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Critiques de Alexandre Dumas (2494)
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Les Frères corses

En 1841, le narrateur - un certain écrivain répondant au nom d'Alexandre Dumas -, bourgeois aimant les voyages et le patrimoine, place ses pas dans ceux de son confrère Prosper Mérimée et entreprend un voyage en Corse.



La rusticité du décor l'enchante, tout comme les Corses qu'il rencontre. Parmi ces derniers, les de Franchi, respectivement représentés par Mme de Franchi, honorable veuve, et par l'un de ses deux fils, Lucien. Ayant demandé l’hospitalité pour la nuit, notre homme du monde est reçu comme un prince et entre rapidement dans l'intimité de la famille, découvrant notamment le rôle d'arbitre pacificateur que joue Lucien dans une des nombreuses vendettas qui caractérisent les mœurs locales.



De retour à Paris, Alexandre, porteur de nouvelles fraîches du clan de Franchi, rend une visite de courtoisie à Louis, le frère jumeau de Lucien. S'il fait alors la connaissance d'un homme physiquement identique à son hôte corse, il s'aperçoit vite que les caractères divergent fortement, bien que les deux hommes soient liés par une profonde synergie proche de la télépathie. Mais ce à quoi notre narrateur ne s'attendait pas, c'était de surgir au milieu de circonstances mélo-dramatiques mêlant amour, passion adultère et dette d'honneur... Circonstances dont il se fera le témoin et l'acteur.



Je n'ai eu aucune difficulté à entrer dans la narration bien que la Corse me soit totalement étrangère et, a contrario, c'est la seconde partie du roman qui se déroule à Paris qui m'a le moins intéressée, sans doute aussi parce que l'action se déroule dans un contexte similaire à celui de "La Dame aux camélias" que je viens juste de lire ; cela arrive quelque fois, d'un roman à l'autre.



C'est du Dumas donc ça se lit très bien et j'ai globalement apprécié cette découverte même si je déplore une fin un peu trop abrupte, expédiée en quelques lignes, et quelques faits aisément prévisibles. Mais ce qui fait, selon moi, le sel de cette histoire c'est son côté fantastique car oui, avant Wilde et Maupassant, Dumas a donné dans le fantastique : entre les superstitions, les apparitions de défunts et la télépathie gémellaire, le paranormal est à l'honneur dans "Les frères corses" !





Challenge 19ème siècle 2015

Challenge PETITS PLAISIRS 2015 - 2016
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Les Trois Mousquetaires

❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️



Lrs trois mousquetaires de Alexandre Dumas





Il y a une erreur Monsieur Alexandre Dumas.?

Pourquoi les 3 mousquetaire ?,quand ils sont quatre? bien sur d'Artagnan vient après dans la confrérie des mousquetaires.

L'histoire se passe en 1645 environ. Pour comprendre un peu, /:

---- La compagnie des mousquetaires du roi est un des corps qui compose la maison militaire du roi

de France.

-----Il est créé en 1622 par Louis XIII puis dissous en 1646 par Mazarin avant d'être recréé par Louis XIV.

-----Les mousquetaires étaient doté d'une arme , un fusil: le mousquet d'ou le nom des mousquetaires

mais bien sur l'épée était l'arme précieuse des 4 mousquetaires personnages principaux du roman d'Alexandre Dumas

que je cite::

--D'Artagnan, le "cadet de Gascogne", vient de fêter ses 18 ans au premier chapitre de l'épopée.

--Un pour tous, tous pour un ! Les Trois Mousquetaires, Athos, Porthos,Aramis mousquetaires du roi Louis XIII.

---Milady qui dynamise le roman et permet à chaque héros de se distinguer.perfide à souhait!

----Mr de Tréville capitaine des mousquetaires du roi

et bien d'autres encore je ne dévoile rien même si bon nombres d'entre vous connaissent l'histoire .



Il raconte les aventures d'un jeune Gascon en quête de fortune et d’honneur, d'Artagnan.(nom de samère)

Arrivé à Paris, il se lie d'amitié avec Athos, Porthos et Aramis,

Ensemble, ils devront faire face au terrible cardinal de Richelieu ou encore à la mystérieuse Milady de Winter,

pour sauver l'honneur de la reine de France Anne d'Autriche.

Avec ses rebondissements incessants et ses combats haletants, le roman Les Trois Mousquetaires est en priorité le roman d'aventure et de cape et d'épée par excellence, que j'ai découvert Il y a 25 ans.



ATTENTION / peut être j'ai fais des erreurs dans les dates . Mais bon le principal c'est que vous ressentiez vous aussi

toute l'émotion que j'ai moi même ressenti à sa première lecture.

J'ai été happé dés les premières pages toutes ses magnigances amoureuses,ses intrigues policières, ce respect de l'engagement, bravoure, fidélité en amitié dominent dans cette oeuvre .

L'opiniâtreté de d'Artagnan pour pouvoir entrer en entière amitié de ses compagnons concrétise l'importance des valeurs morales et sociales de ces hommes appartenant aux mousquetaires .

Alexandre Dumas excelle dans ses notes et dans son écriture magnifique .

Cela me fait penser à ""Cyrano de Bergerac ce cadet de Gascogne " d'Edmond Rostang.

J'ai adoré aussi l'humour qui existe dans tout le roman ,même dans des moments difficiles.

On a l'impression de voir un film de cape et d'épées tant le récit est bien fait.

Les dialogues sont percutants, dans toutes ces phrases rapides, bravo Mr Dumas.



Donc vous avez compris ! c’est un roman d’aventure et d’action où les préoccupations des héros, sont dans les duels et avec des histoires sentimentales où les méchants sont là, et les braves cotoyant avec l'amour d'une belle.

lisez cette pépite qui ne vieillit pas et passez un bon moment avec ces cadets de Gascogne les mousquetaires

Munissez vous d'une belle épée (en bois Dieu garde! )et courrez dans votre chambre ,ou jardin en criant

"""Un pour tous ! et tous pour un"""

rendez vous aux urgences !! hoplà



Fabiolino
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Le Vicomte de Bragelonne, tome 1/3

Voilà, j'y suis...

J'ai terminé la première partie de cette fresque magnifique.

Les mousquetaires lu à l'adolescence, Vingt ans, lu...vingt ans après et ce Vicomte beaucoup plus tard : maintenant.

L'histoire, ma foi, dans cet épisode, c'est la jeunesse de Louis XIV, encore sous la coupe de Mazarin et le couronnement de Charles II d'Angleterre fortement aidé par d'Artagnan et Athos (comte de la Fère) dont Bragelonne est le fils adoptif. Lequel Bragelonne est amoureux de Louise de la Vallière.



