Citations de Sénèque (944)
Ai-je mérité ce qui m'arrive ou non? Si je l'ai mérité, ce n'est pas une offense, ce n'est que justice; si je ne l'ai pas mérité, c'est le coupable qui doit rougir.
Ce n'est pas que nous disposions de très peu de temps, c'est plutôt que nous en perdons beaucoup. La vie est suffisamment longue et elle nous a été accordée avec une générosité qui nous permet d'accomplir de très grandes choses, à condition toutefois que nous en fassions toujours bon usage; mais lorsqu'elle s'égare dans le luxe et l'insouciance, lorsqu'elle n'obéit à aucune valeur, il nous faut la contrainte de la nécessité suprême pour que nous nous apercevions qu'elle est passée alors que nous n'avions pas compris qu'elle était en train de s'écouler.
MÉDÉE
La seule chose qui puisse me calmer,
c'est qu'avec moi le monde entier s'effondre,
soit réduit à néant,
qu'avec moi tout disparaisse !
Tout entraîner avec soi dans sa perte, quel plaisir !
P.117
On ne peut se plaindre de la vie, elle ne retient personne
Pourquoi, si le monde est conduit par la providence, des hommes de bien sont si souvent atteints par des maux ?
Jason : [...] La présence de mes enfants est ma raison de vivre, mon coeur consumé par les tourments et y trouve une consultation. Je pourrais plus facilement être privé de mon souffle,
de mes membres, de la lumière.
Le sage regarde, en toutes choses, non le résultat, mais la décision qu'il a prise.
Tant que nous sommes des hommes, pratiquons l'humanité.
Il ne faut point s'attarder aux pensées déprimantes.
C'est le sage qui, sans ombre de sollicitude, sait vivre pour lui ; car il possède la première des sciences, la science de la vie.
Ils perdent leur journée à attendre la nuit, leur nuit à redouter l'aurore (p43)
Vivre, c'est être utile aux autres.
´ Il n'est pas de vent favorable
pour celui qui ne sait ou' il va. ª
La fatalité que tu subis depuis longtemps car du jour où tu es né, c'est à la mort que tu marches.
(dans une lettre de Sénèque à Lucilius, gouverneur de Sicile)
LA NOURRICE : Tais-toi, de grâce enfouis tes plaintes, cache-les
Dans ton cœur douloureux. Qui, jusqu'au bout patient,
Supporte sans mot dire une grave blessure
Pourra la rendre. Tu, le courroux pourra nuire,
Clamée, la haine perd ses moyens de vengeance.
MÉDÉE : Légère est la rancœur capable de calculs,
De guet-apens. Nul mal, s'il est grand, ne se cache.
Il me plaît d'attaquer.
MÉDÉE, Acte II, (v. 150-157).
C'est la vie qui nous apprend et non l'école.
Tais-toi
Je t'en prie
Pleure mais en secret
Cache ta douleur
Il faut savoir encaisser les coups les plus rudes
Sans un mot
Rester impassible
Afin de pouvoir ensuite riposter
Seule la colère qui se cache est efficace
Avouer sa haine c'est perdre sa vengeance.
A quoi perd-on la plus grande partie de sa vie ? à différer.
Peux-tu me nommer un seul homme qui sache que le temps a un prix, qui fasse l’estimation de la valeur de la journée et qui réalise qu’il meurt un peu chaque jour ? Là est l’erreur, en effet : nous ne voyons la mort que devant nous, alors qu’une grosse partie de la mort est déjà dans notre dos ; tout ce que nous laissons derrière nous de notre existence appartient à la mort.
La colère est comme une avalanche qui se brise sur ce qu'elle brise.