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Critiques de Alain Leblanc (41)
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Un souffle d'indépendance

Aujourd'hui, jeudi 20 juin sort Un souffle d'indépendance d'Alain Leblanc, ultime tome de sa trilogie Les Conquérantes. Je remercie chaleureusement French Pulp éditions pour l'envoi de ce roman en service presse et en avant première, via net galley.

Après Clémence puis Noémie je voudrais... Marianne. Fille de Noémie et petite fille de Clémence, Marianne est née un peu après la guerre et avec elle va régner un souffle d'indépendance. Elle souhaite devenir avocate, ne pas se marier, aimer librement sans avoir de chaînes comme cela a pu être le cas pour ses aînées. Arrivera t'elle à faire ce qu'elle veut et à devenir celle qu'elle rêve d'être ??

Nous partons des années 1960 pour arriver doucement de nos jours : guerre d'Algérie, guerre du Vietnam, Mai 1968, toute la campagne contre et pour l'avortement, l'arrivée du SIDA et tant d'autres choses qui ont fait notre histoire... et ont aidés à ce que nous, les femmes, soyons (enfin) indépendantes.

J'ai adoré ce troisième tome, pour moi c'est le plus réussi.

Il est vrai que forcément ce tome ci me parle plus, je suis née dans les années 70 et j'ai pris plaisir à revenir sur les temps forts de ces années là. Je n'ai pas vécue tout ce qui est en rapport avec l'avortement, certains faits m'ont parus aberrants. Et je suis un peu mal à l'aise car j'ai l'impression que nous revenons en arrière. Certains médecins refusent maintenant de pratiquer l'avortement alors qu'il y 45 ans des femmes se battaient pour ce droit. Nous avons pourtant le droit de décider de ce que nous souhaitons faire de notre corps, notamment dans le cas d'un viol.

Comme dans les deux précédents tomes, l'auteur nous explique de nombreuses choses en rapport avec ce que vivent Marianne et les siens. Ces apartés ne m'ont pas dérangées, au contraire elles apportent un vrai plus à la compréhension de l'histoire. Je pense que je me suis fait au style d'Alain Leblanc, tout simplement :)

J'ai vraiment adoré ma lecture, je suis très contente d'avoir pu lire cette trilogie en partie pendant mes vacances. J'ai lu le tome trois quasiment d'une traite et j'ai été triste de quitter Marianne et son entourage.

Les conquérantes est une excellente trilogie qui démarre en 1890 avec Les Chaînes pour se terminer de nos jours. Les personnages sont fouillées, nous avons des femmes fortes qui se battent pour leur indépendance, quelque soit leur époque. Les personnages masculins sont parfois détestables de part leurs idées rétrogrades mais ils sont hauts en couleur et on ne s'ennuie pas avec eux.

Je mets un énorme cinq étoiles à Un souffle d'indépendance, que je recommande sans aucune hésitation.
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Les Conquérantes, tome 2 : La Résistance

Je remercie chaleureusement French Pulp éditions pour m'avoir permis de lire La Résistance (1930-1960) Tome 2 de la saga Les Conquérantes d'Alain Leblanc.

Ayant apprécié Les chaînes, il était logique pour moi de lire ensuite La Résistance, surtout qu'il attendait dans ma tablette :)

Ce second tome nous fait découvrir Noémie, la seconde fille de Clémence (découverte dans le précédent opus, elle en est l'héroïne principal). Les rapports entre les deux femmes sont compliqués, vu leur passé. Et Noémie est soumise à l'incompréhension de ses proches quand elle accepte de s'unir à Norbert. Elle ne l'aime pas mais son père l'a choisi. Alors que sa grande sœur a refusée cette union, Noémie quand à elle se plie aux exigences de son père ! Elle n'a pas vraiment le choix comme nous allons le découvrir très vite...

Malheureusement pour elle, son mari est fasciste et antisémite. Quand Hitler monte au pouvoir, Norbert défend les idées de cet homme... Alors Noémie se fait sa propre opinion en lisant My Kampf et en défendant ses idées à elle dans un monde où les femmes doivent encore souvent se taire...

La seconde guerre mondiale éclate et la jeune femme doit faire preuve d'un grand courage pour aider les siens alors que son mari se lie au gouvernement de Vichy...

En commençant ma lecture je ne pensais pas accrocher avec Noémie, pensant à tord qu'elle pourrait adopter les idées de son mari.

En fait, Noémie est une femme forte, très attachante, qui n'a rien à envier à sa propre mère. Comme elle, elle va se battre pour ses idées. N'hésitant pas à rendre dans la Résistance malgré un mari qui lui, est pour l'ennemi.

J'ai adoré détester Norbert. Au début j'avais envie de lui mettre une baffe (euh... pas qu'une en fait ;). Mais plus les pages se tournent et puis son comportement évolue. Pas forcément toujours en bien mais il se pose des questions, c'est déjà ça !

Les personnages sont vraiment fouillés y compris certains personnages secondaires. Aucun n'est lisse.

J'ai apprécié que l'auteur évoque toujours le contexte des années pendant lesquelles se déroulent l'histoire de Noémie et les siens. Il nous rappelle quand se sont passé certains faits, tels l'arrivée de Hitler au pouvoir, l'appel de Charles de Gaulle, la rafle du vélodrome d'hiver... Des choses connues ou moins connues sont intégrées à l'histoire.

