AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Kurt Vonnegut (210)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Abattoir 5

Un vétéran de la seconde guerre mondiale qui a connu le bombardement de Dresde a été enlevé par des extraterrestres, les Tralfamadoriens, et voyage dans le temps de sa vie, passant de 1945 à 1968, de sa retraite à son adolescence en un bond involontaire. Quand il choisit de raconter son expérience à la télé, il est évidemment pris pour un fou. « C’est la vie ». Un roman surprenant !
Commenter  J’apprécie          50
Abattoir 5

Déroutant roman classé dans la science-fiction alors que son sujet est plutôt antimilitariste. Alors bien sûr on aperçoit de loin en loin quelques extraterrestres mais cela est presque anecdotique. Un récit décousu au ton étonnamment léger malgré un sujet grave. Belle découverte.
Commenter  J’apprécie          50
Nuit mère (Nuit noire)

Version audio (très très augmentée) disponible en podcast : https://anchor.fm/aymeri-sutour/episodes/LP05---Nuit-mre---Kurt-Vonnegut-eu2m88



Une fausse biographie d'un ex grand propagandiste nazi certifiant avoir été agent double pour les comptes des alliés, dont la punition suprême consiste à être ignoré, oublié, ni puni ni célébré mais de laisser à la postérité un nom honni dissocié d'une personne vivante bien qu'insignifiante.



Un roman extrêmement fort dans les images qu'il conjure, les thèmes qu'il explore : l'identité, la survie, l'amour indéfectible entre deux êtres, la foi délétère en des idées nauséabondes, en des êtres providentiels, l'impact que les mots ont sur les hommes et les hommes qui usent de leurs talents pour subjuguer leurs semblables.



Comme tout écrit de Vonnegut, l'humour est présent, acide, fin, réflexif, et ne cède jamais à la gratuité du bon mot ou à la la violence vengeresse.



Une grande lassitude mélancolique émane de cet oeuvre captivante, désabusée et inspirante sans jamais être moralisatrice ou lénifiante.



Chapeau l'artiste.

Commenter  J’apprécie          50
Le petit déjeuner des champions

Un petit chef d' oeuvre de la littérature "perchée".

Un petit déjeuner à consommer sans modération...
Commenter  J’apprécie          50
Le petit déjeuner des champions

Publié initialement en 1973, j’ai trouvé ce roman très actuel pourtant. Vonnegut dresse un portrait un vitriole de notre époque, qui asservit les homme l’Amérique soit disant un pays de liberté, mais qui plutôt nous faisait croire au sentiment de liberté, à l’écologie, au racisme, tout en parlant de trouble mentaux, bref des sujets super à la mode en ce moment.

Mais quelques réflexions en somme toute très commun à notre époque n’aurait pas fait de livre un petit bijou. Ce qui fait de ce livre une merveille, c’est son style. Kurt Vonnegut manie son histoire avec habileté, absurdité, et on en redemande. Il écrit pourtant de manière simple. Pas de grande envolée lyrique, mais des digressions. Beaucoup de digressions. Sur tout.

Vous l’avez compris, ce livre plein d’ironie a été un très bon moment de lecture pour moi. J’ai bien l’intention de continuer à lire sa bibliographie, et vous recommande chaudement de faire de même si vous êtes adepte du second degré.
Lien : https://cyberlecture.wordpre..
Commenter  J’apprécie          50
Nuit mère (Nuit noire)

Dans une prison de Jérusalem, l'écrivain et speaker allemand d'origine américaine Howard W. Campbell JR, est enfermé dans l'attente de son procès. La cause, crime contre humanité. Durant son incarcération il nous livre son témoignage et les événements qui l'ont conduit entre ces murs. Fait marquant, au moment de son arrestation il se défend en disant qu'il était un agent américain et que son rôle de nazi n'était qu'une couverture. Couverture dont tout le monde doute ... car le rôle était trop bien joué ...



