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Critiques de Trevanian (495)
Shibumi

une élégante surprise !

Trevanian a su m'emporter vers des contrées lointaines à travers des cultures diverses et profondément marquées de sentiments personnels. C'est finalement la plus humaine des représentations de la culture Japonaise, Basque et Américaine : taillée par le temps et aiguisée de réalisme.

Au-delà de cette dimension amenée par des personnages hauts en couleurs, la trame principale s'équilibre parfaitement entre modernité, originalité et sobriété terriblement efficace.



Une découverte qui me poussera certainement à ranger les oeuvres de Trevanian au premier rang de ma bibliothèque.
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Shibumi

— Shibumi est-il un grand roman ?

— Une vache lécherait-elle la femme de Loth ? Oui, pas les couilles traitresses et perfides de Judas !



Bon, on va se calmer un peu, monsieur Le Cagot, Beñat de son prénom, même si dans le fonds, vous avez tout à fait raison !



Si vous voulez profiter pleinement de ce roman, faite abstraction de tout et immergez vous totalement dedans.



Car nous sommes face à 525 pages écrites avec une plume mordante, faites d’un habile mélange entre le roman d’espionnage et une critique acerbe de l’Amérique, tout en se baladant de Washington au Pays basque en passant par la Chine et le Japon d’avant et d’après guerre.



Ma partie préférée reste celle du Japon d’avant guerre, durant la guerre et après. Là, j’ai bu du petit lait, du petit Jésus en culotte de velours, un café noir, sombre, intense qui m’a brûlé la langue pour mon plus grand plaisir.



Quant à la partie basque, elle est magique, un peu folle et le seul moment où j’ai un peu sauté des lignes, c’est avec l’exploration de la grotte.



Ce roman est une critique sociale des États-Unis, de sa société, de sa CIA, de son gouvernement, bref, tout le monde est rhabillé pour les 10 prochains hivers !



La plume de l’auteur est dure, intransigeante, sans concessions aucune, mais terriblement vraie, hélas. Les Français, Japonais, et les Basques aussi en prendront pour leur grade, mais moins que les yankees et l’américanisme.



La CIA s’en prendra plein les dents aussi et l’auteur nous démontrera par A+B ce qui se passe comme conséquences lorsqu’on laisse ses émotions gouverner ses actes. La stupidité des uns déclencheront le feu du ciel…



Nicholaï Hel est un personnage que l’on devrait détester, c’est un assassin, un tueur à gage d’un niveau excellent, mais c’est impossible, on l’apprécie malgré tout. Son personnage est taillé au cordeau, bien décrit, avec ses zones d’ombres, ses pensées, ses certitudes, sa vision des américains et des japonais depuis l’invasion des mêmes américains.



Nikko excelle dans des tas de choses, d’ailleurs : que ce soit dans les techniques érotiques japonaises qu’il pratique avec sa maitresse Hana, la spéléologie qu’il pratique dans les grottes du pays Basque ou les langues qu’il parle (il parle couramment le russe, l’anglais, le français, le chinois et le japonais).



De plus, je lui ai trouvé des petites ressemblances avec Holmes, notamment lorsqu’il joint ses doigts devant ses lèvres.



Les autres personnages qui gravitent dans le roman sont eux aussi bien esquissés, bien détaillés et certains sont même haut en couleur, notamment Beñat Le Cagot, l’ami basque de Nicholaï qui a une manière de jurer bien particulière, comme celle de répondre par des métaphores au lieu de dire « oui » tout simplement.



Voilà donc un roman qui n’a sans doute pas usurpé son titre de « le chef-d’œuvre de Trevanian ».



Il possède de l’intelligence, du suspense, de l’humour noir, une plume acide et mordante, des personnages bien travaillés (dont certains sont hilarants), une critique acerbe sur la société américaine, un dose d’espionnage, de meurtres, de jeu de Go, le tout en vous faisant voyager dans différents pays, à différentes époques, le tout pour une somme modique !



Ce roman a beau avoir été écrit vers la fin des années septante (soixante-dix), il n’en reste pas moins d’actualité !



Un roman puissant dont je suis contente de ne pas être passée à côté !



(4,5/5)


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Shibumi

Une histoire vraiment haletante, j'ai été emballée par ce roman dont on m'avait beaucoup parlé.

