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Critiques de A. Dan (126)
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Philosophix

Pour une entrée en matière, voici une bonne BD qui permet de s’accrocher au graphisme quand le texte devient trop abstrait ! Il faudrait en lire quelques pages par jour seulement, afin de mieux s’imprégner des notions des grands noms de l’histoire de la philosophie. Tout dépend s’il s’agit d’une première approche ou non. Pour moi, j’ai cru replonger en classe de terminale et me revoir rédiger des pages et des pages de dissertation sur la caverne de Platon, pour ne citer que le premier concept choisi par l’auteur Étienne Garcin.



J’ai parfois eu des nœuds au cerveau, mes neurones ont été bousculés comme toujours quand je relis de la philo, ce qui m’arrive de temps à autre, mais j’ai bien aimé ce côté ludique qui manquait parfois en cours ou dans des ouvrages !



Il faut dire que les dessins de A. Dan sont superbes et savoureux, et qu’il faut savoir regarder chaque case avec attention pour y découvrir quelques détails amusants. J’ai beaucoup aimé leur qualité, leur richesse ainsi que la mise en couleur harmonieuse.



Pour conclure, je dirais que pour un novice, c’est une bonne mise en bouche, et pour le philosophe aguerri, un moyen original de revoir ses classiques !



Je ne peux que remercier une fois de plus Babelio et sa Masse critique, ainsi que les éditions Les arènes BD pour l’envoi de ce bel album.



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Thoreau - La vie sublime

Mars 1845, Massachusetts. Avec une hache qu'il a empruntée, Henry Thoreau se dirige vers la forêt. C'est là qu'il va construire une maison en bois. Faisant fi de la société dans laquelle il vit, trop capitaliste à ses yeux, il a décidé de vivre loin de ses concitoyens. Un toit, quelques lopins de terre pour y cultiver ce qui lui sera nécessaire pour survivre, un lac tout près pour y puiser de l'eau, du calme pour se ressourcer, lire et écrire, il ne lui en faut guère plus pour vivre. Vivre abondamment, simplement, intensément...



Maximilien Le Roy, dans cet album, livre une partie de la vie de Henri David Thoreau, naturaliste, essayiste, enseignant, poète et philosophe. Père fondateur d'un courant de pensée très actuel, il aura inspiré les plus grands (Gandhi, Luther King...) et aura une grande influence sur l'humanité tant au niveau social que politique, économique ou écologique. L'auteur commence son récit au moment où Thoreau vit en ermite pendant deux ans, période au cours de laquelle il a écrit son œuvre majeure, "Walden ou la vie dans les bois". Cette biographie s'attarde sur la destinée, les idées et les pensées de cet homme pacifiste proche de la nature. Un album intéressant et instructif dans lequel fourmille des scènes contemplatives et des silences.

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Jazz (BD)

Paris, 1902. Barricant rend visite à son ami Blaise qui l'informe qu'après avoir été reçu premier à l'agrégation, il part pour Aix où un poste l'attend. Barricant s'étonne de ce départ si précipité d'autant qu'une jeune femme semblait éprise de son ami. Mais ce dernier lui apprend qu'une nouvelle encore plus importante occupe ses pensées : la découverte, dans un couvent d'Égypte, d'un manuscrit du XIème siècle contenant l 'évangile selon Saint Jean copié par-dessus un texte grec plus ancien, en partie effacé. Par des procédés chimiques, il fait ainsi apparaître le texte grec, mettant au clair une cinquantaine de lignes. Il s'agirait du "Phaéton", un dialogue perdu de Platon. Dès lors, rien d'autre ne semble intéresser le jeune Blaise...





A. Dan et Serge Scotto continuent leur exploration des œuvres de Marcel Pagnol en adaptant cette fois-ci une pièce de théâtre peu connue, écrite en 1925. L'on suit Blaise, éminent chercheur qui, au détour de sa vie, se rend compte qu'il a passé l'essentiel de son existence à étudier et poursuivre des chimères. Car, au bout de 30 ans, il se rendra compte de sa terrible erreur et des sacrifices qu'il a faits. À travers le portrait de Blaise, Marcel Pagnol pose ici de nombreuses questions : jusqu'à quel point peut-on rattraper le temps perdu ? Quel sens donner à notre propre vie ? Quelles incidences ont nos erreurs sur notre présent et notre avenir ? Les personnages sont fouillés, notamment le fantôme de Blaise, personnification de sa jeunesse, et qui apporte une touche fantastique. Les dialogues riches et l'ambiance un brin désuète. Graphiquement, le trait parfois hésitant et les décors épurés d'Éric Stoffel nous plongent dans une ambiance théâtrale et dramatique.
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Thoreau - La vie sublime

Nous sommes en 1845 dans le Massachusetts et Henry David Thoreau décide de construite une cabane dans les bois près de l’étang de Walden. Il y passera deux ans, vivant sobrement dans la solitude et dans l’observation de la nature.

