Je suis revenue du Salon du livre de Montreuil avec plein de beaux souvenirs, de nouvelles rencontres et quelques amitiés. Et puis des livres, bien sûr : des livres achetés, des livres dédicacés et des services presses. Parmi eux, le premier tome de la trilogie Power club aux éditions Syros.
L’histoire se déroule dans un futur où la science, à l’aide de « boosters », permet de créer, moyennant finances, des super-héros. Anna, dix-sept ans, n’est pas vraiment une fan de cette bande de fils à papa volants. Mais quand ses parents lui offrent une adhésion au célèbre « Power club », la jeune fille ne peut qu’accepter. Après tout, qui dirait non à la possibilité d’être invincible !
Si je suis honnête, j’ai d’abord eu du mal à entrer dans l’histoire. Anna méprise le « Power club » et, l’instant d’après, se réjouit à l’idée d’en faire partie sans s’être interrogée un instant ou avoir hésité. Ce brusque changement d’opinion m’a mise assez mal à l’aise, comme son rapport à l’argent. Ses parents sont très riches mais on ne sait pas comment, et l’aisance qu’Anna montre vis à vis du luxe m’a tenu éloignée du personnage pendant les premiers chapitres.
Et puis, au fur et à mesure qu’elle passe les étapes de sélection pour entrer dans le club, je me suis laissée gagner par son excitation à devenir un super héros, mais aussi par sa méfiance à l’égard du « Power Club » et de ses dirigeants.
Car une des forces de ce roman, c’est qu’on sent immédiatement que quelque chose se trame. Alain Gagnol insère le doute en nous dès le début. Et même si la première partie de l’histoire est principalement centrée sur le processus de création des super héros, l’auteur prépare déjà le terrain pour la suite.
J’ai aimé les personnages secondaires, humains malgré leur super pouvoir et leur argent, ainsi que le message que fait passer l’auteur sous une couche d’humour et d’aventure haletante : une réflexion sur la toute puissance d’un pays ou d’une personne, et sur l’équilibre très précaire qu’il existe entre le bien et le mal quand on veut faire le bien justement.
Mais ce que j’ai aimé par dessus tout dans ce roman, c’est le lien si bien
décrit d’Anna avec ces boosters, un lien qui vous donne l’impression de les sentir sous votre peau, de les entendre vous chuchoter à l’oreille comme si vous aussi vous alliez vous envoler juste en y pensant. Et c’est peut être cela plus que tout le message de ce roman: en chacun de nous se cache un super héros, il faut juste faire les bons choix.
Même si mon début de lecture a été difficile, je me suis rapidement laissée happer par l’histoire et attachée aux personnages. Mention spéciale au cliffhanger final qui me fait trépigner d’impatience en attendant le prochain tome
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