Si j'ai trouvé le récit extrêmement bien ficelé et plein de rebondissements, (comme il se doit dans tout bon roman d'espionnage qui se respecte), j'ai tout de même des réserves quant au style narratif, les dialogues un peu pesants m'ont gêné par moment (mais peut-être s'agit-il d'un problème de traduction). Globalement une bonne lecture...

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Shibumi

Shibumi de Trevanian a été publié en français pour la première fois en 1981 aux éditions Robert Laffont à une époque où les ouvrages oscillant entre le roman d’espionnage et le roman d’aventure étaient légions. Mais d’une densité peu commune, Shibumi transgressait les codes du genre avec des thématiques qui sortaient de l’ordinaire, comme la spéléologie, le jeu de go (dont les chapitres portent le nom des différentes phases du jeu) et bien évidemment la vision paranoïaque d’une mystérieuse organisation internationale qui surpassait les agences gouvernementales dans le but de capter les ressources énergétiques de la planète.



Né à Shangaï, fils d’une aristocrate russe, pris en charge par un protecteur japonais adepte du jeu de go et survivant de la destruction d’Hiroshima, Nicholaï Hel, tueur polyglotte, a développé des compétences hors du commun en adoptant les préceptes de l’excellence au travers de l’esthétique du Shibumi. Après une longue carrière, cet assassin redoutable se voit contraint de sortir de sa retraite dorée au cœur du Pays Basque afin de venir en aide à une jeune femme pourchassée par les tueurs de la Mother Compagny, une organisation internationale sans scrupule. A son tour traqué, Nicholaï Hel devra payer le prix fort pour se s'extirper de cette confrontation dont il ne sortira peut-être pas complètement indemne. Un final somptueux qui passera des tréfonds des crevasses, aux forêts embrumées des Pyrénées.



Récemment réédité par la maison d’édition Gallmeister, Shibumi est considéré à juste titre comme le meilleur roman de Trevanian même si l’on ne peut pas s’empêcher de ressentir un certain malaise en replaçant l’ouvrage dans un contexte actuel. Ce n’est pas sur l’aspect des technologies que le roman a pris un coup de vieux, mais sur la place qu’occupent les femmes dans cette histoire trépidante. Romancier mystérieux et misanthrope, retiré du monde, Trevanian ne semblait également pas exempt d’une certaine misogynie qui se reflète dans les portraits des femmes qui jalonnent le roman.



Vous découvrirez Hannah Stern, membre des Cinq de Munich (un commando chargé d’éliminer les instigateurs de l’attentat des JO de Munich), d’une naïveté confondante qui frise la stupidité à un point tel que l'on se demande comment la jeune femme a pu survivre en étant poursuivie par une horde de tueurs impitoyables. Son destin, que je me garderai bien de vous dévoiler, est d’une absurdité consternante. L’autre femme du roman, compagne du héro, est une espèce de super geisha moderne dressée (oui je dis bien dressée) pour assouvir les besoins sexuels de son concubin. Et dans les personnages secondaires, il y a la secrétaire de direction de la Mother Compagny qui, outre ses fonctions officielles, doit également « soulager les tensions » de son supérieur, à une époque où les lois sur le harcèlement sexuel étaient aussi utopiques que les téléphones et ordinateurs portables.



Mais finalement il faut bien avouer que Shibumi n’est qu’une facette d’un lustre qui met en lumière le monde machiste dans lequel baignent bien trop couramment le polar et le roman noir. Certes ce qui était considéré comme une exception, devient de plus en plus courant avec des personnages féminins qui occupent le devant de la scène de manière intelligente. Enquêtrices hors pair ou psychopathes furieuses et sanguinaires, les femmes prennent d’avantage de terrain sans toutefois l’occuper complètement à l’instar des écrivaines de polar qui restent encore minoritaires dans un domaine trusté par la gent masculine. Mais c’est peut-être au travers de séries éblouissantes comme Broadchurch, The Fall et surtout Top of the Lake de Jane Campion que l’héroïne de polar connaîtra une évolution encore plus radical si cela est encore possible.