Mais ça, tout le monde le sait ou pratiquement tout le monde. Mais ce plaisir là, cette lecture, ce fut un régal, un vrai avec la tête qui vit de ces histoires et les ruptures, dues au sommeil ou autres moment nécessaires de la vie, comme un manque, un empêchement, l'impression de redevenir un gamin privé de dessert. C'est fort, encore maintenant que j'y repense en écrivant ces mots si petits par rapport au bonheur ressenti.

Dumas (ou Maquet?) est un mage! Ces aventures, mazette, ces combats et l'histoire, la grande comme on (je) l'aime avec ses rebondissements, ses complots et les aventures romanesques de ces personnages, tous autant qu'ils sont, font, pour moi, des moments inoubliables.

Le tome 2 à suivre, mais pas tout de suite, tant que ces 900 pages (+ les notes) ne sont pas assimilées.

Que du bonheur. Il faut lire ce vicomte là!
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Le Comte de Monte-Cristo, tome 1/2

Un grand classique qui avait échappé à la lecture. . Ouf c’est dorénavant chose faite . Évidemment j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir ces nombreuses pages où sont racontées les aventures malheureuses d’Edmond Dantes. Une manière d’écrire d’une autre époque où le lecteur suivra la machination diabolique qui permettra au héros de vivre une vengeance discrète mais jubilatoire. Un classique de la littérature française.
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Saint-Pétersbourg : Escapades littéraires

Voilà un petit livre d'une centaine de page seulement, qui m'a enchantée. Ces escapades littéraires à Saint Petersbourg sont  une plongée dans l'ancienne ville sous la plume de différents écrivains ; et nous comprenons  mieux la fascination qu'elle a exercée au cours des siècles.

      Pendant cette escapade de 1757 à 1875 nous cheminons dans la ville en pleine transformation. Voltaire note en 1757 : Petersbourg n'était autrefois qu'un amas irrégulier de maison de bois ; c'est à présent une ville plus belle que Berlin, peuplée de plus de trois cent mille hommes". Mais en 1762 Claude Carloman de Rulhière, secrétaire d'ambassade,  doute de la pérennité de Petersbourg, quid de la  "solidité des bâtiments construits la hâte et de la fréquence des incendies".

Tous admirent "son aspect, en venant de la mer par la Neva, Petersbourg est d'une magnificence ėblouissante" et pourtant ces mêmes auteurs constatent que :"sa splendeur s'évanouit   en approchant , comme l 'effet d"une décoration théâtrale. Toute cette architecture est de chaux de bois et de brique ; tous ces ornements sont mal exécutés ". (1762) certains parlent même de mauvais goût.

En 1765 Casanova souligne avec admiration : " il fallait un génie de fer comme celui de Pierre pour donner un démenti à la nature, en forçant un terrain de boue, une terre sans consistance à supporter des édifices énormes en marbre et granit, et fonder sa capitale au milieu de cet amas de palais que l'on ne peut élever qu'avec des frais ėnormes".

La société de Petersbourg est décrite avec beaucoup d'humour par Xavier Marmier, la bureaucratie, les petits employés... et surtout la police " les ressorts de la police sont cachés comme ceux d'une montre sous un cadran d'émail ; on sait qu'ils existent, qu'ils tournent régulièrement dans le cercle qui les renferme..." Madame de Stael (1812) nous livre des reflexions sur le caractère des russes : "Ce peuple , qu'il faut toujours peindre par des contrastes, est d'une persévérance inouïe contre la nature ou contre les armées ennemies.  La nécessité trouva toujours les Russes patients et invincibles..."

Voilà, je pourrais continuer, mais je vous laisse découvrir. Finalement on trouve le livre un peu court, dommage.
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Les Trois Mousquetaires

Commençons par le commencement… Et le commencement, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas un jeune gascon de dix-huit ans débarquant à Paris pour y trouver gloire et fortune. Non, c’est un romancier de quarante-deux ans, à l’allure un peu fauchée et débraillée, farfouillant dans les archives de la Bibliothèque Nationale à la recherche d’une nouvelle source d’inspiration. Tiens, voici un manuscrit intéressant ! Les « Mémoires de M. d'Artagnan, capitaine lieutenant de la première compagnie des mousquetaires du roi ». Notre auteur feuillette les pages jaunies d’abord avec curiosité puis avec de plus en plus d’excitation. Certes, l’œuvre elle-même n’est que d’un médiocre intérêt littéraire, mais l’homme de plume y devine le potentiel d’une fabuleuse histoire : des duels haletants, d’ébouriffantes chevauchées à travers la campagne française, des sièges épuisants, des intrigues de cour… L’imagination surexcitée de notre romancier est surtout frappée par trois noms, simplement évoqués au détour d’une page : Athos, Porthos et Aramis. Quels noms énigmatiques et romantiques ! Comme ils doivent dissimuler de mystères et de merveilleuses aventures ! Ni une, ni deux, il embarque le manuscrit – qu’il ne songera jamais à rendre d’ailleurs – avec lui et le ramène dans son appartement où il se met aussitôt à écrire.



Et quelques mois plus tard – ou quelques siècles plus tôt, cela dépend du point de vue – un jeune gascon débarque à Paris, la bourse vide, le cœur débordant d’espoir et d’ambition et avec, entre les jambes, un affreux cheval jaune offert généreusement par son père. Il est fier, buté, valeureux, rusé comme un renard, mais irascible à l’excès. Il a soif de vie, d’argent, de reconnaissance, d’amour, d’amitié aussi, bien entendu… Toutes choses qu’il trouvera bientôt à Paris, même s’il l’ignore encore et que ces dons bénis seront contrebalancés par de terribles douleurs. Ce jeune gascon, c’est d’Artagnan. Nous le connaissons à peine, mais, mordieu, comme nous l’aimons déjà !



Depuis le temps que je vous bassine avec Alexandre Dumas, il était temps que je revienne un peu aux grands classiques, n’est-ce-pas ? Et mon grand classique à moi, la pierre angulaire de mon amour pour le cape et d’épée, c’est « Les Trois Mousquetaires ». Quinze ans plus tard, je garde toujours un souvenir délicieusement nostalgique de ma première lecture des « Mousquetaires » et des heures exaltantes passer à dévorer des pages et des pages de complots et d’aventures en me cachant de mes parents et de mes amis. Depuis, j’ai lu et relu de nombreux romans du sieur Dumas, mais aucun ne m’a fait une aussi puissante et durable impression que « Les Trois Mousquetaires », aucun ne m’a procuré autant de pur plaisir littéraire. Le roman ne manque pourtant pas de défauts objectifs : une intrigue un peu décousue, des clichés à la pelle, des personnages féminins plutôt insipides (à l’exception d’une, mais alors quelle femme, mes aïeux, quelle femme !)…



