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Citations de Adrien Tomas (268)


Nym, au fait des réalités de la politique, dut admettre que la plupart des accusations de Solal Gyre tombaient juste : collusion avec les industries de l’armement, musellement des intellectuels, protection des plus riches au détriment des plus fragiles, limitations des candidatures à l’Édilat aux seuls citoyens capables de s’acquitter des exorbitants droits de campagne...
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Quand on ose, on se trompe souvent. Quand on n'ose pas, on se trompe toujours.
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Grise était incapable de faire cuire un œuf et, après quelques gratins transformés en cendres et trois départs d’incendie, le jeune mage avait définitivement chassé la mécanicienne des fourneaux.
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Le maître d'armes retint un soupir : c'était exactement pour cela qu'il s'était allié à l'Empire. La haine n'avait pas cours là-bas, ou si peu : les hommes ne se méprisaient pas les uns les autres pour le simple fait d'appartenir à des familles ou à des villages différents, et personne ne prenait plaisir à abattre un adversaire appartenant à une autre ethnie. Né et élevé dans le Nord, Saberach ne s'était jamais senti à l'aise avec les sentiments communautaristes qui gangrenaient les clans des Marches. Il méprisait la haine facile, il détestait la supériorité instinctive ressentie face à un homme venu d'ailleurs. Il était si simple de voir en l'autre un ennemi : à ses yeux, il était bien plus sage faire l'effort de le considérer comme un potentiel ami. L'alliance des hommes : voilà ce qu'il avait toujours souhaité. Il voulait que le Nord cesse de se mutiler. Bien sûr, il aurait pu considérer que l'union des clans et l'accession d'Ithaen au trône de Sveldia étaient suffisantes, mais pourquoi s'arrêter aux frontières mal définies des marches du Gel ? Pourquoi ne pas viser plus haut, pourquoi ne pas oser souhaiter une humanité universellement unie, non pas contre un ennemi commun, mais simplement ensemble ? L'entreprise de conquête d'Arammesh offrait cela, et c'était pour cette raison qu'il l'avait ralliée dès qu'il avait pu.
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Dis Ténèbre ?
- Oui mon enfant ?
- est-ce que tu crois que la guerre arrive ?
- La guerre n'arrive jamais.
- Ah non ?
- Elle n'en a pas besoin. La guerre est toujours là. Il est simplement plus facile de réaliser sa présence à certains moments qu'à d'autres.
- C'est une vision bien triste...
- La guerre est la nature des êtres vivants. Toutes les créatures de ce monde doivent lutter, tout au long de leur existence, pour subvenir à leurs besoins, étancher leurs envies et, pour les plus courageuses, accéder à leurs rêves. Cela passe généralement par le fait de déranger, bousculer, défier ou anéantir toutes les autres créatures qui se trouvent sur leur route. La guerre est permanente, constante et indissociable de la vie.
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Llir eut un soupir tragique.
- Pourquoi, mais pourquoi, par les Dieux, les femmes qui pénètrent dans cette clairière sont-elles toutes des harpies têtues comme des mules ?
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- Le père sera détruit, son peuple massacré et la Grande Forêt brulée, résumé Lilthlyn. Les esprits disparaîtront et avec eux, une bonne partie de ce que vous autres Humains appelez magie. Les rêves des hommes seront vides et ternes, et leurs esprits seront dévoués à la nouvelle Âme du Monde.Il amèneront le progrès jusqu'à un point qu'ils ne pourront plus contrôler, et se détruiront eux-mêmes. Alors l'Autre élèvera une autre race au-dessus des autres - peut-être les Nains-et il recommencera, à l'infini, jusqu'à ce que le soleil s'éteigne.
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-Tu te trouves sur le monde d'Oara. Un monde très différent du tien, où la magie existe. Ou plus précisément, les magies.
-Les magies ? S'étonne Maël.
-Oui. Il y en a pratiquement une infinité, même si certaines sont plus puissantes que d'autres. Jadis, les mages pouvaient apprendre à apprivoiser toutes les magies et maîtriser tous les pouvoirs qu'ils souhaitaient. On appelait les plus puissants de ces mages, capables d'employer des dizaines de magies différentes, les ultimages.
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Les Veneurs sont habitués au danger. On dégaine par réflexe, toujours, dès qu'on sent cette petite pointe d'adrénaline, ce léger souffle sur la nuque qui nous murmure que quelque chose de pas net est sur le point de se produire. Des fois, on se plante, et on se retrouve à menacer d'un canon un type qui nous a juste bousculés par erreur, ou un tas de neige qui vient de dévaler d'un sapin. Mais c'est rare. Et de toute façon, mieux vaut être trop prudent que pas assez.
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Comment se plier aux lubies d'un peuple assez stupide pour détruire et corrompre ce que leur terre avait généreusement offert, dans le but mesquin d'en tirer davantage ?
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Mais peut-être pensait-il cela parce qu'on ne lui avait jamais donné le choix. Peut-être parce que, contrairement à Shumbi, il était à l'aise dans son corps tel qu'il était, et n'avait pas envie d'en changer.
La vérité est qu'il n'avait pas besoin de comprendre. Il avait juste besoin d'accepter.