Écologiste avant l’heure, cet écrivain poète philosophe naturaliste était aussi abolitionniste dans cette Amérique qui prônait encore l’esclavage. (Qui ne sera aboli qu’en 1865). Il restera pacifiste toute sa vie, pratiquant l’objection de conscience et la désobéissance vis-à-vis d’un gouvernement qui finance l’esclavage et la guerre contre le Mexique.

Pour dénoncer le capitalisme et la conquête de l’Ouest au détriment des populations amérindiennes, il préfère vivre dans la solitude à l’écart de la civilisation. Il donnera tout de même quelques conférences et écrira de nombreux livres qui font référence comme son chef-d’œuvre « Walden »

« Ce qu’il me faut, c’est vivre abondamment, sucer toute la moelle de la vie, vivre assez résolument, assez en spartiate, pour mettre en déroute tout ce qui n’était pas la vie »



Les dessins colorés de ce roman graphique célèbrent cette nature dans laquelle Thoreau aimait à s’immerger. Beaucoup de verts, des ocres des bruns et des rouges sombres accompagnent la précision du trait de A. Dan. On suit les grandes étapes de la vie de Thoreau jusqu’à sa mort, causée par sa tuberculose. Par contre, il y a peu de texte, et il n’est pas toujours facile de replacer chaque évènement dans l’histoire. Heureusement, le livre se termine sur quelques pages de Michel Granger, professeur émérite de littérature américaine, qui éclaire quelque peu note lanterne sur les aspirations, de Thoreau, ses traits de caractère, ses écrits et ses combats.

Roman graphique bien documenté pour une lecture agréable.



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Thoreau - La vie sublime

Il l'aura pris par les cornes, le Henry David.



Émancipé d'une société conformiste, il s'est retiré dans les bois pour y vivre pleinement dans le plus grand dénuement.

Revenir à l'essentiel.

Rejeter le superflu.

Se contenter du minimum tout en se focalisant sur ses désirs d'absolu.

Aussi, n'était-il pas rare de l'entendre jouer du flûtiau, à poil sur un rocher face à l'étang de Walden qui l'inspira tant. Et pourquoi pas.



Abolitionniste, naturaliste, contestataire pacifique, autant de casquettes qu'il portait avec une grâce et un allant contagieux.



Cette BD lumineuse relate ce que furent ses moult combats en tant qu'esprit libre et engagé.



Curieux de tout, l'homme s'est laissé porté par ses émotions, ses appétences tout en se libérant de toute contingence idéologique susceptible de refréner la moindre de ses inclinations.



Un récit qui vous fait réfléchir tout en vous procurant une saine et exaltante bouffée d'oxygène.



Grand moment.
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Les collectionneurs de sciences

Si, petit, vous rêviez devant les squelettes d’éléphants au musée d’histoire naturelle, si vous étiez passionnés par toutes ces salles débordant de curiosités comme des roches aux couleurs fabuleuses, des empreintes de pas d’animaux fantastiques, des oiseaux exotiques empaillés, des œufs de taille gigantesque, des vitrines contenant des araignées terrifiantes, et tout un tas d’autres choses mystérieuses et fascinantes, alors cette bande dessinée est faite pour vous.

L’auteur nous fait découvrir les merveilleuses collections scientifiques de l ‘université de Rennes.

Cet endroit regorge de trouvailles pour tout amateur de zoologie, de botanique, de géologie et d'histoire…

Les dessins sont somptueux, d’une grande finesse et d’une délicatesse exquise, les couleurs sont douces et nous font découvrir cet endroit inconnu du grand public.

On sent bien que l’auteur a pris beaucoup de plaisir à dessiner et recenser tout ce qu’il a vu et il parvient admirablement à nous transmettre sa passion pour les cabinets de curiosité.

On découvre également le personnel de l’université, de vrais passionnés qui ont à cœur de partager leur savoir et leur fascination pour la nature.

