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Critiques de Alexandre Dumas (2494)
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La tour de Nesle

Bouleversant, outrancier, magique !



En commençant cette pièce, je m’attendais à lire une autre version des évènements scandaleux rapportés dans les premiers épisodes des « Rois Maudits » (je suis un fan de la série de 1972 avec Jean Piat). Si bien que j’ai au début été gêné par cette histoire qui se refusait à coller à l’œuvre de Maurice Druon, et par les innombrables rappels d’anachronismes et de prise de liberté avec l’Histoire.

Mais le récit a petit à petit imposé son rythme et fait taire les petites voix râleuses, jusqu’à ce que sa magie m’envahisse en entier et m’amène à faire un beau bras d’honneur aux évènements historiques. Quand un truc est si bien écrit, il n’a pas besoin de caution.



La pièce emprunte en fait sa trame à la légende noire de Marguerite de Bourgogne, Reine de France et épouse de Louis X le Hutin, propagée entre autres par le poète François Villon. Elle aurait organisé avec ses sœurs des parties fines à la tour de Nesle, s’offrant des amants d’une nuit et les faisant assassiner avant le matin. Mais un amant parvient à s’échapper. Il se nomme Buridan et ne compte pas laisser ces crimes impunis.

S’engage alors une partie d’échec et de dupes entre Marguerite et Buridan. C’est à celui qui sera le plus tortueux, le plus immonde, le plus impitoyable. Et dans un coup que seul le théâtre peut nous offrir – une baffe à la Œdipe-Roi de Sophocle – les deux adversaires se rendront compte que leurs manœuvres pour éliminer leur Némésis a de fait anéanti leur propre cœur. On peut trouver ça parfaitement irréaliste et gros comme un camion, avec moi ces révélations marchent toujours (vive le « je suis ton père » de Dark Vador !^^). Pas d’effet de surprise – on sent venir la divulgation à trois kilomètres – mais un suspense insensé dans l’attente de son effet sur les protagonistes. Du romantisme pur et noir !



Dumas nous offre avec Marguerite un personnage féminin sublime dans son ignominie, si cruelle et si humaine. Un modèle pour la Cersei Lannister de Martin, bien au-delà de ce qu’il a fait avec Catherine de Médicis. Les auteurs misogynes du 20ème siècle ont dû oublier à quel point ce genre de personnage relève un plat.



Cette pièce raconte un scandale, mais sa création elle-même relève du scandale. Car l’idée et le synopsis viennent d’un autre individu, Frédéric Gaillardet, qui ira jusqu’au procès pour maintenir ses droits. Scandale aussi, le fait que la pièce fait volontairement écho à l’actualité en blâmant les fins de dynastie (Capétiens directs dans la pièce, monarchie de juillet dans la réalité).



J’affirme ma subjectivité en disant : cette pièce est fantastique, et la voir sur scène doit être somptueux.

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Ali Pacha

Qui osera se lever et avouer qu’il ne se souvient pas de l’intervention décisive d’Haydée de Janina dans le mythique Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas ? Encore faut-il l’avoir lu (ou vu), me direz-vous...



C’est d’un Alexandre Dumas journaliste politique dont il est question dans cette « affaire d’Albanie ». Il expose, il rend compte, il ressort des faits du fond des tiroirs, mais avant tout il donne son avis et met en place une propagande pour une éventuelle révolte albanaise. La préface est d’ailleurs très diserte à ce propos, et je conseillerais presque de la lire après avoir découvert le texte en lui-même, car ma lecture en a été bouleversée, je pense.

Pamphlet ou documentaire ? Fiction historique ou véritable récit-témoignage ? L’œuvre simplement titrée « Ali Pacha » se révèle simpliste quand on la lit au premier degré, mais diablement tortueuse quand on commence à vouloir l’analyser. Alexandre Dumas y brosse le portrait d’une peuplade bien particulière au sein de la péninsule balkanique qui a tantôt résisté vaillamment contre l’Empire ottoman, tantôt dû se plier au joug ottoman.

Références littéraires, monologues laudatifs et allusions dépréciatives envers ses ennemis, l’auteur ne lésine pas sur les moyens qui sont les siens, et pour lesquels on l’a recruté. Si vous cherchez un style ampoulé et travaillé dans un unique but de propagande, n’ayons pas peur du mot ce coup-ci, vous trouverez cela ici.



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Les Trois Mousquetaires

Je n'avais jamais eu le courage ni pris le temps de lire ce roman dont l'intrigue et les personnages m'étaient déjà si connus par la culture populaire.

Je me suis finalement décidée, et c'est avec une grande joie que j'ai dévoré et apprécié ce roman de capes et d'épée.

D'Artagnan est finalement plus naïf et plus impétueux que l'image que j'en avais, Athos plus noble, Porthos moins ridicule, Aramis plus humain et Milady plus cruelle.



Un livre à lire, tant les personnages nous sont familiers, et l'écriture passionnante. On ne s'ennuie pas une seule seconde (si ce n'est le passage avec Felton). C'est plein d'aventures, de combats à l'épée, de verve, de coups d'éclat, de ruses, et de bons sentiments.



C'est rare pour moi que d'être triste que l'histoire soit finie, d'autant plus qu'elle se termine rapidement.



Je ne connais pas "vingt ans après", mais j'ai envie de m'y plonger!
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La Dame pâle

Tiens donc, Alexandre Dumas a donc tâté du fantastique.

Il nous raconte ici une histoire slave, une noble polonaise fuyant les Russes, parcourant les Carpathes et se retrouvant « accueillie » dans un château par deux frères forts différents d’aspect et d’esprit, et leur mère énigmatique.