Pour en revenir à Shibumi, malgré ses défauts, il serait dommage de passer à côté de ce roman qui se focalise, par un subtil processus de flash-back, sur la jeunesse hors du commun d’un jeune homme qui va devenir un tueur redoutable. Le roman foisonne de références et de détails qui donnent un certain relief à une histoire qui se lit d’une traite. On redoute même d’achever le roman en se demandant si l’on trouvera quelque chose de mieux dans le genre. Que l’on soit néophyte ou expert en spéléologie et jeu de go, l’auteur parvient à nous immerger dans ces univers si particuliers sans pour autant verser dans des descriptions outrancières qui desserviraient l’intrigue. Roman d’espionnage, critique sociale intelligente, Trevanian promène son regard aiguisé sur un monde en implosion, avec en ligne de mire les USA qui font l’objet d’une analyse impitoyable qui n’est pas dénuée d’une certaine forme d’humour noir sans concession.
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Shibumi

Il m'attendait depuis longtemps sur mon GCAL (Gratte-ciel à Lire) ce roman, me faisait de l'oeil au moment de choisir une nouvelle lecture. Mais, bon, il fallait du temps : plus de 500 pages ne s'avalent pas aussi facilement qu'un chausson aux pommes ! Et voilà que ce temps je l'ai pris et, davantage que chausson aux pommes, il m'a semblé dévorer une tartelette au citron. le roman ne correspond pas tout-à-fait à ce que je m'imaginais, mais je crois qu'il est mieux que cela, finalement.

Roman d'espionnage, roman politique, "Shibumi" est aussi et avant tout, me semble-t-il, le roman d'un homme qui prend une dimension mythique, par son histoire et sa personnalité. Nicholaï Hel est cet homme, un tueur exceptionnel de maîtrise, qui a pris sa retraite dans un château du Pays basque. Une retraite brisée par l'apparition d'Hannah, une jeune fille elle-même poursuivie par des tueurs pour avoir fomenté l'assassinat des terroristes palestiniens responsables du massacre des J.O. de Munich. A Washington, la Mother Company, réunissant les multinationales du pétrole, des communications et des transports, a désormais la mainmise sur la CIA, la NSA et manipule en sous-main les politiques et diplomates américains. Cette organisation doit faire disparaître Hannah, témoin de la compromission de la Mother Company avec les pays arabes producteurs de pétrole et soutien des Palestiniens. Mais lorsque la jeune fille demande protection à Nicholaï, le passé de celui-ci réapparaît. Subtil joueur de Go, Nicholaï connaît toutes les stratégies qui lui permettent de survivre et la narration prend la forme d'une ultime partie dont l'enjeu est la mort ou la vie.

D'une extrême densité, l'intrigue nous balade du Japon d'après-guerre au Pays basque en passant par Washington, et nous plonge dans les méandres fangeux de la politique américaine. L'auteur dresse un portrait sans concession de la société américaine, en total contraste avec ce que Nicholaï a vécu au Japon. Une critique sévère et sans complaisance qui n'a pas pris une ride alors que le roman date de 1979.

Captivant de bout en bout, le roman de Trevanian tient un équilibre remarquable entre action pure et réflexion philosophico-politique, les deux s'irriguant mutuellement et sans autre artifice qu'une construction narrative d'une intelligence fascinante. Et je crois bien que j'ai eu raison d'attendre d'avoir du temps pour le lire... car une fois commencé, il m'a été impossible de le lâcher !



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Shibumi



Je ne vais pas vous le cacher : j'ai été un peu déçu par Shibumi.



Ce roman d'espionnage avait tout pour me plaire sur le papier mais en fin de compte j'ai eu beaucoup de mal à me plonger réellement dedans.



Trevanian nous raconte l'histoire de Nicholaï Hel. Il est mêlé, malgré lui, à un complot international que la CIA essaye de déjouer (sans succès, et l'auteur décrit de façon drôle et incisive l'incapacité de la CIA à mener la moindre opération).



On peut séparer le livre en deux parties (qui s'entremêlent un peu) : celle qui raconte l'avancé de la CIA dans sa recherche de Nicholaï Hel, et celle qui parle de la vie de Nicholaï.

J'ai très nettement préféré la partie sur la vie de Nicholaï. Un parcours extraordinaire : fils d'une aristocrate mondaine, son éducation et les aléas de l'Histoire font qu'il parle plusieurs langues, se retrouve dans une école de go au Japon, puis perdu dans ce même pays après la Seconde Guerre Mondiale sans nationalité... Le seul but de Nicholai est le Shibumi, un état d'harmonie parfaite, très difficile à atteindre.