Commenter  J’apprécie          50
Tremblement de temps

Kurt Vonnegut est un des plus grands auteurs américains, un auteur à lire absolument comme le souligne ce dernier roman inédit !



J'ai découvert cet auteur avec Abattoir 5, un grand classique du genre ! Je suis immédiatement tombée sous le charme de la plume satirique de cet auteur, un auteur qui mêle avec brio le réel et la fiction, qui sait nous surprendre et nous interpeller au travers de ses histoires.



Dans Tremblement de temps on retrouve l'humour grinçant et l'imagination débordante de cet auteur prodigieux. Je remercie sincèrement les éditions Super 8 de permettre au lectorat français de retrouver une dernière fois cet immense écrivain au travers d'une dernière œuvre.



Ce livre est un roman intelligent et innovant, unique où le lecteur suivra à la fois une intrigue romanesque de science-fiction/anticipation et un récit autobiographique. J'aime beaucoup ce mélange littéraire, je trouve qu'il permet une certaine connivence avec l'écrivain et apporte une expérience de lecture complètement originale.



En définitive, un très bon roman qui confirme encore une fois que Kurt Vonnegut est un de mes écrivains préférés !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
Commenter  J’apprécie          50
Abattoir 5

Suite aux nombreuses critiques élogieuses sur, dixit les mêmes personnes, ce roman incontournable, je me suis dit que Abattoir 5 devait être LE livre pour découvrir Kurt Vonnegut. Un livre antimilitariste de surcroit, je fonce.



J’ai trouvé un bon résumé du livre dans ses pages :

« chaque assemblage de signes constitue un message court et impérieux, décrit une situation, une scène. Les messages ne sont enchaînés par aucun lien spécial mais l’auteur les a choisis avec soin afin que, considérés en bloc, ils donnent une image de la vie à la fois belle, surprenante et profonde. Il n’y a ni commencement, ni milieu, ni fin. Pas de suspense, de morale, de cause ni d’effet. Ce qui nous séduit dans nos livres c’est le relief de tant de merveilleux moments appréhendés simultanément. »



J’ai préféré arrêter mon calvaire à la moitié du livre : je n’ai pas accroché au style, à la structure du récit, aux personnages, à l’histoire.

Ce n’était pas un livre pour moi.



Mon Incontournable roman antimilitariste restera Johnny s’en va-t-en guerre de Dalton Trumbo
Commenter  J’apprécie          53
Abattoir 5

Ce livre est classé dans plusieurs classements des meilleurs livres de Science-fiction.

À mon avis c'est une erreur, il devrait être classé dans le top des meilleurs livres de tous les temps (et pas seulement de la SF)



SF, il l'est un petit peu ce livre, car le héros prétend avoir été kidnappé par des extra- terrestres. Mais si on creuse un peu, je dirais juste - mais bon je ne suis pas psychologue - qu'il souffre d'un syndrome post-traumatique incurable et que le kidnapping par les extra- terrestres est le seul moyen qu'il ait trouvé pour survivre aux souvenirs qu'il a de son expérience en tant que soldat américain pendant la seconde guerre mondiale. Il a vingt ans à peine quand il est fait prisonnier en Allemagne en décembre 1944. Il reste à peine 6 mois de guerre . Six mois pendant lesquels il va souffrir du froid, de la faim, de la bêtise humaine, des atrocités de la guerre. Lui et son groupe de prisonniers sont retenus dans les abattoirs de la ville de Dresde, ville qui sera quasiment rasée en février 1945.



Billy Pilgrim en revenant de cette guerre a l'étrange pouvoir de naviguer dans le temps : «Billy, grâce à ses souvenirs du futur, sait que la ville sera réduite en miettes avant de flamber, dans trente jours à peu près. Il se rend compte aussi que la plupart de ceux qui l'observent mourront très bientôt. Ainsi vont les choses.»

