À l'occasion du Forum des libraires 2023, Anna Pavlowitch, directrice des éditions, présente la rentrée littéraire d'Albin Michel - @VideoAlbinMichel
Au programme de la rentrée d'automne 2023 :
- *_psychopompe_ d'Amélie Nothomb*
- *_À Dieu vat_ de Jean-Michel Guenassia*
- *_Le Pavillon des oiseaux_ de Clélia Renucci*
- *_Les Heures heureuses_ de Pascal Quignard*
- *_Chaleur humaine_ de Serge Joncour*
- *_L'Épaisseur d'un cheveu_ de Claire Berest*
- *_Les Amants du Lutétia_ d'Emilie Frèche*
- *_Les Grands Enfants_ de Régis de Sà Moreira*
- *_Paradise Nevada_ de Dario Diofebi*
- *_illuminatine_ de Simon Bentolila*
- *_Le Diplôme_ d'Amaury Barthet*
0:00 Introduction
0:16 Que vous évoque la rentrée littéraire ?
0:59 Selon vous, est-ce un risque de publier des primo-romanciers en période de rentrée littéraire ?
Un événement @livreshebdo_ avec le partenariat de @babelio
© Livres Hebdo
#rentréelittéraire #édition #livres #nouveautés
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Le Positano était de loin l’établissement le plus classe et le plus extravagant de Vegas, et décrocher un entretien pour travailler là-bas équivalait à trouver un ticket d’or pour entrer dans la Chocolaterie de Charlie.
Seuls les imbéciles s'égarent dans les casinos.C'est parce qu'ils suivent les lumières ,pareils à des papillons de nuit souffrant d'obésité et d'addiction au jeu.Ils se promènent dans tous les sens ,à la recherche d'un endroit bien précis où claquer leur argent,comme si ça pouvait faire la moindre différence.Une chasse au trésor inversée.Mais on voit bien qu'ils sont perdus;qu'ils ne savent plus où ils sont.Ils suffiraient qu'ils prennent un peu de hauteur pour observer la scène à distance et ils verraient alors à quoi elle se résume :une immense pièce mal éclairée encombrée de tables et de box.Les bas-fonds climatisés de l'enfer.
Cette ville est magnifique, reprit-il, quand on se contente de la regarder. Tant d’histoires, tant de mythes et de luttes. On pourrait se noyer dans sa contemplation. C’est ce qui m’est arrivé, pour être honnête. On finit par se convaincre soi-même que toutes ces histoires ont une signification globale. Qu’on pourrait résumer en une seule phrase ce qu’est Las Vegas, l’idée incarnée par cette ville, son essence véritable, dont quiconque a vécu ici suffisamment longtemps pour entendre le murmure. Vous savez, j’ai dîné avec Andre Agassi, un jour. Il m’a dit que grandir à Las Vegas – cette ville que des hommes ont arrachée au désert –, c’est grandir dans la conviction que les miracles existent. C’est beau, vous ne trouvez pas ? (p. 463)
Dieu nous préserve qu’il y ait quoi que ce soit d’authentique dans cette ville ! Que les choses soient réellement conformes à leur apparence.
Les fêtes étudiantes sont une expérience fondatrice pour tout Américain mâle en voie de devenir adulte, une pierre angulaire de notre développement en tant qu’individus au sein de cette nation.[…] Elles nous apprennent à oser vouloir les choses, à croire viscéralement que nous méritons d’être heureux, et à agir en conséquence.
Nous étions ravis ! Nous étions surexcités ! Pour la première fois depuis tant d’années, tout ce qu’il y avait d’extraordinaire à Las Vegas s’offrait à nous. Tout ce qu’il y avait d’étourdissant, d’extravagant se déployait enfin sous nos yeux pour notre plaisir de spectateur, après tant de nuits mornes et sans surprise passées dans l’obscurité du casino.
La panique dans les salles de jeu.
Les chariots d’entretien abandonnés dévalant les couloirs, se heurtant aux tables de blackjack, aux fauteuils, aux gens, et se percutant les uns les autres.
Les visiteurs sur leur trente-et-un, dessoûlés d’un coup par la peur, sortant en titubant des bars et des restaurants huppés.
Et le feu. Un vrai feu, étincelant, vorace, somptueux. Enfin quelque chose de véritablement original.
Si l’humanité était un système multi-agents, s’affinant lentement au fil du temps et d’erreurs innombrables, alors c’était dans les connexions entre ses nodules individuels qu’advenait le progrès. Dans le partage, l’amendement, le pardon. Tout se résumait à cela, nous ne sommes qu’un gigantesque réseau neuronal connecté par des sentiments et tendant vers le bien.
– Ah l’argent… Il semble en effet que ce soit un thème récurrent.
– les gens ne pensent qu’à ça, ici. Gagner de l’argent. Et si vous êtes une femme, trouver un mari fortuné. Toujours la même histoire qui revient en boucle.
– Las Vegas est une ville pleine d’histoires.
– D’histoires qui parlent toutes d’argent, et de pouvoir.
l’idée maîtresse concernant une fois de plus l’inévitable déclin auquel était condamnée une société communautaire fondée sur la solidarité une fois qu’elle avait été contaminée par les bacilles de l’argent et de l’individualisme.