Mais à ceux qui pinailleront sur ces maigres détails, je n’ai qu’une réponse à faire : on s’en fout ! « Les Trois Mousquetaires », c’est plus qu’un simple roman, c’est juste un des plus épatants récits sur l’amitié qui aient jamais été écrits. Amant volage et inconstant, Dumas fut en revanche un excellent ami et, s’il n’a jamais été à l’aise avec la romance, il a toujours su parler avec talent de camaraderie et de fraternité et, surtout, faire partager ces sentiments à ses lecteurs. A mon avis, si « Les Mousquetaires » reste le roman préféré de tant de lecteurs, c’est parce que Dumas, dans toute son immense œuvre, n’a jamais su créer de personnages plus attachants et profondément marquants que d’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis. Comment ne pas les adorer ? D’Artagnan, l’homme aux mille tours, aux mille ruses ! Porthos, le géant vaniteux au cœur d’or ! Aramis, fin comme une lame et roué comme serpent ! Et Athos… Ah, j’avoue, à treize ans, j’étais à moitié amoureuse d’Athos, le grand seigneur déchu à l’humour grinçant et au cœur brisé, et je le suis toujours un peu.



Je pourrais vanter indéfiniment les multiples qualités des « Trois Mousquetaires » – le style sans pareil de Dumas, la reconstitution grandiose de l’époque de Louis XIII, la morgue et le génie de Richelieu, la séduction démoniaque de Milady de Winter, etc. – mais d’autres l’ont déjà très bien fait avant moi et quelques pauvres paragraphes supplémentaires n’y suffiraient jamais. Je m’arrêterais donc là pour le moment, mais pas pour longtemps.



A très bientôt pour une nouvelle séance de couinage épique, mais cette fois sur « Vingt ans après » !

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Le meneur de loups

Alexandre Dumas, au cours de sa première chasse, est persuadé d'avoir réussi son tir sur un loup. Or le loup s'est enfui, il n'en reste que la balle du fusil. C'est le vieux Moquet, qui l'initie à ce noble sport, qui lui fournit la solution à cette énigme : ce loup devait être un meneur de loups ! Une légende ancienne dit que le Diable est invulnérable sauf un jour par an. Ce jour-là, il s'incarne en loup, et s'il fuit tout danger, il n'en est pas moins pervers que d'habitude, il n'y a qu'à écouter l'histoire de Thibaut le sabotier, ou plutôt de Thibaut le meneur de loups. Cette histoire qu'il tient de Moquet, Dumas va nous la partager !

Thibaut donc est sabotier de son état. Il vit de son art qu'il pratique devant sa cabane dans la forêt. Il porte beau, a bel esprit et belle figure, est instruit. Il ne lui manque qu'un nom à particule et un pécule pour faire son bonheur. En attendant, il plait assez à la belle de la forêt qui s'occupe de sa vieille grand-mère. Un jour, le seigneur de la forêt et sa clique viennent à passer devant lui, à la recherche d'un loup. L'échange entre Thibaut et son seigneur est humiliant et quand Thibaut rentre chez lui, il a la surprise de découvrir que le loup recherché y a pris ses quartiers.

Mais ce loup n'est pas un loup ordinaire. Il s'agit du Diable en personne qui, voulant (officiellement en tout cas) remercier Thibaut de l'avoir caché et donc sauvé en ce jour à haut risque pour lui, lui propose d'exhausser tous ces vœux, tant que ces vœux portent préjudice à quelqu'un (charge à lui de les formuler de façon à ce qu'il en tire bénéfice). En échange, Thibaut ne lui devra presque rien : pour son premier vœux, un cheveu, pour son deuxième, deux cheveux, pour le troisième, quatre, etc… Thibaut est ravi et s'empresse d'accepter : il va rouler le Diable en obtenant tout ce qu'il a toujours désiré en quelques vœux seulement, et le vieux loup en sera pour ses frais. Du moins, Thibaut en est persuadé !



Ah, quel plaisir de retrouver la gouaille d'Alexandre Dumas dans un conte fantastique ! Comme une fable dont le lecteur devient le dépositaire, Dumas nous raconte l'histoire d'un homme naïf et pas très satisfait de son sort, et qui, grâce à des circonstances exceptionnelles, va révéler tout le potentiel de nuisance de son incapacité à savoir ce qu'il désire vraiment en se transformant en homme toujours naïf mais envieux des autres, de ces autres que l'on connait et que l'on côtoie. Bien sûr, le lecteur sait d'entrée de jeu que Thibaut ne va pas faire le marché du siècle : quand on passe un pacte avec le Diable, celui qui est roulé dans la farine, ce n'est pas le Diable.

Bref, on se régale des mésaventures de Thibaut, un "petit peu couillon" comme on dit par chez moi, pas un mauvais bougre, mais pas très malin, contrairement à ce qu'il croit. Tous ses choix se révèlent plus catastrophiques les uns que les autres, et l'on rit franchement avant de se demander si, finalement, Dumas ne serait pas en train d'écrire une tragédie. En plus de la plume de conteur de l'auteur, on trouvera quelques réflexions pas inintéressantes sur l'amour, le désir, et la solitude.

A lire pour passer un bon moment et découvrir une nouvelle facette du talent de conteur de Dumas !

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La Reine Margot

L’histoire de Marguerite de Valois, réinventée par Alexandre Dumas, était déjà célèbre et a été remise en avant par le film de Patrice Chéreau. La fille de Henri II et de Catherine de Médicis épouse Henri de Navarre. Contrairement à la version cinématographique, dans le roman elle accepte ce mariage, même si elle n’a aucune inclinaison pour l’homme qu’on lui a choisi. Mais bientôt éclatent les massacres de la Saint-Barthélemy, Margot comprend qu’elle n’a été qu’un pion pour attirer les huguenots dans un piège.



La Reine Margot, c’est une cour de France qui est le théâtre de la fin des Valois ; ce sont des suspicions, des duplicités, des conspirations, des empoisonnements, des meurtres, des trahisons, des renversements d’alliance et des adultères. C’est une Catherine de Médicis que Dumas a imaginée maître des complots, une âme noire séduite par l’alchimie et sans pitié, une ogresse qui mange ses propres enfants.



La Reine Margot, ce sont des combats entrecoupés de duels où les batailles sont menées par les armes et par les mots. Ce sont des moments d’héroïsme où de jeunes hommes ne pensent pas à mourir, seulement prouver leur valeur et échapper à leurs ennemis.



La Reine Margot, c’est une femme qui a le sens de la politique et qui est ambitieuse. Elle ne veut pas perdre la Navarre, et s’allie avec son mari Henri, ce qui la conduit à tromper son entourage. Il est aisé de deviner qu’elle ne pourra pas tout garder, l’amour et le royaume.