Un instant, il discute avec son épouse en 1960, la seconde d'après il est propulsé en 1944 pieds-nus dans la neige, un moment après il se retrouve en 1976 ou sur Tralfamadore, planète à la fois proche et lointaine de la Terre.





Un livre qui décortique de façon précise les dégâts fait par la guerre sur des cerveaux encore juvéniles (d'où le sous titre du livre "la croisade des enfants"), on suit avec émotion le parcours de ces jeunes de 20 ans envoyés au front en 1944 mais aussi pendant le guerre du Vietnam (le fils de Billy....)



Le leitmotiv "Ainsi vont les choses" après chaque décès fait froid dans le dos : quelle mort est la plus terrible ? celui de son compagnon de train aux pieds gelés ? celui d'Edgar Derby fusillé pour vol de théière dans Dresde dévastée ? celles des jeunes femmes de Dresde pulvérisées par les bombes ? ou les civils d'Hiroshima ....?





En bref : à lire absolument ce livre "coup de poing" qui réussit l'exploit de rester "léger" toutes proportions gardées (encore un coup des Tralfamadoriens qui sont philosophes)



Commenter  J’apprécie          50
Le berceau du chat

En voulant élargir mon horizon de lecture vers la science-fiction, je suis tombée sur ce titre étrange. Deux aspects m'ont retenu : la curiosité et le style d'écriture léger, fluide et un brin humoristique que j'ai senti au niveau des premières lignes.

Je pense que j'aurai dû passer directement à autre chose plutôt que de persévérer jusqu'au bout de cette lecture. L'auteur nous raconte les aventures rocambolesques de Jonas, un apprenti-journaliste : ses recherches l'entraînent sur les traces des enfants du Dr. Hoenikker et le mènent sur l'île de San Lorenzo, soumis à la dictature de Papa Monzano et à l'influence d'une religion étrange nommée le bokononisme.

L'auteur dénonce le fanatisme sous toutes ses formes : d'abord, l'aveuglement de certains scientifiques, obnubilés par la recherche pure au point de fabriquer des armes capables de détruire l'humanité (comme la bombe atomique ou la glace 9) mais également le fanatisme religieux qui, poussé à son extrême, peut entraîner au suicide de masse. L'un comme l'autre est révélateur de la bêtise humaine : dans ce récit, celle-ci conduit à la destruction de toute forme de vie sur Terre.

Mais malgré ces thèmes intéressants, je n'ai pas aimé cette histoire médiocre qui oscille entre plusieurs genres : est-ce une satire sociale ? ou un récit d'anticipation ? ou un roman de science-fiction absurde et humoristique comme ceux de Douglas Adams ? Au bout de quelques pages, l'auteur n'a plus réussi à me captiver, et l'ensemble c'est-à-dire le style d'écriture, les péripéties et multiples citations tirées du livre de Bokonon ont étouffé toute ma motivation.

Un conseil : passez votre chemin, à moins d'être un grand (grand) fan de SF !!!
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
Commenter  J’apprécie          50
Abattoir 5

Les habitants de Tralfamadore ont enlevé Billy Pèlerin, le héros d'Abattoir 5. Par une faille temporelle, il est allé sur leur planète mais cela ne s'est pas vu sur Terre car le temps n'est pas le même. Cette rencontre extraterrestre lui a donné la faculté de se transporter à travers les époques de sa vie, et c'est ainsi qu'il se souvient de sa capture par les Allemands qui l'ont enfermé au camp de Dresde.



Le principe et le sujet me plaisaient a priori, mais impossible d'entrer vraiment dans ce livre et de m'y intéresser. J'ai abandonné à la centième page, à regret car j'aurais voulu être happée par cette histoire et voyager chez ces Tralfamadoriens.

