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Citations de Albert Ducloz (66)


Le seau, plein d'un lais épais, mousseux, à la tiédeur maternelle, exhalait à Philibert un vieux parfum d'enfance ; volontiers il l'eût goûté mais n'osa en demander de peur de rompre le charme de la scène jouée au mari par l'épouse tellement avide, qu'elle-même s'en persuadait. - p.44
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L'aurore apparaît tard fin décembre, et paresseux se font les coqs. Au premier chant, le jour est encore loin, l'aube n'a pas commencé de poindre, et pourtant la nuit n'est plus si noire, elle blanchit sur l'horizon velouté des hauts monts du Devèze. - p.102
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Mes deux dryades sont nues, telles deux jeunes Gauloises dans la forêt primitive ou, mieux, comme sur la plage où Ulysse est accueilli par Nausicaa et ses compagnes.
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Elle observe l'atelier, me tourne le dos et se dirige vers le canapé de velours cramoisi. Arrivée face au meuble, Clara fait glisser son vêtement et se dévoile ainsi de dos. Sa longue chevelure de jais ondule sur ses épaules, descend jusqu'à sa taille. Ses hanches voluptueuses mettent en valeur ses formes. Elle s'assoit sur le canapé, s'y allonge, se tourne face à nous, replie un bras, appuie son visage sur sa main, allonge son autre bras sur son corps.
Je dois me l'avouer, cette femme de quarante ans sait se montrer plus séduisante qu'Émeline, pourtant dans tout l'éclat de son adolescence. Je sens mon regard se troubler. Il va falloir me ressaisir pour me consacrer à la peindre et pas seulement à l'admirer.
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Je me précipite mais, déjà, il est trop tard : mon père s'est emparé de ma toile, l'a déchirée en quatre, puis en a froissé les morceaux qu'il a jetés au feu.
Droit dans les yeux, mon père me lance :
- Te rends-tu compte ? Déshabiller une jeune fille de dix-sept ans pour la peindre nue ?
La claque frappe, dure et terrible. Cette gifle, jamais je ne la pardonnerai à mon père.
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Sur la route du retour, pédalant côte à côte, nous profitons d'un chemin qui s'égare de la route et l'empruntons pour le quitter vers un bosquet ; contre un bouleau, nous posons nos vélos et, longuement, longuement, nous nous embrassons.
C'est la première fois. Pas suffisamment longtemps, certes, les parents sont exigeants sur les horaires de retour, mais enfin, à partir de ce très long baiser, Émeline et moi ne sommes plus seulement amis.
Un baiser hebdomadaire, si long et passionné soit-il, ne nous suffit pas. Nous cherchons et nous trouvons. Nous allons prendre prétexte de peindre pour nous retrouver, mais où ?
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Au jour convenu, aussitôt à pied d'œuvre, nous posons nos vélos contre le premier tronc venu, pénétrons bravement en forêt sans craindre les fougères et choisissons nos places. J'observe les frondaisons aux orangés luisants du soleil d'après-midi et les ors des feuillages que les premières gelées n'ont pas encore fait tomber. Face à moi, légèrement en recul, je surprends deux hêtres dont les troncs se nouent a s'embrasser. Je n'ose encore imaginer qu'ils pourraient être Émeline et moi-même. De temps à autre, un coup de vent fait envoler les feuilles qui virevoltent comme des flocons jusqu'à se laisser aller à rejoindre celles qui avant elles ont épousé le sol.
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Les derniers jours de juin 1954 se prélassent au village de Lavoûte-sur-Loire, au cœur de la Haute-Loire. Nous touchons aux vacances d'été. À cette époque, ce havre de paix où je suis né prend ses aises à la campagne. Mon père, lorsqu'il a planté les arbres du verger, s'y est pris de telle sorte que la famille puisse disposer de fruits toute l'année. Des claies menuisées de ses mains et installées à la cave permettent d'y conserver pommes et poires hors de l'humidité et d'attendre ainsi le prochain printemps pour le parfait mûrissement des premiers fruits rouges.
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Sur le coup, Adrien, sidéré du vacarme angoissant de la crue, ne s'inquiéta que de son break, rendu sans doute à jamais inutilisable sous les vagues chargées de terre, camaïeu d'ocres et de bruns. Le courant, enragé, labourait les fonds, arrachait les berges, charriait les dépouilles des maisons inondées et des terres ravagées sans distinctions de formes ou de poids : arbres déracinés, bétail noyé, caravanes emportées...
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Certains mots blessent plus sûrement que les armes les plus affûtées. La rumeur, la calomnie, la délation peuvent abattre le meilleur des hommes.
page 51.
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Il me semble que je suis arrivé à temps.
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Albert Ducloz
En ville, appeler la police, c'est anodin. A la campagne, faire venir les gendarmes est une décision lourde à prendre.
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C'est bien connu : l'amour ne s'use que si l'on ne s'en sert pas
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Dans un village, les nouvelles vont vite. Sans que personne ne sache ni comment ni pourquoi, les bruits parfois circulent à la vitesse du vent ; ....
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Personne ne vit jamais un jeune babouin apprendre à faire la grimace aux vieux chimpanzés. Marie ne se montra pas dupe.
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Croyez-m'en, ne désespérez pas, observez, écoutez ! Seules les montagnes ne se rencontrent jamais.
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la place du Plot ; elle chatoyait de soleil. Ses couleurs ibériques mille fois peintes par Auguste Boudignon l’habillaient d’un aspect tout à la fois mauresque et méditerranéen. Le marché du Puy s’étend sur la plus grande partie du centre-ville et même jusqu’au Breuil, mais la place du Plot reste le centre névralgique de cet immense ensemble ruisselant de denrées. Tout ce qui pousse et se récolte dans le Velay s’expose sur ce marché qui pour donner place à son trop-plein déborde en ruisselant par les ruelles qui s’y déversent. La place du Plot le samedi matin est à elle seule une véritable fête.
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Maman Borie souriait ; après quarante-cinq ans de mariage, tous les deux se chamaillaient souvent pour se réconcilier toujours.
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Madeleine se tait,dit merci d'un signe.Nicolas avise Guillaume,se tourne vers l'enfant et lui sourit avant de partir vers le pont sur le Lignon où l'attendent ses grands-parents.Posté sur son arbre,Jean-le-blanc observe. Nicolas n'ose pas lever la tête.
Le Puy -en-Velay ,mercredi 30 septembre 2009.
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Le ciel avait tourné à l'orage.Avec la nuit ,de grosses gouttes de pluie commençaient à tomber,provoquant une détente après l'accablement d'une journée trop moite ,et sans air.
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