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Citations de Albert Jacquard (452)


- J'en fais partir, je ne dis pas que c'est beau, car on ne fait que la moitié du chemin en disant cela. Je regarde et c'est formidable, fabuleux. Mais si je m'arrête à ce constat de la beauté du monde, oui, je n'ai fait que la moitié du chemin, il me reste à revenir sur moi-même et à m'apercevoir que ce qu'il y a de plus beau, ce n'est pas l'étoile, c'est moi ! Il faut bien le dire aux enfants : toi, tu mérites d'être admiré par toi-même et par les copains, et il faut les admirer eux. Le monde est beau, d'accord, mais j'y suis, et c'est encore plus beau.
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Comprendre ne peut être qu'une longue construction ; dire que l'on n'a pas compris, c'est faire preuve d'une vive intelligence. Comprendre qu'on n'a pas compris, c'est ce qu'il y a de plus difficile à admettre.
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Les grands ensembles humains sont définis moins par le continent qui les abrite que par l'idéologie, et notamment la religion à laquelle ils adhèrent. C'est en fonction de ces idéologies qu'il faut caractériser les évolutions. A la suite du démographe Bourgeois-Pichat, répartissons l'ensemble de populations en quatre grand groupes d'importances sensiblement égales : les peuples de tradition judéo-chrétiennes : l'Islam; la Chine et les "autres". En 1990, les premiers (où l'on a compris les régimes "Marxistes") représentaient la part la plus importante, soit 30% puis venait l'ensemble des "autres" avec 30% suivi de la chine qui constituait 22% et enfin l'Islam 18%
Dans une génération, vers l'an 2025, ces proportions seront devenues : 25% 26% 18% et 31%. En raison de sa politique de limitation des naissances, d'une terrible efficacité, la Chine aura perdu une part de son importance, mais plus encore les peuples judéo-chrétiens, malgré l'explosion démographique à peine ralentie de l'Amérique latine. Le grand vainqueur sera l'Islam, qui rassemblera près d'un tiers de l'humanité.
Les projections pour des futurs plus lointains sont évidemment soumises à des risques d'erreurs plus importants. Dans la mesure où les prévisions dévolution des niveaux de fécondité et de mortalité seront vérifiées, la répartition sera en l'an 2100, soit dans à peine plus d'un siècle : judéo-chrétiens : 20% Islam 40% Chine 14% autres 26%
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Lorsque François évoque sa soeur la mort, il précise "la mort corporelle". C'est une soeur charnelle, compagne de la fin de notre vie, compagne donc des instants où nous sommes vivants. Elle est du même côté que nous du grand rideau noir sur lequel nous allons butter. Elle nous aide à nous en approcher. Est-ce elle encore là lorsque nous le traversons ?
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la mort d'un enfant est scandaleuse, dépourvue de sens; celle d'un vieillard donne cohérence à ce qui a précédé; lecteur de lui-même, il atteint le dernier chapitre; peut-être y trouve-t-il la clé si longtemps cherchée en vain.
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Quelques siècles plus tard, un homme bien éloigné de François, Montaigne, remplacera le terme "mort" évoquant un fait ponctuel, par le mot "mourir" évoquant un passage.
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Pour justifier un mécanisme aussi destructeur, l'intégrisme économique régnant fait croire qu'il est conforme à une autre "loi", celle de la sélection naturelle. La disparition des éléments les moins performants d'une collectivité, les chances données à ceux qui réussissent, seraient la condition d'amélioration de la moyenne. Ce n'est plus le "Dieu le veut" qu'utilisaient les Eglises pour régner sur la multitude, mais "la Nature le veut" (...)
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Longtemps, diverses doctrines économiques se sont affrontées; aujourd'hui une seule semble recueillir l'approbation de tous; elle se présente comme scientifique et développe les conséquences d'une "loi" apparemment aussi prégnante que celle du monde physique : la "loi" du marché.
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À l'origine, allez savoir pourquoi et comment, Dieu inventa le temps, et, du coup, inventa l'ennui (...) Pour remplir l'immense vide de la durée qui sans fin s'étire, Il inventa des objets, des électrons, des galaxies, des neutrons, des trous noirs. Et tout cela parcourait l'espace, resplendissait, rayonnait, en respectant scrupuleusement les lois qu'Il avait édictées. Pas l'ombre d'une indiscipline dans cette troupe docile. Et Il s'ennuyait de plus en plus (...).