La langue, sans doute, ce côté très américain et cette légèreté qui n'avait pas la grâce de Fante ou de Salinger... Je tenterai peut-être le film en revanche.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
Commenter  J’apprécie          50
Le petit déjeuner des champions

C’est l’histoire de Dwayne Hoover, concessionnaire Pontiac à Midland City. Mais aussi celle de Kilgore Trout, écrivain de science-fiction uniquement publié dans des revues cochonnes. C’est aussi l’histoire du Créateur de cet univers, c’est à dire l’auteur qui se met en scène dans son propre roman. C’est un roman génial avec des dessins dedans où l’on nous explique ce qu’est une vache ou encore un trou du cul. C’est complètement loufoque et en même temps totalement maîtrisé.

C’est un délice de lecture et ainsi de suite.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
Commenter  J’apprécie          50
Un homme sans patrie

Ce n’est certainement pas à 84 ans que Kurt Vonnegut changera. Se décrivant comme un scientifique venu mettre son nez dans la littérature, il nous livre depuis quarante ans ses obsessions les plus intimes. L’humour, la fin de l’humanité, la technologie, la famille, l’Amérique sont les thèmes récurrents de ses fictions, écrites dans un style faussement neutre et déconstruit. Il faut un certain temps pour se familiariser avec le ton de Vonnegut. À chaque livre ça recommence, on n’y coupe pas, il faut s’acclimater à nouveau. Une fois atteint le second souffle, on se laisse embarquer avec délice dans un univers très personnel où règne le comique de répétition et où l’imbécillité du genre humain, dénudé avec logique et humanité, nous surprend comme un bon gag.

Cette fois-ci, Vonnegut parle ouvertement de lui-même, de l’Amérique, des combustibles fossiles, de cette mort qu’il attend la cigarette au bec… Les familiers de l’auteur apprécieront. Pour les autres, voici une excellente occasion de faire connaissance.

Commenter  J’apprécie          50
Nuit mère (Nuit noire)

Au début de ce livre, on trouve Howard Campbell Junior dans sa cellule en Israël accusé de crimes de guerre. Pendant la seconde guerre mondiale, il est connu étant un célèbre propagandiste qui clamait des propos nazis en Allemagne. Mais se pourrait-il qu’il soit l’espion américain qu’il prétend ?

Au fil des chapitres, les personnes rencontrées par Howard nous donne une idée de l’homme qu’il est. Plus on avance dans l’histoire, plus on est troublé par sa personnalité. Il laisse les uns l’acclamer, les autres le descendre en restant stoïque. On est agacé par cet homme, Kurt Vonnegut Jr sait mener son roman et se permet de jouer avec nos certitudes et nos doutes.

Les phrases sont simples mais exigent une grande attention pour comprendre le rôle de chacun et surtout d’Howard. Il ressort un certain cynisme de l’écriture de Vonnegut qui nous interroge sur la manière de juger la culpabilité d’un homme. Le livre refermé, je me pose toujours des questions dessus. Mais j'ai apprécié ce roman et je ressens la curiosité d'en découvrir d'autres de l'auteur.

Commenter  J’apprécie          50
Abattoir 5

Lanard a très bien synthétisé le propos : « Abattoir 5 » c’est un voyage au bout de la nuit la quatrième dimension en plus. Il y a dans cette dénonciation féroce de la guerre une touche célinienne qu’on ne saurait nier. Précisons également que l’humour noir égratigne aussi quelques institutions comme la famille ou la religion. L’ensemble est très plaisant et, une fois n’est pas coutume, la construction non-linéaire du récit n’est pas un handicap. Le récit épouse les sauts dans le temps de Billy Pèlerin, le personnage principal mais ces passages ne gênent absolument pas la lecture.



A noter pour les curieux : « Abattoir 5 » est un roman fondamental pour Rodrigo Fresan, un de ses livres de chevet. On pourra d’ailleurs constater l’influence de Vonnegut dans « Le Fond du ciel » de l’écrivain argentin, notamment dans la non-linéarité du récit.

