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Citations de Sophocle (547)


Le meilleur des rois avait disparu : il fallait pousser les recherches à fond. Je me vois à cette heure en possession du pouvoir qu'il eut avant moi, en possession de son lit, de la femme qu'il avait déjà rendue mère ; des enfants communs seraient aujourd'hui notre lot commun, si le malheur n'avait frappé sa race ; mais il a fallu que le sort vînt s'abattre sur sa tête ! C'est moi dès lors qui lutterai pour lui, comme s'il eût été mon père. J'y emploierai tous les moyens, tant je brûle de le saisir, l'auteur de ce meurtre, l'assassin du fils de Labdacos, du prince issu de Polydore, du vieux Cadmos, de l'antique Agénor ! (Oedipe)
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De misérables profits causent parfois de grands malheurs.
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En vérité, celui-là qui compte sur l'avenir, ou seulement sur le lendemain, c'est une cervelle creuse : il n'y a point de lendemain qui tienne, tant qu'on n'a pas doublé sans encombre le cap de la journée.
[La nourrice au Choeur]
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C’est le temps seul qui révèle l’homme juste ; un seul jour dévoile le perfide.
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Après nous être éloignés un peu, nous regardâmes et vîmes que l’homme avait disparu […]. De quelle façon l’homme a-t-il péri ? Aucun mortel ne le dira […]. En effet, la foudre flamboyante de Zeus ne l’a point achevé, ni quelque tempête de la mer ; mais un envoyé des dieux l’a emmené, ou bien les gouffres amis et ténébreux de la terre où sont les morts se sont ouverts pour lui. Et il est parti sans gémissements et sans douleurs, et nul des mortels n’est mort plus étrangement.
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Et ils se tenaient embrassés tous trois et pleuraient par sanglots. Quand ils eurent cessé de se lamenter et de crier, que le silence se fut fait, une voix soudainement entendue l’appela, qui nous saisit tous de terreur, et nos cheveux se dressèrent sur nos têtes. Et c’était un dieu qui l’appelait et l’appelait mille fois : – Holà ! holà ! Œdipe, qu’attends-tu ? Tu es déjà en retard !
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Elles obéirent promptement à leur père, et elles le lavèrent et le vêtirent selon le rite.

Quand il eut été satisfait en tout, et que rien n’eut été oublié de ce qu’il voulait, le Zeus souterrain tonna ; et dès qu’elles l’eurent entendu, tremblantes, elles se jetèrent aux genoux de leur père, répandant des larmes, ne cessant de se frapper la poitrine et de se lamenter à haute voix. Mais lui, dès qu’il eut entendu le son effrayant, il les entoura de ses bras et dit : - Ô enfants, de ce jour vous n’avez plus de père, et tout est fini pour moi.
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Ceci est digne d’admiration. Dès qu’il fut arrivé au seuil de ce gouffre qui descend au fond de la terre par des degrés d’airain, il s’arrêta là où le chemin se partage en plusieurs autres […] ; et il s’assit en ce lieu, entre la roche Thorique, un poirier sauvage et creux, et un tombeau de pierre. Et puis, il se dépouilla de ses haillons, et, ayant appelé ses filles, il leur ordonna d’apporter de l’eau vive pour les purifications et les libations.
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il n’est donné qu’aux dieux de ne point vieillir et de ne jamais mourir, et tout le reste est dompté par le temps.
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ULYSSE.

Ne me diras-tu point quel motif te fait retourner si promptement sur tes pas, avec tant de hâte?

390 NÉOPTOLÈME.

Je cours réparer la faute que j'ai faite tout à l'heure.

ULYSSE.

Tu dis là quelque chose d'étonnant; mais quelle était cette faute?

NÉOPTOLÈME.

Celle que j'ai faite pour te complaire, ainsi qu'à toute l'armée.

ULYSSE.

Quelle action as-tu faite, qui ne soit pas convenable?

NÉOPTOLÈME.