Bien sûr, dès qu’on associe « Carpathes » et « fantastique » on sait à quoi on a affaire. Je ne vais pas vous faire un dessin. Et si vous en avez besoin, regardez plus attentivement la couverture du livre.



Ainsi la légende du vampire n’est pas née avec Bram Stoker ; Dumas père l’avait exploitée presque cinquante ans avant lui dans cette nouvelle. N’ayant pas lu le chef d’œuvre de Stoker, je ne peux comparer et c’est peut-être un bien. Je suis ainsi moins exigeant.



Le récit est court et n’a pas le temps de lasser. Il reste cependant pour moi un peu trop dans la suggestion et dans l’anticipation. Il nous maintient dans l’expectative quasiment jusqu’aux dernières pages. Cela malmène beaucoup la patience. Je me suis demandé nombre de fois quand les dents longues allaient enfin se montrer, cela m’a poussé à lire l’histoire au plus vite.



Stratégie d’auteur sans nul doute très efficace donc. Ce genre de fantastique très suggéré a un certain charme. Mais j’en suis quand même ressorti un peu frustré.

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Le Comte de Monte-Cristo

Livre emblématique de la vengeance.

Tout sourit à Edmond Dantès. Revenu d’un voyage à bord du Pharaon, il apprend que l’armateur va le nommer capitaine du bateau. Il est aussi sur le point d’épouser la belle Mercédès. Hélas, trois hommes, envieux de son succès, complotent et le font arrêter. Le procureur du roi découvre qu’il a tout intérêt à ce que le jeune homme disparaisse, il l’envoie au château d’If.

Edmond Dantès finit par s’évader grâce à l’abbé Faria, mais Mercédès est mariée, Morel, l’armateur, est sur le point de faire faillite. Après avoir sauvé ce dernier, Edmond Dantès disparaît plusieurs années. Quelques années plus tard, un richissime et mystérieux inconnu, le comte de Monte-Cristo arrive à Paris.

Lecture indispensable pour ce livre qui ne se lâche pas même si elle laisse un goût amer et quelques questions, le héros que j’ai adoré suivre se montre machiavélique et cynique.



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Les Mohicans de Paris, tome 1

J'ai passé l'été avec les Mohicans de Paris les doigts de pieds en éventail, comme Alexandre le bienheureux, à tourner les pages et chasser les mouches dans mon hamac. Et j'ai été pris dans la toile d'araignée de ce feuilleton romanesque de 2800 pages signées de la plume du mousquetaire des lettres, Alexandre Dumas.

Son roman débute à la veille de la révolution de 1830, à la fin du carnaval de Paris. En tête, Salvator le commissionnaire de la rue des Fers entouré de ses amis, Pétrus le peintre, Jean Robert le poète et Ludovic le médecin. De beaux gars à la tête bien faite qui vont se prendre la tête dans un bistrot avec des Mohicans de Paris, des durs-à-cuir comme Jean Taureau, Sac à plâtre et La Gibelotte, le tueur à chat...

On rentre vite dans l'action, tous pour un, un pour tous ! ça va chauffer Marcel ! Mais une fois la bagarre terminée, Dumas s'attaque au gratin...du roi. Il traque ceux qui se cachent sous de fausses apparences dans ce Paris qu'il connaît si bien... Des intrigants, des manipulateurs, des faussaires, des séducteurs, des conspirateurs, des politiciens véreux et un chef de la sûreté, le dénommé Jackal qui ressemble à s'y méprendre à Vidocq. Tout n'est pas noir, il se noue des histoires d'amour compliquées avec la belle Rose de Noël, Mina etc... Bien sur, il y a des longueurs, on sue comme Eugène, l'histoire éclatée est vite compensée par tous les personnages que Dumas s'amuse à démasquer et les nombreux rebondissements. Si, si vous pouvez tous le lire, il y en a pour tous les goûts : de l'action pour les sportifs, de l'Histoire pour les savants, de l'eau de rose pour les romantiques et du polar pour les amateurs avec Salvator qui aime jouer les détectives. Bref, vous l'avez compris, j'ai adoré être bercé dans mon hamac par les Mohicans de Dumas. L'été prochain, j'attaque les Mystères de Paris.
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Les Frères corses

Cette courte nouvelle me permet d'apprécier une fois de plus le talent de conteur d'Alexandre Dumas. Au cours d'un voyage en Corse, il fera la connaissance des jumeaux Lucien et Louis de Franchi.

Ce périple lui permettra de nous faire découvrir l'hospitalité, des coutumes ainsi que quelques histoires du cru.

Nous y découvriront les liens spéciaux qui affectent les jumeaux et peuvent sembler fantastiques à certains.

Par le biais des frères de Franchi, nous seront témoins de deux codes de l'honneur différents : la Vendette en Corse et le duel à Paris lorsque Alexandre Dumas y sera de retour. En fait, quel que soit le prétexte,les deux provoquent des morts inutiles et l'un des jumeaux en fera les frais.

Cette nouvelle nous tient en haleine, une bonne lecture que je conseille à tous.



Lu dans le cadre du Challenge Solidaire 2019
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La Tulipe noire

Roman historique situé en Hollande en 1673, à l'issue des négociations entre Johan de Witt et Louis XIV par l'intermédiaire du ministre Louvois. Cornélius van Baerle, filleul de de Witt, cultive des tulipes, fleur nationale en Hollande. Il relève le défi lancé par le président de la société horticole pour créer le premier "la tulipe noire". Malheureusement, à Dordrecht, Cornélius a un voisin jaloux qui cultive la tulipe moins bien que lui. Pour le faire tomber, Boxtel signale au stathoudérat Guillaume d'Orange que son voisin détient des secrets d'Etat. Cornélius, qui est sûr d'avoir réussi à générer l'oignon de la fameuse tulipe noire, se retrouve en prison ! Il a juste eu le temps de sauver trois caïeux de sa tulipe...

