ci dans un autre contexte : sur un roman à vocation biographique, mais pour la première fois je me suis retrouvée face à un texte que j'ai autant adoré que détesté à certains moments. Paradoxal !

La plume de Zweig est toujours aussi belle et efficace. Il a l'art et la manière pour capturer l'essence d'un moment et l'écrire avec des phrases procurant de sublimes sensations tant il sait enrichir et faire vibrer son sujet. Là-dessus pas de doute. Ainsi quand il cherche, ici, à faire revivre le personnage de Marie Stuart et l'ensemble de l'épopée que fut sa vie, il y réussit avec force et passion, comblant chaque manque de sa vie par la richesse de sa plume qui lui permet ainsi de, par exemple, écrire tout un chapitre sur des années où il ne se passe pourtant rien. C'est un maître !

Mais en même temps, toute son écriture est terriblement orientée et c'est assez horrible et crispant à lire. En effet, Zweig fait preuve d'une énorme misogynie dans son écriture des deux femmes de son histoire : Marie Stuart et Elizabeth Tudor. Il en parle de manière à les décrédibiliser sans cesse, en les ramenant à leur condition de femmes telle que lui l'imaginait. Ce sont donc des femmes portées sur l'hystérie, qui se laissent guider par leur désir, qui peuvent désirer un homme qui les a violé et j'en passé. C'est assez abject parfois. le pire étant l'épisode du viol de Marie par celui qu'elle sera forcée d'épouser que l'auteur fait passer pour un moment de passion incontrôlable suscité par une Marie trop provocante qui fini par aimer ça parce que pour la première fois de sa vie elle croise un homme "viril", ce qui la ferait tomber amoureuse de lui... A vomir ! Je sais que le texte a été écrit dans les années 1930 mais cela n'excuse rien. J'ai lu des autrices de la même époque qui n'aurait jamais écrit ça !

Il m'a donc fallu une grande force pour faire abstraction des valeurs de l'auteur qui transparaissaient dans le texte et m'intéresser uniquement aux faits et à l'histoire ainsi mise en scène. Je dois reconnaître que dans l'ensemble, Zweig a parfaitement su faire revivre le parcours de croix que fut la vie de Marie. On sent qu'il s'est bien documenté et qu'il s'appuie sur de nombreux documents d'époque, mais il ne s'arrête pas là, avec sa plume tellement vibrante, il rend vit à cette époque, ces lieux de vie et ces personnages désormais morts. C'est une fresque épique et dramatique qu'il compose, en s'inspirant de Shakespeare qu'il cite allègrement.

Si vous êtes curieux de découvrir la vie de Marie, cela peut donc être une première façon assez complète d'y entrer, du moment que vous savez que sa vision des femmes est très orientée. On y retrouve tout ce qui a fait le sel et les plaies de sa vie et même plus. Il nous fait revivre aussi bien sa naissance que sa mort avec emphase et contexte. On voit s'animer devant nous la jeune Marie jusqu'à ce qu'elle devienne maîtresse de son destin, si elle a jamais pu l'être. On croise avec bonheur et horreur les hommes et femmes de sa vie qui vont sans cesse la jeter sur les routes et dans les cours de toute l'Europe. On la voit tenter de prendre le pouvoir et lutter pour le conserver. On suit aussi toutes ses mauvaises décisions qui la conduiront à son emprisonnement et sa fin inéluctable. Nous ne sommes cependant pas dans un roman historique à proprement parler mais plutôt dans un objet hybride plus proche de l'essai de l'historien car il ne donne pas la parole aux personnages, il ne fait que rapporter les documents d'époque où on entend leur voix et leur prête la sienne. Nous ne sommes donc pas réellement dans quelque chose de romanesque mais dans un texte plus froid et clinique, même si la plume de l'auteur réchauffe l'ensemble.

Pour ma part, connaissant déjà bien la vie de celle-ci, j'ai pris plaisir à la revivre et surtout à analyser comment l'auteur nous la présentait, mais je n'ai rien appris de nouveau ou si peu dans les marges et détails dont il agrémente le récit. Si vous avez envie de quelque chose de plus complet, je vous inviterai à vous tourner vers des auteurs plus modernes comme Michel Duchein ou Luc Mary qui ont écrit plus justement sur le sujet.

J'aimais Zweig dans ses nouvelles, j'aime la plume de Zweig dans ses romans / biographies historiques mais il est dur de faire la part entre l'artiste et l'homme tant ses textes transpirent certaines de ses idées nauséabondes, ce qui rend certains passages de ses romans assez crispants à lire. J'ai aimé voir Marie Stuart et toute sa famille revivre sous mes yeux, mais j'ai été très énervée par la misogynie de l'auteur. C'est donc un roman que j'ai adoré tout autant que détesté par moment.
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Marie Stuart n'a pas encore atteint sa cinquième année que déjà des rivières de sang ont coulé à cause d'elle.