J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée et je sais que je la relirai de temps en temps, comme on retourne contempler les animaux naturalisés au musée avec les mêmes yeux d’enfants.

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Le Oki d'Odzala

J'ai repéré cette BD dans la dernière Masse critique. La couverture est magnifique et j'ai pensé qu'elle aurait sa place dans ma collection grandissante d'ouvrages sur les gorilles.



Souvent quand j'achète/je reçois un livre, le fiston (12 ans) vient jeter un oeil. Le connaissant (il est très sensible), je ne vais pas l'encourager à la lire. Il y a quand même un viol et le massacre sanglant d'un éléphant et



Dans l'ensemble j'ai aimé moyen.



Je n'ai pas été sensible aux dessins et aux couleurs un peu fades (sauf les quelques dessins qui illustrent l'histoire de Goddé sur la légende du gorille blanc).



C'est une histoire sur le braconnage et la vengeance. J'ai trouvé que cela manquait un peu de gorilles. Cela étant dit, les derniers mots de Clémence donnent une très bonne chute.



Je pense que j'aimerai plus le livre Des gorilles et des hommes, [carnet de voyage] naturaliste au Congo Brazzaville aux éditions La Boîte à Bulle dont un extrait se trouve aux dernières pages.



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Des animaux et des hommes

Sur la tranche de l'album, le titre est complété par le logo Bioparc (et en tout petit, cette précision : 'Zoo de Doué la Fontaine'). Mais rien sur la couverture de l'exemplaire que j'ai emprunté à la médiathèque.

.

En lisant la préface, je me rends vite compte que c'est une promotion pour ce zoo, une giga-pub, où la famille Gay se glorifie de ses actions :

• sur le site, en respectant les animaux

• en finançant moult ONG

• en intervenant auprès des populations locales, où ont été 'prélevés' les animaux, pour qu'elles vivent plus confortablement et sans nuire aux espèces (18 "programmes de conservation" dans le monde).

.

C'est bien, s'ils sont honnêtes, mais l'autosatisfaction et les preuves pour se donner bonne conscience, ça me gave. Alors vite, la suite, pour rencontrer enfin les animaux.

Re-belote : pour chaque animal présenté, une fiche technique, puis 2-3 pages de BD qui n'apportent rien, qui répètent ce qu'on a appris dans la fiche qui précède (j'attendais des anecdotes). Et de nouveau du texte, dense, avec redites et pléthore de chiffres. ET DE L'AUTOSATISFACTION.

Je passe au suivant, il sera peut-être mieux fait, l'okapi, c'était du rodage. Même constat.

Je feuillette pour trouver mon chouchou du moment, l'orang-outan, il n'est pas là.

J'abandonne. Je reprendrai peut-être pour découvrir en diagonale quelques animaux, dont le zèbre...

.

En revanche, je conseille ce magnifique parc, à 20 km de Saumur (49) :

"Implanté au coeur d'anciennes carrières d'extraction de pierre coquillière, ce qui lui confère un caractère troglodytique particulier, il s'étend sur 15 hectares et présente environ 1 200 animaux de 130 espèces." (wikipédia)

Mais je n'ai jamais été tentée par le zoo des Sables-d'Olonne (85) géré par la même famille, alors que je passe souvent à côté.
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Pour un peu de bonheur, tome 1 : Félix

Paru en 2012, bien avant la déferlante que n'a pas manqué d'engendrer l'anniversaire du conflit de 1914, ce premier tome nous conte le retour de Félix Castelan dans son village, une des nombreuses gueules cassée que la "grande guerre" a laissé dans son sillage. D'ailleurs en exergue de l'histoire, les auteurs ont ajouter un article très intéressant sur la création d'une branche de chirurgie plastique suite aux nouvelles et nombreuses blessures engendrées par ce conflit.

Le retour est bien entendu très difficile, comment reconstruire sa vie après les atrocités d'une guerre aussi sauvage qu'inutile. Félix retrouve une épouse qui ne reconnaît plus l'homme qu'elle aimait. Son fils, quant à lui après des premiers pas hésitants vers ce père, ce héros, tente de retrouver cet homme qui lui est inconnu.