.

Alexandre Dumas père nous prend à la gorge dès les premières pages. En effet, nous assistons ici à "l'essor" du fameux Guillaume III, dont j'aimerais lire la biographie, et qui osera s'opposer au roi Soleil. La montée du parti de Guillaume s'appuie sur le massacre des frères de Witt par la foule : ils sont considérés comme des traîtres, ayant plus ou moins vendu le brillant commerce hollandais à la France à la suite d'une victoire française en 1672. Après la chute sanglante des frères de Witt, décrite avec minutie et horreur dans ce livre, les Hollandais vont, sous le commandement de Guillaume, résister longtemps aux troupes nombreuses de Louis XIV qui dira : "Le Prince d'Orange fût mon ennemi mortel".

.

Mais dans le récit, on passe rapidement à ce qui nous intéresse : Cornélius ( avec ses trois précieux caïeux cachés ) emprisonné, Gryphus, le geôlier sadique, ... et Rosa, la fille du geôlier...



"Dans les prisons de Nantes

Dans les prisons de Nantes

Y'avait un prisonnier

Y'avait un prisonnier



Personne ne viens le voir

Personne ne vient le voir

Que la fille du geôlier

Que la fille du geôlier..."

.

Bon, je divague, mais c'est ça, sauf qu'on est dans la prison de Loewenstein.

Après, il y a des situations cocasses superbes. Par exemple :

Cornélius, grand savant, fait des "boulettes" et s'exprime tellement mal, ... au point que je me demande si ce n'est pas un autiste Asperger non détecté, et pour cause ( ! ) ; Rosa est en "concurrence amoureuse" avec la tulipe ; Dumas crée des quiproquos qui me font éclater de rire ; et enfin, ce livre devient une sorte de thriller, de course à la vie, à la mort, pour savoir qui va remporter le prix de La Tulipe Noire des mains du président de la société horticole : )
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Le Comte de Monte-Cristo, tome 2/2

{Cet avis concerne le texte intégral}



Énorme.

C'est vraiment le mot qui me vient spontanément à l'esprit après cette lecture.



Énorme par le volume.

Plus de 1 500 pages.



Énorme par le contenu.

Nous sommes là en présence d'une de ces oeuvres qui semblent dicter les règles de l'académisme romanesque. Une écriture si belle, un style si évocateur et une narration si maîtrisée forcent définitivement le respect.



Énorme par le thème.

Cette vengeance d'Edmond Dantès, que le lecteur fait sienne au fil des pages, éveille en lui des émotions fortes, parfois opposées, et s'érige en archétype incontesté de la Vengeance. Qui ne pense pas au comte de Monte-Cristo lorsqu'on évoque la vengeance ? Et quand on se rappelle que Dumas et Maquet se sont inspirés de faits véridiques, la fascination croît encore !



Énorme par ses développements.

Ici, le bât blesse un peu, avouons-le. Publié en feuilletons comme une majorité de romans-fleuves du XIXème siècle, "Le comte de Monte-Cristo" souffre de longueurs que personnellement j'aurais bien découpées à grands coups de ciseaux, parfois rageurs. Telles des boites gigognes, les aventures s'imbriquent tellement les unes dans les autres qu'elles m'ont souvent évoqué des chemins détournés quand j'aurais apprécié des raccourcis. Toutefois, pas question de sauter une page ou de délaisser ne serait-ce qu'un paragraphe, il faut boire la coupe jusqu'à la lie (ou plutôt sonner l'hallali sur les malfaiteurs).



Énorme par le drame.

Ici aussi un point plutôt négatif en ce qui me concerne. J'ai beau être familière de la littérature de cette période et connaître les dogmes des courants romanesques, quand c'est trop, c'est trop. Nombre de situations m'ont lassée par leur caractère "too much". Trop de larmes, trop de simagrées, trop de circonlocutions, trop de gros sabots parfois aussi. Ainsi, contrairement à beaucoup d'autres lecteurs, je n'ai pas du tout aimé le final, pourtant très attendu. Pourquoi faire autant souffrir et lambiner ce pauvre Morrel quand Dantès tient dans ses mains les clés de son bonheur ? La justification du comte sur ce point m'a parue bien fumeuse...



Mais enfin, malgré ces quelques inconvénients, le roman reste passionnant et mérite largement le voyage. Et puis, c'est du Dumas, c'est comme ça ; ces petits travers, on les retrouve d'ailleurs un peu dans chacun de ses romans.
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Le Comte de Monte-Cristo

(chronique qui vaut pour les 2 tomes)



Encore un livre que j'aurais d'abord classé dans la Bibliothèque Verte, avec ses brigands, ses pirates, sa profusion de déguisements, son trésor secret, ses quelques bonnes gens et ses méchants en veux-tu-en-voilà. Et c'eût été bien dommage d'en rester là, car c'est en fait une histoire universelle que nous conte ici Alexandre Dumas.



Marseille, 1815. Tout sourit au jeune Edmond Dantès : bon fils, le voici promu Capitaine de navire et sur le point d'épouser la belle Mercédès. Mais voilà, il y a toujours des jaloux, et et le pauvre Edmond est arrêté et emprisonné dans la prison de l'île d'If sans même savoir pourquoi. Il y passera plusieurs années, et sera un tout autre homme lorsqu'il en sortira.



