Quelle beauté, quelle langue, quelle pureté !
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Une reflexion sur la manie d'accumuler des livres. Cela vous rappelle quelque chose? Il y a de fortes chances! N'est-ce pas un peu la définition de la LCA...
Ce livre regroupe des textes de différents auteurs qui jugent, s'interrogent sur cette "manie". Pour certains, c'est une déchéance, une dépense inutile, un manque de goût. Pour d'autre, c'est au contraire une élévation de l'âme, la possibilité de choisir son chemin. Vous devinerez à qui va mon coeur.
Néanmoins le regroupent de ces textes permet une vraie réflexion sur ce besoin, cette envie. On redécouvre certains auteurs. On en découvre d'autres. Certains textes m'ont agacée (Lucien de Samosate est franchement désagréable et redondant) d'autres m'ont beaucoup plus. Mais tous m'ont permis de me questionner sur le pourquoi du comment j'achète autant de livre et nourris ainsi une PAL pantagruélique. Pour le plaisir du choix, le plaisir de savoir qu'il me reste encore tant à lire et surtout pour le plaisir que cela me procure quand je sors d'une librairie avec une belle pile de livre tout neufs!
Un seul constat : ma PAL n'est pas prêt de maigrir!
Un très beau livre, dans une superbe édition (une belle couverture, un papier au toucher agréable) qui permet une réflexion intéressante sur le monde de la lecture.
Merci à Babelio et surtout aux éditions Ivres de Livres (une chouette maison d'édition avec des passionnés qui promet de belles lectures) !
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La pièce de Sénèque est la version de Médée dont on se souvient le plus : une femme qui n'hésite pas à invoquer les ténèbres pour arriver à ses fins. La violence pétrifie le lecteur et nous donne l'impression d'être devant une furie. Un réel travail sur le mythe, même si cette version est de moins en moins portée aux nues par les écrivains contemporains.
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Il est assez piquant, je pense , d'observer que si Néron était un artiste contrarié par l'ambition de sa mère qui lui a fait revêtir la pourpre (je partage en cela le point de vue développé par Margaret George in "Confessions of Young Nero"), Sénèque a plus d'une fois démontré qu'il s'avait s'y prendre pour tordre les principes philosophiques qu'il prônait afin de rester au plus près de cette pourpre, précisément!
Néanmoins, je luis sais gré de m'avoir procuré des adages que j'ai eu soin de garder en tête pour guider mon action lorsque c'était nécessaire. Les deux que voici m'ont particulièrement beaucoup marqué et motivé, même si leur mise en pratique n'a pas toujours été aisée et c'est d'ailleurs pourquoi je pardonne à Sénèque le bon philosophe Sénèque le mauvais politicien.
"Vis avec ton inférieur comme tu voudrais que ton supérieur vécût avec toi."
"Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas que les choses sont difficiles".
Pertinence intemporelle des Anciens!
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En général, j'apprécie beaucoup les ouvrages de Sénèques et, ici, il ne m'a pas déçu, bien au contraire. En des mots et des pensées simples, Sénèques nous invite à une introspection. Cette simplicité sans apparat aucun permet une lecture simple, accessible et agréable.
Dans ses lettres à Lucilius, Sénèques parle de la vie, et de comment celle-ci peut être vaincu mieux, d'où le sous-titre du livre "Apprendre à vivre". Par le simple pouvoir de la pensée, Sénèque affirme que notre vie peut devenir plus agréable et vertueuse, et chaque lettre traite de la question dans un angle différent.
En une phrase, voici la raison pour laquelle sénèque s'évertue à donner tout ces conseils: "Tous veillent, non pas à vivre bien, mais à vivre longtemps alors qu'en fait, il est donné à tous de bien vivre, mais de vivre longtemps à personne".
Ainsi, Sénèque nous fait requestionner les priorités du monde antique. Pourtant, chacune d'entre elles correspondent tout aussi bien à la vie moderne, de sorte que le lecteur d'aujourd'hui n'aura aucun problème à s'y identifier, malgré un manque complet de connaissance sur la vie à cette époque.
C'est donc à mon avis une lecture essentiel, montrant avant même l'arrivée des livres de "Self-help" que le bonheur réel ne se trouve pas dans nos actes, mais au fond de soi-même. Je recommande ce livre à quiconque n'ayant pas peur du changement.
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En cette période de confinement, cet Éloge de l'oisiveté qui traînait chez moi semblait s'imposer. A savoir que l'otium, pour les Latins, représente un retrait de l'activité publique, notamment politique, plutôt que l'inaction totale.
