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Critiques de Alberto Moravia (264)
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1934

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Agostino

Du jour au lendemain, Agostino va quitter son petit paradis originel comme nous l’avons tous quitté. Cet espace sécurisant et chaud où, protégés par notre mère, rien ne pouvait nous atteindre, nous l’avons tous laissé pour courir la grande aventure de la vie.

Et comme les yeux d’Adam et d’Eve se sont décillés à la rudesse du monde lorsqu’ils furent chassés du jardin d’Eden, nous n’arrêtons pas de nous effarer devant la brutalité et l’incohérente bêtise de nos existences sur terre.

C’est un apprentissage absurde qui a commencé ce jour de la grande rupture et que tente de décrire Alberto Moravia. C’est aussi la découverte que tous, loin de là, n’ont pas eu la chance d’apercevoir même la lisière de ce vert paradis.

Mais, c’est surtout l’écartèlement du désir et du devoir sur une âme au sortir de l’enfance. Désir qui cherche sans savoir vraiment comment à s’affranchir, à devenir autonome à se libérer de son seul sujet, sa mère.

C’est un court et beau récit à l’acuité psychologique très proustienne et qu’a mis en image autrefois Bolognini dans un film vu, il y a très longtemps et malheureusement oublié.
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Agostino

J’ai adoré ce livre, tous comme les autres ouvrages d’Alberto Moravia.

Déjà le cadre est très beau, tout se passe au bord de l’eau, dans une barque, etc… et c’est assez en contradiction avec ce qu’il se passe dans la tête et la vie d’Agostino, c’est cet élément là que j’ai trouvé vraiment intéressant.

Le livre n’est vraiment pas long et se lit facilement.





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Agostino

Lu en italien pour mon cours de littérature italienne (19e et 20e siècle): une lecture intéressante, mais un peu trop freudienne à mon goût. L'idée de la découverte de la sexualité de manière assez brutale me semble bonne, mais le fait que cette sexualité soit tournée vers la mère ne me plaît pas. L'histoire ne me plaît donc pas tellement, mais l'écriture si! Le style de Moravia est agréable à lire et très beau.
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Agostino

Avec ce roman,l'auteur veut nous faire réfléchir sur deux arguments.

La première réflexion,la plus évidente,concerne l'adolescence. Agostino n'est rien d'autre qu'un enfant mis à l'improviste devant à quelques vérités au sujet des rapports entre les sexes et en éprouve du malaise. L'identité de la mère se confond entre le rôle de maman et celui de femme,tandis que lui,perd son identité d'enfant et se trouve au découvert ,comme surpris par un violent orage; il ne peut reculer (l'enfance est désormais finie) et ne peut non plus rejoindre un abri (l'âge adulte est trop loin. Il ne lui reste qu'à affronter ces mauvais moments en cherchant à se protéger au mieux.



Très importante aussi est la réalité des classes. Le contraste est grand entre la réalité bourgeoise d'Agostino et celle prolétaire de la bande locale de ses nouveaux amis;

(source:un blog italien)

lu en V.O.
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Agostino

Un roman consacré aux affres de l'adolescence. Agostino, 13 ans, orphelin de père, passe d'agréables vacances avec sa mère sur la côte, et prend un plaisir particulier à la promener en pédalo, il est fier de sa jeunesse et de sa beauté... Mais il va être bientôt remplacé par un plagiste à l'allure avantageuse. Commence pour lui une errance sur la plage où il finit par être admis dans un groupe de gamins des rues, bien plus mûrs que lui, bien que du même âge. Avec eux il va découvrir les allusions grivoises, les propositions pédophiles d'un adulte... C'en est fini de l'innocence, la sexualité à fait son entrée dans sa vie, de même qu'un autre regard sur sa mère. C'est le prix à payer pour changer et s'acheminer vers l'âge adulte.
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Agostino

La curiosité littéraire nous entraîne parfois dans des domaines que nous aurions mieux fait d’éviter. C’est ce qui m’est arrivé avec ‘Agostino’. Je me doutais que le style de Moravia ne me correspondait pas, j’ai tout de même voulu vérifier. Et certes son écriture est belle. Mais ça ne fait qu’empirer les choses. Car le contraste n’en est que plus violent entre la forme et le fond.