J'ai trouvé ça vraiment judicieux de sa part car parfois on peut être perdu si on ne connait pas parfaitement certains faits. En ce qui concerne la seconde guerre mondiale je commence à connaître pas mal de choses vu le nombre d'ouvrages que je lis sur cette période, malgré ça j'ai apprécié les précisions de l'auteur sur cette période.

Résistance est un très bon roman, aussi réussi que le premier tome. Il montre bien l'évolution de la condition des femmes, même si pas mal de choses laissent encore à désirer.

J'ai aimé ma lecture, je mets quatre étoiles (comme au premier tome).

Le dernier tome sort dans quelques jours, j'espère vraiment que la maison d'édition me l'enverra car j'adorerais connaître le fin mot de cette trilogie :)
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Les conquérantes, tome 1 : Les chaînes 1890-1930

Clémence Broussel est le fille aînée d''Alphonse, homme autoritaire et convaincu de l'infériorité féminine et de son épouse Émilienne, créature résignée et soumise.

Promise au même destin que sa mère, elle n'aura de cesse, tout au long de son existence, de lutter contre les certitudes paternelles et le carcans que la société toute entière imposait aux femmes sous couvert de les protéger.



Cette saga familiale, avec son lots de rebondissements, une dose de romance et des personnages attachants pour certains, révoltants pour d'autres (comme j'ai adoré détester Alphonse et Gustave!), est à la fois une belle démonstration et une leçon d'histoire efficace .

Avec intelligence, Alain Leblanc se sert de ces destins individuels pour traduire toute l'abjection d'un système qui mettait les femmes sous tutelle et leur déniait le droit de choisir ou de décider.

Par l'intermédiaire de Clémence, il nous permet d'appréhender ce qu'était cette vie, puis de saisir comment la guerre, en permettant enfin aux femmes d'accéder aux responsabilités, a été l'accélérateur du mouvement d'émancipation féministe.





Reçu dans le cadre de la dernière Masse critique,Merci à Babelio et French pulp éditions ( Première fois qu'un éditeur joint une petite carte personnalisée à son envoi :) )



Challenge Multi-défis 2017
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Les conquérantes, tome 1 : Les chaînes 1890-1930

Je remercie énormément French Pulp Éditions pour l'envoi, via net galley, du premier tome de la série Les conquérantes : Les chaînes 1890-1930 d'Alain Leblanc.

Quand Clémence naît en 1890 c'est une catastrophe pour sa mère ! Après Edouard, l’aîné, un garçon était attendu ! Pas de place dans cette famille pour le sexe faible..

Manque de pot naît... une fille. Or une fille cela ne sert à rien, à part se marier et donc coûter de l'argent à son père car il doit l'envoyer à son mari avec une dot ! Oui oui vous avez bien lu...

Alphonse, "l'heureux" père, prend mal l'arrivée de Clémence et il fera tout pour la façonner à son image. Il ignore que sa fille a décidé de n'en faire qu'à sa tête et qu'elle aimerait vivre pour elle, pas uniquement par son mari. Et oui, Clémence est née trop tôt, en ce temps là les femmes se taisent... et doivent épouser le mari choisi par leur père. La jeune fille n'échappe pas à la règle !

Éclate alors la première guerre mondiale, qui permettra à Clémence de vivre des choses qu'elle n'aurait pu imaginer, à commencer par avoir un travail.

Tout ne sera pas facile pour cette femme forte, que nous découvrons pendant quarante ans.

Les chaînes 1890-1930 est un premier tome très réussi qui m'a captivé de la première à la dernière page.

Clémence est une fille qui n'en fait qu'à sa tête, bien décidée à vivre pour elle dans une époque où les hommes sont les plus forts et régissent tout. Certaines réflexions de ces messieurs m'ont fait bondir ! Non mais sérieux, pour qui se prennent ils ! Et pourtant, certaines petites choses me font dire que certains hommes pensent toujours ainsi, des vieux messieurs notamment. Je me suis déjà pris quelques petites réflexions bien sentis d'hommes de 80 - 90 ans contents certes de voir leur petite caissière mais révoltés de savoir que j'ai un fils, un mari et que je ne suis pas toujours à la maison pour la tenir (ma maison) et faire à manger ! Mon mari fait à manger et je mets les pieds sous la table après une journée de travail ?? Non mais quelle horreur ! Je vous laisse imaginer ma tête quand j'ai le droit à ce genre de réflexion très sexiste.

Les temps ont certes changés, mais pas forcément toutes les mentalités et j'ai trouvé ce premier tome très crédible. Je pense que l'auteur relate les faits et les mentalités de l'époque de façon assez fidèle.

On découvre comment était la France en 1890, la mentalité des hommes, la condition féminine et puis le changement opéré grâce à la première guerre mondiale. Oui oui je dis grâce car même si le à cause peut fonctionner, je dirais que vu le contexte et le comportement de Clémence, la première guerre mondiale lui a vraiment permis de s'affirmer, de vivre pour elle. Même si tout fût loin d'être rose pendant cette période, évidemment ! Mais cette guerre fût vraiment importante pour les femmes, qui ont pu montrer qu'elles aussi pouvaient faire des choses, comme les hommes ! Et travailler... comme les hommes !

Je suis ravie d'avoir pu découvrir le premier tome de la saga Les conquérantes, tellement que je suis en train de dévorer le second tome, qui attendait dans ma tablette que je le lise.