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Un lourd silence s’installa. Pour le briser, Charles désigna l’imposante machine italienne rouge vif qui trônait dans un coin de son laboratoire.
– Un petit café ?
Tia siffla devant l'engin.
– Dis donc, c'est nouveau , ça ! C’était dans ton budget ?
– Oui, à la ligne « centrifugeuse biologique ». C'est l'avantage de travailler avec des ignares : ils ne font pas la différence entre un appareillage scientifique et une cafetière moderne.
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Avoir conscience de ses faiblesses est une force, penser qu'on n'en a aucune est une faiblesse.
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Le barde pensait que les gens avaient des enfants pour obtenir une deuxième chance. Les parents n'aimaient pas leur vie, alors ils faisaient des enfants pour se voir en eux et y placer tous leurs espoirs. Et, lorsque les enfants refusaient de servir de réceptacle aux souhaits de leurs géniteurs, ces derniers recevaient de plein fouet l'image de leur propre vie, gâchée pour la seconde fois. Et ils devenaient amers.
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- Mille milliards de cancrelats putrides en robe de bal ! Si je tenais le gougnafier qui a fabriqué ce corps pataud et mal fichu, je le ...
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La volonté permet de respecter ses serments même lorsque tout s'y oppose, de retrouver le courage lorsque tout semble perdu, de faire face aux épreuves ou d'affronter ses peurs ou ses ennemis. Toute créature emplie de volonté dirige sa vie comme elle le souhaite, et non en se laissant porter par les vagues de son existence.
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« Je suis un homme.
— Et pourtant vous avez le même goût que le sanglier, gronda Eorr. Vous souffrez et vous débattez comme lui lorsqu'on vous dévore les entrailles, et votre cri de détresse est aussi perçant que le sien. Et lorsque vous avez fini d'être digéré, vous avez la même apparence que lui.
— Charmant, grinça Tiul.
— L'Humain est si arrogant qu'il oublie qu'il est un animal comme les autres, rétorqua le Changeur. Il oublie que, comme tous les autres, il doit manger et boire, s'abriter, trouver une femelle pour fonder une famille et la protéger, et qu'il finira un jour ou l'autre par mourir, de vieillesse s'il est fort, malin et chanceux ; entre les griffes de plus fort que lui s'il ne l'est pas.
— Sauf votre respect, nous sommes plus intelligents que les "autres", comme vous dites, riposta le mancien.
— Assez intelligents pour vivre les uns sur les autres, dans les endroits clos, où vos déchets et vos excréments s'empilent et favorisent la maladie et la mort, acquiesça Eorr. Assez intelligents pour vous battre pour des IDÉES, à haïr quelqu'un juste parce qu'il n'est pas d'accord avec vous, à tuer pour une pensée. Assez intelligents pour laisser l'ascendance décider du destin de vos enfants, sans leur laisser une chance de montrer qui ils sont vraiment. Assez intelligents pour oublier l'intérêt de la Meute au profit de l'égoïsme de l'Individu.
— Vos griffes, vos crocs et votre fourrure sont vos armes pour survivre, répliqua Tiul. L'intelligence est la nôtre.
— Exact. Et vous feriez bien de ne pas oublier que c'est là tout ce que vous avez », gronda Eorr.
Tiul cligna des yeux.
« Comment ça ?
— Vous n'avez pas d'arme de rechange, expliqua Eorr, sur le ton de l'évidence. Si l'on vous prive de votre intelligence, il ne vous reste rien. Un Humain comme vous, nu et seul dans les bois, a peut-être une petite chance de survivre en mettant à profit ce qu'il sait, ce qu'on a pu lui apprendre, sa science du combat, de la magie, de la survie, de la chasse, de la discrétion... Un Humain à qui on tape sur la tête jusqu'à ce qu'il oublie son intelligence n'est plus qu'une proie incapable de se défendre. Un Changeur qui perd ses griffes a toujours ses crocs pour se défendre, ou ses pattes pour s'enfuir. Un Changeur qui perd sa fourrure a toujours sa Meute pour le réchauffer. Un Changeur qui perd ses yeux a toujours l'ouïe et l'odorat pour se repérer. Un Humain qui perd son intelligence n'a plus qu'à mourir. Je ne suis peut-être qu'une bête, mais il en faudrait beaucoup pour m'empêcher de survivre. Il vous suffirait d'un coup sur le crâne. »
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Les histoires ne sont pas faites pour être crues. Elles sont faites pour emporter les esprits loin de la réalité, pour les faire rêver, les faire réfléchir.
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Qu'avez-vous contre la vérité ?
- Elle est souvent moins belle que le mensonge et l'imagination, sourit Llir. Les contes font rêver, les mensonges font espérer... La vérité, c'est la vérité toute nue, brute, sans attrait, sans fioritures. Rien qui stimule l'imagination, la réflexion ou les émotions, seulement les faits avérés.
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[...] tu dois te montrer assez malin pour déterminer à qui tu peux accorder ta confiance, corrige la vieille femme. Si tu la donnes à tout le monde, tu te feras plumer. Si tu ne l'offres à personne, tu seras toujours seul. À toi de trouver le bon équilibre.
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