J'ai trompé un héros par de honteuses fourberies et par la ruse.
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OEDIPE. La foudre ailée de Zeus va bientôt me précipiter aux enfers. Qu'on se hâte d'avertir le roi.
LE CHŒUR. Voici que Zeus fait retentir son tonnerre avec un horrible fracas; mes cheveux se dressent de terreur; mon cœur a tremblé. Les éclairs enflamment de nouveau les cieux. Quelle sera la fin de ce présage? Je tremble ; car jamais il n'éclate en vain et sans un grand événement. O cieux! ô Zeus!
OEDIPE. Mes filles, voici le terme fatal de ma vie; je ne puis m'y soustraire
ANTIGONE. Comment le sais-tu ? quel signe te l'annonce?
OEDIPE. Un signe certain. Qu'on se hâte d'avertir le roi de cette contrée.
LE CHŒUR. Hélas! hélas! ce bruit terrible vient de gronder encore autour de moi. O Dieu, sois-nous propice, si tu prépares quelque malheur â notre patrie. Puissé-je avoir rencontré un homme chéri des dieux! Ou si c'est un coupable, que sa société ne me soit pas funeste! Puissant Zeus, je t'implore.
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Le Messager: Après ce serment, il dit à ses filles en les pressant de ses mains défaillantes : "Mes filles, armez-vous de résignation pour vous éloigner de ces lieux, et ne demandez pas à voir ou à entendre ce qui vous est interdit. Retirez-vous promptement, que THÉSÉE seul demeure ; seul il a le droit de savoir ce qui va s'accomplir." A cet ordre, que nous avons tous entendu, nous suivons les jeunes filles en gémissant et en versant des larmes. A peine éloignés, nous tournons les yeux : Œdipe avait disparu ; nous ne voyons plus que THÉSÉE, [1650] qui tenait la main devant ses yeux, comme effrayé par un objet terrible dont il ne pouvait soutenir la vue. Quelques instants après, nous le voyons se prosterner et adorer à la fois la terre et le divin Olympe. Seul d'entre tous les mortels,
THÉSÉE pourrait dire comment Oedipe a péri. Il n'a point été frappé par la foudre étincelante de Zeus, ni englouti par une violente tempête. Sans doute quelque envoyé des dieux est venu l'enlever, ou la terre favorable s'est ouverte et l'a reçu doucement dans le séjour des Mânes. Il a quitté la vie sans gémissement, sans douleur, et d'une manière toute merveilleuse.
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OEDIPE. Eh bien! Où êtes-vous?
ANTIGONE. Nous voici toutes deux près de toi.
OEDIPE. Chers rejetons!
ANTIGONE. Tout est cher à un père.
OEDIPE. Soutiens de mes vieux os!
ANTIGONE. Tristes soutiens du malheur!
OEDIPE. Je tiens dans mes bras ce que j'ai de plus cher; je ne mourrai point tout à fait malheureux , puisque vous êtes près de moi. Mes filles, soutenez-moi des deux côtés, serrez-vous dans les bras d'un père, que j'oublie le cruel abandon auquel j'étais réduit.
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THÉSÉE. Depuis longtemps on m'a souvent conté ces yeux sanglants arrachés de leur orbite : je te reconnais, fils de Laïus; et par tous les récits que l'on m'a faits sur la route, je te reconnais encore mieux. Ces vêtements, ce front flétri par le malheur me disent assez qui tu es. Touché de ton sort, je veux te demander, malheureux Oedipe, quel secours tu attends d'Athènes ou de moi pour toi-même et pour ta compagne infortunée. Parle : il faudra que ta demande soit bien difficile à satisfaire, pour que tu éprouves de moi un refus. Je n'ai point oublié qu'élevé, comme toi, sur une terre étrangère, j'ai eu plus qu'aucun mortel des périls à courir loin de ma patrie ; aussi ne refuserai-je jamais de sauver un étranger dans une position semblable a la tienne. Je sais que je suis homme, et que je ne puis pas plus que toi disposer du jour qui doit suivre Oedipe.
THÉSÉE, ta générosité vient en peu de mots de m'épargner de longs récits. Tu as dit toi-même qui je suis, quel est mon père et quelle est ma patrie. Je n'ai donc plus qu'a t'expliquer ce que je désire, et j'aurai tout dit.
THÉSÉE. Eh bien, parle, instruis-moi.
OEDIPE. Je viens t'apporter pour présent ce triste corps, dont la vue n'a rien d'agréable; mais les avantages qu'il te procurera sont plus grands que son aspect n'est beau.
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OEDIPE. Le voici , c'est moi; vos paroles me font reconnaître l'accomplissement de l'oracle.
LE CHŒUR. Dieux! que son aspect, que son langage est terrible !
OEDIPE. Ne me regardez pas, je vous en conjure, comme un homme ennemi des lois.
LE CHŒUR. Zeus protecteur, quel est ce vieillard?
OEDIPE. Ce n'est pas un mortel fortuné, vous le voyez, chefs de cette contrée; autrement je n'aurais pas besoin des yeux d'un autre pour me conduire, et puissant naguère, je ne viendrais pas réclamer ici les dons de la pitié.
LE CHŒUR. Hélas! [150] je le vois, tu es né aveugle, tu es malheureux et chargé d'années. Du moins je t'empêcherai d'ajouter un sacrilège à tant de misères. C'est trop, c'est trop t'avancer ; ne t'enfonce pas dans ce bois verdoyant et silencieux, où se trouve un cratère rempli d'eau et de miel ; garde-toi d'en approcher, malheureux étranger, reviens. Éloigne-toi. Une grande distance nous sépare ; m'entends-tu, ô fugitif infortuné? Si tu veux me répondre, quitte ce bois sacré; quand tu seras dans un lieu ouvert à tout le monde , tu pourras parler : jusque-là garde le silence.
OEDIPE. O ma fille, que faire?
ANTIGONE. Mon père, il faut obéir aux usages de ce pays, et faire ce qu'on te demande.
OEDIPE. Prends ma main.
ANTIGONE. Je la tiens.
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Gardons-nous d'appeler jamais un homme heureux, avant qu'il ait franchi le terme de sa vie sans avoir subi un chagrin.
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Rendre service de tout son pouvoir, de toutes des forces, il n’est pas de plus noble tâche sur la terre.
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De toutes les merveilles de la nature, la plus étonnante, c'est l'homme.

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Rejeter un ami loyal, c'est en fait se priver d'une part de sa propre vie, autant dire de ce qu'on chérit plus que tout. Mais cela, il faut du temps pour l'apprendre de façon sûre. Le temps seul est capable de montrer l'honnête homme, tandis qu'il suffit d'un jour pour dévoiler un félon.
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LES TRACHINIENNES

[...] les morts seuls sont exempts de peine.
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