Outre une critique acide de la CIA, on trouve aussi plein de remarques sur les Français (une partie de l'histoire se déroule dans le Sud Ouest)... qui sont plutôt drôles. Et notamment le personnage de Le Cagot, basque rustre au grand coeur.



Bref, malgré quelques chapitres qui m'ont vraiment tenus en haleine, par moment j'avançais juste parce que bon je suis dans le métro, j'ai rien d'autre à faire...



Un bilan en demi-teinte donc... je ne pourrais pas vous le recommander "chaleureusement" mais je ne vais pas vous dire non plus de passer votre chemin...




Lien : http://pagecinquantetrois.co..
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Shibumi

Super surprise ! Livre fort à tous points de vue. Je ne connaissais pas l’auteur, découvert par hasard, et j’ai été happé par ce livre de 1979, déjà 40 ans, et pourtant encore très moderne.

Un livre qui nous fait voyager dans le temps et l’espace (il commence en Chine et se termine au Pays-Basque), qui met en scène un homme d’exception – tant par ses origines, son éducation que ses talents – et qui va devoir se battre pour sa survie et pour celle de ceux qu’il aime contre la Mother Compagnie, organisation secrète, qui nous fait penser au Big Brother de George Orwell.

Si, en soi, ce type d’histoire a été vu et revu un certain nombre de fois (Robert LUDLUM et son personnage de Jason Bourne par exemple), la qualité de l’écriture, la richesse et la subtilité des personnages secondaires et situations rencontrées font de ce livre une perle à découvrir sans faute.
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Shibumi

Je ne suis pas adepte du genre.. C'est un cadeau de Noël et je me suis plongé dans le livre et je me suis laissé emporter par cette magnifique histoire. Une histoire folle de terroristes, une critique des forces armées ( usa russe...). Et une fabuleuse découverte du Japon et de l'art du jeu de Go. Je conseille fortement ce livre.
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Shibumi

Drôle de livre… On y trouve des morceaux d'anthologie qui laissent pantois, mais aussi beaucoup de bavardages. Il y a de l'humour, beaucoup d'humour, de la poésie aussi, et de nouveau trop de babillages… Ce livre m'a beaucoup impressionné par son style, sa construction, l'originalité des personnages, son pouvoir évocateur, mais il ne m'a pas plu…

C'est l'histoire d'une lutte à mort entre une puissante organisation secrète – la Mother Company - en passe de dominer le monde car elle contrôle l'énergie fossile, le sang de toutes les puissances industrielles, et Nicolaï Hel, sorte de samouraï moderne, un de ces chevaliers de l'ancien temps, sans peur et sans reproche, empêtré dans ses codes rigides de l'honneur. Ce grand pourfendeur de la race maudite et dégénérée des marchands et des médiocres fut élevé dans la plus pure des traditions japonaises.

Dans ce livre, Nicolaï Hel est une sorte de demi-dieu. C'est Achille sans son talon ; il est beau, suprêmement intelligent, polyglotte, sportif, et vif comme l'éclair ; c'est un épicurien ; immensément riche, il est détaché des basses contingences matérielles ; il est brave sous la torture, bénéficie d'un sens aigu de la proximité (sens détenu par les premiers homo-sapiens, perdu par l'homme moderne, et retrouver par notre héros), et fidèle en amitié.

Est-il besoin de préciser que ses prouesses sexuelles sont hors-normes ?

De son vrai métier, Nicolaï Hel est un tueur. Pas n'importe quel tueur, puisque c'est le plus grand. Un type vraiment dangereux capable de tuer avec une paille, ou un trombone, ou la mine d'un crayon (pas la peine d'acheter le livre pour savoir comment tuer avec une paille : le mode d'emploi ne s'y trouve pas).

