Citations de Ange (193)
Le monde raconte une histoire. Et nous n'avons qu'à ouvrir les yeux pour la lire... (Jan)
Le bébé dormait, ou plutôt faisait-il partie de ce cauchemar, sans doute était-ce un autre souvenir de son frère, un symbole dont se servaient les dieux pour le torturer...
"Il n'y a pas de dieux". La voix de Marikani, résonnant dans sa tête. Elle avait sans doute raison. Les hommes n'avaient pas besoin de dieux pour se torturer, ils faisaient ça très bien tout seuls.
- Les femmes ont des fesses et des seins.
- Fine observation...
- Et en voilà quatre, des filles seules et sans maris, sur un vaisseau de quatre vingts hommes d'équipage... des marins velus, sales et féroces... affamés de bonne chère et de chair tout court...
- Elles combattent des dragons. Je pense qu'elles sauront se défendre.
- Mais ce n'est pas la violence que je crains. Ce sont les sentiments, les jalousies... les intrigues... Les femmes bpouleversent les existences, Philippe. Elles sont... comme les dragons qu'elles affrontent. Des créatures du chaos.
Je vois des lutins.
— Encore ? C’est ta piquette, elle est pas bonne.
Tu vois, Naelle, tu crois voir des guerrières avancer ici.
Mais ce ne sont pas simplement des guerrières. C'est un passé, et un avenir. Tout ce que nous avons fait pour cet empire... Depuis ce jour où, il y a trois mille ans, celle-qui-n'a-pas-de-nom s'est agenouillée devant le roi de Messara et lui a demandé la permission de fonder le premier ordre des Chevaliers Dragons.
Notre simple présence a permis de pacifier les royaumes. De les organiser.
Nous étions là au couronnement du premier doge, à la signature des premiers traités. Nous avons sauvé Messara lors de la Grande Invasion, en 853.
Nous avons aidé à prévenir et à contenir les épidémies. Nous avons fondé des forts, encouragé le commerce et fait construire des routes pour pouvoir soulager au plus vite les réfugiés du Veill.
Nous avons gagné des batailles et nous en avons perdu très peu. Nous avons éduqué des milliers de filles et de femmes. Les meilleures sont devenues chevaliers, les autres s'arrachent à prix d'or dans les cours des puissants. Elles deviennent préceptrices, militaires, conseillères... et des mères exceptionnelles pour leurs enfants...
Et puis accessoirement... nous avons tué quelques dragons...
Tu crois voir des guerrières avancer, Naelle. Mais c'est l'histoire qui est en marche.
Les dieux et leurs motifs passent comme le vent dans le ciel, hors de portée des pauvres humains…
- Tous ces morts… Autour de moi… Tous ces morts… Je ne comprends pas. J’ai dû mal à réfléchir. C’est comme si mes pensées étaient brumeuses.
- C’est le choc. On nous apprend à l’ordre. Après un… un événement très dur, ou un coup physique… l’esprit se bloque un moment, mais ça revient après. Ça revient.
- Je suis une femme souvenez-vous. Qui vous dits que je ne suis pas heureuse de voir une partie du pouvoir de ce monde entre des mains féminines ?
- Main ma chère, ne l’a-t-il pas toujours été ? Les belles femmes n’ont nul besoin d’un ordre pour savoir manipuler le cœur des hommes…
Oui c'est difficile à expliquer... Vous savez que vous êtes innocent, et pourtant la culpabilité vous ronge. Peu à peu, l'image que vous lisez dans le regard des autres commencent à devenir la vôtre. Vous regardez le plafond et vous vous demandez s'ils n'ont pas raison...
Jour un
Mortes : dix-sept
Blessées : quinze
J’espère que ce seront les dernières…
J'ai perdu toutes celles que j'aimais. J'ai vu périr celles que j'admirais, à qui j'aurais aimé ressembler. (Alia)
Je pense... J'espère... que nul être humain ne peut avoir soif que de destruction, monsieur le duc. Même Louis. Même un Sarde. Il y a autre chose. Une autre quête, en chacun de nous.
La foule restait muette. Les hommes se repaissaient du spectacle – cette chair si blanche, soulignée par la forme des tatouages recouverts d'asgent... Et devant leurs yeux avides ce corps gracile devenait le symbole de la puissance captive, du torrent de la magie enchaînée.
C'était le pouvoir de l'homme sur la femme, du maître sur l'esclave, le mariage complexe de la sexualité, du pouvoir et du sadisme.
Encore un silence.
Puis ils hurlèrent, tous, comme ivres.
Le mensonge est le fruit de l'ambition et non de la violence. Si je peux tuer mes ennemis, quel besoin ai-je de leur mentir?
Si tu ignores tes cours mais que tu manies l'épée avec talent, tu seras adoubée chevalier. Mais tu n'iras jamais plus loin. Tu ne feras qu'obéir aux ordres, tu feras ce qu'on te dit, toujours... Tu seras prisonnière. Pas d'un cachot mais des autres.
Mon frère. Ma soeur. Mon amour... Je souffre trop. Tue-moi ou je te tue.
Il se force à ne pas me sauter dessus. Il essaie de se convaincre que je ne suis pas son dîner, ou qu'il n'a pas faim. Combien de temps ça reste efficace, chez un vampire, le surmoi ?
-Combien la chambre?
-Quatre bronzes, prix spécial, pour votre joli minois. Deux si vous laissez votre porte ouverte cette nuit.
-Deux bronzes de réduction? Pour mes magnifiques appas? Comme c'est généreux... Approchez-vous de ma chambre et je vous fais bouffer vos tripes!
La mort.
Peut-être était-ce ce que tous les enfants cherchaient sans le savoir. Ils croyaient rêver d'aventure alors qu'ils ne voulaient que la mort.
La magie, c’est changer la réalité en accord avec sa volonté pour s’élever au-dessus de la masse…
— D’accord. Et c’est pour s’élever au-dessus de la masse que vous voulez invoquez la mort ?
— Ah non… Ça, c’est parce que c’est cool.