Habituellement, le thème de la vengeance m'attire très peu. Mais ici, la vengeance est si bien manigancée que, de péché, elle devient un régal ! Quelle ingéniosité dans la méthodologie vouée à punir ceux qui ont détruit la vie d'Edmond Dantès ! On ne peut qu'admirer un tel déploiement d'intelligence. Mais surtout, et c'est ce que j'ai particulièrement apprécié, l'auteur fait évoluer son personnage au-delà de la vengeance, et offre une dimension plus profonde et émouvante à cette histoire.



Je ne connaissais que très vaguement l'intrigue, je n'en ai vu aucune adaptation TV ou ciné, et c'est donc avec surprise et joie que je me suis laissé emporter tout au long des 1400 pages (oui, et en plus, c'est écrit en tout petit et il n'y a même pas d'images) de ce roman ponctué de rebondissements incroyables et tourbillonnant d'émotions. Et c'est un vrai bonheur de se laisser aller à y croire, de retrouver la crédulité de l'enfance en sautant à pieds joints dans d'aussi palpitantes aventures -car le suspense est savamment entretenu tout au long de ce livre ; damned !, quel tour de force éblouissant d'Alexandre Dumas !

J'admets toutefois que certains passages m'ont semblé un peu longs (notamment l'épisode italien), mais les personnages sont si attachants (les bons si bons, les mauvais si mauvais) que le plaisir reste maintenu malgré tout. Et puis, il y a ce fascinant Comte de Monte Cristo aux multiples facettes, et sa douloureuse quête de vérité, prêt à se prendre pour Dieu, mais finalement beaucoup mieux que Dieu (comme chantait Brel).



J'ai donc énormément aimé ce roman, et je vous invite, si vous ne l'avez pas encore lu, à l'ouvrir à votre tour et à vous laisser emporter ; au cours de votre lecture, votre retrouverez fatalement un morceau de votre âme d'enfant, et de telles occasions sont trop rares pour les laisser s'échapper ; n'hésitez plus, foncez la rattraper !
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La Reine Margot

Cette page de histoire de France vue par Dumas est un incontournable de la littérature. Derrière le masque de l'amusement, le fond historique demeure l'essentiel avec actions et suspenses à foison. Quelques anachronismes, qui tiennent à des détails, sont un parti pris par l'auteur et n'entachent en rien le plaisir de découvrir ces épisodes tragiques.

Mais ce biais romanesque peut être compléter si besoin. C'est pourquoi, la collection "Bouquin" propose des annotations, des corrections historiques au texte de Dumas qui ne sont pas seulement pour les spécialistes.



Le mode feuilleton est un atout avec ses chapitres courts qui se terminent par une relance. Ce modèle a notamment montré son efficacité quand "La reine Margot" a remplacé "Les paysans" De Balzac dans le quotidien "La presse", ce qui rajouta à la rivalité des deux monstres et vraisemblablement plût davantage aux 21 000 lecteurs du journal.



Dumas a demandé 80 centimes la ligne et c'est parti!



Cet ogre de travail prend tout de suite le lecteur aux tripes, c'est le cas de le dire, avec une mise en contexte habile et concise pour introduire le massacre de la Saint Barthélémy.

Et puis le lecteur connaît la plupart des personnages donc il est rapidement dans l'action et pas uniquement dans la description.



Le titre indiquerait un roman dont une femme est enfin le personnage principal. Presque! mais ce titre est trompeur, ce n'est pas Marguerite de Valois qui concentre le plus d'attention, c'est davantage Catherine de Médicis. Elle est décrite comme l'intrigante en cheffe, à l'origine de tous les méfaits, en première ligne tout au long du récit à peine concurrencée par son meilleur ennemi Henri de Navarre et son fils, le colérique roi Charles IX.

Une super méchante comme on n'en voit peu, usant de tous les moyens pour parvenir à ses fins. Avec le Louvre, symbolisant le lieu de toutes ses hypocrisies et ses traitrises.



Le Béarnais est au coeur de toutes ses attentions. Peu de l'entourage du bon Henriot survivront au pilonnage de Catherine, décrite comme une empoisonneuse, une parjure, le Mal en personne. Il semblerait, d'après de nombreux historiens, que ce personnage fut moins méphitique que le duo Dumas Maquet ne l'a écrit. Mais cette reine mère vêtue de noir est bien pratique pour pimenter le récit.



On pourrait donc parler de caricature parfois mais pas seulement cela, derrière des traits fictifs de certains personnages, c'est le tableau d'une époque troublée qui domine l'ensemble.

Dumas propose une interprétation admise par le plus grand nombre, aussi pour lui plaire. Mais il n'a pas changé les noms des protagonistes de l'époque, même le nom du garde suisse est fidèle à la réalité.

Dumas et Maquet réécrivent l'histoire, non sans avoir consulté force documentation et s'en être imprégné.

Suivre la multitude des personnages n'est pas difficile. La Mole et Coconnas, le parfumeur René, le tueur Maurevel, Mme de la Sauve, les princes protestants et catholiques sont suffisamment identifiés.

L'inexactitude des dates de décès de certains personnages secondaires est donc volontaire et ne s'explique que par l'impérieux souhait de dynamiser le récit.



J'ai été conquis par cet incroyable scénario, un rythme plus vrai que nature et ces nombreuses scènes mémorables dont le cinéma s'est emparé mais sans atteindre le texte original à mon humble avis.