Bon ! passe encore pour notre pur et invulnérable héros… Mais ce qui m'a perturbé le plus, c'est son absolue détestation de l'homme occidental, de l'homme blanc. A l'exception (et encore !) du Basque, l'homme blanc est médiocre, veule, paresseux, cynique, et intéressé. Cerise sur le gâteau, la révolution industrielle a fait de lui un vulgaire marchand sans foi ni loi… Ne parlons pas de l'Arabe tout juste bon à garder les chèvres. Pour notre auteur, le seul homme véritable est pétri de culture japonaise. Attention ! pas celle pervertie par la culture occidentale, mais celle des valeurs traditionnelles du Japon… Cette misanthropie, ce mépris pour le commun, a un côté morbide que j'ai fini par trouver insupportable au fil des pages… Et cette distance entre la pureté, l'héroïsme, la fidélité, la force des uns, et la veulerie, la médiocrité, et la turpitude des autres… Malgré les qualités indéniables de ce livre, je n'ai pas du tout accroché.

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Shibumi

Shibumi : état de ce qui est discrètement, subtilement beau.

Nicholaï Hel, né en Chine d’une mère russe, doté d’une grande intelligence, parlant cinq langues, est élevé dans la culture japonaise par Ishigawa, un colonel de l’armée et père de substitution et part étudier le jeu de go auprès d’Otake, un maître japonais. Hel a été ensuite un tueur à gages mais il n’en ai pas question ici car il a pris sa retraite dans un château du pays basque dans les Pyrénées françaises. Malheureusement, la Mother Company, diligentée par les compagnies pétrolières, est après lui alors que la jeune activiste Hannah Stern s’est réfugiée dans sa demeure..

Shibumi est un roman d’espionnage mais pas que. C’est aussi et surtout un vrai roman de littérature sous des atours de roman de gare. De l’action, des coups de feu, des morts mais aussi de l‘humour, l’auteur s’en prenant aux Américains, mais les Français ne sont pas en reste, aux femmes et au genre humain en général. Les passages au Japon font partis des plus émouvants et des plus dramatiques de ce roman hors normes.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Shibumi

Shibumi... Un des titres incontournables des éditions Gallmeister, titre recommandé par tous les spécialistes du genre et que j'ai enfin pu découvrir sous la collection Totem avec une magnifique couverture qui mérite d'être saluée ! Un véritable roman culte !



Je dois avouer que j'avais un peu peur de découvrir ce roman, d'une part parce que j'en avais entendu tellement de bien que j'avais placé la barre très haut et d'autre part parce qu'il ne se déroulait pas essentiellement aux Etats-Unis (et je préfère lorsque l'intrigue est placée uniquement sur le continent américain) et je ne suis pas une fan absolue du roman d'espionnage mais mes peurs n'étaient pas fondées : ce livre est une tuerie qui transcende les genres et pourfend nos attentes ! Il est juste génial !



Pourquoi un avis aussi dithyrambique ? Tout simplement parce qu'il s'agit d'une histoire intemporelle, qui parle autant à une jeune femme d'une vingtaine d'année qu'à un homme à la retraite, elle est unique en son genre et parfaite dans tous les domaines : les protagonistes, le récit, le style ! On se délecte de son humour, époustouflé par les scènes d'action, admiratif de la plume. J'ai vraiment été surprise d'autant aimer ce livre. Bravo à Anne Damour pour sa traduction !



Ancien tueur, Nicolaï Hel est sûrement un des plus grands personnages de la littérature américaine : une personnalité hors norme qui a un charisme certain ! On ne peut qu'être fasciné par cet être, son histoire et ses actes. Il est très complexe mais aussi très complet. Trevanian nous livre donc un roman puissant par son héros mais aussi par son récit qui met en lumière un oeil acéré et critique de son époque et de son pays.



En définitive, un coup de cœur certain, petit conseil : précipitez-vous TOUT DE SUITE dans votre librairie :D
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Shibumi

On ne sait pas où ce livre nous emmène.... Que de rebondissements. Plus qu'un thriller! Avec plein de touches d'humanité en plus. J'ai adoré
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Shibumi

Ce livre m'a pris du temps à lire. Beaucoup. Une fois les premières 50 pages passées, c'était bon, mais que d'essais pour y arriver !



Cette fois-ci a été la bonne et j'ai réussi à aller au bout.