Je mets quatre étoiles à Les chaînes, et je vous invite à le découvrir à votre tour si vous aimez ce genre de roman. Cela permet de se remémorer l'histoire de notre pays de façon romancé sans que ce ne soit rébarbatif.

Je suis très contente d'avoir découvert les aventures de Clémence :)
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Agnès ou la beauté cachée

COUP DE CŒUR



Agnès Beauchêne a été déposée devant un couvent à sa naissance. Sans doute abandonnée parce qu’elle a une déformation de la bouche. Elle est élevée par sœur constance et ne quittera l’institution qu’à ses 18 ans. Plutôt intelligente et manuelle, elle quitte Rouen pour Paris afin de travailler chez les Loubier, famille de drapiers. Apolline, une des filles, sympathise avec Agnès et voit en elle une véritable personne, et non la « fille du diable », à l’instar d’une population très pratiquante en ce milieu de XIXe siècle. Agnès est en permanence moquée et sera obligée de quitter la boutique, accusée de faire perdre de l’argent aux Loubier. Elle rencontrera une troupe de comédiens itinérants qu’elle suivra en tant que costumière puis actrice, avec une voilette lors des représentations bien sûr. Il est hors de question qu’Agnès montre son visage au public.



Elle croisera ensuite le chemin de Gabriel Clermont, jeune médecin et du professeur St Geoffroy, pionnier de la chirurgie esthétique, qui pense, au vu de ses recherches scientifiques, d’être en capacité de rendre grâce au visage d’Agnès. Il accepte de la loger gratuitement chez lui à Paris. Mais à cette époque, a-t-on le droit de s’affranchir des considérations religieuses ô combien importantes ? L’Église et l’État ne sont pas séparés et St Geoffroy fait face à une très forte pression sociale avant l’opération. De là à dire ce qu’il se passera après…



Je lis très peu de romans se passant au XIXe siècle mais j’ai beaucoup aimé cette photographie de la société prise en étau entre la volonté divine et le progrès scientifique. L’écriture est belle sans être trop élaborée. Les chapitres sont plutôt longs mais l’auteur a réussi à effacer tout temps mort. Je ne peux que vous inciter à lire ce roman qui gagne vraiment à être connu !

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Un souffle d'indépendance

Les Conquérantes est une trilogie qui va de 1890 jusqu'à nos jours. le premier tome relatait la vie de Clémence de 1890 à 1930, le deuxième, celle de sa fille, Noémie, de 1930 à 1960 et celui-ci, celle de Marianne, la fille de Noémie, de 1960 à nos jours. Il est possible de lire les tomes indépendamment. En effet, l'histoire n'est pas centrée sur la même génération et au début du livre, Alain Leblanc fait un rappel de tous les faits importants. Cependant, cette saga est tellement passionnante que je conseille de la lire dans son intégralité.





Marianne a eu la chance d'avoir une éducation libre. Contrairement à sa mère et à sa grand-mère, personne ne l'a obligée à se marier, elle a pu faire les études qu'elle voulait. Elle a choisi d'être avocate afin de se battre pour les droits des femmes.





Comme dans les autres tomes, le récit est chronologique, ce qui permet de comprendre et ressentir l'évolution de la société et des personnages. Une fois encore, cette moitié de siècle est riche d'événements marquants. le livre commence lors de la guerre d'Algérie, puis les révoltes étudiantes de mai 68, auxquelles participent les protagonistes, ensuite la guerre du Vietnam, celle du Koweït, etc. Au niveau sociétal, Marianne est de tous les combats : légalisation de l'avortement, pilule contraceptive, criminalisation du viol, lutte contre l'excision, égalité entre les hommes et les femmes, etc. Ce qui est formidable, c'est que des personnalités réelles font parties intégrantes de l'histoire. Marianne se bat aux côtés de Gisèle Halimi et de Simone Veil pour ne citer qu'elles. Ce qui est le plus effarant, c'est que de nombreux combats menés par ces femmes sont toujours d'actualité : les viols sont toujours correctionnalisés, des filles sont toujours excisées, les femmes sont toujours minoritaires dans les postes à responsabilités, etc.





Les hommes ont aussi évolué[…]





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Les Conquérantes, tome 2 : La Résistance

Les Conquérantes est une trilogie qui va de 1890 jusqu’à nos jours. Le premier tome relatait la vie de Clémence de 1890 à 1930 (ma chronique est ici). Celui-ci relate la vie de sa fille, Noémie, de 1930 à 1960. Il est possible de lire les tomes indépendamment. En effet, l’histoire n’est pas centrée sur la même génération et au début du livre, Alain Leblanc fait un rappel de tous les faits importants. Cependant, cette saga est tellement passionnante que je conseille de la lire dans son intégralité.





Comme sa mère avant elle, Noémie a épousé un homme choisi par son père. Son mari, Norbert, ébloui par les idées nazies, considère que les femmes ne connaissent rien en politique et ne peuvent pas avoir d’opinion. Alors que les idées de Norbert l’éloignent de sa famille, Noémie lit Mein Kampf. Ce moment marque un tournant dans la vie de la jeune femme. Elle comprend l’horreur qui arrive en Europe et décide de s’unir à sa mère et à sa sœur pour la combattre avec les moyens dont elles disposent.