Plébiscitée, l'oeuvre exigera une suite, "La dame de Monsoreau".
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La Reine Margot

Ah mais où est-ce que mon cher Henri de Navarre, futur Henri IV, est allé se fourrer en cette année 1572? Ok, il n'y est pour rien, le reproche revient surtout à sa défunte maman Jeanne d'Albret qui a à tout prix voulu le marier à Marguerite, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, soeur du défunt François II, de sa majesté Charles IX, et des deux autres frères rivaux le Duc d'Anjou et le Duc d'Alençon. Quelle famille de timbrés! Entre la reine-mère qui passe sa vie à comploter contre les uns et les autres et notamment ses propres enfants, et les fils à la limite de la perversité (goût pour le morbide pour l'un et pour l'inceste pour l'autre), on se demande comment le jeune Henri, âgé de 19 ans, garde l'esprit clair et vif et surmonte tous les obstacles. La reine mère lui jette sort sur sort telle une vieille sorcière du Moyen-Age et c''est à peine écorché que notre jeune héros en réchappe à chaque fois.

Le château du Louvre est un vrai labyrinthe d'escaliers, portes et couloirs secrets dans lesquels on manigance à tout va. Adultères, empoisonnements, arrestations, combats d'épées, intimidations et cachotteries, le moins qu'on puisse dire c'est qu'on ne s'y ennuie pas. Parmi ces personnages illustres, quelques victimes collatérales : Le beau La Mole, le fougueux Coconnas, le très sérieux de Mouy. Dumas s'est visiblement amusé avec la cruauté de la reine-mère et de ses fils, ainsi qu'avec les gentilhommes cités plus haut, tout en couleur.

C'est un sacré pavé et pourtant je n'ai pas vu passer le temps: c'est un peu comme si je venais de regarder un très bon film d'aventures qui nous fait traverser toutes sortes d'émotions. Un régal!!
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Les Frères corses

La fraternité, l’honneur, la paix, voilà ce qui caractérise la famille des de Franchi, qu’Alexandre Dumas rencontre au cours de son voyage en Corse, qui l’amènera au cœur du village de Sullacaro, près de Sartène, en 1840. Le célèbre auteur des Trois Mousquetaires change de registre, et nous délivre un véritable témoignage de la Corse et de l’âme corse au temps des redoutables vendettas.



Le narrateur, qui n’est autre qu’Alexandre Dumas lui-même, arrive à Sullacaro par une belle matinée du mois de Mars, et, comme l’exige la coutume corse, choisit la maison du village qui lui offre la meilleure impression : son choix se porte sur la vaste demeure des de Franchi, une famille à laquelle je me suis attachée dès le début du livre. Celle-ci est constituée de trois membres, la mère et ses fils jumeaux, Lucien et Louis : alors que Lucien est resté en Corse, Louis réside à Paris pour devenir avocat. C’est l’occasion pour l’auteur de dresser un portrait tout à fait différent des deux frères : Lucien est un corse, et en tant que tel, il est sauvage, profondément attaché aux montagnes, forêts et rivières qui entourent son village, bref, son seul désir est de demeurer en Corse, et surtout dans un lieu éloigné de tout et perdu dans le maquis. Au contraire, son frère, Louis, s’est « francisé », adoptant par là même le comportement plus « civilisé » des français de l’époque ; de plus, Louis est passionné par la littérature tandis que Lucien est profondément attaché aux armes historiques que sa famille possède depuis des générations. Ce que je retiens donc de ma lecture, ce sont ces personnages guidés par l’amour de leur pays, et surtout leur fraternité, dans les meilleurs moments comme dans les plus difficiles.



La richesse de ce court roman réside donc dans ses personnages qui rendent bien hommage à ma chère Île, mais pas seulement. En effet, l’écriture de l’auteur est tellement fluide, que les pages défilent à toute vitesse, et il m’a fallu moins d’une matinée pour achever ce livre. De plus, l’histoire est passionnante, et nous mène de Sullacaro à Paris, en passant par Ajaccio, où tout est réuni pour vous plaire.



Bref, il y a un je ne sais quoi de plus dans ce roman qui m’a véritablement touchée, sans doute parce que je suis moi-même corse, mais j’ai été bouleversée par cette histoire. Pour cette raison, je considère Les Frères Corses comme un chef-d’œuvre fort, poignant, qui nous présente une Corse sauvage, à l’écart du monde, et en fait un lieu sacré.



A lire !!

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La Tulipe noire

Voilà un roman, non seulement pour les tulipiers ou autres membres de confréries horticoles, mais aussi pour les passionnés d'histoire et plus précisément de romans à la Walter Scott. A sa suite, Dumas, Balzac, Hugo et quelques autres ont su mêlé histoire et aventures en créant ainsi un genre: le roman historique.



La passion des fleurs et, en particulier des tulipes, dans la période troublée de l'histoire de la Hollande au XVIIème siècle avec l'arrivée au pouvoir de Guillaume de Hollande, cela peut paraître secondaire. Que nenni! La tulipe noire est aussi improbable que le merle blanc mais ce serait la richesse assurée et un honneur national pour celui ou celle qui créerait la première tulipe couleur d'ébène.



Noire est aussi la période, avec ce peuple de La Haye qui lynche les traitres de la patrie, même supposés affiliées à la France de Louis XIV!



La cruauté se mêle à la beauté des tulipes et le cachot voit naître un amour entre un prisonnier et la fille du geôlier.



Dumas distribue les bons et les mauvais points à des personnages de fiction ou réels, distille ses piques et se venge par l'intermédiaire de son héros en rendant la justice.



La mise en place est ardue, et peut-être un peu tirée par le bulbe et ses caïeux, mais cela finit par un joli bouquet final!

