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Critiques de Alain Badiou (103)
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L'antisémitisme partout - Aujourd'hui en France

Ce livre très court (trop court) est tout à fait intéressant. L'accusation d'antisémitisme pour les défenseurs de l'Etat d'Israel est une arme dont ils ne cessent d'abuser. Une arme fatale, censée tétaniser leurs ennemis idéologiques.

Il est urgent de se rebeller et de ne pas se laisser faire. Il est urgent de séparer l'épouvantable calvaire des juifs jusqu'à la seconde guerre mondiale, d'effectuer l'indispensable devoir de mémoire sur cette tragédie et de lutter sereinement (sans être accusé d'antisémitisme) contre la politique de l'Etat d'Israël.

Ce n'est pas une affaire de juifs, c'est une affaire de démocrates contre un Etat raciste et oppressif. Pour cette raison, la frontière ne passe pas où ces fanatiques racistes tentent de la faire passer.

Du reste, le racisme des fanatiques n'a pas de limite. Ne les voit-on pas accuser un juif d'antisémitisme quand il défend des thèses opposées aux leurs ? Comme Shlomo Sand ? Comme Arthur Koestler ? Ou comme Philip Roth à la publication de ses premiers romans ? Tout cela est ridicule mais dangereux, et demande de la vigilance. Merci aux auteurs de l'avoir argumenté.
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De Petrograd à Shanghai

Un petit essai qui m'a paru intéressant de prime abord ; l'auteur revient en effet sur les révolutions russe d'octobre 1917 et chinoise de 1966, et tente par une analyse des textes de Lénine (Thèses d’avril) et de Mao (Décision en 16 points) de redorer le blason de ces deux évènements qu'on ne lirait plus aujourd'hui qu'à la lumière du caractère totalitaire de leurs icônes...



Pas vraiment convaincue par les arguments avancés par Alain Badiou, qui s'échine à fleurir des évènements qui ont donné lieu à une violence inouïe, quels que soient les grands principes qui les animaient. Certes, les idées fusaient, mais à quel prix ?



J'ai été déçue de cet ouvrage trop partisan et aux thèses un peu bancales ; j'en ressors néanmoins avec plus de connaissances sur la révolution culturelle chinoise que je connaissais surtout de nom.
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Tombeau d'Olivier

On découvre dans ce court texte, quelques bribes de la vie d'Olivier, fils adoptif d'Alain Badiou, qui vient de décéder à la suite d'un accident de montagne. On y découvre une relation qui sort des sentiers battue.

L'auteur nous raconte leur relation, leurs moments d'échanges, les rédactions encadrées qu'il lui faisait faire, où s'y mélange intimité et politique, déscolarisation et lectures, drogue et paternité, trafic et amitiés. Badiou se pose "en père, ami et protecteur, enseignant et camarade". Les rédactions d'Olivier sont analysées par Badiou, il nous montre que derrière ces êtres que nous qualifions de « jeunes des banlieues », il y a des êtres sensibles qui pensent.
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Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage !

Je me demande pourquoi après avoir lu Trump, il y a déjà un an d’Alain Badiou, je m’attelle à cet essai très court Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage, une soupape surement à notre climat politique actuel, celui des futurs élections présidentielles en 2022, ou le Macronisme vire vers l’extrême droite pour récolter quelque voix, une atmosphère anxiogène nous habille tous, les lois pleurent l’absurdité humaine du repli sur soi, et de la stigmatisation de l’autre, comme celle du séparatisme, celle de la sécurité globale et de l’immigration, les racines sont dangereuses, comme le dit le livre de Maurizio Bettini, Contre les racines, elles nous emmènent vers un passé que l’on décide idéale, figeant juste l’instant choisi qui somme toute évolue à tout moment comme notre monde. Dans la société occidentale où les personnes sont moins libres que les marchandises et l’argent, l’étranger, l’ouvrier, l’immigrant, le migrant sont tous des synonymes plus ou moins impersonnel à des êtres vivants cherchant la liberté de vivre sur notre terre, ils ont souvent l’impossibilité de se mouvoir dans certains pays face à l’hostilité croissant du nationaliste et de ces parties d’extrêmes droites. Mon préambule semble confus en soi, comme le sera ce pamphlet moderne d’Alain Badiou, qui se résume comme souvent par l’apologie du communisme, je me demande lequel, celui Stalinien, celui Chinois, celui de Pol Pot, celui Cubain de Fidèle Castro, car le pouvoir humain se métamorphose souvent en tyrannie, dictature, asservissement par quelque hommes et la France bascule dans cette terreur, parlons de ce texte assez bref et qui pour ma part m’a donné aucun souvenir vivace, juste une multitude de référence mises bout à bout comme un patchwork.