La Reine Margot, c’est un Paris où le danger attend au détour d’une rue, ce sont des toits par lesquels s’échappent des gentilshommes, c’est un château du Louvre où les chambres mènent à des passages secrets, ce sont des adresses qui cachent les amours adultères, ce sont des gibets où croupissent les cadavres des condamnés.



Un roman de Dumas est une fiction très éloignée de la réalité historique. Mais Alexandre Dumas a une plume si truculente qu’on lui pardonne ! Ses dialogues sont souvent théâtraux, parfois truffés de bons mots et de réparties. Je ne pouvais m’empêcher d’imaginer des comédiens déclamant avec saveur le texte. L’auteur sait apporter des pauses humoristiques qui égayent un tableau sombre, et il maintient l’équilibre entre l’Histoire — même s’il la remodèle — et les passions qui emportent les hommes.



Un voyage sanglant et épique chez les derniers Valois !



Challenge Livres Historiques 2020


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Martin Guerre

Je connaissais beaucoup d'histoires d'Alexandre Dumas par les adaptations au cinéma ou même en dessin animé (-les trois mousquetaires ) mais je n'avais encore jamais poussé la curiosité à me plonger dans un de ses romans.

Chose réparée.



Martin Guerre est le récit d'un fait réel et d'un procès célèbre qui se déroula au XVI ème siècle à Toulouse.



Alors que Martin Guerre a abandonné sa femme suite à une querelle amoureuse, le voici qui revient dix ans plus tard dans son village. Sa famille, ses amis, les voisins, et même sa femme Bertrande lui pardonnent et l'accueillent les bras ouverts. Sans se douter qu'il ne s'agit pas de Martin Guerre mais d'un sosie qui a usurpé de son identité alors que Martin est gravement blessé.

Si dans un premier temps, la tromperie fonctionne bien, elle conduira Arnaud De Thil jusqu'au procès où le vrai Martin Guerre se présentera. J'ai sincèrement plaint Bertrande.
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Le Comte de Monte-Cristo

En littérature, il existe deux types de vengeance. D’abord la vengeance juste, celle à la Paul Féval, où le bon massacre les méchants et les éjecte du terrain comme autant de quilles à la grande satisfaction du lecteur. Puis il y a l’autre type de vengeance, la crade, la sauvage, celle qui fonce aveuglement devant elle à la façon d’un taureau enragé, frappe à gauche, à droite, en causant tellement de dégâts collatéraux que le lecteur vaguement horrifié ne sait plus à quels saints se vouer : « Tu as foutu ma vie en l’air ? Eh bien, je vais trucider ta femme, tes parents, tes enfants, ton chien et même ton foutu hamster ! Crois-moi, tu vas bien le sentir passer, mon gars… » Comme je suis un poil perverse, j’ai toujours préféré la seconde, nettement plus intéressante et réaliste à mon goût. Et de tous les romans de vengeance que j’ai pu lire (et j’en ai lu un bon paquet, ma bibliothèque peut en témoigner), aucun ne m’a plus marqué, plus révulsé, plus fasciné que « Le Comte Monte Cristo » de mon gros romancier préféré, Alexandre Dumas.



Pour avoir été maint fois portée à l’écran, presque autant que celle de mes chers Mousquetaires, l’intrigue est archi-connue, mais prenons tout de même la peine de la résumer. L’histoire commence comme tout bon roman d’aventures avec un jeune premier au cœur loyal et l’âme proprette : le brave Edmond Dantès, brillant marin marseillais amoureux d’une pauvre pêcheuse catalane, Mercedes. Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont fous l’un de l’autre, tout semble donc leur sourire. Mais dans l’ombre des ennemis inconnus lorgnent jalousement la destinée du jeune marin et, le jour même de ses noces, Dantès est accusé d’être un agent bonapartiste et emprisonné au Château d’If, prison perdue au milieu des mers.



Il y restera douze ans. Douze ans pendant lesquels la candeur et la générosité du jeune Edmond vont lentement s’éroder pour laisser place à une haine féroce contre les infâmes qui l’ont condamné à la lente agonie de l’emprisonnement. Heureusement, il trouvera dans la personne de son voisin de cellule, l’abbé Faria, un ami et un professeur qui lui apprendra les sciences, la philosophie, l’Histoire, mais surtout l’emplacement secret d’un fabuleux trésor dissimulé sur l’île rocailleuse de Monte Cristo. Quand Edmond parvient enfin à s’échapper, il n’est plus le même homme. Il est plus instruit, plus accompli et considérablement plus riche, mais la rage et l’amertume ont dévoré son cœur, en chassant presque tout sentiment chaleureux. Il ne vivra désormais plus que pour sa vengeance et pour précipiter un à un dans l’abîme les hommes qui ont comploté sa ruine : le procureur Villefort, le catalan Fernand amoureux lui aussi de la belle Mercedes et le comptable Danglard. Edmond Dantès est mort, vive le Comte de Monte Cristo !



J’avais été littéralement soufflée par ma première lecture du « Comte de Monte Cristo », balayée sauvagement d’un sentiment à l’autre : compassion, dégout, fascination, effroi, admiration… Des véritables montagnes russes émotionnelles ! En m’y replongeant des années plus tard, j’y découvre bien quelques faiblesses – quelques longueurs et divagations, deux ou trois deus ex machina, une fin légèrement en queue de poisson – mais le charme agit toujours, puissant et vénéneux. Lire « Le Comte de Monte Cristo » c’est un peu comme assister à un gigantesque accident de train : on voit la locomotive accélérer, accélérer, accélérer, on sent la catastrophe arriver à des kilomètres, mais on n’arrive pas à détourner les yeux, fascinés que nous sommes par le mécanisme diabolique qui se met en place sous nos yeux. On ne niera pas ensuite qu’il y a une certaine beauté dans les cataclysmes… Certaines de ces pages comptent parmi celles qui ont le plus marqué mon existence de lectrice. Peut-être le roman le plus noir écrit d’Alexandre Dumas et assurément l’un des plus brillants : un vrai mythe fondateur, absolument indispensable si il manque à votre palmarès de fan !

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La Dame de Monsoreau

Nous sommes à la fin du XVIe siècle et le soleil des Valois est en plein déclin. Le dernier héritier de la lignée, Henri III, a bien du mal à conserver ses fesses vissées sur le flageolant trône de France, tiraillé qu’il est entre les exigences de ses « mignons » et les ambitions de son frère cadet, François d’Anjou. Assoiffé de pouvoir mais trop timoré pour s’opposer ouvertement à son ainé, le duc d’Anjou préfère s’attirer le soutien d’adversaires plus belliqueux que lui comme les redoutables ducs de Guise, dirigeants de la Ligue catholique, et s’entourer de valeureux gentilshommes prêts à défendre ses intérêts en provoquant les « mignons » royaux.