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Vingt ans après

D’Artagnan s’ennuie. A quarante ans presque révolus, il a vu toutes ses espérances de jeune homme se dissiper les unes après les autres. Envolées les ambitions ! Le voici toujours lieutenant aux Mousquetaires après vingt ans de loyaux services. Enfuis les amours ! Depuis que la pauvre Constance est morte, il n’a pas aimé d’autres femmes et s’est résigné à courtiser mollement sa ventripotente logeuse. Disparues les amitiés ! Athos, Porthos et Aramis l’ont quitté un à un, le premier pour reprendre ses responsabilités de Comte de la Fère, le second pour épouser sa vieille et laide procureuse et le troisième pour se faire abbé. Mais, après vingt ans d’interminable attente, la chance semble à nouveau lui sourire : dans un dernier sursaut d’orgueil avant de ployer définitivement sous la poigne de fer de Louis XIV, la noblesse française s’est révoltée et la guerre civile menace de déchirer le pays en deux. Mazarin, le premier ministre haï et méprisé d’Anne d’Autriche, aurait bien besoin d’une poigne vigoureuse et d’un cœur courageux pour protéger son pouvoir chancelant. Seul, d’Artagnan n’envisage pas de relever le défi, mais s’il parvient à retrouver et à rallier ses quatre amis, nul doute que la Fronde entière sera forcée de plier le genou devant eux.



Encore faudrait-il parvenir à les rallier, ces amis… Si Porthos, lassé de sa vie de gros bourgeois campagnard, se joint avec enthousiasme à son ancien camarade, Athos se montre évasif et Aramis distant. Tous deux ont rallié secrètement la Fronde, l’un par esprit de caste et l’autre par ambition, et s’ils font de leur mieux pour dissimuler leur nouvelle allégeance à d’Artagnan, celui-ci est bien trop fin pour s’y laisser prendre. Malheur aux vieux amis divisés par les luttes politiques ! Car si l’union les faisait invincibles, le conflit les rend seuls et faibles, et une séparation prolongée pourrait entraîner leur perte à tous. D’autant plus qu’un terrible danger plane sur les anciens mousquetaires : par-delà la tombe, la satanique Milady de Winter menace à nouveau de les frapper en la personne de son fils, Mordaunt, décidé à venger l’assassinat de sa mère en pourchassant et en brisant ses meurtriers. Comme le résume sinistrement Grimaud, le laconique et fidèle valet d’Athos, « Cette femme avait un enfant, l'enfant est devenu un homme ; la tigresse avait un petit, le tigre est lancé, il vient à vous, prenez garde ! »



C’est un bien dangereux pari auquel Dumas se livre avec « Vingt ans après »… En effet, qui souhaite réellement voir vieillir ses héros ? Les voir se salir, s’aigrir et s’user aux rigueurs et aux douleurs de l’existence ? Il faut être un très talentueux et audacieux auteur pour se lancer sur un chemin aussi périlleux, mais – et heureusement pour nous, affectionnés lecteurs – du talent et de l’audace, Alexandre Dumas en a justement en abondance ! Vingt ans après, nos chers Mousquetaires ont vieilli, ils ont grisonné, se sont écartés les uns des autres, mais malgré les ravages du temps ils sont parvenus par un petit miracle littéraire à rester plus attachants et intéressants que jamais !



A l’exception de Porthos dont l’éternelle bonhommie enfantine semble indestructible, ils ont changé pourtant et pas toujours en bien. D’Artagnan a perdu son innocence et sa candeur de jeune homme, mais il a gagné en pragmatisme, en ironie et en vivacité d’esprit, s’imposant plus que jamais comme le chef de la petite bande. Athos semble apaisé en apparence par la paternité (parce que, oui, Athos est devenu papa ! Et vous ne devinerez jamais comment...), mais ses vieux démons rôdent toujours dans l’ombre et ressurgissent au galop avec l’apparition de Mordaunt. Aramis est partagé entre son sens de l’amitié et son ambition grandissante, une lutte qui trouvera son achèvement tragique dans « Le Vicomte de Bragelonne », le troisième tome de la trilogie des Mousquetaires. Pourtant, malgré des divergences de caractères de plus en plus marquées, l’amitié des quatre hommes perdure contre vent et marée, et donne lieu à certaines des scènes les plus touchantes écrites par Dumas. Ouaip, j’avoue, toute cette camaraderie virile, ces taquineries amicales et ces grandes démonstrations fraternelles m’ont mis plus d’une fois les larmes aux yeux. Que voulez-vous ? Je suis une grande sensible qui s’ignore.



Niveau intrigue, « Vingt ans après » est tout aussi enlevé et même mieux construit que « Les Trois Mousquetaires ». Dumas y fait preuve d’un talent frappant pour équilibrer humour et tragédie, aussi à l’aise dans le premier registre que dans le second. Chaque nouvelle relecture est une occasion pour moi de me gondoler aux bourdes réjouissantes et attendrissantes de Porthos, mais aussi de frémir aux dramatiques événements de la Révolution anglaise à laquelle seront mêlés tardivement nos quatre amis. La scène de la décapitation de Charles Ier est un morceau de bravoure particulièrement spectaculaire, frôlant presque le fantastique. On retrouve ce même contraste chez les antagonistes de nos Mousquetaires, Mazarin étant clairement un méchant pour rire, plus burlesque qu’inquiétant, et s’opposant à la figure effrayante et vengeresse de Mordaunt. Personnage très réussi, celui-ci s’avère le digne fils de sa mère en matière de vices avec, en sus, une aura tragique et pitoyable dont Milady était dépourvue (ajoutez à cela un côté très œdipien, car franchement : Mordaunt/Mordred, ne me dites pas que cela ne vous a pas effleuré l’esprit à vous aussi…) Le tout donne un grand, très grand roman d’aventure, assurément l’un des plus beaux d’Alexandre Dumas et qui mériterait une bien plus grande renommée !