Je n’ai pas un souvenir impérissable du roman Trump, un ennui, juste un prétexte comme souvent à faire l’apologie du communisme, ce manifeste ne déroge pas à la règle, un écho redondant du communisme, encore un clivage à se borner à une idéologie qui restreint les valeurs et les idées, Alain Badiou de la crise des gilets jaunes brandit de son bras en faiblesse l’étendard communiste, de ces méandres flous se déversent dans le flux migratoire. Alain Badiou place ce manifeste comme livre, et s’inspire d’une chanson traditionnelle Malgache écrite par Évariste de Parny, repris par Ravel en soutien au Bolcheviks en 1926, il débute par cette chanson, les premiers mots sont le titre du livre, Méfiez-vous des blancs, habitants du rivage.

Cette chanson résume parfaitement la haine des hommes, les uns pour les autres, ce colonialisme entrainant l’anticolonialisme, cette Europe à la plénitude de sa grande puissance part en quête de pouvoir et de donner la bonne parole, être celui qui dit vrai, en apportant le modernisme, la religion et surtout l’esclavage et la servitude, pillant la terre des autres et se voulant au-dessous de tout, mais Alain Badiou dérive surtout vers notre société, et bien sûr comme nous le connaissons tous , parle de communisme, il donne la parole à un jeune Guinéen sur le notion du mot migrant, cette pensée est pertinente, et il est vrai que la fonction des mots perd de sa valeur et nous sommes devenus un monde qui aseptisons tout . Il y a l’étranger qui vient pour visiter, celui qui vient travailler, celui qui vient pour y vivre, selon l’époque ces étrangers ont eu des significations bien particulières dans les termes qui les définissaient, comme ouvriers, immigrés et migrants, chacun représentent une politique différente, d’où une changement de valeur et de mots, c’est ahurissant comment on se leurre d’un mot, en parlant d’un être humain qui quitte son pays pour venir dans un autre sans savoir pourquoi ce voyage vers l’inconnu, la misère humaine est ce flux continue de mouvement de population, ou de migration humaine, car somme toute, l’animal va vers la nourriture et le confort !

Alain Badiou cite un essaie de Patrick Chamoiseau, Frères migrants , puis disserte sur l’analyse politique et poétique de ce texte, une épée qui fend la surface d’une étendue d’eau, c’est mon impression, sans renier l’érudition de notre auteur, chacun ses opinions, ensuite du philosophe Jacques Derrida expose l’un de ces écrits ayant pour maxime « il faut dire oui à celui qui arrive, quel qu’il soit », la charité humaine, presque chrétienne, religieuse surtout, je suis panthéiste, laissons la religion aux croyants. Il y a toujours , de tout temps , une hostilité à l’autre, et l’autre c’est celui qui vient , ce qui entraine le racisme et la xénophobie, l’identité de l’autre est importante en soi, comme le colonialisme, l’esclavagisme, l’intégrisme et tout ce qui pose un soucis de conquête du pays accueillant, et enfin l’intégration…Il y a une sorte de sacralisation de la misère, souligne Alain Badiou avec Laurent Gaudé et son poème Regardez-les, mettant en lumière l’Europe spirituelle à contrario de celle matérielle et de marché , je vous invite à lire Nous, l'Europe : Banquet des peuples, une utopie de notre Europe, qui de nos jours semble perdue dans la loi des finances et de la corruption.