Comme dans Les Conquérantes – Tome 1 : Les chaînes 1890 – 1930, le récit est chronologique. Cela permet de ressentir l’évolution des personnages. Cette narration offre également une grande compréhension du contexte historique, que ce soit au sujet de l’Occupation, de la Collaboration, de la Résistance ou du rôle des femmes pendant la guerre. J’ai été impressionnée par la précision des faits et des changements de perception de l’époque par la population. Le tout est servi par une plume qui crée une très grande proximité avec le lecteur. J’ai été en immersion dans cette France occupée. Tous les points de vue...







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Les conquérantes, tome 1 : Les chaînes 1890-1930

Les Conquérantes, se déroule de 1890 à 1930, et est le premier tome d’une trilogie qui va jusqu’à nos jours.





Clémence a eu le malheur de naître fille, à une époque où le sexe féminin n’est pas considéré, où les femmes ne « valent rien ». Sous le joug de son père, puis sous celui du mari qu’on lui a imposé, elle désire être libre.





Lorsque la première guerre éclate, ce qui est une tragédie devient l’opportunité pour elle, de gagner un peu de liberté. Jusqu’à ce que son mari revienne…





J’ai adoré le premier opus de cette saga.





Les mœurs et les mentalités de l’époque s’insèrent dans le contexte historique, ce qui permet de bien comprendre de quelle manière, des évolutions imperceptibles, sur le moment, ont tracé la voie pour notre société actuelle. Le choix de la narration chronologique permet de sentir les changements dans la volonté d’émancipation des femmes. Clémence ne change pas du jour au lendemain, elle étouffe de plus en plus, et ses combats sont de plus en plus grands et osés, au fur et à mesure du temps.





Clémence m’a énormément touchée. Elle est obligée de faire des choix et des sacrifices au nom d’une domination masculine très forte. En tant que femme de notre siècle, le comportement masculin m’a révoltée. Aussi, j’ai d’autant plus aimé certains hommes de cette histoire : ceux qui respectent les femmes et pensent qu’elles doivent avoir les mêmes droits qu’eux. Et heureusement, il y a aussi des hommes bons dans Les Conquérantes, aux côtés des personnages qu’on aime détester.[…]





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Les conquérantes, tome 1 : Les chaînes 1890-1930

Magnifique plaidoyer au nom de la femme, Alain Leblanc aborde un sujet qui fâche encore aujourd'hui : les inégalités entres hommes et femmes. En partant des années 1890, il va nous montrer comment les femmes, au prix d'efforts démesurés, ont peu à peu revendiquées leur liberté, dans un monde entièrement dominé par le sexe mâle.



Alain Leblanc va dresser le portrait de Clémence, jeune femme qui a évoluée dans un climat familial genré, au sein duquel l'homme fait loi. Son père l'a mariée très jeune à un homme qu'elle n'aimait pas, simplement pour quérir le renom, la dignité et l'argent de ce gendre idéal. Mais, ce que son père, Alphonse ne savait pas, c'est que Clémence fait partie d'une nouvelle caste de femmes, qui cherche à s'absoudre du pouvoir masculin, pour s'émanciper et trouver la liberté.



Ce que j'ai adoré dans l'ouvrage de Alain Leblanc, c'est la narration chronologique. En partant de 1890, on voit peu à peu, très doucement, les moeurs changer, les femmes se libérer, les esprits s'ouvrir. Clémence, qui était au début de sa vie engoncé dans un mariage forcé et tenue à l'écart de la fabrique normande de son mari, va réussir à se séparer de lui et à travailler seule, sur Paris. Une réussite sociale qui n'est pas due au hasard.



Car, pour comprendre l'histoire de l'émancipation des femmes, il faut d'abord comprendre L Histoire. En 1914, se déclenche la Première guerre Mondiale, marquant un tournant dans la vie des femmes. Tous les hommes sont mobilisés pour aller combattre au front. En l'absence des hommes, les femmes doivent continuer à vivre, et surtout à faire marcher et fructifier le commerce déserté par les hommes. D'autres, plus communément appelées les "munitionnettes", vont être employées pour fabriquer des munitions et toutes autres instruments utiles aux hommes du front. D'autres, comme Thérèse, la soeur de Clémence, vont être chargées de soigner les blessés de guerre. Les femmes s'imposent et deviennent indispensables dans cette économie de guerre.



L'émancipation est progressive, et le chemin vers l'égalité totale des sexes est, de nos jours, encore long à atteindre. Mais les progrès se font ressentir. Clémence en est l'exemple type ; une femme moderne et féminine, libérée de toutes contraintes, qui s'est battue pour obtenir son indépendance financière et sociale. Sans ce genre de femme, nous serions encore enchaînées pieds et poings aux hommes.



Deux tomes sont à venir - l'un parlant de la résistance des femmes de 1930 à 1960, l'autre de la conquête féminine de 1960 jusqu'aux années 2000 - que j'apprécierais grandement découvrir. Mêlant histoire et fiction, Alain Leblanc met en lumière la longue route des femmes vers la liberté. Un homme qui écrit un tel récit, je trouve ça fabuleux !


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Le Coeur des choses

Les aventures d'un vase: roman picaresque (l'objet passe de main en main et s'installe chez la concierge comme chez le professeur de médecine), conte philosophique (ses tribulations sont le reflet de notre humaine condition), aimable divertissement langagier où le réveil s'énerve d'être toujours remonté. Arrivé dans ma bibliothèque je ne sais comment, ouvert ces jours-ci sans raison particulière; lu sans difficulté ni intérêt; assez sympathique et hautement dispensable.
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Un souffle d'indépendance

Pour le troisième et dernier tome, une nouvelle fois, l’auteur redonne la voix à ces femmes et hommes qui ont changé les choses et ont fait évoluer nos modes de vie.