C’est avec une précision et une rigueur méticuleuse qu’il s’attache à décrire l’adolescence dans tout ce qu’elle peut avoir de plus malsain et de plus tordu. La fascination du héros pour sa mère, qui peu à peu se transforme en attirance sexuelle. Sa relation avec la bande de mauvais garçons, auxquels il sert de souffre-douleur, et que pourtant il s’obstine à fréquenter avec délectation. Sa balade seul en barque avec ce qu’on nommerait aujourd’hui un pédophile, et auquel il récite des poèmes pour calmer ses appétits…



Il est sûr qu’en ce qui me concerne, j’ai toujours considéré l’adolescence comme une période particulièrement moche. Mais il y a façon et façon de présenter les choses, et mettre autant de sérieux à décrire des situations aussi malsaines me dépasse. Je comprends qu’on ait envie d’explorer l’âme humaine, y compris ces parties-là ; mais pour moi, elles m’attirent autant qu’une friche industrielle polluée au PCB. Un domaine qui a aussi ses amateurs, du reste.



L’un des très rares livres que je n’ai pas réussi à terminer, et le seul qui soit tombé directement de mes mains dans la poubelle, après avoir tenté sans succès de le recaser à droite ou à gauche.
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Agostino

L'été des treize ans, la plage, une mère adorée, un jeune homme pour la courtiser, une bande de gamins effrontés, la découverte de la sexualité et la perte définitive de l'innocence...

Voilà en une centaine de pages, le programme offert par Moravia, qui de sa plume toujours aussi talentueuse, détaille magnifiquement les tourments d'un jeune garçon au seuil de l'adolescence.



Jusqu'à présent sa mère pour Agostino était une idole respectueusement adorée et le jeune garçon, se montrait fier de se pavaner sur cette plage aux côtés de cette belle femme, admirée de tous, du moins à l'avis de son fils. Mais tout va changer à l'arrivée d'un jeune homme aux charmes duquel sa mère n'est évidemment pas insensible.

Jaloux, ulcéré, le garçon va s'acoquiner avec une bande de jeunes voyous, petits pêcheurs mal embouchés qui vont lui dessiller cruellement les yeux en lui assénant en réflexions brutales et vulgaires les réalités de la sexualité.



Le choc va être d'une extrême violence pour Agostino. Il va prendre conscience, à travers la banalité des gestes anodins du quotidien, de l'animalité de sa mère, qui, de déesse inaccessible, va brutalement descendre de son piédestal pour être réduite à l'état de femelle, bouleversant irrémédiablement le rapport que le garçon entretient avec elle.



Ce court ouvrage dégage une violente sensualité, et la découverte par Agostino de la féminité, administrée de manière aussi abjecte par la bande de petites crapules, signe pour lui la fin des illusions de pureté.

Cruel apprentissage !

"La chair est triste, hélas ..." et Moravia s'y entend pour démonter le monde des apparences.

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Agostino

La Feuille Volante n° 1249

Agostino - Alberto Moravia – Flammarion.

Traduit de l'italien par Marie Canavaggia.