Et bien sûr Alain Badiou évoque ce fameux Manifeste du parti communiste de Karl Marx, pour nous rappeler que celui-ci était, deux siècles plus tôt, une forme de visionnaire sur le monde actuel, sur la conquête de la société par le système capitaliste et bourgeois, avec l’exode de masses humaines entières, et continue par définir le mot prolétariat, le mot ouvrier et la classe ouvrière, il dérive vers la notion de prolétaires nomades, ceux qui chassent l’argent pour l’envoyer à leur famille, ce sont des prolétaires nomades. Ensuite Alain Badiou s’écroule dans un romantisme poétique sur les ouvriers poètes de Chine, ceux qui sont dans les bagnes des usines chinoises, paradoxe d’utiliser ce terme de « bagnes », Alain Badiou faisant référence à ces ouvriers anglais vivant il y a plus d’un siècle et demi dans ces taudis infâmes inhumains qu’a décrit Engels, c’est ironique de ce penseur à l’idéologie communiste cette comparaison. Alain Badiou a cette douceur pour la poésie de ces ouvriers vagabonds, de leurs proses comme celle de Guo Jinniu préfacé par le poète contemporain Yang Lian, de ce monde en mouvement vers un exode ouvrier assez rude, plutôt néfaste pour cette Chine , où la question de la maison est primordiale dans la définition que notre poète contemporain en fait, celle des sentiments, la poésie est notre maison à tous, la prosaïque sur papier est un retour à la vraie vie, ce qui est troublant est beau à la fois, c’est ce passage hors du temps et du livre , comme une bulle d’air dans une eau trouble et asphyxiante, il nous donne le début d’un poème de Gui Jinniu, Un nombre massivement singulier, Alain Badiou à travers ces poèmes, s’intéresse à la question du voyage et celle des papiers que Jacques Rancière nomme « la paperasse des pauvres » , la Chine créant son livret ouvrier, que la France l’avait fait deux siècles auparavant, la bureaucratie est invasive, une vraie araignée qui tisse sa toile et surveille encore et encore mais notre auteur s’extasie de la poésie et n’effleure rien de profond à cette analyse, il est juste un observateur, repartant dans la poésie et Xin You, sur l’existentialiste de l’ouvrier, et finissant sur la déclaration des poètes du livre de Chamoiseau Frères migrants en nous faisant part des cinq derniers articles.

J’ai découvert la beauté brute de ces poèmes, comme un cri lointain de ces hommes asservis par un monde où le travail est devenu une norme à l’être humain, que Paul Lafargue dénonce dans Le Droit à la paresse, Alain Badiou, revendique seulement un communisme communautaire, plus de frontière, plus de drapeau, juste la liberté du prolétaire nomade, pour une éthique du vivre monde. Je n’ai pas de solution miracle à ce monde, je me demande bien comment Alain Badiou garde cet espoir de son communisme, ce mouvement politique égalitaire qui n’aura qu’apporté dans notre monde que des dictatures, des révolutions sanguines et une forme d’esclavage humain, cet auteur a ce respect de ces convictions, sans Sophisme, juste sa liberté de pensée, comme Stéphane Hessel et son Indignez-vous.

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Éloge de l'amour

A l'inverse de ces sites de rencontre où l'on sélectionne la personne qui semble convenir à nos goûts, Badiou décrit l'amour comme une confiance donnée au hasard de la rencontre. On a ici une conception qui fera penser à un Jacques Brel. La rencontre crée quelque chose de nouveau, dérange les deux rencontrants, là où le site de rencontre fait en sorte que la rencontre ne bouleverse finalement pas les deux identités.

Sur un autre plan, l'amour doit être une réponse à l'individualisme ambiant. L'amour porte vers l'autre, vers la différence.

Badiou établit ainsi un parallèle politique entre l'amour et le communisme. Vivre l'amour, de la manière la plus vraie, c'est expérimenter le communisme dans son expression la plus atomique : deux êtres qui ont à vivre ensemble, à se réinventer continuellement pour s'accepter, combiner ou même conjuguer leurs désirs, leurs forces. C'est autre chose que vivre côte à côte.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Éloge de l'amour

Cet entretien offre un partage d'une vision de l'amour sous un nouvel angle. Intéressant d'y voir mêlé politique et amour.
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Matrix : Machine philosophique

La trilogie des Matrix , je l'ai vue et revue, enfin surtout le premier film, je dois dire. 'Reloaded' et 'Revolutions' m'ont moins emballé.

