Citations de Ange (193)
Les dieux ont créé la société en strates, comme la pierre, et ils ont leurs raisons. La stabilité de la société repose sur ces strates, il n'est jamais heureux de les mélanger. Rien de bon n'en sort jamais quand l'ordre des choses est bousculé ...
[...]
– Facile à dire et à penser, n'est-ce pas, quand on fait partie de la seule strate qui reçoit le soleil.
La loi étouffe et fige. La loi nous tue. Rien ne naît et rien ne meurt. Le monde est mort avant d'être né...
Une vraie meilleure amie, une de ces relations privilégiées que les autres vous envient, que seule permet l’adolescence, et que l’on passe sa vie à regretter comme un trésor perdu.
Ma première enquête... et le mort est un putain d'extraterrestre...
- Toi tu vas m'aider à porter ce sac.
- Je ne t'aiderai en rien, chienne! Si tu me donnes ce sac, je me roulerai par terre pour le détruire!
- Oui. Tu m'es de plus en plus sympathique. comment dire... Primo, ce sac contient notre nourriture et notre eau. Nous sommes à plus de cent lieues de toute terre habitée. Et de toute source ou rivière, à ce que je sache. Secundo : si tu ne le portes pas, je te tue. Que penses tu de mon argumentation?
- Quand nous aurons trouvé notre nouveau monde, nous pourrons manger tout ce que nous voudrons, ajouta le père de Guillaume en souriant. Nous cultiverons la terre, nous entretiendrons d'immenses vergers, nous ferons pousser des fraises, des framboises, des mangues, des papayes...
Leila battit des mains, tout heureuse, mais Guillaume fronça les sourcils. Malgré son sourire, le ton de son père paraissait... forcé. Comme s'il s'obligeait à rassurer ses enfants, alors qu'en vérité il n'était pas très convaincu.
Aussi, quand Guillaume sortit de la cabine pour aller rejoindre ses amis à l'Observatoire, il se sentait vaguement inquiet.
Tu sais, j'ai réfléchi. J'ai affronté le mal absolu, j'ai sauvé un grand dragon,j'ai vaincu la reine des cauchemars et j'ai battu mon cousin en duel. Alors je peux bien inviter Capucine au cinéma.
- Tu te trompes, Lou. Notre organisation ne repose pas sur la confiance. Elle repose sur la force. Elle repose sur la terreur.
-Voici mon conseil : prends un nouvel amant. Tu as assez pleuré l'autre, cette tristesse ne sied point à l'impératrice du monde civilisé. Tu as besoin de soutien et d'amour.
-Voilà un étrange avis pour quelqu'un qui n'a jamais... pour une matriarche de l'ordre des chevaliers dragons. Cela ne te manque pas? Les hommes?
-Oh, grands dieux non! Avec tout ce que j'ai à faire! Même si j'en avais le droit... Je n'imagine même pas comment je pourrais caser un homme dans mon emploi du temps.
-Argument fort convaincant.
-Comment font les autres femme, franchement? Pour mener leur vie, et en plus, gérer tous ces embarras?
-Je n'en ai pas la moindre idée.
Ma chère maman,
Je suis très déçu par mes camarades.
Cela fait plusieurs mois que je suis là et ils continuent à me bizuter. Ils m'ont fait quelque chose avec un balai qui m'a valu plusieurs jours d'infirmerie. Je te laisse deviner quoi. Je me suis bien vengé depuis, j'ai laissé l'un deux en plein cœur de la cité lors d'une mission de routine...
-Les armes des chevaliers dragons. Elles sont maudites si on les vole.
-Superstitions. Le monde est simple, Genart. Et les légendes sont toujours fausses crois-moi. Et d'ailleurs je ne l'ai pas volée.
-La hache?
-La hache, jolie Sisna, s'appelle "La Faucheuse d'Ishtar"
- Pourquoi devez-vous trouver le Chevalier Krista ? Vous n'avez rien à vendre, et notre monde va prendre fin. Elle n'a pas répondu, c'est ça ? A toutes les lettres de l'Ordre, à toutes les injonctions de retour ... J'ai entendu dire... que quand l'Ordre craint que l'une d'entre vous aie mal tourné... elle envoie un autre chevalier pour la trouver, la juger et ...
- Ils lui ont offert ... une sorte de bijou...
- Pour le protéger des effets du Veill.