Agostino, c'est un garçon de 13 ans, seul en vacances sur une plage d'été avec sa mère, une belle et riche veuve… Cela fait monter chez lui un sentiment de fierté et de bonheur d'avoir une jolie femme rien que pour lui. Il est normal qu'à cet âge il voit sa mère comme une véritable déesse déshumanisée, pure et idéale devant ses yeux d'enfant. Mais si un homme, inconnu vient s'insinuer dans cette relation filiale, avec sa complicité à elle, il n'en faut pas davantage pour le perturber. Elle est certes sa mère mais aussi une femme jeune, jolie, désirable et sensuelle, que ne rebute pas une passade d'été. S'imaginait-il qu'elle devait restée fidèle à la mémoire de son mari mort ou s'occuper jusqu'à l'étouffer de son fils naïf ? Pour exorciser cette prise de conscience, provoquée peut-être aussi par un gifle maternelle, il se rapproche d'une bande de vauriens, fils de pêcheurs pauvres avec qui il n'a rien de commun et qui l'humilient, ce qui ne va pas arranger ses désillusions. Leur relation, bien qu'éphémère, sera toujours emprunte de malentendus, Agostino. souhaitant s'identifier à eux alors qu'ils le rejettent comme un étranger. Nous savons que les enfants entre eux ne se font pas de cadeaux et c'est sans doute leur façon d'aborder cette vie qui ne leur en fera pas non plus, et lui, le gosse de riche, devient rapidement leur tête de Turc. C'est la sortie de l'enfance, cette période le plus souvent perturbée où l'on prend conscience des ses erreurs, avec peut-être l'intuition de ce que sera la suite. Moravia, comme c'est souvent le cas dans son œuvre, fait appel à la mémoire pour évoquer cette période où l'on perd son innocence, parfois brutalement, et où nos yeux s'ouvrent sur le monde qui nous entoure. Agostino, enfant vivant dans une sorte de bulle, aura donc, et sur un court laps de temps, la révélation de ce qu'est l'argent, la violence, le sexe, la sensualité, le vice, l'hypocrisie, la méchanceté, bref la vraie image des gens et de la société, bien loin de ce qu'il imaginait. Ce sera donc pour lui l'été des initiations désastreuses, une véritable chute.

C'est que pour Agostino, le désenchantement ne s'arrête pas là, il comprend aussi qu'il devra attendre et souffrir pour accéder à cette condition d'homme à laquelle il aspire. Sa volonté de quitter prématurément ce séjour de vacances est révélateur comme l'est cette envie subite de mourir dans la barque, pleine de ses copains obscènes, qui le ramène sur la plage. Dans cette Italie marquée par le catholicisme et la culpabilité judéo-chrétienne, je vois dans l'innocence de cet enfant, une sorte de « péché originel », dont il a hérité avec la vie. C'est une faute qu'il veut se faire pardonner, celle d'avoir cru que le monde autour de lui était idyllique à la mesure de ses convictions personnelles et la violence avec laquelle tout cela s'effondre a une dimension rédemptrice. Dans le même contexte, il peut aussi être vu comme un être chassé brutalement de ce « paradis terrestre » de son enfance. Pour lui sa mère ne sera plus cet être idéal et désincarné qu'il avait rêvé, mais une femme désireuse de profiter de la vie et de ses plaisirs. Pour autant, il n'en a pas fini avec les désillusions et la vie se chargera de lui donner d'autres leçons et achèvera de le corrompre. Personnellement, je ne sais ce qui, au bout du compte, en résultera, s'il choisira de se couler dans le moule du plus grand nombre ou s'il refusera la réalité.

Comme toujours, j'ai apprécié le style, toujours fluide et poétique de l'auteur autant que les analyses psychologiques de ses personnages qui ici marquent les étapes de la prise de conscience d'Agostino, des mutations et des crises qu'il subit.





© Hervé GAUTIER – Mai 2018. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Agostino



Moravia, avec beaucoup d’acuité et de délicatesse , aborde la période de l’adolescence, celle d’Agostino vivant dans un milieu aisé, et surtout le passage de la découverte de la sexualité. Celui-ci se fait brutalement alors qu’Agostino vit seul avec sa mère, jolie veuve encore jeune, en villégiature à la mer.