Sénèque est particulièrement pédagogue, en particulier dans les quelques lettres à son ami Lucilius sur le même thème qui complètent l'ouvrage. Sa pensée est claire et bien exposée, et je me rends compte qu'elle est vraiment typique de la philosophie occidentale, assez dichotomique tout compte fait. Une bonne plongée dans notre histoire, en fait, ça m'a fait du bien.
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Dans le dialogue "De la brièveté de la vie", Sénèque argumente que la question ne relève pas tant de la mesure de la durée de la vie que de ce que nous faisons de cette vie.
Il distingue ainsi les vies diluées des occupati (affairés) et celles concentrées des otii (retraités), seuls ces derniers ayant le loisir d'exercer leur esprit.
Il illustre assez longuement les multiples façons de gaspiller sa vie ou perdre son temps ce qui revient au même, étant entendu que sa perspective est stoïcienne, c'est-à-dire que la bonne manière de passer sa vie est de tendre vers la sagesse ou encore pratiquer la vertu: "Seuls entre tous sont gens de loisir ceux qui consacrent leur temps à la sagesse: seuls ils vivent".
Il conclut en exhortant son interlocuteur Paulinus à abandonner ses charges publiques et se consacrer aux pensées qui le conduiront vers "l'élévation morale, l'amour et la pratique des vertus, l'oubli des passions, l'art de vivre et l'art de mourir, une sérénité profonde."
Ce serait n'avoir rien compris aux Stoïciens que de prétendre que tout cela est plus accessible avec un patrimoine confortable ou une bonne retraite complémentaire. C'est juste que ça aide .... sans être (du tout, du tout) indispensable.
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Dans le dialogue "De la constance du sage", Sénèque "démontre" que le sage (celui des Stoïciens) est invulnérable à l'injustice et à l'insulte et conclut à sa liberté car "la liberté consiste à placer notre âme au-dessus des injures, à se faire tel que les raisons de se réjouir viennent de soi tout seul, à détourner de soi les choses extérieures pour n'avoir pas à mener la vie inquiète d'un homme qui craint les rires et les langues de tout le monde".
Bien que dans cette doctrine, le sage soit le genre d'humain se reprochant le plus de Dieu, ne désespérons pas d'atteindre un jour ce nirvana car c'est possible. Sénèque en donne un exemple, Caton (d'Utique) ... corps sensible s'abstenir.
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Cet ouvrage est un chef d'oeuvre.
Sénèque a été le précepteur de Néron.
Dans ce recueil de lettres il livre toute son expérience de la nature humaine.
Ce qu'il décrit est exprimé avec simplicité et pédagogie.
Je ne savais pas quoi lire pour retrouver des éléments de la sagesse antique. Je conseille cet ouvrage à tous. C'est un régal.
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Monument de la philosophie, les lettres à Lucilius tiennent une place importante dans l'œuvre de Sénèque. Je l'ai lu dans la traduction de Henri Noblot édité par la Société des Belles Lettres sous le patronage de l'Association Guillaume Budé et diffusé par autorisation spéciale par le Club Français du Livre. Voilà pour l'édition qui contient ni plus ni moins que 125 lettres réparties en plusieurs « livres » mais là, je ne sais si cette partition est juste car on passe du onzième livre au quatorzième.
J'ai donc lu l'ouvrage, comme on dit, « la plume à la main » et au « fil des jours » pour compléter les lieux communs. Ce que je vais regrouper ici est le résumé de mes notes et des citations de Sénèque. Rien ne sera exempt de paraphrase par endroits. Il faut dire aussi que Sénèque insiste, se répète beaucoup sur les thèmes qui lui tiennent à cœur et il a le défaut de faire beaucoup de digressions. Cet avertissement donné voilà le résultat de ma lecture. Pour les citations, je mettrai entre parenthèses le numéro des lettres d'où elles sont tirées.
Ces Lettres à son disciple Lucilius -guère plus jeune que lui - sont écrites par Sénèque en son vieil âge et commencent, se répètent par des appels à la vie sobre à la façon que doit avoir le philosophe de « se retenir » . Il est plus facile de mourir en méprisant la vie. Comme les épicuriens, Sénèque pense que, soit la mort n'est pas présente, et l'on est vivant, soit elle est passée et on ne le sait pas. C'est aussi un thème qui revient dans ces lettres. De même, il ne faut exagérer ni sa pauvreté ni sa richesse mais, sur le plan matériel, s'intégrer au peuple, au commun des mortels. Ne pas se faire remarquer est un maître mot et il y en a d'autres.