- Mais si les hommes ne sont plus affectés par le Veill ... S'ils peuvent eux aussi aller affronter les dragons... Alors notre ordre sera en danger. Notre ordre, notre mode de vie... Tout ce en quoi nous croyons...
- Ne vous inquiétez pas, Mesdemoiselles. Le talisman ne marchera pas. Ils ne marchent jamais.
Cette oeuvre a pour nom: "le sacrifice". Elle nous rappelle chaque jour que notre ordre est fondé sur la tragédie. Les chevaliers dragons sacrifient tout à leur cause. Leur vie... leurs amours... leur liberté. Vous avez tort de prendre votre rôle à la légère, chevaliers. Vous avez tort de croire que vous pouvez vous amuser... bavarder, boire, chanter... que vous pouvez rire là où tant d'autres ont pleuré avant vous. Vous croyez vous rebeller? Contre notre tristesse, notre sévérité, notre état d'esprit? Vous ne comprenez pas que c'est cette sévérité, cette vigilance, cette... permanente attente de la tragédie qui vous maintiennent en vie, chevaliers. Et si vous ne changez pas votre comportement de manière radicale.. croyez moi.. votre insouciance sera un jour cruellement punie.
Tu sais te battre, et tu es forte. Ne laisse rien ni personne te vaincre.
-Pourquoi êtes vous habillée en homme?
-Je ne suis pas habillée en homme. Je suis habillée en guerrière.
Le collège invisible est bâti dans une dimension de poche, caché dans un véritable lycée, pour que les jeunes magiciens se mêlent aux autres écoliers. Cela fait des siècles que les collèges de magie utilisent cette méthode. Les enfants passent ainsi inaperçus. Ils ont de vrais copains dans de vrais lycées…
Il leva les yeux.
Marikani était devant lui, portant les mêmes habits que la veille, les pieds nus sur le sable.
Vivante. Intacte.
- Arekh, dit-elle doucement. Je suis désolée...
- Par les dieux...
Un moment, il crut à une vision, mais non. Elle était réelle. Il bondit sur ses pieds, la serra dans ses bras, l'étreignant de toutes ses forces. Elle lui rendit son étreinte, et quand ils se séparèrent, il s'aperçut qu'elle pleurait. Doucement, il essuya les larmes de ses joues, l'embrassa.
- Arekh, dit-elle. J'ai réfléchi.
- Nous en reparlerons plus tard, dit-il en désignant le temple derrière eux. Tes admirateurs t'attendent...
- Justement, dit-elle, et Arekh reconnut sur son visage, derrière les larmes, une expression qu'il ne connaissait que trop bien.
Celle d'une immense détermination. Arekh lui posa les mains sur les épaules.
- Quoi ?
- J'ai réfléchi, répéta-t-elle. Tu vois, ce que j'ai fait à Non'iama, je le referais...
- Marikani, répéta-t-il. Nous en discuterons plus tard.
Une rumeur monta de derrière le temple, la rumeur de la foule qui attendait, qui chantait. La jeune femme secoua la tête.
- Non, répéta-t-elle. C'est important. Ce que j'ai fait à Non'iama, je le referais... mais ce qui n'est pas normal, ce qui ne va pas, c'est... c'est qu'elle n'aurait jamais dû me pardonner. Elle devrait m'en vouloir, Arekh. Elle devrait m'en vouloir à mort...
- Elle t'aime.
- Non. Et Bara ne m'aimait pas non plus. Ils adoraient Ayesha. Non'iama me l'a répété. Ils feraient n'importe quoi. Ils mourraient pour moi. Je suis en train de créer un peuple d'esclave Arekh.
Il hésita.
- Ce n'est pas si simple...
- Si. C'est très simple au contraire. J'ai tiré un peuple de ses chaines, simplement pour lui en donner d'autres. Je ne peux pas laisser faire ça.
La vérité brule, et la vérité guérit... Le mensonge vous salie l'ame, et vous laisse un gout acre sur le coeur. Et le mensonge répété vous ronge le coeur, jour apres jour, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus rien.
A Nankin, en 1937, les soldats japonais ont tué 300 000 Chinois. Ils se sont livrés à des expériences, à des tortures en série. Ils ont éventré des femmes enceintes, on sorti les bébés et les ont mangés, vivants, devant leurs mères hurlantes.