La mère se laisse tenter sur la plage par une aventure en présence d’Agostino. Celui-ci comprend alors que sa mère est aussi une femme et qu’il doit l’accepter comme telle C’est un constat brutal il perd son innocence d’enfant pour entrer dans le monde des adultes sans en être encore vraiment un.

En parallèle pour échapper à son terrible constat et pour oublier sa déconvenue il va s’accoquiner avec une bande de jeunes du peuple et se déniaiser à leur contact . Ceux-ci libres comme l’air et déjà bien dévergondés vont lui expliquer avec méchanceté ce que sa mère fait avec son amoureux.

Toléré dans cette bande de jeunes petits durs il est obligé de subir leurs sarcasmes et leurs coups. Le jeune adolescent véritable « tendron » est mal adapté à la vie rude de la rue mais comme il se sent rejeté par sa mère qui a trouvé un autre centre d’intérêt il va se rallier à eux et accepter leur domination et les suivre dans leurs maraudes .

Il va aussi découvrir les tendances sexuelles et attirances particulières de certains hommes : les invertis éphébophiles ainsi que les maisons qui abritent des belles-de-nuit ou de jour : les lupanars.

Des vacances au soleil instructives et formatrices comme dans bien des cas.

Ce livre par certain cotés : la période de vacances, les lieux, le sujet et l’ambiance , rappelle la nouvelle « mort à Venise » de Thomas Mann mais vu par l’adolescent . Un style clair, net et incisif, une narration sans affects délivrée froidement avec un cachet quelque peu daté qui lui donne un charme désuet. Un livre comme on n’en fait plus et qu’on ne refera jamais étant donné le sujet et le pudibonderie de notre XXIème siècle
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Agostino

J'ai toujours eu un faible pour les romans dont le personnage principal est un jeune garçon qui découvre la vie (peut être parce qu'une partie de moi est encore ce jeune garçon). Avec Agostino, Moravia s'attaque au thème du passage de l'enfance à l'adolescence, de cette peur qu'ont les enfants d'entrer dans ce monde cruel où les rapports de force priment. Rien n'est clair, tout est trouble, avec des éclats de lumière tout de suite voilées par des ombres plus grandes encore. Alors on a envie de rester un enfant pour toujours, collé aux jupes de sa mère. Mais quelque chose s'est cassé, le regard a changé, et la vie apparaît beaucoup moins belle.
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Agostino



~ L'entre deux ~



Toute souffrance, comme toute joie, s’accroit & s’avive par l’attention qu’on lui donne.



Dans ce roman, la dévotion innocente d'un môme de treize ans pour sa mère cesse quand un homme entre dans la vie de cette dernière

De mère, brutalement, il l'a découvre femme. Agostino attend, patiente, espère retrouver sa maman. Une mère qui n'avait jusque là d'yeux que pour lui. Une mère qui se trouve être ce centre vers lequel il tend sans cesse.

Seulement, la révélation est tant violente & silencieuse, qu'il s'en détourne en entamant un parcours initiatique abrupt auprès d'une bande d'enfants croisé à la mer, pour qui le sexe, le vol, la violence & la pauvreté sont une réalité quotidienne.

Avec eux, il se confronte au clivage social & découvre la sexualité, fuyant ce mal-être causé par la difficulté du passage à l'âge adulte.



Une écriture puissante où l'évolution des choses en cet âge sont bien décrites & analysées, puis il y a la plage, la chaleur, le soleil assourdissant & la retenue typique des romans d’après guerre, assurément, incomparable face à la subtilité & l’envergure du « Mépris », mais un ouvrage empreint du charme de cette classe d’écrivains influents, dont Moravia fait partie !



Cela me laisse songeuse, finalement peu importe sa nature, peu importe l'âge, la perte foudroie, même quand on la voit venir, même quand elle est prévue. Ce n’est jamais un aboutissement, c’est toujours une chute, la précipitation d’une réalité vers une autre. Et combien même ce nouveau monde soit meilleur, la tristesse exige son dû. Et la solitude n'est souvent que le parfum de l'autre.