Dès le début, le récit nous accapare, d’autant que cette fois, il est susceptible de rassembler des lecteurs ayant directement vécu ces années-là. Il commence au début des années 60. Alors que la guerre d’Algérie bat son plein, les personnages que l’on connaissait déjà dans le deuxième tome s’expriment en faveur de l’indépendance du pays. Ensuite, comme vous vous en doutez, on assiste très vite à la révolution estudiantine de mai 68, à laquelle, nos personnages, toujours aussi progressistes, prennent part. Ils prônent des idées pacifistes face à la guerre qui sévit en Indochine et se battent pour la libéralisation des mœurs, notamment sur le plan sexuel : légalisation de l’avortement, démocratisation de la pilule contraceptive, criminalisation du viol. Le roman est, cette fois, centré plus sur Marianne, petite-fille de Clémence (1er tome) et fille de Noémie et Guillaume (2ème tome). Engagée dans des études de droit, elle ne tarde pas à prendre sa part aux conflits sociétaux de l’époque : ceux déjà évoqués lors des manifestations de mai 68 mais aussi la lutte contre l’excision, le sida, la simplification du divorce et l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.



Les personnages féminins sont tous extrêmement courageux, en proie à l’évolution de la société. Elles veulent que les choses changent et participent aux combats. Plus que dans les précédents romans -la chronologie oblige !-, les personnages masculins sont de plus en plus ouverts d’esprit. Ils prennent part aux causes féministes, et heureusement ! La plume de l’auteur est fluide, il entremêle avec brio la fiction à l’histoire de sorte qu’on se surprend parfois à se demander si Marianne, cette jeune stagiaire avocate, n’a pas réellement travaillé aux côtés de la grande Gisèle Halimi. L’histoire s’insère très bien dans le roman car on sent derrière la réelle documentation de l’auteur. Il sait de quoi il parle.



Sur la forme, je suis obligée d’enlever une demie étoile à ce roman que j’ai pourtant beaucoup apprécié car, dans une saga comme celle-ci, je ne comprends pas pourquoi la maison d’édition a fait le choix de ne plus suivre sa ligne de publication. Alors que les deux premiers tomes avaient dans leur titre la spécification du tome (1 et 2) et la période chronologique que ces romans couvraient, elle est absente du troisième. De même, pour la couverture qui a quelque peu changée, ainsi que la tranche et quatrième de couverture auparavant noires. Je trouve cela dommage dans la mesure où le lecteur, en tout qu’à c’est mon cas, quand il commence une saga en format papier, aime avoir une collection au même visuel.



Bien que ce roman soit arrivé à sa fin, il me semble pertinent de préciser que le combat des femmes, lui, ne l’est pas encore. La lutte a évolué évidemment et concerne désormais d’autres sujets mais tout n’est pas encore acquis. Alors, pour Clémence, Gilberte, Noémie, Ninon, Marianne et tous les autres : continuons ce combat, aux côtés des hommes, pour qu’enfin, hommes et femmes soient sur un pied strict d’égalité.



Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions French Pulp pour l’envoi de ce formidable roman qui m’a permis de connaître l’entière saga. Surutout, je me dois d’avoir un petit mot pour l’auteur que je remercie pour avoir retranscrit si fidèlement la voix des femmes à travers les siècles.
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Les Conquérantes, tome 2 : La Résistance

Dans ce second tome, Alain Leblanc continue de mettre les femmes à l'honneur au travers, essentiellement, du récit de la seconde guerre mondiale.



Cette fois, l'histoire se déroule entre les années 1930 et 1960. L'Europe, pour la seconde fois et la dernière on ose l'espérer, fait face à la guerre. Noémie, la fille de Clémence, se retrouve mariée de force par son père à un bureaucrate antisémite qui vante partout les mérites d'Hitler. Elle entre en résistance pour combattre les inégalités de la société : contre les juifs, d'une part, et contre les dominations masculines, d'autre part. Dans ce récit, on retrouve les personnages du premier tome : Gilberte, notamment, la soeur de Clémence, elle aussi en résistance contre l'oppresseur nazi et les diktats imposés aux femmes.



Les personnages sont toujours aussi intéressants, peut être un brin idéalistes tant ils paraissent courageux. Ce sont les résistants dont on parle dans les livres d'histoire, ceux de la première heure qui n'ont jamais douté. Cela rend le récit un peu idyllique, utopique. Loin de moi l'idée que ces braves n'ont pas existé, mais ils ne sont jamais en proie en doute et accaparé par les craintes, était-ce vraiment le cas ?



Sur le fond, le récit nous accapare mais cette fois, comparativement au premier tome, j'ai trouvé que l'histoire (au sens de la matière) prenait énormément (peut-être un peu trop) de place. C'est très technique, voire un peu étouffant par les détails tant ils sont nombreux. Alors pour les passionnés d'histoire, c'est une aubaine, de quoi réviser vos classiques à travers une fiction bien ficelée ; mais pour les autres, l'entreprise est parfois un peu ardue. En outre, la place prise par l'histoire semble un peu trop primer sur la volonté première de cette saga : mettre à l'honneur les femmes et leurs combats. Alors certes, elles se battent comme résistantes, mais tout autant que les hommes. On ne sent pas trop la différence. A cet égard, peut-être que suivre la bisexualité de Gilberte de plus près aurait été plus révélateur ? J'ai fini ma lecture avec le sentiment un peu confus que la fiction servait un peu d'excuse pour écrire un livre sur la seconde guerre mondiale. Toutefois, je tiens à nuancer mon propos en précisant que j'étais aussi ravie d'en savoir plus sur ce conflit dont on nous bourre le crâne pendant toute notre scolarité sans vraiment nous livrer les détails de la résistance, par exemple.