Sublimée par de magnifiques planches, cette première partie nous livre un récit où se mêlent non-dits et pudeur, le tout sur fond d'enquête policière. Un album fort réussi et intelligent.
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Pour un peu de bonheur, tome 1 : Félix

Ce premier tome du diptyque "Pour un peu de bonheur" raconte le retour de Félix Castelan dans son village natal. De sa bande de copains partis au front, il est le seul à revenir vivant. Mais le problème ne se limite pas au simple constat de "vie" face à la mort.

Quand il revient, Félix est un homme brisé. Physiquement d'abord : il a besoin d'une canne pour marcher et c'est une "gueule cassée". Alors qu'à son départ c'était un jeune marié tout feu tout flamme, il ressemble moins à un Dom Juan qu'à une bête curieuse entre Pierrot et l'Homme qui rit.

Ces changements l'ont rendu étranger à lui-même, à sa femme (qui l'a trompé avec un de ses amis soldats) et à son fils (qui s'est construit sans père).

En parallèle de l'histoire de Félix, Henri Nivoix, un policier qui a perdu un bras à Verdun mène l'enquête sur une série de meurtres de bestiaux..



Ce premier tome met en avant le poids et les jeux de regards : les préjugés des enfants, les villageois et le maire qui traite Félix en héros alors qu'il n'en a pas l'allure. Cet énorme décalage entre les mots grandiloquents des discours officiels et les tourments observés à la pointe du crayon du dessinateur nous montre des gens qui ont vécu la guerre non comme des héros ou des intouchables auréolés d'une quelconque aura qui vaudrait de les sanctifier. Ici, les personnages sont justes des types ou des femmes lambdas qui essayent de continuer à vivre tant bien que mal avec ce que la guerre leur a enlevé de "normalité".



Un scénario qui a le mérite de lancer plusieurs pistes qui suscitent la curiosité du lecteur avec une économie de narration et beaucoup de force dans les graphismes "en gros plan".



J'en profite pour remercier Mahpee dont la critique m'a donné envie de découvrir cette bande dessinée.
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Thoreau - La vie sublime

Anarchiste ou libertaire, Henry David Thoreau ? Qu'importe l'étiquette, pourvu qu'on ait les valeurs humanistes et qu'on les mette en pratique. Thoreau (1817-1862) était de ces penseurs dont "l'oeuvre invite à mener une vie philosophique au quotidien et non à ciseler des concepts pour la seule joie des bibliothèques". Il a vécu deux ans dans une cabane en forêt, en harmonie avec la nature, autonome mais pas ermite, se contentant du minimum, rejetant l'argent, le progrès et la consommation. Il refusait de payer ses impôts pour marquer sa révolte contre l'esclavage aux Etats-Unis et la guerre au Mexique.



Cet album présente un bon aperçu de la vie et de la pensée de Thoreau, tout en donnant envie d'en savoir davantage. Les illustrations sont en phase avec le propos, le trait est clair, net, à l'image de la droiture du personnage - qu'on imagine même rigide et intransigeant. Le portrait de Thoreau est subtilement complété en postface grâce à des échanges entre l'auteur du scénario, Maximilien Le Roy, et un professeur de littérature américaine du XIXe, Michel Granger. Ils apportent une nuance à cette image d'Epinal de bienveillance non-violente, rappelant que "la pensée de Thoreau est complexe, mouvante, paradoxale, provocatrice", soulignant son soutien à des actions abolationnistes armées.



Aussi agréable à lire et à regarder qu'instructif.
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Pour un peu de bonheur, tome 1 : Félix

1919, Felix Castellan rentre dans son village des Pyrénées après 5 années d'absence. Il est le seul parmi ses camarades du village à revenir vivant de la guerre, mais à quel prix puisqu'il boîte et qu'il lui manque la moitié du visage. Il est accueilli en héros par le maire du village, qui ne manque cependant pas de lui signaler que sa femme a fauté en son absence. Il doit donc reconstruire une vie de famille puisque sa femme a peur de sa réaction et son fils était trop petit à son départ pour se souvenir de lui.

Dans le même temps dans le village sévit un tueur de bétail. Et c'est un policier venu de Paris, ancien blessé de guerre lui aussi (il lui manque un bras), qui est chargé de l'enquête.



Comme son titre l'indique, le premier tome de ce diptyque est centré sur le personnage de Félix, qui est particulièrement émouvant. A travers lui les auteurs évoquent les difficultés du retour à la vie civile pour les gueules cassées, et ils le font avec beaucoup d'humanité.