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Agostino

Un jeune garçon de 13 ans découvre que sa maman est "une femme" ! Quel bouleversement !

Trés bien écrit sans voyeurisme : une réflexion pour les "mamans" !
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Agostino

Première lecture de Moravia, dont j'avais étudié au moins un texte durant ma scolarité.



Agostino est un adolescent de 13-14 ans qui passe les vacances à la plage avec sa mère, veuve. Il est très proche d'elle, fait tout avec elle (balade en barque) . Mais ce bel équilibre va se dérégler car la mère rencontre un jeune homme et part en balade en barque avec lui. Le fils est jaloux mais les accompagne. Il n'est plus l'objet unique d'amour et se sent délaissé.....



pour en savoir plus mon blog vous attend !


Lien : http://mustango.over-blog.co..
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Agostino

Belle et touchante histoire....
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Agostino

Agostino vient passer des vacances avec sa mère. Canotage, baignades, la veuve et son fils de treize ans vivent dans une familiarité innocente et fusionnelle qui ressemble à de la plénitude. L'enfant admire sans réserve la beauté, la juvénilité et la force du corps joyeux de sa mère, quand soudain, les assiduités d'un homme jeune auprès d'elle éveillent tout d'abord sa jalousie puis son chagrin.



Une bande de voyous auquel il se joint par dépit lui ouvre crûment et cruellement les yeux sur les rapports supposés du jeune homme et de sa mère, apparemment notoires et le poussent à se détacher d'elle. L'espèce d'innocence impudique de cette mère magnifique, désirable, devient de plus en plus difficile à vivre pour l'enfant qui voudrait être déjà plus grand pour pouvoir la reléguer enfin à sa place de mère, puisqu'il souffre tant de la voir femme.



Un bref roman qui se lit très vite, peut-être un peu répétitif par instants. La sortie du paradis de l'enfance pour se retrouver brutalement plongé dans un monde crapoteux a quelque chose d'intenable, parfois. Cela faisait longtemps que j'avais rendez-vous avec ce roman et, curieusement, je n'ai pas reconnu les passages que j'avais autrefois traduits, et qui m'avaient paru beaucoup plus sensuels.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Agostino

Censuré par le gouvernement de Mussolini, ce livre livre dévoile avec pudeur, la fin de l'adolescence au travers de son regard envers sa mère.....C'EST BEAU...............
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Agostino

Pas nécessairement le meilleur Moravia, mais très bon quand même. Pour l'essentiel, il s'agit de la description, par un adolescent de treize ans, de ses vacances avec sa mère seule, et de son désir incestueux pour elle, ainsi que ses pérégrinations avec les autres enfants du village, qui sont d'un milieu social bien plus populaire que lui. L'écriture, à la fois ironique et incisive me plaît infiniment.
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Agostino

Le jeune Agostino éprouve un amour équivoque à l'égard de sa mère, une belle veuve encore jeune.

Dans une atmosphère estivale étouffante, suspendu entre enfance et adolescence, le protagoniste fait la connaissance d'une bande de jeunes garçons désinhibés, d'un milieu social opposé au sien ; ces fréquentations vont le confronter à ses pulsions adolescentes, entre attraction et répulsion : la perte de l'innocence est toute proche, qui se cache derrière la porte du péché, désormais entrouverte.

Moravia déroule un récit raffiné, élégant, pour décrire la confrontation d'un esprit candide avec Eros et Thanatos.

Le questionnement, le feu intérieur du personnage confronté à ce qu'il ne connaît pas encore, sont décrits avec une belle économie de moyens, dans un récit aux échos Oedipiens que la légèreté de l'écriture restitue sans sombrer dans la caricature.

Une lecture troublante.
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Agostino

Avec ce roman d'initiation, Moravia signe l'un de ses meilleurs livres.
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