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Critiques de Alexandre Dumas (2494)
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Le Comte de Monte-Cristo

Ah Dumas! Comme j'aime sa façon d'être conteur plus que narrateur omniscient! Il entraîne le lecteur dans son récit comme un ami vous entraînerait dans son aventure! Et quelle aventure... La plus belle qu'il m'ait été donné de lire, rien de moins! Et j'ai, à vrai dire, pris un tel plaisir à la lire que j'en serai éternellement reconnaissante à son auteur!

Bien au delà de la simple histoire de vengeance dont j'avais bien souvent entendu parler, "Le comte de Monte-Cristo" est une histoire d'amour et de haine, une histoire d'intelligence, une histoire de respect, d'amitié, d'humour, de plaisir... Quelle délectation cela dit, de suivre au fil des pages avec quelle ruse et quelle finesse, la justice est rétablie!



Un style très agréable à lire, un scenario époustouflant, une grande dose d'humanité... ce fut sans aucun doute une de mes lectures préférées!
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Les Trois Mousquetaires

Je viens d'achever "Les Trois mousquetaires", sublime roman d'Alexandre Dumas où l'on suit les aventures de D'Artagnan, jeune Gascon venu trouver la gloire à Paris, ainsi que ses trois compagnon, Athos, Porthos et Aramis. Ce délicieux roman nous transporte à l'époque du roi Louis III, de la reine Anne d'Autriche, du Cardinal Richelieu ainsi que du duc de Buckingham, et l'on se retrouve au coeur d'aventures aussi passionnantes les unes que les autres ! Tout au long du roman, les ennemis de D'Artagnan ou de l'un de ses amis apparaissent et contribuent au développement d'une intrigue alléchante. Jamais je ne me suis ennuyée, étant constamment à la recherche des ferrets de diamants de la Reine, poursuivant Milady ou l'homme de Meung entre autres !



Pour parler des personnages, commençons par nos quatre héros, véritables gentlemen, talentueux, intelligents et sympathiques ; Athos est le personnage que j'ai préféré, en protecteur de D'Artagnan, toujours généreux mais aussi cultivé, bref très attachant tout comme le personnage central du roman, D'Artagnan, courageux, triomphant... ; Porthos et Aramis sont aussi véritablement parfaits ! Les valets, dans leur fidélité, M. Tréville, en commandant des mousquetaires, Constance Bonacieux, la jolie maîtresse du jeune Gascon, Lord de Winter, complice de nos quatre amis, le duc de Buckingham, amoureux transi de la reine ainsi que Ketty, la domestique de Milady m'ont inspirés beaucoup de sympathie. Au contraire, j'ai méprisé Milady, véritable démon et meurtrière venant hanter ces chers Athos et D'Artagnan, le Cardinal (même si la fin lui a permis de remonter dans mon estime) et tous leurs complices.



Pour conclure, ce roman incontournable est vraiment merveilleux, avec du suspens à souhait, des intrigues politiques et amoureuses, une fin heureuse, des personnages agréables et passionnants qui permettent à ce chef d'oeuvre de figurer désormais parmi mes livres préférés.



A lire absolument !!
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Vingt ans après

Compte tenu du succès des Trois mousquetaires, Dumas toujours secondé par Auguste Maquet, lui donnent une suite dès 1845. L’action du roman se déroule vers 1648-1649, pendant une période troublée de l’histoire. Le quatuor des ex-mousquetaires va pouvoir se retrouver. En effet, seul d’Artagnan est resté mousquetaire, toujours lieutenant, pendant que ses trois amis suivaient une autre route. Il va les rechercher pour de nouvelles aventures, à la demande du cardinal de Mazarin, qui a succédé à Richelieu, pendant la régence d’Anne d’Autriche, Louis XIV étant trop jeune pour régner véritablement.



Ce deuxième volume décrit peut-être davantage les événements historiques réels que le premier. Nous suivons la montée de la Fronde, cette révolte des nobles mais aussi du parlement contre la puissance royale. Nos quatre héros font de nouveau un détour en Angleterre, où une autre révolte contre le pouvoir royal est en cours : celle de puritains menés par Cromwell. Il y a un parallèle entre les deux situations, qui vont toutefois connaître des issues différentes. Nos héros sont au coeur des événements, on pourrait dire qu’ils en deviennent des acteurs majeurs. Ils croiseront sur leur route quelques revenants importants du premier volume, comme Rochefort ou Bonacieux, et de nouveaux personnages, comme Mordaunt, le fils de Milady, qui sera leur principal adversaire.



