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Citations de Rachilde (169)


Ce vent nous fournissait, d’ailleurs, tous les agréments d’une bataille en règle. Notre grue d’arrimage cassa par le milieu, et il me fallut grimper aux échelons extérieurs pour en ficeler les deux morceaux. Cette épissure me prit toute la journée pendant que le vieux me criait, du bas, des gros mots de vieille femme furieuse, gueulait comme la mouette à travers les tempêtes. Je savais bien qu’il devait cacher plus d’expérience que moi ; pourtant, j’aurais voulu l’y voir, son expérience, sous la rafale, avec des coups de fouet de la corde restée libre qui me brisait les reins, avec les douches salées qui m’inondaient la bouche et les yeux, un pied recroquevillé entre deux crampons de fer, lesquels devenaient brûlants tellement je les serrais dans ma plante douloureuse, un bras tenant le mât et l’autre outillant pour presser les uns contre les autres les anneaux du filin. Je n’y voyais pas, je n’entendais plus, je me sentais tourner autour du phare comme un oiseau cherchant à se rôtir définitivement aux feux de ses lampes.
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L'idée fixe du devoir, c'est le commencement de la folie.
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La nuit tomba. Il y eut des éclipses.
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La mer délirante bavait, crachait, se roulait devant le phare, en se montrant toute nue jusqu'aux entrailles.
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On ne peut pas dire qu'il fait chaud, parce que l'air est toujours cinglant, le vent hurleur, et les vagues bondissent à vous recouvrir d'une pluie salée, à vous transir jusqu'aux os quand on s'égare le long de l'esplanade, mais il fait "trouble".
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Il a essayé de lire pour s'aller promener dans un autre monde, et il s'est aperçu qu'il ne savait plus lire.
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La destinée humaine est de brûler sur place.
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Une nuit, veillant, à mon heure de garde, près de ma fenêtre, je fus halluciné par d'étranges fantômes.
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Notre union arriva comme vient un mal nécessaire : le mal de vivre pour soi-même.
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C'était de penser toujours que cela me démontait la mécanique de l'intelligence.
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Les vagues rugissent, le palan grince, il pleut du sel, il vente une brise chaude, une haleine dévoratrice. Je retombe dans l'enfer...
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Malheur à ceux qui aiment l'Amour !
Car ils sont toujours trahis : les aimerait-on immensément, on ne les aimera jamais assez !
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Parce que les mystères du rêve sont les avertissements de Dieu.
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Je vis briller ses yeux à travers l'obscurité, comme ceux des gamins qui vont pleurer.
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On regardait la muraille de la maison, en face, qui se moisissait sous l'averse. La belle nature, quoi !
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Je me retournai comme un voleur honteux, et mes yeux rencontrèrent deux yeux de femme dans lesquels ils tombèrent.
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Je m'assis devant le comptoir, tout près du bouquet de lilas. C'était du vilain lilas presque brun, mal éclos et déjà fané, mais ça me représentait le printemps que je n'avais pas vu naître, moi l'exilé. Je le respirais... comme on écouterait Dieu.
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À Brest, même en juin, il pleut toujours.
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Peu à peu ça devenait la campagne, des revirements de falaises autour des forts couverts d'un gazon salé ; il y eut des arbres maigres, des guinguettes peintes en feuilles fausses, encore de l'herbe plus épaisse, plus vraie, quelques rochers, des vaches paissant, et par éclaircie, entre des collines s'abaissant, un horizon grisâtre d'un bleu acier : encore la mer.
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Il me semblait que les pavés de la ville me chaviraient sous les plantes.
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