Sans désespérer, Il vint tenter quelques expériences dans un petit coin retiré, au bord de l'une des innombrables galaxies. Là, Il inventa des objets capables de faire des doubles d'eux-mêmes, de se reproduire; mais ils avaient beau se multiplier, ils étaient tous identiques. « Que c'est ennuyeux ! » constata-t-il. Puis Il donna, à certains de ces reproductibles, le pouvoir de s'y mettre à deux pour en faire un troisième; chaque fois, le troisième était nouveau (...). Mais, chaque être nouveau, Lui qui sait tout pouvait le prévoir avant même qu'il existât. Rien, jamais, d'inattendu.

Enfin un jour, un être apparut qui lui sembla étrange, et pour tout dire un peu raté. Pour compenser, étant en humeur de plaisanter, Il lui accorda un pouvoir qu'Il n'avait donné à aucun autre : le pouvoir de s'attribuer à lui-même des pouvoirs. Par précaution cependant Il marqua des limites : « Tu ne feras pas ceci, pas cela ». Et dans cet univers docile, soumis, respectueux, la divine surprise se produisit; celui qui avait interdiction de manger le fruit désobéit et mangea le fruit. Alors Dieu ressentit un immense plaisir. Il fut illuminé d'un large sourire : « Quel merveilleux créateur Je suis; voilà qu'une de mes créatures est capable de créer ! » Et rassuré, certain que l'ennui n'aurait plus de prise sur ce petit coin de l'univers, Il le laissa aux soins des hommes et s'en alla au loin s'occuper d'autre chose.

Seul ou pas dans l'univers ? Peu importe. Nous sommes en charge de notre destin.
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La cité idéale est celle où tout est école.
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Le constat est clair: la science seule, en notre siècle et dans les précédents est indemne de contaminations religieuses ou politiques. Ses progrès ne se sont accompagnés d'aucunes répressions (sauf celles qu'on exerça contre elle).
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Combien de siècles faudra-t-il pour admettre qu'attribuer un sexe à Dieu est un blasphème ?
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L'école est perçue comme un lieu où l'on vient emmagasiner du savoir, comme une épicerie où l'on vient chercher des victuailles. Ce savoir est catalogué, rangé dans des livres, à la façon dont les boites de conserve sont rangés sur des rayonnages.
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On parle de crise de l’éducation, en fait, il s’agit d’une crise de la société. Il se trouve que nous, les êtres humains, sommes en train de changer les conditions de vie en commun. On ne peut plus vivre ensemble à 6 milliards, et bientôt 8 ou 9 milliards, comme l’on vivait lorsque je suis né et que nous étions 2 milliards d’hommes sur la terre. Nous ne pouvons plus vivre avec les moyens de construction ou de destruction que nous avons mis au point, comme l’on vivait autrefois. Par conséquent, il est exclu que la société de demain ressemble à la société d’aujourd’hui.
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......même si un jour nous savons tout de notre prison terrestre, elle compte un objet dont nous n'achèverons jamais la connaissance: nous.
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Toute révolution partage les hommes en deux camps, ceux qui la subissent et ceux qui la conduisent.
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Chez l'être humain, la préoccupation de l'avenir domine la conscience du présent. Plus que chez tout autre animal, l'essentiel des instants vécus est consacré à la préparation des instants qui suivront : d'où l'angoisse permanente du lendemain.
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Il ne s'agit pas de refuser l'autorité du pouvoir, nous sommes par bonheur en démocratie, mais d'intervenir au quotidien, au difficile équilibre entre le désordre et les excès de l'ordre. p.38
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p. 62: "Muni de quelques mentions, je pouvais tenter d'entrer à Polytechnique où j'avais décidé d'aller, puisque, désormais, j'étais "bon". Où préparer l'X en ayant de bonnes chances de l'intégrer?... Me voilà donc parti pour Paris, à l'automne 1943, alors que la guerre est à son paroxysme. Je passe l'année scolaire 43-44 dans une sorte d'obnubilation du travail, favorisée par l'organisation militaro-religieuse de l'établissement."
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"... Ainsi la légende des Jeux rapporte que le premier marathon, celui des Jeux de 1896, a été gagné par le grec Spiridon Louys grâce à un verre de vin bu au trentième kilomètre; il ne fut pas pour autant disqualifié". La jeunesse d'esprit et la lucidité d'un expert en génétique des populations! Le sport est aussi une histoire de rencontres humaines: l'essentiel n'est-il pas de rivaliser avec d'autres athlètes à armes égales en toute modestie car rien n'est jamais complètement acquis n'est-ce pas? Si l'échec peut sembler pénalisant, il ouvre aussi les portes de tous les possibles. La remise en question et l'incertitude forment un stimulant. Observez autour de vous: les plus grands sportifs ne sont-ils pas les plus humbles?.
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