Malgré l’évolution des personnages, qui va entraîner dans un premier temps des positionnements politiques différents, qui les feront choisir des camps opposés, l’amitié sera la plus forte, et les quatre compagnons se retrouveront de nouveau à lutter ensemble, une fois encore pour leurs vies, et des enjeux qui les dépassent. L’enchaînement de l’action est mené de main de maître, d’une manière peut-être encore plus rigoureuse que dans le premier tome.



Je crois que j’ai pris encore plus de plaisir à relire ce deuxième tome de la trilogie. Peut-être parce que je m’en souvenais moins, mais aussi parce que j’ai trouvé peut-être maintenant plus d’intérêt à des personnages plus matures, plus affirmés, un peu désenchantés peut-être, conscients du temps qui passe.



Dumas est décidément un conteur hors pair.
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Le Comte de Monte-Cristo

J’ai découvert Alexandre Dumas avec Le Comte de Monte-Cristo.

J’ai adoré ce livre.

Difficile d’être arrivé à mon âge sans avoir vu, ni film ni série sur le thème et pourtant.

J’étais un peu effrayée par la longueur du livre et par le thème de la vengeance. Il est tellement bien écrit que l’un comme l’autre ne m’ont gêné à aucun moment, au contraire, lorsque je suis arrivée à la dernière page, j'ai ressenti comme un manque.

Même s’il est très long, on ne s’ennuie jamais. Quand on le commence, on ne peut plus le lâcher (même si, en réalité, on est bien obligé, difficile de lire près de 2000 pages en une soirée !).

C’est comme un immense puzzle dont chaque pièce trouve sa place chapitre après chapitre, pour page après page construire un final jubilatoire.
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Le lièvre de mon grand-père

78 pages - Editions Lci 4



Alexandre Dumas a habité pendant 3 ans à Bruxelles et tenait tout autant salon qu'à Paris. Ses amis se réunissaient et lui continuait à travailler 2 étages au-dessus ayant des dates à tenir ! Invité à aller à la chasse pour la Saint Hubert, il ne put s'y rendre, son éditeur lui réclamant un texte attendu.



De retour de leur partie de chasse Messieurs de Cherville, Hetzel et un Colonel lui racontèrent leurs déboires de logement à l'auberge où ils n'avaient que leur chaise pour dormir. L'aubergiste vint relancer la cheminée et resta leur raconter une histoire qu'il advint à son grand-père au siècle précédent.



Ledit grand-père herboriste de son état, chasseur de loisirs finit par ne plus qu'à penser à la chasse et vint à le faire sur des terres des seigneurs. Bien mal lui en pris, ses chiens furent tués, il fut arrêté, emprisonné et ruiné pour pouvoir sortir de prison. Par un malencontreux accident il tua le garde-chasse qui avait abattu ses chiens. Il voulut enterrer le corps et la neige se mit à tomber. A son grand étonnement un lièvre énorme, plus grand que nature, se trouvait près du corps et il ne put le faire fuir. Il ne pensa plus qu'à une chose, tuer ce lièvre qui le baladât tant et plus, jusqu'à en devenir son cauchemar.



Dumas relate cette histoire en se moquant un peu de ses amis, Cherville étant le seul qui s'intéressât à l'histoire de l'aubergiste, les autres lui coupant sans cesse la parole.



Il est difficile de savoir ce qu'il enjolivât dans celle-ci, ce qu'il inventât car cette histoire était racontée depuis des années par l'aubergiste et l'on sait bien qu'une histoire de 10 lignes en fait 10 de plus une nouvelle fois racontée et que Dumas n'était pas en veine d'imagination ! La religion et la piété y sont aussi bien présentes car le grand-père était un fieffé mécréant et sa femme une fervente pratiquante mais Dumas ne prend pas position il laisse juste entendre que... Mystère !



Challenge RIQUIQUI 2021

Challenge XIXè SIECLE 2021
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Le Capitaine Paul

Les attentes générées par la couverture d'un fameux trois mâts fin comme un oiseau, finalement, ne se hissent pas si haut.

De là à dire qu'il s'agisse d'un Dumas au rabais, il n'y a qu'un pas, mais pas tout à fait une impasse.