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Le Vicomte de Bragelonne, tome 3/3

Alexandre Dumas a repris de la vigueur, dans ce tome III !

Si les duels sont interdits en 1661, il y a quand même plein d'actions. Finies les mignardises du roi ! Il doit faire des choix, et ce n'est pas facile. D'abord, Nicolas Fouquet a t-il oui ou non détourné 13 millions comme le prétend son rival Colbert ?

Il y a la dramatique altercation d'Athos et du roi : celui-ci n'avait pas à séduire Louise de la Vallière alors qu'elle était fiancée : le vicomte de Bragelonne, fils d'Athos, est au désespoir, et n'a plus confiance ; Athos, comte de la Fère casse son épée devant le roi et veut se retirer dans ses terres, mais ordre est donné à d'Artagnan d'arrêter Athos, son ami ! Alors ?

Dans une discussion tragique, D Artagnan convainc le roi, étant donnés les services fidèles effectués par Athos, de le laisser repartir dans ses terres, à Blois.

Mais il y a pire.

Aramis, l'évêque de Vannes, manipule Fouquet et le gouverneur de la Bastille après avoir eu vent de la naissance secrète du jumeau de Louis XIV. A Vaux-le-vicomte, ils remplacent, la nuit Louis XIV par son frère, qui est, bien sûr, beaucoup plus favorable aux deux compères !

Le roi, sous le nom de Marchiali, hurle dans sa prison de la Bastille !

Que va t-il se passer ensuite ? Vous le saurez en lisant... etc...

.

Je suis doublement heureux d'avoir lu ces presque 4000 pages de d'Artagnan ! Les trois mousquetaires, Vingt ans après, le vicomte de Bragelonne I, II, III. D'abord parce que l'histoire est agréable, et qu'à la fin Porthos ( un peu moi, lent à la comprenette ), plus Obélix que jamais, se débat avec des menhirs en Bretagne ! Ensuite, parcequ'il y a des duels physiques serrés au début, des duels verbaux intenses à la fin !

Ensuite, parce que ça alimente mon uchronie du XVIIè siècle que je construis avec les mêmes personnages historiques, et comme je sais qu'Alexandre Dumas serre L Histoire au plus près, je prends des notes :)



Je remarque quelques petites incohérences pas trop graves, mais le suspens l'emporte largement, car ... On se pose plein de questions :

le roi est-il vraiment un salopard avec Raoul ?

On sait, dans L Histoire, que le roi va faire arrêter Fouquet par D Artagnan, alors que ce dernier le trouve sympthique : comment cela va t-il se passer ? Vous le saurez en lisant cette course folle...

Autre question : D'Artagnan a ordre d'attaquer Belle-Ile avec force soldats, alors qu'il sait qu'Aramis et Porthos y sont ! Que va t-il faire ?

Colbert, dont je vais lire la biographie, est décrit dans L Histoire comme un homme brillant ; pourquoi Dumas lui forge t-il un caractère sombre, ombrageux, vengeur ?

Le livre répond à ces questions ; pas moi :)
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Les Trois Mousquetaires

COUP DE CŒUR !



A 8h52 j'ai commencer cette merveille le 22 mars 2022 !

Je l'ai finis le 6 avril 2022 à 10h04 !!!



C'EST TOUT SIMPLEMENT GÉNIAL !!!

Ce livre est une pépite en classique j'ai adoré cette aventure si longue ! Si marrante , Si captivante je me suis plonger des les premières pages !! Quelle fin monumentale !

C'était long a lire mais franchement une histoire où je me sens comme nos amis les mousquetaires !

Qui veut être mes 3 et tendre et cher mousquetaires !



Hâte de lire la suite !

Arthos je te préfère toi !

Je suis devenu mousquetaires c'est bon ce qui est fou en plus c'est que c'est une histoire vraie !

Je me sens à l'époque de Louis XIII !

Ah oui que dire des lettres envoyées à chacun des personnages c'est tout simplement imaginables je tiens ces fameuses lettres !

Aller montez à cheval c'est parti pour refaire leur chemin tout le long !



JE RECOMMANDE !! :D





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La Dame de Monsoreau

Alexandre Dumas était certainement un de mes auteurs préférés pendant mes années jeunesse. J'ai vibré en lisant Les trois mousquetaires (que j'ai au moins lu deux fois). J'ai tourné fébrilement les pages des trois tomes du Comte de Monte-Cristo en savourant la vengeance d'Edmond Dantes….

Plus tard, après avoir vu le feuilleton télévisé la dame de Monsoreau, ( celui avec Karin Petersen, Nicolas Silberg et l'excellent Michel Creton dans le rôle de Chicot )je me suis promis qu'un jour je lirais le livre. Cependant, la fin m'avait marquée et j'ai repoussé pendant de nombreuses années cette lecture…Les années passant et continuant à me disperser, ce n'est qu'il y a deux semaines que je me suis enfin lancée dans la lecture de pavé.

Oui, il s'agit bien d'un pavé, mais quel plaisir que ce plongeon dans cette France de la Renaissance où règne Henri III. Dumas (que ce soit lui et/ou son « negre « Auguste Maquet ) nous raconte avec beaucoup de verve une page de cette période en y mêlant beaucoup de personnages ayant réellement existé.