On sent qu'on est encore dans un tome de mise en place et que les choses vont s'accélérer dans le second tome, mais c'est déjà une très belle histoire avec des scènes touchantes et un dessin sensible particulièrement adapté à la situation.
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Pour un peu de bonheur, tome 2 : Aurélien

Le second tome de ce diptyque est encore meilleur que le premier et réserve bien des surprises que je me garderai de révéler, même si le titre de l’album recèle en lui-même un indice.

Dan et Galandon explorent avec talent et sensibilité le thème du retour à la vie civile des poilus après le traumatisme de la Grande Guerre.

Quant au dénouement de l’enquête policière sur le bétail abattu, il est vraiment très bien trouvé.

Ce diptyque qui s’intitule Pour un peu de bonheur en donnera sans nul doute à ses lecteurs.
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Les collectionneurs de sciences

Bienvenue dans l'univers des passionnés de sciences !

Ce livre est un extraordinaire exposé d'un gigantesque cabinet des curiosités.

Des salles entières peu fréquentées de l'université regorgent de trésors naturels !



Alexandre Daniel nous fait ainsi découvrir les joyaux des collections précieuses de pierres, d'herbiers, d'insectes ou de squelettes, mais aussi nous révèle une partie du travail gigantesque entrepris par les chercheurs, les professeurs, techniciens et autres salariés de l'institution.

Le dessinateur est comme un fou face à tout ce qui se présente à lui.

Il capture formidablement des pièces choisies de ces merveilles dans ses crayonnés, ses croquis etc...

Le trait est léger et vif, particulièrement détaillé notamment pour retranscrire les différents bijoux de dame nature.

La technique des hachures est fortement utilisée, mais très habilement. Cela se justifie par l'outil graphique utilisé : le crayon.

Les couleurs claires et chaudes rehaussent le sujet pouvant parfois paraître monotone, et lui donne même au final une certaine jovialité.

Ainsi les explications des mécanismes tordus de "répertoriage" des herbiers paraissent simples et marrantes, mais on se doute qu'au quotidien cela ne doit pas forcément l'être.



Il ne regrette qu'une chose : le temps qui lui est malheureusement compté.



Les acteurs de la vie de ce musée ne sont pas oubliés non plus, ainsi l'auteur nous fait découvrir des personnes plutôt singulières et fortement sympathiques, au parcours étonnant et toujours motivées malgré les faibles moyens accordés.

Il révèle aussi admirablement bien, à travers les dialogues, la passion qui anime ces personnes dans leur quotidien !

Ces gens sont heureux d'être les témoins de la vie de notre planète, et cela bizarrement, et de manière antagoniste, à travers des squelettes, animaux empaillés, plantes séchées etc..., bref des organismes morts...

C'est donc là encore un prodige de la science : faire vivre éternellement le mort...



Vous l'avez compris, il ne faudra pas chercher une quelconque intrigue, histoire ou scénario alambiqué, pour cet ouvrage qui n'a pour seul but que le témoignage, le reportage.

Mais je vous garantis que vous apprendrez énormément de cet ouvrage, autant du point de vue scientifique qu’humain...

C'est une source de culture impressionnante, un résumé de musée.


Lien : http://www.7bd.fr/2019/02/le..
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Philosophix

Cet album, documenté et rigolo a pour vocation de nous instruire de façon ludique et rendre la philsophie et la mythologie moins élitiste qu'annoncé et plus accessible tout en en conservant l'esprit



Dix concepts philosophiques utilisé sous forme d’anecdotes par un professeur d'université face à des étudiants La caverne de Platon, Le bateu de Thésée, Le sandale d’Empédocle, Le puits de Thalès, Les poires d’Augustin, Le roseau de Pascal, Le danseur de Nietsche, Le geste de Lafcadio, Le garçon de café de Sartre et La tique de Deleuze.



On a aimé :



la façon don Philosophix décline quelques grandes énigmes et mythes de l'histoire de la philosophie en le voulant comme une porte d'entrée vers la philo. On court donc de l’Antiquité au XXe siècle quoique entre le théologien ainsi que philosophe saint Augustin et Pascal, on passe du Ve au XVIIe siècle. sans jamais s'ennuyer !

Cette idée de concepts mis en images par le dessin expressif et plein d'humour de A. DAN.