Marie, à peine bébé, est considérée comme un objet politique, ses fiançailles sont déjà un sujet débat. Un traité est conclut avec l'Angleterre pour épouser Édouard futur roi d'Angleterre. Mais on se demande si ce ne serait pas mieux qu'elle épouse le prince français François.
Le pays est en guerre. L'Ecosse est faible, ses richesses se comptent en moutons.

Le premier chapitre est intense, épique, passionnant.
La biographie de Marie Stuart par Stefan Zweig est l'une des plus connues, et je me suis laissée porter par le récit.
L'auteur a un talent de conteur indéniable.
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Je pensais bien connaître l'histoire et le personnage de Mary Stuart, et j'ai finalement appris tellement de choses. Très bien documenté sans jamais être indigeste, ça se lit comme un roman et nous plonge complètement dans le XVIème siècle et ses intrigues (on a parfois l'impression que tout cela a été écrit par Shakespeare, pas besoin de chercher plus loin d'où lui est venue l'inspiration pour Macbeth), d'abord à la cour de France, puis à la cour d'Écosse en gardant toujours un oeil sur Londres et Elizabeth Tudor. C'est la grande Histoire écrite par des femmes et relatée par Stefan Zweig donc c'est forcément fascinant. Ma passion pour les grandes héroïnes a été assouvie : les grandes destinées mêlées à L Histoire, c'est ce que je préfère lire au monde. Bon, à certains moments, on sent que l'écriture de cette biographie date un peu, ça a bientôt un siècle après tout : Elizabeth Tudor hystérique, Mary Stuart victime des faiblesses inhérentes à son sexe, les paragraphes descriptifs des relations entre Bothwell et Mary... Ça m'a fait franchement hausser les sourcils plus d'une fois. Ça mériterait une petite mise à jour tout ça, mais ce n'est finalement pas ce que je retiendrai de ce livre envoûtant. Tout le romanesque que je recherchais est bel et bien là, et plus encore.
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Écrivain autrichien prolifique, Stefan Zweig se lance, après celles de fouché et de Marie-Antoinette, dans une nouvelle biographie dont lui seul a le secret, mélange de faits historiques et de fiction, en s'appuyant sur une documentation riche et variée.

Zweig, avec son style ciselé, parvient à faire revivre deux des plus grandes souveraines de l'époque, Marie Stuart la catholique et Elisabeth la protestante, l'une sensuelle et exaltée, l'autre froide et cérébrale. Leur affrontement, qui dure pendant près de quarante ans, est retranscrit à merveille, dans sa complexité et ses enjeux.

Néanmoins, la propension de Zweig à faire de la psychologie de comptoir pour expliquer les moindres décisions des deux reines, et surtout sa misogynie crasse, deviennent véritablement exaspérantes. le pompon est atteint lorsqu'il explique doctement et avec un enthousiasme non dissimulé que le viol commis par Bothwell sur Marie Stuart aurait enfin fait découvrir à la jeune reine les plaisirs de la chair, ou encore lorsqu'il attribue à une malformation gynécologique (jamais démontrée) le comportement insolite de la Reine Vierge avec les hommes. de même, Zweig ne cesse de ramener son héroïne à son statut de femme, en y rattachant toutes sortes de défauts : haine, fourberie, orgueil, dissimulation... Alors certes, le féminisme moderne n'en était qu'à ses balbutiements à l'époque de l'auteur, mais tout de même !

Autre point négatif, Zweig fait oeuvre de romancier plus que d'historien : il prend nettement le parti de Marie Stuart contre Elisabeth, dont il fait un portrait absolument détestable, la présentant comme une femme hypocrite, caractérielle, perpétuellement indécise. Ce manque d'objectivité, ainsi que les nombreuses longueurs (la fin est absolument interminable !) rendent la lecture fastidieuse.

Retrouvez cette critique plus détaillée en cliquant sur le lien ci-dessous :
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Difficile de lire un livre après avoir vu un film cinématographique le mettant en scène...
Encore plus difficile peut-être lorsque le film en question ne vous a pas du tout plu ! Sauf que... ce film ne m'a tellement pas plu que j'ai ressenti l'envie de comprendre.