Les auteurs de Matrix, machine philosophique aussi ont probablement regardé les films plusieurs fois. Professeurs, maîtres de conférence ou agrégé de philosophie, ils en disent des choses très intéressantes. Un des mes textes préférés, c'est celui de Thomas Bénatouïl, où il se demande si on pourrait actuellement être dans le Matrix. Pas si facile que ça à déterminer.

Pour les fans de Matrix et de la philosophie, c'est absolument à lire. Puis ça fait un prétexte pour regarder les films pour la énième fois...
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Éloge de l'amour

Ou quand l'intelligence discrète, sensée et philosophique rend droit de cité au plus beau des sentiments...
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Second manifeste pour la philosophie

Le second manifeste pour la philosophie d'Alain Badiou* peut être une excellente porte d'entrée dans son l'oeuvre. Sa philosophie construit un concept original et nécessaire de ce qu'est une vérité. Il articule dans son travail le triplet catégoriel majeur de l'être, du sujet et de la dite vérité. Ce qui importe au penseur, c'est le processus matériel de l'apparition des vérités (l'apparaitre, la différenciation), de leur existence (l'existence), de leur développement (la mutation et l'évènement) et de leur action observable dans le monde (l'incorporation) mais également le type subjectif attaché à ce processus (la subjectivation et l'idée).



Les vérités sont pour Alain Badiou des corps et des langages qui sont immédiatement universels. C'est-à-dire que ces corps et ces langages existent pour d'autres mondes, d'autres cultures, pour d'autres individus que le monde, la culture ou les individus qui ont participé à leur surgissement ou à leur développement. Elles charrient donc avec elles la possibilité que des mondes, par ailleurs différents et distants, soient cependant les mêmes du point de vue des vérités. Elles seules unifient les mondes Elles sont éternelles car jamais confinées dans un temps particulier, pas même dans celui où elles sont nées. Les vérités sont des possibilités supplémentaires, disponibles pour tous et à tous moments. Elles sont utilisables dans des contextes individuels et symboliques entièrement différents et distants dans l'espace comme dans le temps. Les vérités se déclinent en science, en art, en politique et en amour.



Un corps de vérité existe, constitué autour d'un énoncé primordial trace d'un évènement disparu. Ce corps est situé dans le monde que l'évènement a affecté, il s'y déploie visiblement. L'évènement est une perturbation de l'ordre du monde attesté par la relève d'un inexistant, puisqu'il dérègle localement l'organisation logique (le transcendantal) de ce monde. La position prise par rapport au nouveau corps vaut donc pour Alain Badiou comme position quant à l'ordre du monde et quant à ce qui doit exister ou non dans ce monde. Trois types de position se présentent : 1) Incorporation au corps position enthousiasme, fidélité active à ce qui est venu bouleverser localement les lois du monde ; correspond au sujet fidèle. 2) Indifférence : position réactive qui annule la nouveauté ; correspond au sujet réactif. 3) Hostilité : position de haine du nouveau ; correspond à sujet obscure. Ces attitudes sont appelées subjectivisations du corps. Les trois types de subjectifs participent à la nouveauté et définissent une fréquence incertaine de l'histoire.



Un individu peut entrer dans la disposition d'une vérité. le processus est une dialectique : celle de l'incorporation de sa vie individuelle au nouveau corps qui se constitue autour de l'énoncé primordial trace d'un évènement. de fait, il passe de la figure de l'individu à celle de sujet. Entrer dans la composition d'un sujet oriente son existence individuelle. C'est, pour Alain Badiou, l'entrée en vérité que signe l'Idée qui n'est rien d'autre que ce par quoi un individu repère en lui-même l'action de la pensée comme l'immanence au Vrai. L'individu n'est pas l'auteur de cette pensée, seulement le lieu de passage mais qui cependant n'aurait pas existé sans toutes les incorporations qui en constituent la matérialité. C'est pour autant que l'individu vivant entre en vérité, donc dans la composition d'un corps subjectivable, qu'il expérimente l'universel. Car il sait à la fois que ce à quoi il participe vaut pour tous, que sa participation ne lui donne aucun droit particulier et que cependant sa vie est relevée et accomplie d'avoir ainsi participé à quelque au-delà de sa subsistance. Ce savoir est celui de l'Idée. Une vie véritable est le résultat d'une idéation.