Toc toc badaboum, j'arrive! Ce que j'aime chez Belmondo se retrouvait chez Dumas, de l'action, des scènes épiques et de beaux sentiments.

Mais, dans ce roman, il y a peu d'actions. Seulement une bataille maritime inaugurale, et prometteuse, mais c'est tout.

Même une scène de duel, pourtant exaltante sur le papier, ne déchire rien du tout.

Ce roman de Dumas, pas très connu, est une adaptation de sa pièce de théâtre. Les trois quarts se passent à l'intérieur...

L'impression de sentir le renfermé, d'étouffer venait donc de là. Et c'est dommage, parce que le personnage principal avait tout pour plaire, du charisme, du mystère et un je-ne- sais-quoi pour défendre les grandes causes.

Pensez donc, boutez les Anglais hors de New York, cela devait former une légende!

Mais cet aspect belmondesque n'est pas privilégié dans ce récit, à mon grand regret.

Il demeure une ambiance de cour dans la région d'Auray qui a pu éveiller ma curiosité, parce que je connais un peu.
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Le Comte de Monte-Cristo, tome 2/2

Ça y est.

Je viens de refermer ce tome II, et je crois pouvoir dire sans exagérer que j'ai refermé avec lui une partie de moi. Comme pour le tome I, ma critique sera ni raisonnée ni rationnelle. Je laisserais simplement libre cours à mes sentiments, et Dieu sait qu'il y en a beaucoup.

Par où commencer ? le fond ? la forme ? Je ne sais pas.

Ah, quelle belle idée m'a pris ce jour de janvier ou j'ai décidé d'emprunter le Comte de Monte-Cristo à la bibliothèque... Si j'avais su l'impact qu'il aurait sur moi je l'aurais lu il y a des années.

Y a-t-il un seul défaut dans ce roman ? Y a t-il une seule chose qui le ternisse aussi minime soit-elle ? Je cherche et je ne vois pas. Chaque mot, chaque phrase, chaque lieu, chaque scène, chaque personnage, chaque dialogue, chaque description, tout absolument tout m'a transcendé, tout m'a heurté de plein fouet, en pleine figure et en plein coeur. Tout m'a chamboulée. Tout a été grandiose.

Alexandre Dumas est-il un génie ? le soleil se lève t-il à l'est ?

Mais essayons de retrouver nos esprits et de revenir à ce fameux tome II. On entre de plain pied au coeur de la gigantesque vengeance orchestrée par Edmond, on en voit les rouages s'enclencher et on s'en délecte délicieusement. On avance avec Edmond, mais aussi avec Maximilien, Valentine, Albert et tous les autres personnes qui gravitent autour de lui dans cette nouvelle "vie" parisienne qu'il s'est construite. Et à beaucoup d'entre eux on s'attache.

Néanmoins on a qu'une hâte ; découvrir de quelle manière Edmond va-t-il anéantir Fernand, Danglars et Villefort. Mais en même temps qu'on ne veut pas voir cette histoire se terminer, ni quitter cette merveilleuse aventure, on est pressé de voir leur chute. Et une fois celle-ci arrivée — un par un, car Edmond est minutieux —, on se sent apaisé que justice soit enfin faite.

Edmond lui, ne se sent pas tout a fait apaisé, parce que certains imprévus sont venus se glisser dans son plan rodé, et lui l'âme pure qu'il est, ça l'atteint. Alors il essaie de trouver d'autres bienfaits à accomplir, ne se rendant pas compte qu'il en a déjà tant fait et tant donné, et que les dommages collatéraux survenus ne sont que le fait des méchants eux-mêmes.

Et puis les deux dernier chapitres ont fini de m'achever. Cette fin où l'on retrouve cette innocence qui définissait tant Edmond au début, où l'on voit dans son coeur plus encore qu'auparavant, et on est bouleversée mais heureux qu'il ait enfin trouvé l'amour et la paix auprès d'une personne dont on ne soupçonnait pas l'importance au début de l'histoire (et lui on plus).

Je pourrais parler de ce roman en long en large et travers des heures durant tellement il m'a remué, bouleversé, enchanté, charmé. Dumas a construit avec une extraordinaire virtuosité et une maitrise implacable l'un des plus grands romans de la littérature française. Car pour moi, il y a absolument tout dans ce roman.
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La Reine Margot

La Reine Margot c'est le premier Dumas que je lis de bout en bout : 690 pages quand même, dans l'édition de poche "Pocket" dont la couverture arbore le portrait de Marguerite de Navarre par Clouet et non pas la belle Jeanne Moreau de l'édition "Folio".