« L'objet de la philosophie, sa première promesse c'est l'autorité du sens commun, la culture humaine, le rapprochement social » (5)
Il se contredit un peu plus loin, dans la lettre 7, où il recommande d'éviter la foule car, dans celle-ci, il y a toujours quelqu'un qui incite au vice. Il prône la retraite du sage car le sage ne peut manquer de rien ni d'amis véritables ni de richesse qui, chez l'auteur ne peut être qu'intérieure. Comme Montaigne l'a repris plus tard, on doit vivre chaque jour comme si c'était le dernier mais on ne doit pas anticiper ses malheurs et craindre la mort. Ainsi la philosophie préserve l'individu de l'adversité et reste la meilleure conseillère qu'il soit. La philosophie ne rend pas riche, c'est une richesse.
« Si quelque chose t'empêche de bien vivre, rien ne t'empêche
de bien mourir. » (17)
«Le mal n'est pas dans les choses, il est dans l'âme. » (17)
Se préparer à la pauvreté pour la rendre plus facile si elle vient, mépriser la gloire, être prêt en toutes choses, apprendre à bien vieillir et apprendre à mourir en se détachant progressivement de la vie, chercher la paix de l'âme plutôt que les biens matériels car l'âme ne peut diminuer contrairement au reste.
Pour éprouver l'homme de bien, il faut lui donner le pouvoir et voir ce qu'il en fait. La recherche du bonheur est objet de tourments. le rechercher c'est le fuir.
« Ce n'est pas le nombre de tes livres mais leur qualité qui importe : la lecture à programme défini profite, diversifiée elle n'est qu'amusement. » (45)
Je suis plus ou moins d'accord - comme avec beaucoup d'idées de Sénèque - car je pense que la lecture diversifiée et récréative peut être tout aussi profitable : elle ouvre l'esprit, le repose et cela reste de la lecture.
Des accents qu'on retrouve chez La Boétie :
« La plus indigne des servitudes est la servitude volontaire. » (47)
et d'autres dans le Christianisme :
« Vis pour autrui si tu veux vivre pour toi. » (48)
La philosophie doit rester discrète :
« La philosophie a perdu, personne n'en doutera, depuis qu'on l'a livrée à la foule. » (52)
Malade, Sénèque s'est préparé à la mort :
« Imite celui-là qui ne répugne pas à mourir, bien qu'il se plaise à vivre. »
Attention aux fausses joies. La vraie joie est difficile à atteindre. On a ici une préfiguration de Spinoza :
« On un des attributs de la joie est de ne pas cesser, de ne pas se trouver dans un état contraire. » (59)
Sénèque console Lucilius qui vient de perdre un ami. Il part du principe que « toute douleur a un terme » et prône un deuil doux sans trop de larmes et sans sanglots. Les grandes démonstrations de douleur font que le chagrin ne dure pas vraiment :
« Aussi travaillons à nous rendre douce la mémoire des êtres disparus, car personne n'aime à revenir sur une pensée qui ne peut que réveiller des tourments. » (63)
Le but de la philosophie est de travailler à rechercher le « souverain bien » par une imitation de la nature avec l'aide de la raison :
« On ne conçoit pas le bien sans raison.
Or la raison suit la nature.
Qu'est-ce donc que la raison ? L'imitation de la nature.
Quel est le souverain bien de l'homme ?
Une conduite conforme aux volontés de la nature. » (66)
Les petits accidents de la vie ou même les plus grands donnent des indices du moment où ils vont frapper mais pas la malfaisance humaine car « l'homme détruit l'homme par plaisir ». Penser à son devoir d'homme, se réjouir de la fortune des autres et être sensible à leurs infortunes, se réfugier et retourner à la philosophie comme dans un sanctuaire.
Sénèque pensait que les voyages ne servent pas à guérir l'âme tourmentée :
« Mais celui qui va choisissant ses villégiatures et court après le repos, il trouvera en tout lieu de quoi se tracasser. (104)
Si l'âme est animal, il n'en est pas de même des actions qui en découlent. Il la compare à un roi quand elle n'est habitée de passions et à un tyran quand les vices la submergent. Il y a en cela deux causes : on ne pense pas être mortel pas plus qu'un être unique. Il faut savoir limiter ses désirs :
« …quoi que tu fasses, donne un regard à la mort. » (114)
Les biens résident en l'action, non comme concepts.
La réussite, l'objet atteint ne sont que des illusions de bonheur :
« Cependant la masse admire ce qui de loin lui en impose : ce sont des choses paraissant bonnes au vulgaire qui passent pour considérables. » (118)
La faim et la soif ont juste besoin d'être rassasiées ou étanchées que ce soit avec des mets ou des boissons riches ou simples le résultat sera le même :
« La faim n'a pas de prétentions. Il lui suffit d'être calmée : elle ne se soucie guère avec quoi. »
Certes, il fut plus facile pour Sénèque enrichi en son vieil âge de prôner la sobriété et la fuite des plaisirs. On peut se poser la question en ce qui concerne ceux qui n'ont rien et les jeunes gens qui n'ont pas fait l'expérience des plaisirs :
« Vouloir ce qui suffit, c'est avoir ce que l'on veut. » (108)
Qui rejoint le fameux proverbe chinois : « celui qui se contente de peu a déjà tout ce qu'il lui faut. » (Je crois que je l'ai entendu dans Tanguy !)