*Le compte-rendu complet du livre, pour ceux que ça intéresse, se trouve en commentaire.

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Trump

Dans ce livre, le propos de Badiou porte sur notre démocratie et notre système politique qui est capable de porter au pouvoir des hommes comme Trump, Berlusconi ou Bolsonaro, ou encore Sarkozy. Badiou place ces hommes du côté des gangsters, soit au sens des chefs de gang, soit au sens de voyous, sexistes, racistes et vulgaires. Ce qui m'a intéressé ici, c'est l'analyse de cette arrivée au pouvoir de tels personnages. Nous sommes parvenus selon lui dans un monde qui veut nous faire croire qu'il n'y a aucune alternative au capitalisme global que la grande majorité des êtres humains subit dans la misère et la souffrance. Il pointe le fait que le débat politique s'est déplacé sur la droite de l'échiquier et que finalement ce sont des tempéraments qui s'affrontent et non plus des stratégies différentes : toutes les alternatives lors des élections recrutent dans un même camp, celui de la défense du système capitalisme dans toute sa violence.

Je ne sais quel mot il faudrait utiliser, mais il est certain qu'un monde où 267 personnes possèdent autant d'argent que 7 milliards d'autres ne peut satisfaire personne. Un monde où des gens dorment dans la rue, errent à travers le monde à la recherche de travail ou d'une vie meilleure, tandis qu'une poignée d'autres ne savent pas comment dépenser leur fortune au point d'acheter des œuvres d'art des centaines de millions d'euros… ne peut pas faire rêver l'humanité. Ne le devrait pas. Jamais l'écart entre les plus riches et le reste de l'humanité n'a été aussi abyssal. Comment entendre encore ces politiques et ces journalistes qui nous rabâchent à longueur de journée qu'aucun autre système n'est possible, qu'il faut relancer la croissance, que les pauvres seront moins pauvres à mesure que les riches s'enrichiront… !

La réflexion et la confrontation sont rafraichissantes, quand elles portent sur des alternatives réelles et essentielles, ce qui n'est malheureusement plus le cas dans nos médias où l'on recycle les mêmes débats creux au fil des émissions.
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Matrix : Machine philosophique

Il y a tellement de sujets soulevés ici que je vais avoir (honnêtement !) du mal à vous faire une chronique. Alors disons plutôt que, cette fois, je vous fais un résumé des grandes lignes (plus ou moins) détaillé !



Je me suis régalée à lire ce livre, à poser des mots et des explications sur ces images ! Comprendre les réflexions poussées qui ont pu être faites, a été un vrai plaisir de lecture.



Plusieurs points ont été développés. En voici, à mes yeux, les principaux avec des extraits :



Le lien corps & esprit

La structure et fonction de la Matrice

Choix ou Karma ?

L’article est pour le coup plus long que la normale, mais n’hésitez pas à aller directement à la conclusion pour ceux qui veulent directement savoir ce que j’en ai pensé globalement! 🙂

[Suite...]
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Trump

Toute lecture a sa petite histoire, c’est devant une émission que je découvre Alain Badiou, faisant la promotion de son livre Trump, toute suite sa façon de parler est limpide, son phrasé est clair, posé, ses mots éclairent un peu plus mon érudition encore au stade d’un adolescent. C’est lors d’une de mes flâneries littéraire dans une grande enseigne commerciale littéraire que je découvre le livre écrit par Alain Badiou sur Trump, pour l’acheter et le lire quelques semaines plus tard. Ce philosophe français, romancier, dramaturge d’inspiration socialiste, surtout Marxiste, politiquement d’influence maoïste, œuvre son écriture à ce courant qui enflamme son cœur et dérive sur le jugement de la situation actuelle de notre société vers cet Éden marxiste. Trump est une critique philosophe amère de notre société capitaliste, l’élection de cet homme aux visages multiples.

Cette élection de Trump, Alain Badiou se remémore un vers de Racine fort.