Le plus remarquable de ces vaillants jeunes hommes est le comte de Bussy, favori de dames et terreur de ces messieurs. Mais la renommée du séduisant comte lui attire bien des ennemis et, une nuit où il rentrait tranquillement de chez une de ses maitresses, il tombe dans un guet-apens tendu par quatre hommes du roi. Sauvé in extremis par l’intervention d’une jeune femme, Diane de Méridor, il en tombe aussitôt passionnément amoureux (c’est quand même épatant tous ces romans où l’on tombe raide dingue d’une fillette que l’on a aperçue pendant deux minutes à peine, mais bon, passons…) Pas de chance pour notre héros, la belle est déjà prise ! Elle vient d’épouser en justes noces le comte de Monsoreau, grand veneur du roi, proche ami du duc d’Anjou et mari atrocement jaloux. En fière tête-brûlée qu’il est, Bussy ne se laissera pas arrêter par un aussi insignifiant obstacle et fera tout pour libérer sa dulcinée, quitte à attirer sur sa tête la redoutable colère de François d’Anjou qui ne dédaignerait pas non plus de glisser la charmante dame de Monsoreau dans son lit.



Quoique ayant lu beaucoup de romans de Dumas il y a quelques années, je n’avais jamais été attirée par « La Dame de Monsoreau » et j’avais plus ou moins oublié son existence, jusqu’à que la lecture de l’excellent « Les douze muses d’Alexandre Dumas » de Dominique Fernandez le rappelle à mon souvenir. Plaisir retardé mais d’autant plus savoureux, car « La Dame de Monsoreau » est assurément un très bon Dumas ! Dialogues piquants et débordants d’esprit, anecdotes savoureuses, scènes d’action enlevées et intrigues tortueuses, tout y est pour transporter le lecteur et les presque 1000 pages de ce trépidant roman se dévorent comme un rien.



L’histoire d’amour, bien qu'agréable à suivre, est sans grande originalité, mais elle est soutenue par une intrigue historique particulièrement réussie et passionnante. La pâlichonne Diane et son chevalier servant sont aisément éclipsés par le personnage d’Henri III, roi à la personnalité fascinante vacillant sans cesse entre irrésolution et noblesse, et surtout par celui de son bouffon et fidèle conseiller Chicot. Chicot est un gascon, mais un gascon comme les aime Dumas : courageux mais pragmatique, bavard comme une pie mais rusé comme un renard, tortueux mais dévoué, jouisseur, sarcastique, fantasque… En un mot comme en cent, un gaillard formidablement sympathique que son affection sincère quoique un peu vacharde pour son trop faible souverain ne rend que plus attachant. Impossible de ne pas l’adorer ! C’est assurément pour le plaisir de le retrouver que je me procurerai dès que possible « Les Quarante-cinq », dernier tome de la trilogie des guerres de religion de Dumas (le premier étant « La reine Margot »).



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La Reine Margot

Lire ce livre, ce sont des heures de moments agréables, d'ouverture sur l'histoire de la France, d'accès aux secrets des royautés, de la gestion interne de l'état qui implique beaucoup de sacrifice de soi comme quoi face à l'état, en tant que gouverneur, on a plus de devoir que de droit, même au bord de la mort le souverain doit toujours se montrer bien portant devant le grand public, de la découverte d'une hypocrisie comme arme qu'on brandit pour anéantir ses adversaires, de découverte d'un monde de chassés-croisés où tout se joue autour de la couronne, pour y accéder, on fait recours à plusieurs moyens même les plus sombres et les valeurs de la famille, de l'amitié et de l'amour peuvent être compromises ou sacrifiées.



Des personnages y sont peints avec à un humour particulier où chacun use d'un langage propre à soi pour exprimer ses émotions, ce qui détend un peu l’atmosphère...



On découvre les terribles personnages de deux grandes reines: la reine Margot , l'amoureuse et la reine Catherine de Médicis la téméraire.



La reine Margot, ne bénéficiant pas malheureusement de l'amour de son mari le roi Henri de Navarre, elle est à la recherche de l'amour sous l’œil indifférent de son mari. Aussi jettera-t-elle son dévolu sur le jeune gentleman le comte de la Mole qu'elle réussira à sauver pour la première fois entre les mailles du massacre des catholiques. Mais pour la deuxième fois, elle ne réussira pas à lui épargner la mort avec une machination fondée de toutes pièces dont la ficelle est tenue par la reine Catherine de Médicis la téméraire pour camoufler son inclination aux pratiques occultes...



La reine Catherine de Médicis la téméraire, l'actionnaire ténébreuse de la royauté où elle veut juste voir ses enfants régner surtout son préféré qui est le duc d'Anjou...sur ce, il lui faut à tout prix mettre à mort Henri de Navarre..



Dans ses pratiques, malheureusement, l'horoscope prédit une forte destinée pour le roi Henri de Navarre, ça, madame la téméraire ou l'empoisonneuse ne peut l'admettre, aussi elle mènera une grande guerre contre cette destinée, prête alors à remuer terre et ciel pour parvenir à ses fins, mais la providence en décide autrement, elle le comprendra quand son fils, le roi Charles IX va périr du poison prévu pour le roi Henri...



Quant aux garçons marquant cette histoire, ils n'ont qu'un seul but la couronne malgré le fait qu'ils soient tous des frères, une guerre froide se joue entre eux...



Oufff!!! un classique à lire pour pouvoir sourire tous les jours!!! Ah ah ah ah ah ah...!!!
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La Dame de Monsoreau

Tout fout'l camp.



Non, c'est vrai ! Tenez, foi de Chicot, tout bouffon du roi que je suis, je ne sais pas qui est le plus fou de nous deux, le roi ou son fou. Il fait des crises de jalousie, il se fait pommader le soir, met un masque qui couvre le visage par grand froid, a un sauna... Il a même enlevé un de ses mignons le soir de ses noces ! La crise quoi !



Parlons en, des mignons ! Ca se débrouille bien à la dague et à l'épée. Mais ca passe ses journées à caqueter, à jouer au bilboquet, à ajuster sa coiffure, ses épingles, ses chapeaux. Et à conseiller le roi des affaires d'état ! Oui, pas étonnant que le royaume se porte si mal.



Tout fout le camp, même la religion. Des moines braillards, ivrognes, obèses !Et encore, il y a pire. Bien pire !Les Guise veulent ranimer les guerres de religion, justement, pour déposer le roi - mon Henriquet - et mettre à sa place son frère, le duc d'Anjou. Mais il n'en profitera pas longtemps, foi de Guise, haha ! C'est que les morts accidentelles se succèdent, depuis que Catherine de Médicis a ramené ses petites fioles de la douce Florence. Notez : lâche, traître, menteur, prétentieux, lubrique et voleur comme il est, personne ne regrettera Anjou, ca non.