Je me suis un peu attachée au personnage Nicholaï Hel, puis plus du tout: Il devient trop, trop tout. Il est trop beau, trop intelligent, trop fort en tout, trop attaché (aux humains, certains, ceux qui le méritent : les basques et les japonais d'avant l'invasion occidentale) mais aussi trop détaché (des biens matériels, qu'il a pourtant à profusion) et de ses cibles, trop sensible mais pas assez, trop bon au lit, mais sans réels sentiments (Niveau 4, quand même, la gamification du sexe, quoi), trop à l'écoute de ses sens, sauf quand ça serait nécessaire. Un dieu, ou un demi-dieu à tout le moins.



L'histoire est étrange et pourrait être fascinante, nous emmenant de la Chine au Japon puis au pays basque, y compris dans le pays basque sous-terrain. Mais elle est parfois trop diluée, trop lente... Je n'ai pas aimé la fin.



Il y a des moments de poésie - je pense notamment aux derniers moments avec son vieux mentor, le général japonais - et des moments qui m'ont littéralement fait exploser de rire.



Personnellement, je n'ai pas accroché, ou enfin si, mais non, ou pas.... Je n'ai toujours pas décidé en fait. C'est un livre étrange qui provoque en moi l'ennui et la curiosité et même temps.

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Shibumi

C'est sur les conseils de 2 amis que je me suis lancée dans la découverte de Trevanian à travers la lecture de Shibumi. Outre l'histoire d'espionnage, c'est le maniement du verbe qu'il faut retenir. D'une précision exceptionnelle lorsqu'il décrit les lieux ou ses personnages, il faut noter le chapitre dans lequel Nicolaï et son acolyte découvrent leur nouvelle grotte. Quel talent de nous faire partager dans les moindres détails cette découverte, on est à la limite du grand art ! A retenir également les profils psychologiques des personnages, tout en profondeur.
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Shibumi

Pas facile de parler de Shibumi, ce roman protéiforme, qui se présente comme un roman d’espionnage mais l’intrigue qui met en scène la Mother Company, sorte de société secrète dont le but avoué est de maintenir les tensions entre les grandes puissances internationales , n’est qu’un prétexte pour faire les portrait d’un être assez extraordinaire, Nicholaï Hel.



Si les longues pages consacrées à l’étude des grottes basques m’ont laissée de marbre, voire agacée , moi qui ne savait même pas ce qu’était une résurgence (lacune corrigée, merci Trevanian), et qui ai beaucoup de mal à visualiser de telles descriptions, ce roman reste tout de même remarquable, tant le personnage est fascinant. Son éducation et le bagage génétique hérité d’une mère elle aussi hors norme qui a choisi le père comme on choisit un étalon.



« De dix ans plus jeune qu’elle, il était très beau et très sportif. Cavalier émérite et escrimeur de premier plan, il lui servait d’élément décoratif, et la seule allusion qu’elle fit en public à leur intimité fut de le décrire comme un « spécimen propre à la reproduction ». »



, en font un être exceptionnel, d’une grande intelligence et des facultés émotionnelles et sensorielles étonnantes. Même s’il perd ce pouvoir au moment où il en aurait le plus besoin, il possède une aptitude spontanée à l’éveil, cette sorte de communion avec l’universel qu’il convoque à l’envi.



Trevanian réussit à créer une belle empathie avec Nicholaï, mais d’autres personnages tirent bien leur épingle du jeu. Ainsi, le Cagot, responsable d’une grande partie de l’humour distillé au fil des pages. Il est d’ailleurs étonnant de trouver au sein d’un roman américain une telle connaissance du pays basque, et du caractère bien trempé de ses autochtones. Ce serait presque le pays des rêves, comparé aux USA, contrée pour laquelle l’auteur ne mâche pas ses mots :



 

« L'Amérique a été peuplée par la lie de l'Europe. Ceci étant, nous devons les considérer comme innocents. Innocents comme la vipère, le chacal. Dangereux et perfides mais non coupables. Tu les méprises en tant que race. Mais ce n'est pas une race. Pas même une civilisation. Seulement un ragoût culturel, des détritus et des restes du banquet européen. Au mieux, une technologie à apparence humaine. Pour éthique, ils ont des règles. La quantité chez eux fait office de qualité. Honneur et déshonneur se nomment "gagner" et « perdre ». »



Et le shibumi dans tout ça? Si difficile à définir, un équilibre entre le désir et la possession,







« shibumi implique l’idée du raffinement le plus subtil sous les apparences les plus banales. […] Shibumi est compréhension plus que connaissance. Silence éloquent. Dans le comportement, c’est la modestie sans pruderie. Dans le domaine de l’art… c’est la simplicité harmonieuse, la concision intelligente. En philosophie… c’est le contentement spirituel, non passif ; c’est exister sans l’angoisse de devenir. Et dans la personnalité de l’homme, c’est… comment dire ? L’autorité sans la domination?