« C’était pendant l’horreur d’une profonde nuit… »

De ce vers notre philosophe, dans ce qu’il nomme un désastre, un contre-évènement, se désespérant, s’insurgeant, comme beaucoup d’américains, la surprise, la peur, une psychose s’installe. Mais j’étais comme la plupart surpris de cette fourberie électorale américaine, un fou, égocentrique milliardaire prend le pouvoir du pays le plus puissant au monde. L’incrédulité me pousse à comprendre cette farce sociétale, Alain Badiou essaie de répondre à ce cheminement entrainant cette prise de pouvoir.

Je viens de finir ce court livre philosophique, et ma première impression reste mitigée, c’est une démonstration plutôt unilatérale pour promouvoir le Marxiste, même si sa démonstration est rigoureuse et ses arguments réels, le capitaliste est ce monstre que nous devons combattre, c’est ce système économique qui est la cause principale de ce phénomène.

De prime abord, ce n’est pas si simple et Alain Badiou discerne un aspect

fondamentale sur la contradiction des forces de l’ensemble des régimes parlementaires démocratiques, un clivage entre la droite et la gauche, démocrate et républicain, les travaillistes et les conservateurs, et autres dominations, cette alternance qui régit ces différents gouvernements qui se succèdent, c’est un principe de binarité. Le paysage se transforme en quatre forces au lieu de deux, avec les extrêmes droites et gauche s’invitant à cette bataille électorale. Étrangement aux États-Unis, Bernie Sanders aurait dû être le candidat opposé à Donald Trump au dépend d’Hillary Clinton, par ce clivage des extrêmes.

Cette violence économique entraine un fascisme politique débordant notre monde, Trump, Viktor Orbán en Hongrie, en Inde, aux Philippines, en Pologne, en Turquie et d’autres encore, ce changement bouleverse les codes de ce monde en perdition, un monde qui selon Alain Badiou se prépare à une guerre, où certains pays s’y préparent….

« Trump a même engagé (…) l’indispensable guerre économique avec le grand rival chinois, préliminaire probable de la guerre tout court (…) tous les états du monde qui ont les moyens se préparent. »

C’est une critique qui survole la pensée profonde de ce philosophe, en proie à un désarroi profond, de cette société violée par ce capitalisme désastreux, dévastant l’âme humaine, où la terre est qu’une maison que l’on peut briser à souhait, comme si nous pouvions la reconstruire, mais Alain Badiou axe son livre sur le basculement politique et de ses conséquences en ce Trump concentrant des vices qu’il expose à souhait sans les cacher, ce qui importe c’est l’économie, c’est la peur qu’il instaure, comme pour l’Iran, où l’Europe se couchera comme soumise à ce dollar roi, à cet homme mégalo et vulgaire.

Je suis comme Alain Badiou de cœur socialiste, sans être extrémiste, il cite deux citations de Karl Marx et Engels de leur texte le Manifeste pour conclure son livre puis énonce trois principes :

-L’internationalisme, la subordination, et enfin la propriété privé et son abolition.

Pour Alain Badiou un nouveau communisme bien réel devrait barrer la route de ces hommes comme Trump et Bolsonaro créer de fausse menace communisme et d’un socialisme diabolisé.

Pour ma part je reste assez controverser par la conclusion de ce philosophe au conviction profonde anticapitaliste et sa vision communautaire des biens mais le virus qui ronge le monde est ce libéralisme dévastateur aux crocs acérés, de son poison l’argent, le nivellement des inégalités est abyssale, la pauvreté est plus pauvre, les riches sont plus riches, la peur s’installe partout car le travail est le seul moyen de gagner de l’argent pour survivre où croire de vivre, nous glissons vers une crise profonde débutait depuis la révolution industrielle, Paul Lafargue dans son manifeste Le Droit à la paresse, dénonce l’appauvrissement de l’âme humaine face à l’esclavagisme du travail. Certes de nos jour le travail est mis aux cieux, c’est la base pyramidale du capitaliste sauvage, mais c’est une part philosophique à part, nous devons avoir peur de ce basculement de genre, même si le Macronisme est une politique différente, tout capitaliser reste son but ultime, la privatisation rode, les retraites sont promises à la capitalisation certaine et inéluctable. L’argent et la manipulation médiatique renversent tout et bouleversent les codes préétablis et comme le souligne Alain Badiou, la droite caresse trop la gauche et la gauche imite la droite, il n’y a plus d’antagoniste politique, les électeurs vont vers les extrêmes par manque de repère et peur surtout.