Sur la forme même du roman, format papier, j'ai été très surprise, dans le mauvais sens du terme, de la taille de police choisie, trop petite, qui empêche une lecture agréable. Il faut se forcer pour lire correctement et je trouve cela extrêmement dommage. Gare aux maux de tête ! C'est pour cette raison, notamment, que j'ai décidé d'enlever une étoile et demie à ce roman dont j'apprécie pourtant beaucoup la saga.



C'est un roman sur la victoire des résistants, des alliés, mais surtout, comme vous pourrez le lire, de la vie.
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Les conquérantes, tome 1 : Les chaînes 1890-1930

Comme nous le prouve Alain Leblanc, la libération de la femme est un combat générationnel. Au travers d'une saga composée de trois tomes, allant de 1890 à nos jours, l'auteur retrace la lutte des femmes pour leur indépendance et les avancées qui ont permis leur émancipation.



Dans ce premier tome « Les chaînes », qui s'étale des années 1890 aux années 1930, nait Clémence, dans une famille qui rêvait d'un garçon et non pas d'une progéniture représentant ce qu'il pense être « le sexe faible ». Esprit rebelle, elle ne comprend pas la condition des femmes de son époque, qu'elle trouve, à raison, injuste. Elle se bat dès son plus jeune âge contre l'asservissement de son père et rêve de mener une vie libre. Mais, en ce début de XXème siècle, la femme n'a pas son mot à dire, elle est soumise à son père, puis, à son mari qu'on lui impose. Toute pensée féministe est perçue comme vulgaire, contraire à l'ordre public et aux bonnes moeurs. Toutefois, ce n'est sans compter que l'histoire parfois s'en mêle : en effet, éclate la première guerre mondiale qui donnera aux femmes l'occasion d'aller travailler pour remplacer leurs époux partis sur le front. Armées de courage, elles démontreront à la société toute entière qu'elles sont l'égale des hommes sur tous les plans. Elles s'imposent et apparaissent comme indispensables. Quant à Clémence, inspirée par cette vague de lutte, elle est bien déterminée à réaliser ses rêves et devenir une des premières femmes libres de son époque. On la suit donc pendant près de 40 ans durant lesquelles, malgré ses durs combats, ses déceptions, ses peurs et ses sacrifices, elle tentera de décrocher sa liberté.



Le roman est très crédible, tant sur le plan historique que moral. Il reflète bien les réalités de l'époque, aussi abjectes soient elles. Cette chronologie permet de bien comprendre et mettre en exergue le mouvement de libération des femmes et des moeurs, de manière plus générale. Clémence évolue avec son temps et se bat contre tous les obstacles de la société. C'est un personnage très touchant dont on ressent toute la colère et la détermination, à une époque où les femmes sont dominées par les hommes. Toutes les femmes dans ce roman s'apparentent à de belles héroïnes. Chacune vit une histoire différente, avec leur défaut, mais toutes ont cette volonté de liberté. Quant aux hommes, certains personnages masculins sont exécrables mais cela sert à l'histoire, tant ils sont réalistes. Parallèlement, quelques intellectuels masculins un peu plus avancés ont d'autres visions sur la femme, et heureusement !



La plume de l'auteur est de plus en plus fluide au fil des pages. Au départ, on ressent un certain malaise dans cette narration exclusive au passé simple qui perd en authenticité et en naturel. Puis, peu à peu, il reprend la maitrise du récit et se l'approprie totalement. Il mêle très bien l'histoire à la fiction et nous emporte dans cette fresque romanesque. La vie de Clémence est passionnante.



C'est un coup de coeur, d'autant plus que, dans une actualité où les femmes luttent encore pour l'égalité, c'est une saga qu'il semble nécessaire de lire.
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Les Conquérantes, tome 2 : La Résistance

Dans la continuité du tome 1 mais sur la période 1930-1960. On voit le combat des femmes pour l'égalité, leurs places , leurs rôles sur cette période quelque soit les conditions sociales.

Livre très intéressant et instructif à travers ce roman. A conseiller à toutes les féministes.
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Un pont entre deux rives

Un adolescent, très attaché à sa mère, est témoin- voire partenaire !- de l'histoire d'amour qui se noue entre elle et un ingénieur de passage dans la région, à l'occasion de la construction d'un pont dans le pays de Caux. Le père, un peu rustre, travaille également à ce pont, et par conséquent s'absente toute la semaine et joue aux cartes avec les voisins le samedi...C'est dire que Madame ( qui fait le ménage au château où loge l'ingénieur) a toute latitude pour vivre cet adultère sous les yeux encourageants de son fils.