Commenter  J’apprécie          50
Abattoir 5

Willy Pélerin est né à Ilium en 1922. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans l'Infanterie en Europe et capturé par les Allemands. Démobilisé en 1945, il s'établit comme opticien, se marie et a deux enfants. Au début de 1968, l'avion dans lequel il se trouve percute le sommet d'une montagne. Seul rescapé, il perd sa femme qui décède accidentellement pendant son séjour à l'hôpital. Il abandonne alors ses occupations et fait une série de conférences au cours desquelles il annonce qu'un an plus tôt, il a été enlevé pendant une faille du temps par une soucoupe volante et transporté ur la planète Tralfomadore. Ses enfants pensent qu'il a perdu la raison lors de son accident d'avion mais Willy Pélerin a gardé la possibilité de décoller du temps. Il voyage ainsi dans le temps passant d'un coup de sa nuit de noces au camp de prisonniers où il était retenu pendant la guerre, de son lit d'hôpital au bombardement de Dresde en février 1945.
Commenter  J’apprécie          50
Abattoir 5

Voyage au bout de la nuit + Candide + Terry Gilliam = Abattoir 5

---------------



Roman assez original, surtout intéressant pour son style, l'originalité du traitement des aller-retour à différentes périodes de la vie du narrateur et l'humour (mais on ne rigole pas à gorge déployée, on sourit).



Le style "brut", sans chichi, du style et des dialogues m'a rappelé Céline.

L'ironie et l'absurdité de la guerre m'a fait penser à Candide de Voltaire.

Enfin, l'absurde de certaines situations dans le monde des E.T et les voyages dans le temps m'a rappelé "L'armée des 12 singes" de Terry Gilliam.



J'ai mis 4 étoiles car le roman déploie vite ses effets mais ne décolle vraiment jamais. Ça se lit très vite mais on n'atteint pas des sommets d'émotions, de réflexion ou d'intrigue.

Commenter  J’apprécie          40
Nuit mère (Nuit noire)

Dans cet ouvrage, l’auteur nous présente les confessions d’un ancien propagandiste nazi. Enfermé à Jérusalem en attente de son procès, il rédige ses mémoires dont il discute avec les différents gardiens qui se relaient devant sa cellule. Comme le dit très bien le New York Times : "Vonnegut est de ces lectures dont on ressort toujours plus confiant dans le pouvoir de la fiction."



Effectivement, ce roman permet de poser deux questions qui vont de pair lorsque l’on traite des crimes nazis : l’obéissance et la culpabilité. Cette dernière a été étudiée par de nombreux observateurs au cours du procès de Nuremberg, et même en amont comme en témoigne "Le Nazi et le psychiatre" de Jack El-Hai, tant le monde entier a été choqué de l’absence de remords des accusés. Ceux-ci ont été nombreux à expliquer qu’ils s’étaient contentés de "suivre les ordres". Pendant mes études, j’ai eu la chance de suivre un cours de Frédéric Gros qui se penchait notamment sur le concept de "servitude volontaire" développé par La Boétie ; une notion intéressante à retrouver dans ce texte.



Dans "Nuit mère", le personnage principal construit également son argumentaire autour de l’obéissance mais pas au régime nazi, plutôt aux services secrets américains qui l’auraient engagé. À la fin du conflit, il s’installe aux Etats-Unis où il rencontre un espion russe. Cet élément est assez intéressant selon moi car il permet aussi de se pencher sur le sujet du recrutement d’anciens nazis par les Etats-Unis et l’URSS dans le contexte de guerre froide. Le doute quant à la culpabilité du personnage est maintenu jusqu'au bout, à moins qu'il ne soit fou, ce qui est une possibilité également crédible.


Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          40
Abattoir 5

Kurt Vonnegut, alors qu'il avait à peine 20 ans, a été fait prisonnier de guerre par les Allemands et a survécu au bombardement de Dresden. Il a vécu l'horreur, en a été profondément traumatisé et a cherché longtemps la manière juste de l'écrire.