Il s’agit là d’une belle approche de la pensée philosophique à travers des thèmes aussi variés que les artifices, l’identité, la mort, la place de la philosophie dans la société, le Mal, la conscience, l’action libre, la pluralité des mondes.....On en redemande !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Pour un peu de bonheur, tome 1 : Félix

Pour un peu de bonheur 1 et 2

1919, Félix Castellan rentre chez lui, lourdement blessé, la "gueule cassée " retrouve sa femme Esther et son fils Émile à qui il avait fait une promesse. Pas facile de retrouver ses marques après une longue absence et une blessure qui génère curiosité et méfiance. Dans le même temps, des animaux sont abattus, froidement d'une seule balle par un tueur sans scrupule et avec une précision déconcertante. C'est un flic de Paris, blessé lui aussi qui mène l'enquête.

En 2 volumes, Galandon et Dan, nous livrent une histoire prenante avec des personnages mystérieux et attachants et quelques rebondissements inattendus.

Une belle découverte.

Il faut juste savoir que les 2 volumes sont indissociables
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Le Oki d'Odzala

Le Oki d’Odzala est une fiction réalisée à la suite du carnet de voyage “Des gorilles et des hommes”, plus documentaire. C’est un hommage à l’Afrique de l’Ouest, à la nature, aux traditions de la région, avec une dénonciation du braconnage. Le graphisme est réaliste, traité en aquarelle, avec des paysages magnifique et des représentations animalières pleines de sensibilité. On sent que le récit de fiction est surtout un prétexte pour faire passer les idées, mais les personnages paraissent bien réels, touchants et vrais. Un beau livre sur l’Afrique et les gorilles et qui fait voyager.
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Pour un peu de bonheur, tome 2 : Aurélien

Le second tome de ce diptyque est pour le moins surprenant. Laurent Gallandon a l'art et la manière d'embrouiller son lecteur et c'est avec étonnement que l'on se laisse dérouter par cette histoire à rebondissements. Alors que Félix reprend tant bien que mal le cours de son existence, renouant des liens familiaux mis à mal par la guerre et sa "gueule cassée", un mystérieux tireur abat des animaux sans autre explication.

Laissant un peu de côté la guerre, ce second tome est plutôt axé sur les séquelles et les ravages causés sur les hommes. Sortant des sentiers battus, un peu à la manière de Pierre Lemaitre, Laurent Gallandon nous entraîne dans une histoire que seule la cruauté de la guerre a pu déclencher.

Un grand coup de cœur pour cette bande dessinée.
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Jazz (BD)

Tout commence à Paris, quand Barricant, brillant étudiant fait ses valises et explique à un ami, vendeur -quincailler de son état, qu'il souhaite en toute hâte rejoindre Marseille car la découverte quasi-révolutionnaire d'un manuscrit le passionne et devrait faire de lui un universitaire reconnu et respecté. Trente années plus tard, le lecteur découvre qu'en effet, l'universitaire a réussi et justement au moment où son ami vient lui rendre visite, il découvre que l'ensemble de ses travaux autour du fameux manuscrit repose sur une erreur initiale. Alors qu'il devait obtenir une chair à la très célèbre Sorbonne, le voilà mis au ban, seul, puisqu'il a tout sacrifié à ses recherches, même l'amour d'une jeune femme qu'il avait rencontrée à Paris, dans sa jeunesse.

C'est à ce moment précis du récit que tout bascule : la vie de Barricant bien sûr, mais aussi l'ambiance générale qui va prendre parfois des airs fantastiques à la Dickens. Quand on referme l'album, on est pétri de questions : serais-je prêt à tout sacrifié pour une sorte d'idée fixe, de passion, et parce que je serais convaincue de faire progresser la science ? Peut-on rattraper le temps perdu ? Peut-on se reconstruire après une chute si fracassante ? L'issue ne peut-elle être que fatale ? Une adaptation réussie d'un texte de Pagnol peu connu, qui donne à reconsidérer l'oeuvre de ce dernier sous un autre angle.
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Pour un peu de bonheur, tome 2 : Aurélien

Un second tome aux rebondissements assez inattendus.

L'intrigue policière est résolue et met à jour une autre conséquence malheureuse de la guerre (la folie) que les livres d'histoire mettent rarement en exergue.

Cette suite et fin laisse espérer une rédemption et le départ d'une nouvelle vie rendue possible grâce au fait que les registres et autres moyens pour identifier les individus étaient assez "rustiques".



Un bon moment de lecture, même s'il ne m'a transporté plus que de raison.
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