Oui, c'est donc bien la première fois où je vais "jusqu'au bout du bout" d'un roman de Dumas. A l'adolescence j'ai bien tâté de l'Alexandre :" tu verras , une fois que tu commences tu ne peux plus t'arrêter" ....Ouais....Sauf qu' à l'époque où cet âge ingrat m'est tombé dessus , mes copains de terminale A, et votre serviteur, ne jurions que par la littérature "engagée" ( c'était en ...1969 ; je fais pas de dessin...), Notre idole ce devait être un mélange de Sartre, de Raoul Vanneigem, de Gide, de Frantz Fanon.....Alors Dumas.....!

On en rigolait même : "à placer sur la même étagère que Florence Pernoult et Maurice Denuzière". L'adolescence est cruelle et" je ne laisserai dire à

personne que c'est le plus bel âge de la vie" :-)

Bon, la minute de confession étant passée, il faut bien revenir au dur du sujet. La Reine Margot ? tout simplement un formidable bouquin. Qu'est-ce-que nous étions bêtes...!

Il est certes préférable d'aimer l'histoire, plus spécialement l'histoire de France, mais sachant que Dumas a été traduit dans un nombre incalculable de langues, on peut penser que le fond de l'histoire : la lutte pour le pouvoir, a une résonance universelle.

Le roman débute au moment des noces de Henri de Navarre (le futur Henri IV) et de Marguerite de Valois, fille de Catherine de Medicis et soeur du roi Charles IX. Peu de temps après c'est la Saint-Barthélémy. Tous les français devraient connaître cette date : 24 août 1572. Autant que 1515 Marignan, ou 1745 la bataille de Fontenoy ( Tirez les premiers Messieurs les anglois..) . Une date maléfique qui a vu s'entretuer les catholiques et les protestants. Une date parmi d'autres, malheureusement pas la première, dans la longue litanie de guerres civiles, larvées ou ouvertes qui jalonnent l'histoire de France.

Dans ce cadre historique connu, Alexandre Dumas introduit une part de fiction, ce qui m'avait justement toujours rebuté dans ses romans ; alors que c'est le propre du "roman" !

Dans la Reine Margot c'est avant tout la belle passion amoureuse de Marguerite de Navarre et de Monsieur de la Mole. Les faits historiques sont certainement "travaillés, "tordus" pour l'entreprise Dumas ( dans l'édition Pocket que j'ai lu , il y a un dossier passionnant qui recentre les évènements décrits par Dumas , à l'aune des mémoires, des historiens, des romanciers ) , mais la trame historique demeure en fond comme un décor de pièce de théâtre. Car il y a du théâtre chez Dumas. C'est peut-être ce qui date le roman. On sent les ficelles,on sent l'artifice derrière le fait historique qui ne sert plus alors que de décor. Mais , baste ! qu'importe ! la fougue de celui qui devait "pisser" de la copie chaque semaine , emporte tout. La facilité de plume de Dumas éclate dans ses dialogues qui paraîtraient inconvennus chez tout autre que lui. On sort de cette lecture un peu bousculé, ravi et aussi un peu fier d'avoir, enfin, terminé un livre d'Alexandre..le grand.
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La Comtesse de Salisbury

Dumas n'était pas un historien. Tout au plus, peut on le considérer comme un vulgarisateur de génie mais je n'aime pas ce mot.

J'ai plutôt envie de dire qu'il était passionné par l'Histoire et qu'il n'avait pas son pareil pour la relater de manière captivante.

Là où ne pourrait être qu'accumulation de dates, de lieux de bataille, de noms de chevaliers, d'anecdotes sans lien, Dumas y met toute sa chaleur, tout son art à rendre un récit ennuyeux en récit épique !



Certes, La comtesse de Salisbury, un des premiers romans historiques de Dumas, n' a pas la saveur de la Reine Margot et ceux qui y cherchent là un roman d'aventures pourraient être déçus.

Ici, c'est l'Histoire avant tout qui prime et l'on sent à quel point Dumas s'est penché sur les Chroniques de Froissart ( qu'il cite d'ailleurs de nombreuses fois) pour écrire ce récit relatant les débuts de la guerre de cent ans.