Heureusement qu'il reste Bussy ! Ah, ca c'est un vrai chevallier ! Quand il est heureux, il se bat en duel. Quand il est malheureux il se bat aussi, mais un peu moins bien. D'où moultes blessures. Dont il se fiche pas mal. Rien ne l'arrête ! L'autre jour, 5 mignons lui ont tendu une embuscade de nuit. Il en a amoché deux, et les trois autres n'ont pu que le blesser. Deux jours plus tard, il reprenait du service. Sacré Bussy !



Il reste Bussy, et il reste... l'amour ! L'amour, c'est Diane de Méridor. Diane, élevée bien loin de la cour, au château de son père, entourée de colombes, de paons et de brebis. Douce, innocente, noble Diane ! Anjou, le frère du roi, voulait y mettre ses pattes, mais le comte de Montsoreau, soldat dur et raide des guerres de religion, homme à tout faire d'Anjou, l'a enlevé et, amoureux fou, l'a contraint au mariage par une série de subterfuges. Elle a cedé, mais ne l'aime pas...qui secourera la belle ? Roi ne puis, prince ne daigne, Bussy suis!



Si vous voulez voir tout ce beau monde se mentir, se trahir, se battre, s'occire, pendant que roucoulent - tant qu'elles le peuvent encore - les colombes, lisez cet excellent roman de cape et d'épée. Et n'en voulez pas trop à mon Henriquet, il a bon coeur, il est un peu faiblard, c'est tout. Heureusement que je veille sur lui, foi de Chicot. Dans un monde de fous et de bouffons, je me sens à l'aise.







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La Comtesse de Charny

J'ai dit à un pote :

"Je lis un truc trop horrible : c'est la révolution française ; il y a du sang partout !"

Encore un Dumas ! Dans ce tome 6, donné par ma mairie, nous sommes en 1792, et plus que de la comtesse Andrée de Charny, il est question du roi, de l'Assemblée législative, de l'horrible Commune, de la Convention, des personnages principaux de la révolution, qu'Alexandre Dumas décrit avec sa minutie habituelle, mais surtout, et c'est ce qui est intéressant, de la réaction toujours viscérale du peuple. Nous assistons à la mise en prison des nobles le 10 août, à leur massacre par les égorgeurs de la commune le 2 septembre, à la vie quotidienne du roi et de sa famille au Temple, au procès du roi, puis à sa décapitation.

Puis on respire ...

La touche finale, c'est tout autre chose : le mariage simple et bon enfant de Pitou et Catherine.



J'ai eu l'impression que Dumas a voulu montrer que la révolution française fut une parenthèse sombre dans la vie simple de Pitou et Catherine, dont il est question dans les livres précédents.

Il y a d'autres épisodes émouvants comme l'exécution par erreur de la pauvre et innocente duchesse de Lamballe ; Dumas a pris la version d'Hillairet :

« Un perruquier du nom de Charlat, tambour des volontaires, lui ôta son bonnet du bout de sa pique et la blessa légèrement, tandis qu'un autre égorgeur lui jetait une bûche dans les reins. La princesse tomba et fut criblée de coups. On lui ôta ses vêtements ; elle resta ainsi près de deux heures exposée, nue, à la risée lubrique de la foule..."

Chaque fois que je passe à "Lamballe", en Bretagne, je pense à elle, bien qu'elle fut, non de Bretagne mais de Savoie.

Il y a aussi l'arrêt de l'invasion de la France par la Prusse à Valmy, non à cause de la non-victoire de la Prusse, mais en partie parceque la maîtresse du roi Guillaume redoudait le sourire des Françaises !

Dumas nous décrit l'émouvant abaissement de Marie-Antoinette qui balaie sa chambre ( cela me fait penser à Puyi, le dernier empereur de Chine ), et aime enfin son mari Louis, qui, de gros indolent, devint dans le martyre, très digne.

On voit apparaître Olympe de Gouges...

Enfin, un débat philosophico-politique se déroule entre Cagliostro ( qui ne devrait pas être en France à cette époque ), Gilbert et Billot. Sujet :

le salut public, la raison d'Etat. Charles IX voit la Saint-Barthélémy comme un salut public : Louis XIV voyait les dragonnades contre les protestants comme une raison d'Etat. Pour Billot, le massacre des nobles ( à la suite quand même du sacrifice de 4000 Parisiens le 10 aoüt, il faut le dire ) est une raison d'Etat.

Pour Cagliostro, on aurait dû tuer le roi le 10 août.

le décapiter six mois après avoir montré l'homme ordinaire et bienveillant au Temple n'est pas décapiter un roi ; c'est assassiner un homme.



Une petite pensée pour Auguste Macquet, comme dit Pierre ; cet homme a apporté beaucoup d'éléments historiques à Alexandre Dumas.
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Les Trois Mousquetaires

Inutile d'ajouter ce qui précède, tant et tant d'avis sur ce monument de la littérature française, ces héros de la TV également. J'ai comme tout le monde vu ces fines lames sur petit écran, mais lire ce pavé, et triplement plus intense.

Des trois mousquetaires souvent, on fait référence à d'Artagnan alors qu'il n'est pas mousquetaire pendant les 2/3 du livre le pourquoi du comment du 3 et non du 4.

En lisant j'ai mieux apprécié les personnages et mon penchant ne va pas vers d'Artagnan qui vole la vedette mais vers Athos, j'ai aimé la profondeur du personnage, sa justesse et sa sagesse. Pour le résumé je le cite : La vie est un chapelet de petites misères que le philosophe égrène en riant.



Je n'avais pas retenu tout le dénouement de l'histoire j'étais jeune quand j'ai croisé les trois mousquetaires, et la TV avait sans doute pas les moyens de raconter en détails les faits et gestes de ces 4 camarades, tous les complots politiques et/ou amoureux. Je ne me souvenais plus non plus la peste que c'était cette Milady !

Bref, ma mémoire m'a fait défaut, et je suis bien heureuse d'avoir lu ce roman et quel bonheur de savourer une plume aussi agréable.

Je pense lire la suite un jour ou un autre et pourquoi pas une partie de l'oeuvre de Dumas.
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Les Trois Mousquetaires

Quel livre !

Je ne pensais pas aimé à ce point un livre parlant de mousquetaires, duels, bagarres et autres mais au delà de tout cela, l'intrigue est tellement bien tenue qu'elle nous tient en haleine durant ces 800 pages et quelques.



Bien sur, je connaissais l'histoire des ferrés de la Reine, de l'attrait de D'Artagnan pour la belle Constance et de l'amitié inconditionnelle des 4 mousquetaires. Mais, malgré cela, j'allais de surprise en surprise, de rebondissements en rebondissements.