Et il y a encore du travail à faire :
"...le jour où tu tiendras ton vrai bien sera celui où tu reconnaîtras que les plus malheureux des hommes, sont les plus heureux de ce monde. "(124)
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"Autant vos peurs incessantes sont celles de mortels, autant vos désirs incessants sont ceux d'immortels", à elle seule, cette citation pourrait résumer le ton général de cet essai philosophique passionnant, qui enfonce peut-être parfois des portes ouvertes mais qui est plutôt accessible et éclairant. Un conseil : lisez ensuite "du néant de la vie" d'Arthur Schopenhauer, un peu plus complexe à aborder, mais tout aussi intéressant pour une éventuelle étude comparative !
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La constance consiste à "blinder" son âme, à être maître de soi, à ne pas faire cas et des attaques, insultes ou injustices. Le sage doit s'élever au-dessus des choses humaines, des possessions, grandir son âme, surmonter les deuils, ne pas s'offusquer des petites attaques personnelles. De même qu'on ne tient pas compte des remarques des enfants, des femmes (!) qui sont des êtres inférieurs, moins sages, le sage méprisera les insultes qui sont le fait des sots.
L'égalité d'âme, le calme (euthymie) nous permet d'accéder à la contemplation.
Le détachement, autre mot de constance est la voie menant à la sérénité intérieure sagesse. Le détachement
Le temps à soi est une réflexion sur la contemplation, l'action et le plaisir qui ne s'opposent pas nécessairement. Le sage est même encouragé à s'engager dans les affaires publiques mais pas à n'importe quel prix.
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Par cette lettre sur le stoïcisme, Sénèque réponds à Gallien, son frère, et aux soit-disant épicuriens qui ne recherche que le bonheur. Par le bonheur, ils pensent trouver la vertu. Sénèque répond à cette pensée et fait le tour de toutes ses objections, tout en promouvant au passage sa philosophie. Il poursuit alors sa lettre par une courte partie sur sa gestion de la richesse et sur la limite entre ses actions et ce qu’il professe. Encore aujourd’hui, les points qu’il apporte sont d’actualité, et la concision de la lettre permet d’avoir facilement une idée d’ensemble de la pensée de Sénèque. Chaque phrase est pertinente, ce qui demande une plus grande concentration lors de la lecture, mais la structure du texte ce fait plus évidente ce qui facilite la comprehension et permet de reconsulter des passages précis aisément.
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* Je ne suis pas un spécialiste de la philosophie. Par contre, je suis un admirateur de Seneque et de Diogene.
* Admirateur de Diogene car il a poussé sa philosophie et sa pensée jusqu'à se l'imposer à lui même au quotidien, ce qui n'est pas le cas de la plupart des philosophes y compris Seneque (qui vivait notamment dans le luxe et l'abondance tout en se positionnant sur un discours de prise de recul sur ces sujets),
* ... mais néanmoins admirateur de Seneque pour sa clarté à traiter des sujets de tout types (graves comme futiles) en les rendant accessibles à un novice en philosophie
* Cet oeuvre, composée de lettres courtes qu'il envoyait a son ami Lucilius, sont pleines de bon sens, d'eveil de l'âme, et sont faciles à lire pour la plupart et permettent d'en faire un ouvrage de reférence dans lequel on peut se replonger régulièrement.
* Si vous êtes un agoissé de la vie (comme moi) et que vous souhaitez vous libérer de cette oppression... et que la philosophie vous fait peur car vous la découvrez, lisez Seneque ! 😀😅🙏
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J'aime beaucoup cette oeuvre. À l'occasion je la relis pour me rappeler que je ne suis pas éternelle et que le temps presse pour aller à l'essentiel. C'est comme recevoir une leçon de vie.
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Autant le contenu lyrique et la langue employée est plus riche que la pièce d’Euripide, mais autant là l'érudition étalée par Sénèque est trop ample pour permettre une lecture aisée. La multiplication de nom propre renvoyant à toute une généalogie mythologique, et de notes de bas de pages y étant rattachées alourdissent la fluidité de l'action et du jeu. En fait c'est une pièce faite pour être lue, méditée à la rigueur, mais certainement pas jouée.
Sénèque rend toutefois une belle version du mythe de ce personnage féminin emblématique et redoutable. Personnellement je préfère ses lettres ou ses ouvrages philosophiques.
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