D'où un roman historique plutôt inégal où tantôt l'on s'ennuie, tantôt l'on s'enthousiasme !



J'ai beaucoup aimé y retrouver certains personnages hauts en couleur, comme Robert d'Artois ou encore Jeanne de Flandre, l' épouse de Jean de Montfort, qui combattit vaillamment en Bretagne ou encore le célèbre écossais William Wallace.

J'ai découvert d'autres personnages dignes d'intérêt comme Gautier de Mauny, chevalier fidèle du roi Edouard III.

J'ai retrouvé avec plaisir certains épisodes de l'Histoire, souvent peu glorieux pour le roi de France telle que la bataille de Crécy et apprécié d'autres que je ne connaissais pas bien comme l'épisode des bourgeois de Calais ou encore l'origine de l'Ordre de la Jarretière.





Le roman débute par ce célèbre dîner où l'effronté Robert d'Artois offre à Edouard III un héron, oiseau réputé pour sa couardise. Robert, cherchant à se venger de Philippe de Valois (et là il faut se précipiter sur Les rois maudits de Maurice Druon pour goûter tout le sel de cette rancune) met au défi le roi d'Angleterre de revendiquer le trône de France dont il peut se targuer d'être l'héritier légitime par sa mère.

Ainsi, Edouard III et quelques chevaliers présents à cette assemblée font vœu sur le héron de combattre avec force et courage Philippe de Valois.

Parmi les vassaux du roi se trouvent le bienheureux comte de Salisbury auquel la belle Alix vient de promettre sa main, sous le regard jaloux d'Edouard III, secrètement amoureux de la future comtesse de Salisbury...



Ainsi commencent la guerre de cent ans et ce livre. Ce dernier s'achèvera avec la mort d'Edouard III qui n'attend plus qu'un seul pardon ...celui du comte de Salisbury.

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Pauline

Je ne vais pas m'aventurer à critiquer la plume de Dumas.

Elle est à la hauteur de mes souvenirs d'adolescence, lorsque je découvrais avec délices « les trois mousquetaires » ou « le collier de la reine ».

L'intrigue est prenante, le récit vivant.

Non, je ne critiquerai point.



Mais je me permettrai une petite remarque toute personnelle :

Pauline est une bécasse !

Qu'elle est agaçante cette oie blanche, terrifiée par ce poseur ténébreux d'Horace, elle se livre pieds et poings liés cependant, sous prétexte qu'elle est jeune, qu'elle ne connaît rien à la vie et que les tourments qu'elle ressent en sa présence sont sans doute de l'amour.

Dans la partie du récit où c'est sa voix que Dumas nous donne à entendre, c'est un festival dont le point d'orgue sera pour moi celui-ci :

« le courage est une des plus grandes séductions de l'homme sur la femme : est-ce à cause de notre faiblesse et parce que, ne pouvant rien par nous même, il nous faut éternellement un appui ? »



Pas la faute à Dumas assurément.

La faute à la société de l'époque où les femmes « de bonne société » étaient finalement bien peu de chose…

Et ce sentiment désagréable que de part le monde, certaines connaissent de nos jours encore à peu de choses près le même sort.

Peut-être aussi que les années qui passent me rendent un peu plus chatouilleuse sur le sujet ?



Challenge Multi-défis 2017
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Le Comte de Monte-Cristo, tome 1/2

Ce premier tome est parfait. L'intrigue est simple, c'est l'histoire d'une vengeance, mais elle est menée tambour battant avec un crépitement d'événements que le format roman-feuilleton renforce en le rendant permanent. Il se passe toujours quelque chose dans ce premier tome!



C'est peut-être le classique que je préfère et s'il ne fallait retenir qu'un seul épisode, ce serait celui du Château d'If. Il est mémorable parce que le jeune Edmond Dantès est enfermé à la suite d'une dénonciation calomnieuse qui arrange de nombreuses mauvaises personnes. Cet épisode est aussi extraordinaire avec la transformation d'un gentil jeune homme en une sorte de terrible personnage animé de haine. Et enfin, il est incroyable quant on découvre les péripéties pour arriver à s'évader de cette forteresse.

On en ressort le souffle coupé ou avec des palpitations!



