Citations de Eschyle (207)
la justice brille dans les maisons enfumées et honore la vie pure
PROMÉTHÉE. Oui : j'ai guéri les hommes d'être hantés par la de leur mort.
LE CORYPHEE. Quel remède as-tu su découvrir pour ce mal ?
PROMÉTHÉE. J'ai logé en eux des espérances qui les aveuglent.
LE CORYPHÉE. C'est un immense bienfait que tu as procuré là aux hommes !
(dans Prométhée enchaîné)
Néoptolème
Mais j’aime mieux, seigneur,
échouer par loyauté que vaincre par vilenie.
Ulysse
Fils d’un noble père, moi aussi quand j’étais jeune
j’avais la langue paresseuse et la main prompte.
Je vois à présent, à l’expérience,
que la parole, et non l’action mène à tout.
(p.812 Sophocle-Philotecte)
Clytemnestre
Ce père sur qui tu ne cesses de te lamenter
n’est-il pas le seul Grec à avoir eu l’audace
d’immoler aux dieux ta sœur, lui qui eut moins de mal
à l’engendrer que moi à la mettre au monde ?»
(p.742 Sophocle-Electre)
Iô
Des visions nocturnes erraient sans cesse
dans ma chambre de vierge, elles m'exhortaient
de leur douce parole :
"Fille très chanceuse,
que restes tu vierge, quand tu peux faire
le plus beau mariage ? Zeus brule pour toi
du trait du désir et veut prendre part
à Cypris, mon enfant ne renâcle point
au lit de Zeus, va vers l'herbage épais de Lerne,
vers les boeufs et les moutons de ton père,
afin que l'oeil de Zeus apaise son ardeur."
Voilà toutes les nuits quels rêves
m'assiégeaient, malheur !
(p.215 Eschyle-Prométhée enchainé)
Les soucis qui assaillent mon âme enflamment mon effroi devant ces troupes qui enserrent nos remparts, comme la colombe tremblante craint le serpent qui apporte la mort au nid de ses petits.
S'il y a près d'ici quelque indigène habile à interpréter le chant des oiseaux qui écoute mes plaintes, il croira entendre la voix de l'épouse de Térée en proie à ses tristes pensées, la voix du rossignol que poursuit l'épervier.
“La discipline est mère du succès.”
CLYTEMNESTRE : Aujourd'hui tu me condamnes, tu me bannis,
Je suis le dégoût et la haine du peuple ;
Mais autrefois à Aulis tu es resté de marbre
Quand cet homme a choisi entre les brebis
De sacrifier Iphigénie, notre fille adorée,
Pour que les vents de Thrace lui soient favorables.
C'est lui qu'il fallait exiler, lui et ses crimes.
Mais, moi, je suis coupable. Attaque-moi, ose !
Je suis prête à me battre contre toi.
Si tu peux me vaincre, tu seras mon maître ;
Mais si un dieu par mon bras te fait mordre la poussière,
Tu auras pris une bonne leçon de sagesse.
APOLLON : Dehors, allez ! C’est un ordre !
Sortez du sanctuaire des oracles !
Ou le serpent à plumes blanches
Jaillissant de l’arc d’or
Va te faire vomir douloureusement l’écume noire
Et les caillots de sang que tu as tirés aux humains.
Tenez-vous loin de ce temple.
Votre place est là où la vengeance
Décapite, crève les yeux, égorge,
Émascule les jeunes enfants,
Mutile, lapide, torture,
Fait gémir longtemps les empalés.
Vous entendez ? Voilà vos fêtes !
Les dieux vous vomissent,
Voilà vos joies !
Votre laideur vous va bien :
Allez boire le sang dans la grotte des lions,
Mais ne salissez pas ce temple sacré de votre présence !
Allez, sans berger, aucun dieu ne garde votre troupeau.
CORYPHÉE: Ah, humanité -
Un morceau de craie a tracé ton bonheur ;
Un coup d'éponge et plus rien.
Ce qui me fait souffrir, ce n'est pas mon sort, mais l'oubli.
Elle n'a pas honte, la tueuse d'homme,
C'est un serpent à deux têtes,
Un monstre des abysses, cette mère revenue des abysses
Qui veut la guerre contre les siens.
Ah, elle a crié de triomphe, un cri de guerre devant l'ennemi,
Elle a si bien joué la joie du retour.
Croyez-moi ou non, peu importe.
Ce qui doit être sera
Et vous direz en pleurant, elle disait la vérité.
LE CHŒUR : Les oracles sont toujours des oracles de malheur
L'art des prophètes est fait de terreur.
Le plus souvent la bêtise est la sœur de la méchanceté.
combien la vie paraît trop longue
aux vieillards, à présent qu'ils apprennent
une peine si imprévue.
Ô daimon ! que d'innombrables et terribles douleurs se ruent sur moi ! Mais ce qui m'est le plus amer c'est d'apprendre que mon fils est couvert de vêtements honteux.
Cependant, Promètheus, tu vois ce que produisent des paroles sans frein. Tu n'es pas humble. Tu ne cèdes pas à la souffrance, et tu veux ajouter d'autres maux à ceux que tu subis. Si tu m'en crois, tu ne lèveras pas le pied contre l'aiguillon. Tu comprendras qu'un monarque sans pitié commande et ne rend compte à personne. Maintenant je te quitterai, et je tenterai de te délivrer de ton supplice. Sois en repos. Ne parle pas trop amèrement. Ne sais-tu pas sûrement, très sage que tu es, que les paroles téméraires attirent les châtiments ?
![Eschyle](/users/avt_fd_3836.jpg)
[...] ... LE HERAUT : En route ! en route vers la galiote, de toute la vitesse de vos jambes ! Ou alors on verra des cheveux arrachés, oui, arrachés, des corps marqués au fer, des têtes coupées, d'où gicle à flots le sang du massacre. En route, en route ...
LE CHOEUR : Que n'as-tu donc péri au milieu des vagues sans nombre de ta route marine, avec la démesure de tes maîtres et leur vaisseau aux fortes chevilles !
LE HERAUT:
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Allons, laisse l'autel et marche vers le vaisseau ........................................................................................................................................ ................................................................................................................................................................................... ..........................
LE CHOEUR : Non, je ne veux plus revoir les eaux fécondantes qui, chez les hommes, font naître et se multiplier un sang porteur de vie.
LE HERAUT: ..........................................................................................................................................................................................
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Tu vas monter dans la nef, oui, dans la nef, que tu le veuilles ou ne le veuilles pas ..........................................................................................
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LE CHOEUR : AH ! Ah ! Puisses-tu donc périr d'une mort brutale, englouti dans les eaux saintes de la mer, après avoir erré au gré des vents célestes autour de la tombe où, dans les sables, dort Sarpédon !
LE HERAUT : Crie, hurle, appelle les dieux : une fois dans la galiote égyptienne, tu n'en sauteras pas les plats-bords ! .....................................
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LE CHOEUR: Hélas ! Hélas! ................................................................................................................................................................... ............................................................................................................................................................................................................
................................................................. Que le puissant Nil qui te voit arrête ta démesure inouïe !
LE HERAUT : Je t'invite à gagner la galère aux flancs courbes, et vite ! nul retard ! Quand on traîne une rebelle, on n'épargne pas ses cheveux. ... [...]
On a tout à gagner, quand on est sage, à ne point le paraître.
Il faut supporter aussi bien que possible le lot que la destinée nous assigne et savoir qu'on ne peut lutter contre la force de la nécessité.