Quelques passages m'ont tout de même dérangés, la façon dont sont traités les valets et les femmes ...



Mais les aventures de D'Artagnan, sa fougue, ses amis valeureux, les 3 mousquetaires , le perfide Richelieu, la démoniaque Milady, tous ces personnages sont magnifiquement travaillés, détaillés qui font que je pense les avoir en tête pendant un long moment.



Les trois mousquetaires restera un classique, qu'il faut avoir lu !
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Les crimes célèbres : La Marquise de Brinvill..

RRrrrrrr... mais c'est que j'étais à deux doigts d'arracher l'épée des mains du bourreau pour la lui trancher moi-même la tête, à la Brinvilliers !



Que d'atermoiements, que de circonlocutions, que de tours inutiles autour du pot, monsieur Dumas ! Vos tergiversations narratives ont bien failli venir à bout de ma patience.



De quoi parlons-nous ?

1676 - Marie Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers, tristement connue aujourd'hui en qualité d'empoisonneuse patente, est condamnée par ses juges à la mort. Ayant sournoisement - car quelle mort est plus insidieuse que le poison ? - assassiné son père, puis ses frères, ayant également tenté d'assassiner sa soeur et n'ayant pas été éloignée du dessein de faire passer son propre mari de vie à trépas, cette "charmante" et galante noble dame fut finalement compromise, arrêtée à Liège de manière rocambolesque, emprisonnée à Paris pour y être jugée selon la question ordinaire et la question extraordinaire, comprenez la torture. Reconnue coupable, elle fut exécutée en place de Grève, à la suite de quoi son corps fut livré aux flammes du bûcher.



Autant vous dire que ladite marquise de Brinvilliers, je ne la porte pas dans mon coeur... contrairement à notre auteur qui, à l'exemple du peuple parisien de l'époque, semble avoir voulu voir en elle une grande repentie, pleine de sang-froid au moment du jugement et donne à croire à son lecteur qu'il lui pardonne ses terribles agissements. Ce qui donne un récit divisé en trois temps : un tiers d'action relatant les empoisonnements, la fuite et l'arrestation, un second tiers axé sur le jugement, et un dernier tiers consacré à sa confession et à son exécution. Ces deux dernières parties m'ont paru bien longues... d'autant que, de fil en aiguille, la criminelle qui, de son propre aveu, a commis des meurtres à répétition, se voit auréolée à la dernière ligne du récit du titre de "sainte", et au final, Dumas donne l'impression d'écrire l'hagiographie d'une martyre. Bon, suivez mon regard, il se tourne avec exaspération vers le ciel. Je sais que Dumas ne s'est fait que le rapporteur de "l'Affaire" (et son récit est d'ailleurs émaillé de témoignages véridiques tout droit exhumés des archives) mais par son style il m'a tant donné l'impression d'abonder dans le sens du populaire et il a donné une telle importance au rôle - pour moi secondaire - de l'abbé Edmond Pirot, le confesseur et dernier soutien de la condamnée, qu'il a fini par totalement m'exaspérer, nonobstant le grand respect que j'ai pour son talent d'écrivain.



Autre déception, Dumas ne fait aucune mention des terribles soupçons et accusations ayant visé la Brinvilliers, relatifs à la mort subite et mystérieuse d'Henriette d'Angleterre - entre autres morts subites et mystérieuses survenues à la Cour de France à cette période. Son récit se fait presque intime, privé et centré sur la seule famille de la marquise, faisant fi d'un contexte public incontestable.



J'avais choisi cette lecture pour l'item "un roman qui se déroule dans un milieu hostile" du challenge Multi-Défis et entre le clan des empoisonneurs, la prison, la salle de torture et l'échafaud, j'ai eu mon content et il est probable que je n'en garde pas un souvenir mémorable.





Challenge 19ème siècle 2016

Challenge Multi-Défis 2016

Challenge Petits Plaisirs 2015 - 2016
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Le Comte de Monte-Cristo

J’ai inclus ce livre dans les 6 que j’apporterais sur une île déserte. Pourquoi?



1642 pages c’est énorme alors, il faut du génie pour réussir à intéresser son lecteur pendant autant de pages. C’est un livre qu’on a hâte de retrouver lorsqu’on est obligé de le laisser pour aller dormir ou travailler. Comme dans tous les romans passionnants, il y a du suspense et de nombreux rebondissements mais il y a surtout des sentiments.



On se lasse de retrouver toujours les mêmes aventures mais on ne se lassera jamais de revivre des sentiments et dans Le comte de Monte Christo il y en a beaucoup. De l’amour entre Edmond Dantes et Mercedes, entre Edmond Dantes et son père et la belle inconnue… il y a les trahisons les plus ignobles, le désespoir du prisonnier abandonné dans sa prison, l’amitié entre ce moine et son élève, le plaisir de trouver un trésor fabuleux, la mise au point de scénarii pour punir les coupables (ou se venger) et finalement la sagesse.



J’ai vu trois versions du film, j’ai lu d’abord l’adaptation pour jeunes mais surtout l’original.



Même en 2013, c’est un livre que l’on dévore d’une couverture à l’autre. Moi, j’ai lu les 1642 pages en trois semaines, malgré toutes les occupations que j’avais.



Je vais probablement le relire à nouveau quand tous les autres romans inconnus ne m’appelleront pas d’une façon trop insistante.

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Robin des bois : Le prince des voleurs

S'il est une figure légendaire qui a fait couler beaucoup d'encre et dérouler bien des kilomètres de bobine, c'est Robin Hood.



Il n'est donc pas étonnant qu'Alexandre Dumas s'en soit emparée en son temps, lui qui s'était déjà chargé (ou plus exactement qui en avait chargé dans l'ombre sa maîtresse et collaboratrice Marie de Fernand) de la traduction de l'"Ivanohé" de Walter Scott, roman dans lequel Robin des Bois joue un rôle essentiel.



Rien d'étonnant, dis-je, dans ce contexte, que Dumas, romancier prolixe en épopées historiques, ait offert à Robin des Bois, Petit-Jean, Frère Tuck, Will l'Écarlate et Lady Marianne un roman dont "Le prince des voleurs" est le premier volet.



Roman d'aventures où ça bataille fort et dur qui s'inscrit parfaitement dans la lignée de Scott, "Robin des bois, prince des voleurs" retrace l'adolescence de notre héros et ses premières péripéties belliqueuses face à son terrible ennemi, le baron Fitz-Alwine, qui sévit sur le comté de Nottingham.