Je remercie Alain Badiou pour m’avoir ouvert l’esprit d’une façon différente, et pour sa façon de porter ses idées, ce livre est un catalyseur de réflexion personnelle sans forcément adhérer aux pensées d’Alain Badiou.

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Trump

Formé de 3 textes différents (deux conférences prononcées aux États-unis dans les jours qui ont suivi l'élection inattendue de Trump et d'un autre texte rédigé près de 3 ans plus tard), Alain Badiou propose une vision philosophique et politique d'une sortie de ce piège.

Il revient sur les principes posés par Marx, et pense la nécessité d'une contradiction qui doit sortir du cadre dans lequel le capitalisme est la seule perspective. le combat politique pour s'en sortir repose donc sur l'élaboration d'une Idée propre à combattre le capitalisme, source d'inégalités et de violences structurelles et à sortir du cadre.

Parmi les 4 termes de la dialectique qu'il pose (la domination stratégique du capitalisme global, la décomposition de l'oligarchie bourgeoise traditionnelle, le trouble et la frustration des peuples, le manque dune autre orientation) il me semble qu'il omet l'aspect écologique lié au réchauffement climatique.

Néanmoins ce petit ouvrage, comme celui de Naomi Klein (Dire non ne suffit plus) est très revigorant.
Lien : https://lefildescommuns.fr/2..
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Notre mal vient de plus loin: Penser les tu..

Alain Badiou revendique une alternative au capitalisme victorieux. En homme de gauche, militant et engagé, il se lamente de la faillite du communisme tel qu'il se présentait "dans le Bloc de l'Est". Même s'il ne s'agissait pas vraiment d'un vrai commuinisme, ce régime constituait une alternative au capitalisme.



Je suis d'accord avec lui jusque là. Il est dommage, voire pitoyable, que nous n'ayons à offrir aux jeunes (et surtout à ceux issus de l'immigration) que ce modèle capitaliste.



Alain Badiou va beaucoup plus loin. Adoptant une position assez en vogue à gauche, il bat sa coulpe et considère que nous (la société, donc) sommes responsables des dérives de groupes d'individus qui ont choisi les armes pour se faire entendre. Alain Badiou ne dit qu'une seul fois dans ce petit essai (retranscription d'un discours) que tuer n'est pas bien et que c'est condamnable. Par contre il se répand en long et en large sur les causes occidentales des tueries.



Y croit-il ou prêche-t-il le faux pour susciter l'indignation et le débat? Je l'ignore. Il semble fort crédible en développant les rouages de son raisonnement. Il existe une frange de la population issue de l'immigration qui veut accéder au modèle capitaliste tout en le rejetant par défi ou colère. Et c'est là que les choses pètent selon Alain Badiou.



J'ai un peu de mal, même si son argumentation tient assez bien la route. Celui qui tire est immanqablement fautif et coupable. Cela me semble une Lapalissade qu'Alain Badiou ne répète pas.



Par contre je le rejoins tout à fait sur le fait que Daesh est une entreprise, que leurs buts sont à peine religieux. Ce que ces gars veulent, c'est du pouvoir, niquer des femmes à l'oeil, vendre du pétrole aux Turcs et faire commerce de tout ce qui peut se vendre. Le Coran qu'ils brandissent en hurlant n'est qu'un prétexte. Et bien sots sont les Occidentaux qui pensent réellement que ces terroristes professent une foi affirmée. Alain Badiou aurait pu développer et partir dans cette dimension, plutôt que de se concentrer sur le capitalisme "triomphant" et ses dérives non contestées.



Il reste que ce genre de discours et d'ouvrages sont là pour susciter la réflexion et le débat, et que sur ce plan, c'est plutôt réussi.
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Éloge de l'amour

Un court essai sur un sujet universel : l'amour. Il est riche de nombreuses idées et réflexions, mais il reste accessible pour tous. Il a un discours non culpabilisant. Il met bien en avant que son"Deux"reste bien une rencontre, une construction de deux individus qui gardent leur individualité et qu'ils ne deviennent pas "UN". C'est aussi une formidable force créatrice.

Ce petit essai peut nourrir nos réflexions et partages sur le sujet.