J'aurai vite fait d'oublier ce roman dont le sujet ne m'a vraiment pas passionnée.
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Un pont entre deux rives

Un très beau livre sur une histoire d'un couple au temps de la construction du pont de Tancarville en Normandie. Le film joué par Depardieu et Bouquet est tout aussi agréable. (Lu en 2002)
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Un souffle d'indépendance

Magistrale… Cette fin de saga est tout simplement géniale. J’attendais le troisième tome de cette série d’Alain Leblanc chez FrenchPulp Editions depuis longtemps et je ne suis vraiment pas déçue du voyage.

Alors que le premier tome nous présentait Clémence née en 1890, mariée à un homme qu’elle ne connaissait pas et destinée à rester au foyer, nous assistions à la passionnante prise de pouvoir de cette femme sur son mari, sur la société, sur son destin. Le second tome nous avait transportés dans la Seconde Guerre Mondiale aux côtés de Clémence et de ses filles, dont l’une revendiquait son indépendance et son engagement, Gilberte, et l’autre, Noémie, avait été mariée à un sympathisant de la politique d’Hitler. Le dernier opus nous invite à découvrir la génération suivante, celle de Marianne (l’une des filles de Noémie), de ses sœur et cousines, dans la seconde moitié de ce XXe siècle, qui fut celui du début de l’émancipation féminine.

J’ai eu le plaisir de voir renouer l’auteur avec le type d’histoire que nous avions dans le premier tome, le deuxième tournant essentiellement autour des problèmes inhérents à la Seconde Guerre Mondiale en France (collaboration, résistance, protection ou délation des Juifs…). Ici, les conflits mondiaux, fort nombreux du reste, constituent une toile de fond sur laquelle les destins de Marianne, Lise, Carole, Anne et les autres s’écrivent peu à peu.

Et quel destin ! Cette période (des années 1960 aux années 2000) va être celle de la légalisation de l’IVG, de la multiplication des divorces, de l’entrée des premières femmes à l’Académie, au gouvernement, de la pénalisation du « viol » comme crime mais aussi celle de l’OAS, du SIDA, de l’immigration et de la découverte des traditions atroces comme l’excision, après les horreurs qui s’étaient multipliées avec les faiseuses d’anges. Carole, Marianne, Ninon ne sont pas que des témoins de tout cela, elles en sont des victimes, des actrices. Elles conquièrent difficilement un bonheur qu’elles ne trouvent toutes qu’après cinquante ans, forcées qu’elles sont, auparavant, de se battre pendant leurs études, contre leur(s) père(s), contre leurs maris qui deviennent souvent autoritaires et violents, contre la société qui peut leur retirer leurs enfants, contre la loi qui refuse de statuer sur tous ces trous béants dans la législation sur le statut des femmes. J’ai avec plaisir recroisé les personnages historiques centraux dans cette évolution.

Mais surtout, après l’ébranlement que furent les deux conflits mondiaux, ce ne sont pas seulement les femmes qui doivent se battre. Les combats de Marianne croisent ceux de Steve et des Américains contre la guerre du Viêtnam, des défenseurs des nationalistes pendant la guerre d’Algérie, des jeunes révoltés contre le système de 1968, mais aussi des homosexuels contre le Sida ou des pères qui, eux non plus, ne peuvent rien contre un divorce qui leur retire leurs enfants. Une vie et un bonheur qui s’arrachent dans le sang et dans les larmes.

Je pense sincèrement qu’il est nécessaire de rappeler à quel point nous, femmes d’aujourd’hui, sommes redevables à toutes celles qui se sont battue pour que l’on puisse épouser qui l’on veut, monter une société individuellement, avoir un compte en banque, mener ou non une grossesse à son terme, quitter un homme que l’on n’aime pas, porter plainte à la suite d’un viol et espérer que le coupable aille en prison pour longtemps.

Les héros de cette saga (parce que, oui, certains hommes aident les femmes dans leur lutte, ils sont même assez nombreux, le roman n’est absolument pas manichéen) sont à des postes stratégiques (cabinets d’avocat, gouvernement, hôpitaux, presse) et se dressent ainsi en témoins privilégiés des changements de la société.

Parallèlement à ce travail d’archive exceptionnel mené par l’auteur, Les Conquérantes se distinguent aussi comme une fiction aux qualités remarquables. Tous les personnages sont finement construits avec leurs histoires, leurs désirs, leurs traumatismes, leurs complexités. Leurs relations sont également d’une richesse rare : à l’amour familial s’ajoutent des antécédents générationnels, des intrigues qui ne les touchent même pas directement. Toutes ces données construisent une mosaïque de personnages hauts en couleurs et attachants.

La destinée de Marianne est vraiment palpitante. Privée très tôt de ses parents qui l’avaient éduquée dans l’idée que la révolte était nécessaire, elle va se construire comme l’opposé des autres femmes : elle ne veut pas se marier, elle ne veut pas forcément d’enfants… Pourtant la vie suit son cours : elle tombera amoureuse, elle fera des erreurs, elle sera heureuse… souvent, elle souffrira… beaucoup !

J’avais déjà été vraiment emballée par les deux premiers tomes mais celui-ci m’a définitivement conquise, je ne peux que chaleureusement vous le conseiller, vraiment !
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Les conquérantes, tome 1 : Les chaînes 1890-1930

Clémence a vécu toute son enfance sous la coupe d'une mère effacée et d'un père tyrannique qui considère les femmes comme des moins que rien. Constamment rabaissée, elle continue tout de même à se battre comme elle peut, cherchant petit à petit à acquérir les armes qui lui permettrait de se libérer d'un futur qui va à l'encontre de tous ses rêves. Malheureusement, à cette époque, la femme n'est rien. Elle est mariée contre son gré à Gustave, un autre tyran qui semble déterminé à l'écraser encore plus, mais elle usera de toutes ses compétences pour s'approcher enfin de son rêve ultime: être libre.