Le lecteur découvre successivement le mystère qui entoure la naissance de Robin, héritier du titre de comte de Huntingdon (ce n'est que plus tard que les littérateurs changeront ce titre en Loxley), confié dès son plus jeune âge à un honnête couple de forestiers, puis ses premières démonstrations d'adresse au tir à l'arc, puis sa rencontre avec Allan Clare et sa jolie soeur Marianne, puis sa complicité dans les tentatives d'Allan d'enlever l'élue de son coeur, la belle Christabel, propre fille du baron Fitz-Alwine, etc. jusqu'à sa mise au ban de la société. Proscrit et déclaré hors-la-loi, Robin et ses amis se réfugient dans la célèbre forêt de Sherwood où ils commencent tranquillement à dépouiller les riches pour nourrir les pauvres.



Mais ceci est une autre histoire à découvrir dans le second tome...





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La fille du marquis

La Fille du marquis m’a offert un petit voyage dans le temps et dans l’Histoire de France en compagnie d’Éva de Chazelay, une héroïne sans peur et sans reproche – ou presque… Elle m’a fait redécouvrir la sombre et sanglante période de la Révolution.



La France, république laïque, une et indivisible, fut jadis une monarchie absolue, sous Louis XIV, pendant l’Ancien Régime, puis très brièvement une monarchie constitutionnelle sur le modèle de l’Angleterre, dans la droite ligne de l’esprit rationaliste des Lumières : Montesquieu et De l’esprit des lois, la séparation des trois pouvoirs, Diderot, d’Alembert, l’Encyclopédie, Voltaire, Rousseau… La Révolution a permis la transition entre les deux. Enfant durant le bicentenaire en 1989, je me souviens d’une période festive et de joyeuses ritournelles : « Ah, ça ira, ça ira, les aristocrates, on les pendra… », dont je ne comprenais pas totalement le sens mais qui m’enthousiasmaient tant elles semblaient libératrices. Pour moi, le 14 juillet, choisi comme date de fête nationale, c’était la commémoration de la prise de la Bastille en 1789, qui marquait le début de cette libération. Récemment, j’ai découvert que ladite date faisait aussi référence à la fête de la Fédération de 1790 qui marquait, elle, l’union autour du roi Louis XVI. Mais le roi Louis XVI n’a-t-il pas été exécuté en janvier 1793 ?



Dans La Fille du marquis, Alexandre Dumas nous ramène en 1793, au moment où la Révolution a abandonné la philosophie des Lumières pour sombrer dans la terreur, et nous aide à mieux comprendre la complexité de cette période.



Dernier livre d’Alexandre Dumas, ce roman met en scène Éva de Chazelay, la fille du marquis de Chazelay, à la recherche dans Paris de son amant, Jacques Mérey, médecin des pauvres, devenu député de la Convention avant d’être proscrit et obligé de s’enfuir pour éviter d’être condamné à la guillotine. Il est pourtant un républicain convaincu, victorieux à la bataille de Valmy contre les monarchies qui entouraient la France à cette époque et voyaient d’un mauvais œil cette révolution républicaine. Elles désiraient prêter main forte aux monarchistes français, comme le marquis de Chazelay. Leur défaite a marqué le début de la première République. Mais celle-ci ne fut pas la démocratie tant attendue. Les républicains commencèrent à s’entre-tuer et les Parisiens devinrent tantôt les acteurs tantôt les spectateurs impuissants de ce sang qui coulait à flot.



J’ai aimé la partie historique de ce récit où Éva côtoie les protagonistes de la Révolution française. Témoin de la mort de Marat, poignardé dans sa baignoire par Charlotte Corday, elle apparaît comme une héroïne forte et courageuse, à l’instar de Charlotte elle-même qui se rebellait contre les bains de sang inutiles et révoltants. Cette partie prend la forme d’un manuscrit rédigé par Éva qui est devenue amie avec Danton et sa femme ; Camille Desmoulins et son épouse Lucile. Elle est d’une violence inouïe car elle décrit les charrettes remplies de gens envoyés à la guillotine, jusqu’à trente, quarante et plus par jour, avec plus de républicains que de monarchistes, des femmes, des enfants, dont certains étaient des domestiques qui avaient commis « le crime » d’apporter de la nourriture à leur maître aristocrate.



Dumas, par l’intermédiaire de la plume d’Éva, ne nous épargne rien dans la description de cette terrible période. Éva, impuissante, assiste à la mort de Danton et Camille Desmoulins. Désespérée, elle brave le danger, prête à monter sur la guillotine et s’oppose à Robespierre qui a fait exécuter ses anciens camarades. L’apogée de la violence a lieu avec le 9 thermidor et l’exécution de Robespierre perçu comme un tyran. Ceux qui sont responsables de ce coup d’État, dont Tallien et Barras, expliquent que, de toute façon, c’était lui ou eux, ils n’avaient plus le choix.



Dumas rend compte de la controverse autour de Robespierre. « Est-ce là la demeure du méchant homme qu’on veut faire croire un tyran ? » dit sa logeuse, femme d’un menuisier, eux aussi arrêtés de façon cruelle et injuste car le pouvoir change de main. Éva observe la chambre modeste où vivait ledit tyran et s’interroge : « Est-ce que je m’étais trompée ? » avant de se raviser :

« inflexible mais incorruptible », « son inflexibilité l’a conduit trop loin, elle en a fait un homme sanglant, haï de tous. »



À la lecture de ce livre, on comprend mieux pourquoi il a fallu attendre 1848 pour que la Deuxième République voie le jour, à nouveau de manière éphémère puisqu’elle fut renversée par Napoléon III et le Second Empire. « Rome ne s’est pas faite en un jour » dit le proverbe et l’Histoire contemporaine, qui a fondé notre régime politique républicain, ne fut pas un long fleuve tranquille.



Quant à la partie romanesque du livre, l’histoire d’amour contrariée entre Jacques Mérey et Éva, elle ne m’a pas plu car je trouve qu’elle a mal vieilli. Éva, quand elle est avec Jacques, s’étiole, est trop soumise, elle n’est plus cette héroïne forte et courageuse qui ressemble à Charlotte Corday. Jacques est son pygmalion, son créateur. La Fille du marquis est le deuxième tome d’un diptyque intitulé Création et Rédemption. Rédemption, expiation, après quelle faute ? Éva croyait que Jacques était mort lorsqu’il la retrouve avec Barras. Cette relation n’était pas librement consentie comme elle le raconte dans son manuscrit que Jacques a pourtant lu. « N’essaye pas de me reprendre à lui, ou je t’accuse », dit Éva à Barras, « ou je dis tout haut de quelle ruse tu t’es servi pour me perdre, ou je crie à la violence. » Autre temps, autres mœurs… J’espère que, de nos jours, une femme n’a plus à s’excuser d’avoir été violentée, voire violée, parce que son amant s’estime trahi...

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