La profondeur du personnage, le contraste entre le respect pour les valeurs orientales et la piètre opinion des « cow-boys d’importation, tout cela posé sur l’écrin d’une région française à forte personnalité constitue un mélange saisissant, et rend ce roman assez inoubliable.




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Shibumi

Un héros tueur à gage, qui sort de sa retraite pour s'acquitter d'une dette d'honneur. Nicolaï est né à Shanghai d'une aristocrate russe indépendante qui lui donnera la meilleure éducation possible, complétée par un général japonais qui l'initiera au jeu de Go et à la culture japonaise dans ce qu'elle a de plus raffinée. Un tueur qui maîtrise plusieurs langues, les arts martiaux et accessoirement le jeu de Go. Un autodidacte, virtuose dans son domaine.

Un roman qui ravira les amateurs des théories du complot avec la CIA, qui en prend pour son grade, un consortium pétrolier et énergétique, des petits arrangements entre amis et ennemis. Les dialogues de ces diverses rencontres sont tout en subtilité et jeu de dupes, à qui tirera son épingle du jeu, qui disposera des meilleurs cartes. Tous les coups sont permis et que le plus malin gagné.

Une critique acerbe de la société américaine. Au cours de ma lecture je me suis rendue compte que je lisais une réédition, en fait le livre date de 1979, ce qui explique l'aspect énergétique et les differents groupuscules gravitant dans l'histoire.

Le héros est en quête perpétuelle du summum de la perfection dans chaque art et acte de sa vie, dans sa conduite avec ses propres principes, de son environnement. L'influence de son éducation japonaise et de ses traditions.

Un roman d'action mettant en avant l'art du complot et de la magouille à grande échelle, l'art de la négociation hors pair. L'auteur réussit à réunir les États Unis, Shanghai, le Pays Basque en une seule histoire, chapeau.

Une belle decouverte, un roman différent.
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Shibumi

Nicholaï Hel est un ancien tueur (« l’assassin le plus doué de son époque ») qui coule une retraite paisible dans son château du pays basque jusqu’au jour où il est obligé de reprendre une dernière fois du service .



Résumé ainsi, on s’attend à un sombre polar ou un roman d’espionnage classique et on a tout faux ! Car finalement la partie espionnage qui oppose notre héros à la toute puissante Mother Company, un conglomérat de grandes entreprises qui domine et la CIA et l'appareil d'Etat américain, n’est pas la partie la plus importante du livre même si elle fait froid dans le dos !



En fait ce roman est, comme Nicholai lui-même, totalement inclassable, qui nous entraîne de la Chine coloniale au Japon en guerre puis au Pays basque français. J’ai beaucoup aimé toute la partie se déroulant en Asie, l’enfance et les années de formation de Nicholaï, sa relation avec son mentor et maître de Go, les paysages et la culture japonaise qui l’ont nourri et qu’il s’efforce de faire vivre dans sa retraite pyrénéenne.



De même les descriptions des paysages basques, avec ses multitudes de gouffres que le héros, audacieux spéléologue, explore avec son grand ami , le truculent Benat le Cagot, sont somptueuses et poétiques à souhait : la Caverne de Cristal, la cascade, et puis ,au dehors , l’épais brouillard des «  jours blancs » et les «  yeux d’automne », ces petites fleurs qui ne fleurissent que trois ou quatre jours par an.



Éloge de l’Orient et de sa philosophie, le livre est aussi une critique en règle de l’Occident et son matérialisme mercantile, les États Unis en tête mais l’Europe n’est pas épargnée non plus ,



Un roman totalement atypique, foisonnant, philosophique et poétique, cynique et cruel, super bien écrit ( et traduit) , une belle découverte.
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Shibumi

J'ai vraiment eu du mal avec ce livre... Il m'aura fallu plusieurs essais pour arriver à entrer dedans et le finir.