Sa plus grande crainte ? Qu'à travers le roman de guerre classique, on érige des héros, on finisse par donner une grandeur, un attrait à des événements qui pour lui ne méritent que le mépris le plus total, ne doivent plus jamais se reproduire.



Alors, pour faire passer son message, il a recours à l'humour noir, à l'absurde et à l'intrusion soudaine de la science-fiction dans un récit semi-autobiographique autrement attendu.



Cela donne cet ovni (pardonnez le mauvais jeu de mot) littéraire qui est à mes yeux un chef-d'œuvre et parmi les romans, si pas LE roman, à lire absolument sur la Seconde guerre mondiale et sur l'absurdité de la guerre et de la violence en général.



On rit tout en pleurant à chaque page. Je n'ai pas pu lâcher ce court livre qui se lit vite et condense en quelques chapitres une quantité d'anecdotes, d'images, de réflexions et de traits d'humour qui restent longtemps en mémoire et donnent envie de le relire régulièrement. Comme tout bon livre, on n'en ressort pas avec des conclusions ou une morale facile. Il n'y a pas de bons et de méchants, de gagnants ou de perdants, mais un sentiment intense de l'absurdité des poursuites humaines et de leur désespérante inévitabilité (quoique, si tout le monde avait lu Vonnegut, elles seraient peut-être un tout petit peu moins inévitables ?)



Je suis étonnée par l'évaluation moyenne inférieure à 4 étoiles, pour moi ce livre en mérite 5, sans aucun doute. Peut-être que les parties impliquant des extraterrestres et des sauts dans le temps ont dérouté certains lecteurs peu coutumiers du genre ? Pourtant, il me semble qu'elles apportent la distance et la mise en perspective nécessaires pour traiter ce sujet et le rendre, paradoxalement, encore plus réel et bouleversant.



Et alors que certains ont lu ce texte comme un pamphlet nihiliste et sans espoir, il me semble au contraire que, plus Billy Pilgrim nous explique que "c'est la vie !" tout en décrivant avec froideur les morts qui s'accumulent, plus on a envie de crier et de se révolter pour lui, contre la violence et la destruction insensée.

Commenter  J’apprécie          40
Abattoir 5



Dans mon collège, pour les cours d'anglais Slaugtherhouse Five (Abattoir 5) faisait partie des livres conseillés.

C'est bien pour ça que je ne l'ai pas lu, j'étais comme ça à l'époque. Après, j'en ai entendu parler plusieurs fois, et j'ai lu des critiques. Toujours en bien. Ça m'a fait hésiter, et me voilà donc plongé dans ce classique de la littérature américaine d'après-guerre.

Dès la première phrase j'ai senti que ça allait être bien: 'Tout ceci s'est vraiment passé, plus ou moins'.

Je n'ai pas pu m'empêcher de lire ce roman la nuit et à d'autres moments inappropriés. C'est le genre d'histoire où les narrateurs s'intercalent, où l'on comprend seulement quelques pages plus loin ce que voulait dire une remarque faite bien avant. Mais il faut aussi se méfier de ce qui est raconté, parfois ça ne colle pas avec ce qui a été dit précédemment.

Il est beaucoup question de guerre dans ce livre, notamment le bombardement sur Dresde le 13 février 1945. Kurt Vonnegut l'a vécu lui-même. Bien entendu les événements décrits sont horribles, mais la teneur de l'histoire est plutôt philosophique, voire parfois carrément drôle. Vonnegut nous montre la bêtise humaine en appuyant là ou ça fait mal. Une des méthodes utilisées pour ça c'est de laisser son personnage principal se faire kidnapper par des extraterrestres sur une drôle de planète, et qui se gaussent des bizarreries et limitations des Terriens.

Bref à lire sans attendre.
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Kurt Vonnegut (1395)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter (difficile:1-7)

De quoi la famille Dursley a-t'elle le plus peur?

des voisins curieux
des hiboux
de Harry
de tout ce qui peut les faire paraître étranges

20 questions
8272 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}