Alors évidemment, la lecture souffre de ce que nos jeunes appellent le "spoil". Aucun événement ne surprend, le film a prémaché ma nourriture. Beurk... Seulement, l'évènement n'est qu'une partie du sujet. Après avoir passablement traîné à la lecture, j'ai commencé à toucher du doigt l'ambiance politique, les enjeux de pouvoir, les guéguerres familiales. Et là m'est apparu l'enjeu de cette histoire.

Stephan Zweig, que je ne connaissais pas comme biographe alors que ce fut sa grande spécialité, ecrit admirablement. Pas ou peu de parti pris. Une écriture fluide, sans fioriture et qui arrive à captiver son lecteur. Ami qui craint le côté restitution factuelle de la biographie, découvre les biographies de Stephan Zweig. C'est admirable !

Au final, je confirme ma position : j'ai détesté le film, j'ai adoré le livre
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Marie Stuart
Le nom de cette reine est là, dans ma tête, depuis longtemps. Pourtant, jamais en cours d'histoire nous n'avons fait plus que de l'évoquer. J'ai toujours eu envie d'en savoir plus sur ce personnage mystérieux et flamboyant. Alors comme j'aime particulièrement Stefan Zweig, paf paf, une virée en librairie et voici une charmante combinaison posée sur le haut de ma PAL.
Un peu plus tard je suis allée au cinéma voir le film Marie Stuart, Reine d'Ecosse, et j'ai tellement aimé… que je ne pouvais plus attendre pour en savoir plus sur elle, sur cette femme qui a fait chaviré les coeurs et les couronnes pendant une bonne partie du 16ème siècle. Me voilà donc plongée grâce à la superbe plume de Zweig (et à une très bonne traduction) dans les tourments de Marie Stuart. L'écrivain souligne bien ce pourquoi le coeur de la cette reine au deux couronnes balance : c'est celui d'une reine, mais c'est aussi celui d'une femme. Elle s'affirme dans les deux domaines : elle aime, elle aime son royaume, sa couronne, elle aime les hommes, elle aime ses plaisirs.
Elle aime tellement passionnément tout ce qui l'entoure ; comment a-t-elle réussi à supporter ces années d'enfermement, de soumission forcée ? Je trouve que Zweig transcrit très bien cette passion, cet amour pour la vie, la force de caractère de Marie Stuart, sans pour autant tomber dans un éloge d'une femme qu'il n'a pas connu.
Une autre chose que j'ai particulièrement appréciée : Zweig cherche les raisons au-delà des faits, les sentiments au-delà des agissements, souvent il nous offre ainsi la possibilité de comprendre le pourquoi et ce des deux côtés de l'histoire, du côté de Marie Stuart ou de celui d'Elizabeth. Parfois rien n'est vrai ni faux, simplement les réalités sont différents, en l'occurrence celles des deux meilleures ennemies ici.
Marie Stuart a une place tout à fait particulière dans mon coeur de petite mordue d'histoire ; c'est pourquoi j'ai adoré cette biographie. Je pense aussi que c'est un livre très bien écrit, accessible et bien expliqué, qui peut faire découvrir à n'importe qui la vie passionnante de cette femme deux fois reine.
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Point primordial: IL S'AGIT D'UNE BIOGRAPHIE, et non d'un roman historique, comme je le cru dans un premier temps. Une fois cela clarifié, et passée la déception de ne pas plonger dans la légèreté d'un roman, j'ai pris plaisir à découvrir le destin hors-norme de cette reine exceptionnelle. Stefan Zweig réussit ce tour de force de conter l'histoire de Marie Stuart sans trop nous noyer de détails historiques, et capte et maintient l'attention du lecteur tout du long de la lecture. Nous immergeant dans l'Écosse et l'Angleterre de ce milieu du XVIe siècle, l'auteur nous fait parvenir, sans les juger, les traits de personnalité de Marie Stuart que l'Histoire nous a rapporté. Il ne l'idéalise pas, mais dresse un portrait qui semble objectif et réaliste et nous éclaire sur ce pan de l'Histoire méconnu pour les petits français que nous sommes. Il serait trop réducteur de faire de Marie Stuart une héroïne malmenée malgré elle par un destin injuste et d'Elizabeth une reine puissante et sans scrupules. Certes Marie Stuart a connu un destin chaotique et une fin tragique, mais elle s'est aussi avant tout souvent retrouvée victime de ses passions, et des conséquences désastreuses de certaines de ses décisions hâtives. Vive et parfois irréfléchie, elle se plongeait à corps et âmes perdus dans tout ce qu'elle entreprenait. C'est ce qui fit d'elle cette figure emblématique, qui inspira nombre de poètes et écrivains. Dont Stefan Zweig.
Lien : http://lesplumesquipapotent...
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