Je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce roman mais je ne pensais pas à m'attacher autant aux nombreuses héroïnes qui peuplent ce récit.. Et elles sont nombreuses, bien que Clémence reste sans conteste la principale et sans aucun doute la plus impressionnante.



À cette époque, les femmes ne sont rien. Bonnes à faire des enfants et à se taire, elles doivent rester en retrait et obéir. Mais Clémence n'est pas de cet acabit! Ayant été brimée durant toute son enfance, elle est déterminée à trouver un jour son indépendance. Une perspective qui s'éloigne beaucoup quand elle est mariée de force à Gustave, un homme qui ressemble énormément à son père.. Un véritable cauchemar. Clémence, heureusement, est forte et courageuse. Elle va briller d'ingéniosité pour trouver un jour sa voie et sa liberté. On croisera énormément de personnages tous très différents les uns des autres, certains adorables, d'autres franchement détestables. Les filles de Clémence tiennent également une place importante et j'avoue que j'ai hâte de connaître la suite de leurs aventures, j'espère les retrouver dans le prochain tome.



Le contexte historique est vraiment intéressant. En plus du début du féminisme qu'on voit éclore petit à petit la première guerre mondiale tient aussi une place importante dans la vie de Clémence. On se rend compte de la manière dont celle-ci a semé un léger vent de discorde dans les vies paisibles d'autrefois, les hommes partis, les femmes découvrent pour la première fois une indépendance qui, pour beaucoup, leur plaira. J'ai beaucoup aimé également de voir les différentes conséquences entre ville et campagne également, comment Paris et le reste de la France supporte la guerre mais aussi comment tout va changer après, surtout à Paris où la victoire grise les coeurs et donne une envie de vivre et une liberté que beaucoup ne connaissaient pas. La fin du récit sème les petites graines de la montée du fascisme et d'Hitler.. On sent que la deuxième sera le cœur de cette suite que j’attends d'autant plus!



Quelle histoire, quel roman incroyable sur l'évolution du statut des femmes! C'était bon, c'était dur, c'était passionnant à lire. Je ne m'y attendais pas du tout et la surprise était d'autant plus savoureuse.
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Les conquérantes, tome 1 : Les chaînes 1890-1930

Ce livre est le premier tome d’une série qui comportera trois volumes. La sortie du tome 2 est prévue pour 2017 et celle du tome 3 pour 2018.



Les conquérantes : Les chaînes, 1890 – 1930 (tome 1) est paru aux Editions French Pulp. Son prix est de 18,99 euros. La couverture n’est pas forcement attirante, mais il ne faut pas s’y arrêter. Il ne faut donc pas hésiter à lire la quatrième de couverture. La taille d’écriture est très agréable pour le lecteur. L’écriture d’Alain LEBALNC est très fluide.



L’histoire débute en 1830, en France, le jour de la naissance de notre héroïne, Clémence. Son père, la première fois qu’il la voit, la regarde à peine. Il attendait un héritier. Clémence va vivre son enfance auprès d’un père qui l’ignore et d’une mère soumise à son mari. Jeune femme, elle va tout faire pour être libre de faire ce qu’elle veut. Mais en ce début du XXème siècle, ce n’est pas gagné…



Clémence est une jeune femme qui rêve de liberté. Malgré toutes les difficultés qu’elle rencontre, elle continue à croire en ses rêves et en son avenir. Son optimisme est sa force et la rend attachante. C’est une battante.



A travers ce roman, situé dans la période 1890-1930, l’auteur traite du combat des femmes pour acquérir leur liberté face aux hommes. La première guerre mondiale va montrer qu’elles sont capables d’assumer le rôle de ces derniers. Malgré cela, elles vont devoir continuer à se battre pour que leurs droits soient élargis dans cette société gouvernée par les hommes.



Je recommande ce roman et attend avec impatience les prochains tomes.


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Un souffle d'indépendance

La suite des deux premiers tomes, on est après la seconde guerre mondiale, le monde se remet, les femmes continuent de lutter pour leur indépendance et surtout pour défendre leurs droits : à voter, à la contraception, à l’avortement… on vit l’évolution au travers de la vie de petite fille de l’héroïne du tome un jusqu’à nos jours…

Ce dernier tome est très prenant et « rapide » il s’est passé beaucoup d’événements et les pas mal de choses ont « évoluées » mais on constate qu’il y a toujours des « combats » à mener pour rendre le monde meilleur, et qu’hélas on ne tire pas assez de leçons des expériences du passées.

J’avais vraiment bien aimé le premier tome, le second était un peu trop détaillé à mon goût sur la seconde guerre mondiale et par contre le troisième et son rythme rapide survole, la guerre d’Indochine, du Vietnam, d’Algérie, les problèmes en Afrique, les combats pour la contraception et l’avortement, les maladies en l’occurrence le SIDA… l’évolution de la vie politique en France…

C’est un roman très complet et instructif, certes les héros sont « fictifs » mais c’est l’histoire de la vraie vie qui y est racontée avec les tous les combats et luttes qui ont pu être menés. Un cours d’histoire résumé dans cette trilogie et très agréable à lire.

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