Je me suis un peu attachée au personnage Nicholaï Hel, puis plus du tout : Il devient trop, trop tout. Il est trop beau, trop intelligent, trop fort en tout, trop attaché (aux humains, certains, ceux qui le méritent, les basques et les japonais d'avant l'invasion occidentale) mais aussi trop détaché (des biens matériels, qu'il a pourtant à profusion et de ses cibles), trop sensible mais pas assez, trop bon au lit, mais sans réels sentiments (Niveau 4, quand même, la gamification du sexe, quoi !), trop à l'écoute de ses sens, sauf quand ça serait nécessaire.



L'histoire est étrange et pourrait être fascinante, nous emmenant de la Chine au Japon puis au pays basque, y compris dans le pays basque sous-terrain. Mais elle est parfois trop diluée, trop lente... Je n'ai pas aimé la fin.



Il y a des moments de poésie - je pense notamment aux derniers moments avec son vieux mentor, le général japonais - et des moments qui m'ont littéralement fait exploser de rire.



Personnellement, je n'ai pas accroché, ou enfin si, mais non, ou pas.... Je n'ai toujours pas décidé en fait. C'est un livre étrange qui provoque en moi l'ennui et la curiosité et même temps.
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Shibumi

Quel drôle de livre ... drôle n'est peut-être pas le mot juste, mais où peut-on trouver un livre parlant de Japon, de spéléologie, de CIA, du jeu de go, de charme, un livre qui livre des pages et des pages de philosophie, des séquences de pure violence, des chapitres entiers de descriptions longues et (parfois) futiles ? Ici ... un livre donc qui part dans tous les sens, mais qui est remarquablement construit. On y trouve des personnages forts, des situations complexes, une description de la second guerre mondiale vue de l'orient qui nous interpelle. Mais aussi de long moments où le livre ronronne, se perd, nous perd aussi. Egalement une critique acerbe de l'occident - américains et français en prennent pour leur grade, mais il y a également de petites phrases perfides sur les anglais par exemple. Au final, un livre que je n'ai pas pu lâché, qui ne m'a pas entièrement convaincu, mais qui m'a passionné.
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Shibumi

Shibumi c’est une merveille. On peut l’atteindre en lisant Trevanian. C’est un auteur incontestablement bon. Dans ce livre, il y du beau style. De l’espionnage, contre-espionnage, de l’histoire aussi, de la poésie, de l’humour et même une immersion en cavités souterraines, en plein ventre de la terre.

Notre homme s’appelle Hel.

Il est russifié par sa mère et on ne sait pas trop par son père, perdu de vue. Elle, une aristocrate et lui, devenu son père de cœur, est un maître de Go, le général Kishikawa. Ça donne un type qui ne ressemble à personne. Il a des yeux verts et froids. Il possède le don de proximité qui fait que rien ne lui échappera, surtout pas vous. Il est donc très perspicace et peut s'exprimer en pas moins de cinq langues. C’est un excellent stratège de par sa maturité intellectuelle et sa performance au jeu de Go.

Hel a une compagne avec laquelle il partage sa vie ; tous les deux atteignent un certain nirvana en termes de jeux sexuels, mais on n’en saura rien en profondeur et c’est très bien. Nous irons aussi loin qu’il est possible, mais dans les entrailles de la terre, en spéléologie, et là, il nous faudra bien nous équiper. Hel a aussi son jardin secret où aucune fleur ne pousse ; en ce lieu, on entend bruisser, gémir, murmurer, ourdir les pierres et l’eau. Hel est un magicien de beauté et de tendresse mais il est aussi un redoutable tueur. Quand Hannah disparaîtra, la fille de son ami Asa Stern, elle ne repartira pas sans rien de lui, ni son ami Le Cagot, un basque né, fervent Biarrot. Et, que dire de ses ennemis, jusqu’à un certain point, ils auront à ‘cœur’ un souvenir de Hel. Et, ce prêtre, dit-on (l’habit ne fait pas le moine), sera-t-il un exfiltré du purgatoire ?

Vous en dire plus serait, malhonnêtement, ternir votre éblouissement, tellement je peux supposer, que, comme moi, vous l’aimerez. D’ailleurs, tous ces livres me sont chers par la force de l’écriture.

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