Merci à l'auteur.
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Tombeau d'Olivier

Dans un contexte mêlé et démêlé à la fois, infiniment brumeux cependant, Alain Badiou absorbe les idées reçues, souvent peu scrupuleuses, en formulant un terme décisif, et subjectif, à sa propre douleur sans aucunement contester ses manquements.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Homme, femme, philosophie

C’est pourquoi il fallait « le faire » ; écrire un livre qui ne fasse pas la part belle à la bêtise ambiante en déjouant les pièges d’une communication superficielle entre deux êtres qui s’attirent sans se ressembler et qui se ressemblent sans s’attirer, laissant béant le règne de l’incertitude et du doute.
Lien : https://www.actualitte.com/a..
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Matrix : Machine philosophique

Essai philosophique horriblement pompeux et boursoufflé de suffisance. Quelques informations intéressantes au demeurant et quelques bonnes pistes à creuser.
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Matrix : Machine philosophique

Elle est le monde qu'on superpose à ton regard pour t'empêcher de voir la vérité.



Pilule bleue ou pilule rouge ? Ignorance artificielle ou incohérence simultanée?



Alice doit-elle rester au pays des « merveilles » ou bien descendre avec le lapin blanc au fond du gouffre? 



La plupart de nos différentes technologies ne font plus à ce jour que se nourrir de leurs simulations en faisant de nous des consommables ne réagissant plus que par les procédures de leurs concepts.



Consistant à fabriquer dans le temps des milliards de piles électriques jetables dont les véritables natures ont été escamotées au profit de comportements thématisées.



Notre monde devenu dépendant du chiffre n'est plus qu'une aliénation collective déconnectée de la vision naturelle de son environnement.



Alors, pour sortir de la caverne, faut-il suivre le lapin blanc?



Que peut-il bien avoir au fond gouffre ?



Une vérité irrationnelle que l'on ne peut approcher que dans ses rêves ? La puissance d'une totalité dévoilant en un seul jet tous ses extrêmes?



L'immense privilège de capter d'un seul regard les turbulences d'un monde ingérable au risque de ne pouvoir en supporter la teneur ?



Alors que choisir la peste ou le choléra ? L'illusion d'être ou le désordre permanent ?



En attendant une réponse bien délicate entretenons à long terme notre difficulté de faire un choix en compagnie d'une philosophie indispensable afin de rester le plus longtemps possible bien au chaud sur le fil du rasoir.



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La vraie vie

Alain Badiou, né en 1937, est un penseur et écrivain prolifique et à spectre très large. C'est l'un des rares philosophes vivants qui se revendiquent toujours d'une inspiration marxiste. J'avais lu une critique de son dernier ouvrage "On a raison de se révolter" que j'ai eu la velléité de lire, mais que je n'ai pas acheté. Or, à la médiathèque, je suis tombé par hasard sur "La vraie vie", ce qui me permet d'entrevoir la pensée d'Alain Badiou.



Son propos se veut subversif: il cherche à « corrompre » la jeunesse d'aujourd'hui (ce fut l'accusation lancée contre Socrate, dans l'Antiquité !), c'est-à-dire l'inciter à quitter ses chemins habituels. Il dénonce les deux tentations les plus courantes dans notre société: vivre au jour le jour sans aucune perspective ou, au contraire, se soumettre à l'ordre établi pour "réussir" c'est-à-dire jouir d'un maximum de richesse et de pouvoir. Il critique l'apologie permanente du capitalisme et de ses « libertés vides », autant que les conceptions qui remettent à l'honneur les anciennes hiérarchies sociales. A. Badiou regrette que les jeunes se détournent d'autres buts plus nobles, et surtout plus justes. Il appelle de ses voeux ce qu'il nomme la « vraie vie », conforme à ses idéaux. Malheureusement cette troisième voie, très floue, fait fi des pesanteurs caractéristiques de l'éternelle médiocrité humaine; c'est du moins mon avis. L'expérience historique a maintes fois démontré que les leaders les plus "purs" sont, aussi, les plus fanatiques et surtout les plus dangereux – de Saint-Just à Pol Pot: « Qui veut faire l'ange fait la bête », hélas...

Sans surprise, je suis resté extrêmement circonspect au sujet du réflexions d'Alain Badiou.

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