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Citations de Abdulrazak Gurnah (143)


Je pense à Zanzibar tous les jours, plusieurs fois par jour. Les lieux ne vivent pas seulement là où ils sont, ils vivent en vous. Alors je pense à tout ça, la vie c'est ce que tu en fait. Certaines sont bonnes. Certaines sont mauvaises. Mais tu as fait un choix et c'est ce qu'est la vie
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Pourquoi devrais-je essayer d'être plus sage quand la chance vient à ma rencontre de façon inattendue ?
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Pourquoi n'es-tu pas resté dans ton propre pays, où tu pourrais vieillir en paix ?
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Les femmes avaient un sens plus fort de la miséricorde, de l'équilibre entre les choses. Ils s'occupaient les uns des autres, ils tenaient à ce que les choses n'aillent pas si loin que nous ne serions pas en mesure de retrouver notre chemin
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J'ai le souvenir de vous en train de choisir certaines des pièces et d'envoyer ensuite le reste aux enchères. J'en ai une photo", a-t-il déclaré. « J'ai suivi le chariot de notre maison, et j'ai un souvenir de toi marchant parmi les morceaux et sélectionnant choses que vous vouliez.
Je l'ai regardé avec étonnement. — Non, ce n'est pas possible, dis-je. . .
« Disons pour le moment que je l'ai imaginé. . . Mais il semble si étrange d'avoir Une image
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Il était une fois des cartes commerciales coloniales qui transformaient la corne de l'Afrique, affectant les petites villes le long de la côte avec leurs balisages. Après l'indépendance de ces pays, les commerçants sont brusquement partis, laissant les villes au bord de la mer dans le désarroi, ne faisant plus de commerce du ghee et de la gomme, des chiffons et des bibelots grossièrement martelés, du bétail et du poisson salé, des dattes, du tabac, du parfum, de l'eau de rose, de l'encens
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Parfois, je pense que c'est mon destin de vivre dans les décombres et la confusion de maisons en ruine
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"Tu nous racontes des histoires, s'écriaient les assistants, ce n'est pas vrai que de tels lieux existent.
- Si, c'est vrai, dit le marchand.
- Est-ce possible ? demandaient-ils, avec un désir éperdu de le croire. Ne veux-tu pas nous troubler avec des contes de fées ?
- C'est ce que j'ai dit à mon oncle, reconnut le marchand.
- Et qu'a-t-il répondu ?
- Il a dit : "je le jure.""
Ils soupirèrent : ces lieux existent donc...
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Quand le moment du départ arriva, tout parut irréel à Yusuf. Il dit adieu à sa mère sur le seuil de la maison et suivit son père et son oncle jusqu'à la gare. Il portait son petit ballot contenant deux shorts, une chemise, un Coran et un vieux chapelet de grès. Il ne lui vint pas à l'esprit, ne fût-ce qu'un instant, qu'il serait peut-être séparé de ses parents pour longtemps ou même qu'il ne les reverrait jamais. Il n'avait pas pensé à demander quand il reviendrait ni pourquoi tout avait été décidé si soudainement.
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Suis-je un? Je suis l'étang où elle se mêle à moi. Je n'ai jamais connu pareil manque ni pareil désir, comme si j'allais mourir de soif ou de folie si je ne la tenais pas entre mes bras, si je ne m'étendais pas à côté d'elle. Pourtant je ne meurs pas et je ne la tiens pas entre mes bras. Mais je n'ai jamais su grand-chose, et peut-être en est-il ainsi de tout amour tôt ou tard.
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Lors de ces terribles scènes, où ses parents semblaient oublier que, pendant qu'ils se déchiraient mutuellement, il était assis devant la porte ouverte, Yusuf avait entendu son père gémir : "Mon amour pour elle n'a pas été heureux. Si tu savais comment cela fait souffrir !