Même si la véritable Histoire est bien différente ( il suffit de faire des recherches sur Bussy ou sur Diane-Françoise de Méridor), c'est celle narrée par Dumas que je retiendrais …

L'auteur a su redonner vie avec beaucoup de talent à tous ces personnages sur un fond de guerres de religions. le massacre de la Saint Barthelemy est vieux de quelques années mais la tension à ce sujet est encore bien présente et la Ligue menée par les Guise est en train de fomenter de sombres complots. le frère du roi, François d'Anjou, semble mêlé à l'un de ces complots. On sent Henri III bien seul malgré le fait qu'il soit entouré de ses mignons tous dévoués à sa cause. La seule personne sur qui il va pouvoir compter est son fou, Chicot, qui est pour moi le véritable héros de cette histoire. Certes l'histoire d'amour entre Bussy d'Amboise et Diane de Meridor m'a touchée mais j'ai eu plus de plaisir à suivre le parcours de Chicot.

Depuis que j'ai appris qu'il refera son apparition dans la suite, « Les Quarante-Cinq », je pense que je ne vais pas attendre des années pour lire la suite de ses aventures.



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Robin des Bois : Le proscrit

Suite et fin des aventures de Robin Hood, l'outlaw le plus fameux de la royale Angleterre. Une suite tout aussi belliqueuse que le tome précédent et qui relate dans une longue succession d'escarmouches et de guets-apens la confrontation sans répit entre l'honnête bandit de Sherwood et le coquin seigneur de Nottingham.



Un dénouement beaucoup plus dramatique que ce que les différentes et nombreuses adaptations laissent imaginer et que pour ma part j'ignorais complètement. Je ne vous en dirai pas un mot car ce fut pour moi la véritable surprise de ce roman. Désormais, la légende n'a plus de secrets pour moi !



"Robin Hood" est un roman de cape et d'épée de la grande époque qui fait la part belle au sens de l'honneur et au devoir, sans s'exonérer du classique ton misogyne du XIXème siècle ; même si la gent féminine trouve ici, à commencer par Marianne, quelques figures courageuses et inspirantes, le sexe faible reste le sexe faible, ce qui ne peut que faire froncer le sourcil aux lecteurs contemporains. Mais c'est ainsi avec la littérature classique, pour l'apprécier il faut jouer le jeu d'un contexte différent du nôtre, on ne peut ensuite qu'apprécier l'évolution des mentalités, bien qu'il reste un long chemin à parcourir dans le domaine.





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Le Comte de Monte-Cristo

Ma centième critique, c'est un peu comme un anniversaire - et je suis contente que cela tombe sur un livre bien...un livre intemporel !

Pourtant, j'en ai mis du temps pour me décider à le lire ! Autant que d'années passées par Edmond Dantès derrière les barreaux de Château d'If ! Je crois que j'avais peur d'en espérer beaucoup trop... mais, finalement, quelle histoire !



Paru originellement sous forme d'un feuilleton très populaire, suivi et attendu avec impatience par ses lecteurs, la critique de l'époque a pourtant condamné "Monte-Cristo" en tant que "vulgaire produit industriel sans valeur littéraire". C'est vrai qu'en maints égards Dumas me fait penser à son contemporain Eugène Sue, pour son "romantisme noir" comme tiré des histoires "d'almanach" du dix-neuvième siècle. le Comte de Monte-Cristo a du ressembler, pour un lecteur de l'époque, à ce que sont les super-héros Marvel pour nos enfants.

Même s'il ne faut pas oublier la part qu'Auguste Maquet a joué dans la rédaction et l'organisation du roman, l'idée globale de l'histoire ainsi que l'idée de personnage du comte viennent de Dumas. Et Dumas dit qu'il "pourrait collaborer même avec le diable, pourvu qu'il lui fournisse une bonne idée !"



Et l'idée de cette aventure est sacrément bonne !



Le début du livre est cependant assez manichéen - les "gentils" sont trop gentils et les "méchants" vraiment méchants. Je me disais sans arrêt - "mais réveille toi, Edmond, qu'est ce que tu peux être bête !"

Et quand Edmond se réveille enfin, c'est en prison...et c'est l'abbé Faria qui lui ouvre les yeux ! Abbé Faria, pour moi, c'est un personnage clé du roman. Le "savant fou", l'homme "universel de la renaissance"; un mélange entre Leonard de Vinci, Sherlock Holmes et Crésus. Grâce à lui, Dantès quitte sa prison en véritable héro byronien - savant, conscient des vérités amères sur la race humaine, infiniment libre et (ou parce que) infiniment riche. Et il retourne dans la civilisation en tant que l'ange de la vengeance, mais aussi l'ange de la miséricorde.



Trois noms, trois obsessions - Danglars, Villefort, Morcerf !!!



La vengeance pourrait être simple, mais elle est machiavélique - la destruction physique n'est pas assez, car la destruction morale est bien pire ! Et les dilemmes sont nombreux, car bien de personnes honnêtes risquent d'être entraînées par le courant.....

L'autre thème omniprésent du livre - et on y ressent une critique sans ménagement de la haute société de l'époque - est le pouvoir absolu de l'argent. Il suffit d'être riche, de se donner un titre imaginaire de duc, comte ou prince, et même si tout le monde sait pertinemment que c'est faux, vous restez populaire, intitulé et considéré comme tel. Dantès le sait, et cela l'arrange bien ! Et les têtes tombent, l'une après l'autre...la divine providence à l'oeuvre qui punit l'injuste et qui récompense le bon.



Mane, tekel, phares...il y a que le sort de la pauvre Mercedes qui va un peu à l'encontre de l'histoire. Est-ce un sort mérité ? Mais la croix derrière le passé est définitive...c'est la fin et le bateau s'en va.



Bon vent, Edmond Dantès !



NB - je peux enfin regarder le film...je ne l'ai jamais vu. Exprès !

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