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Ni lui ni ses amis ni qui que ce soit qu’il connaissait n’avaient la moindre idée de qui étaient ces gens qui habitaient ces immenses demeures, sauf qu’ils étaient les maîtres du pays et s’arrangeaient en toutes circonstances pour ne pas se mêler au reste de la population. Il y avait évidemment des personnes qui savaient qui ils étaient et ce qu’ils faisaient : leurs domestiques, ou le personnel des bureaux d’où ils dirigeaient tout... p186
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Pour Rashid, cette maison sentait la décrépitude. Ses sens anticipaient déjà les nuages de poussière que soulèverait l’effondrement de ses étages. Elle sentait aussi les déchets de poisson, la fiente de volaille et l’haleine des hommes, comme à l’intérieur de quelque chose de vivant.... Elle restait debout, année après année, au bord de l’écroulement, têtue comme l’histoire. p137
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Il y a, vous le voyez, un je dans cette histoire, mais je n’en suis pas le sujet. C’est une histoire sur nous tous, Farida et Amin, nos parents, Jamila. Elle dit que chaque histoire en contient beaucoup d’autres, et qu’elle ne nous appartiennent pas mais se confondent avec les aléas de notre époque, qu’elles s’emparent de nous et nous lient à jamais. p135
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Il savait que les vieux sages reviendraient plus tard dans la matinée s’asseoir sur le banc qu’il avait installé devant sa boutique à leur intention, lorsque le soleil aurait disparu derrière les maisons les plus proches. ils migreraient ensuite nonchalamment au cours de la journée vers un autre coin d’ombre, ou bien retourneraient au café, puis à la mosquée, avant de réapparaître en fin d’après-midi du côté de la boutique. A la fraîche les bavardages seraient plus amènes, les récits plus longs et plus anciens. Il en allait ainsi depuis l’époque de son père. Les vieillards se succédaient, qui allaient et venaient en traînant les pieds au gré des événements, mais le banc restait à sa place, et ne manquait jamais d’occupants. p35
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Et puis c’était lui qui avait vu l’homme émerger de l’ombre au petit jour et l’avait pris pour un spectre égaré dans la lumière naissante. Lui que ce regard gris dans la grisaille du matin avait cherché et poursuivi. C’était le hasard de Dieu qui avait fait que les choses s’étaient passées ainsi, et Dieu ne laisse rien au hasard. Ce fardeau avait été choisi à son intention, peut-être pour l’éprouver, ou le punir, ou bien l’évaluer, il répondait à une logique qui ne lui était pas encore lisible. p31
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Le destin est partout, comme il était dans cette première rencontre, mais le destin n’est pas le hasard, et les événements même les plus inattendus répondent à un plan. Ainsi la suite a-t-elle laissé paraître moins qu’accidentel le fait qu’Hassanali ait été celui qui a découvert l’homme. p10
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C'est peut-être cela vieillir, quand le soleil et la pluie ont effacé les uns après les autres les contours et changé les images en une ombre pelucheuse. Même si tout ce flou et ce vague laissent encore des traces, fragments, toujours plus rares de ce qui constituait le tout : le regard chaleureux d'un visage oublié, un parfum, une musique dont la mélodie échappe, une chambre, alors que le souvenir de la maison ou son emplacement nous fuit, une prairie le long d'une route au milieu du néant.
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Il y a des gens qui ont une opinion sur tout et qui n'hésitent pas à l'exprimer, des gens remplis de sagacité et de superbe dont la sagesse repose sur la conviction que tous les autres sont des imbéciles.
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J'ai consulté mon Concise Oxford Dictionnary aussitôt arrivé au bureau et je n'y ai pas trouvé grand chose. Moricaud(e) : homme, femme de couleur. On fait mieux. J'ai alors regardé au mot "noir" et son emploi m'a accablé : "bile, humeur noire", "colère noire", "messe noire", "liste noire", "marché noir", "caisse noire". Si bien que j'ai fini par me sentir misérable, sali par ce torrent de boue. Je savais, évidemment, que le noir c'était l'autre, le mauvais, le bestial, le perfide, inscrit au plus profond de l'être chez l'Européen même le plus civilisé, mais je ne m'attendais pas à contempler tant de noirceur sur cette page. Tomber là-dessus sans y être préparé a été pour moi un choc plus grand que d'être traité de mowicaud hila' (moricaud hilare) par un homme qui tenait le rôle du grincheux dans un film daté.
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