Mais la suite réserve d'autres agréments dans d'autres lieux. Après avoir quitté Marseille et sa prison, vous découvrirez Rome et ses fêtes parfois mal fréquentées puis Paris, dans des salons à l'ambiance feutrée, où se posent vraiment les premiers jalons de la vengeance.



C'est le duo Maquet-Dumas qui a réalisé cette merveille.



Dumas a commencé avec deux chapitres: l'un sur la contrebande sur un îlot de Méditerranée (Monte Christo), l'autre sur le carnaval de Rome. Maquet, en s'inspirant d'un fait réel, soumet à son maître l'idée d'une vengeance à Marseille. Dumas ajoute y un cadre historique avec "Les cent jours" puis quelques éléments touchant à l'histoire de son paternel, militaire sous Napoléon, emprisonné puis injustement traité à sa libération.

On y ajoute une touche orientale et cette collaboration fait un bonheur de lecture.



A l'heure des supers héros inondant les salles de cinéma, je trouve que le comte de Monte Christo demeure indémodable et ce, depuis plus de 170 ans. C'est un être surnaturel avec une intelligence et une force physique exceptionnelles mais il présente aussi un aspect misanthrope et paria que l'on déguste avec volupté.



Pour couronner le tout, il ne pardonne pas comme il est recommandé dans le "Pater noster". Il tient d'ailleurs du démon avec ses expériences d'alchimistes.



En somme, il se joint à une série de personnages obscurs et incontournables de la littérature française du XIXème, comme le Capitaine Nemo de Jules Verne, le Jean Valjean de V. Hugo et le Vautrin de Balzac.

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Pauline

Court roman écrit en 1838, Pauline concentre dans ses pages toute l'essence du roman gothique et romantique français : une mise en abyme de la narration, une jeune fille belle et innocente, un amoureux transi et d'une indéfectible loyauté, un homme énigmatique et inquiétant, une vieille bâtisse, des couloirs sombres et des portes secrètes, des bougies qui s'éteignent, des ombres qui se meuvent dans la nuit, un horrible secret...

Les sensations et les sentiments sont exaltés, exacerbés jusqu'au paroxysme. Le suspense est bien orchestré, le récit ne manque pas de rebondissements.



Pour ma première immersion dans l'oeuvre de Dumas, j'ai découvert un roman captivant, écrit d'une plume remarquable.

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Le Comte de Monte-Cristo

Pour le premier tome de ce grand classique convertit dans de differents genres littéraires et artistiques, Alexandre Dumas plante le décor de ce que pourrait d'être la vie de notre héros Dantes qui n'est pas encore dans cette partie Le comte de Monte-Cristo.



Le jeune dantès, un garçon de 19 ans voit son avenir se dessiner comme une ligne droite par laquelle les obstacles semblent écartés par un revers de main. Second dans le bateau pharaon qui vient de connaitre la perte de son capitaine, alors sans hésitation, M. Morrel, le proprio du bâtiment promet à notre jeune de 19 ans, qui d'ailleurs est sur le point d'épouser la belle Mercedes, de le faire le nouveau capitaine...quel avenir prometteur!!!



Pendant ce temps, dans l'ombre un désagrément fait fomenter un complot pour assouvir la jalousie de trois personnes, qui pour se disputer la place du capitaine, qui pour se disputer la belle Mercedès, qui pour se disputer sa propre naïveté...monté de toutes pièces le complot va aboutir à une terrible accusation contre notre jeune de 19 ans...



Au lieu de cet avenir prometteur, proclamé l'ennemi numéro 1 de la royauté, plutôt un avenir sombre va attendre notre jeune de 19 ans...14 ans d'une totale obscurité...



Un livre qu'on ne peut lire à moitié! On s'y met comme si on avait des ailes pour voler bien plus vite que Dantès, mais la verve de l'auteur nous retient au même niveau que le héros!!!
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Les Trois Mousquetaires

Quelle bonne surprise que cette lecture des Trois Mousquetaires!



Peu adepte des romans de capes et d'épées, plutôt par manque de références d'ailleurs, et parfois un peu désolée d'être passée, dans ma jeunesse, à côté de grands "classiques" qui font partie de la mémoire commune à beaucoup de gens, je remercie les babélionautes enthousiastes qui, par leurs critiques très positives, m'ont poussée à démarrer la lecture de ce pavé, qui m'attendait depuis quelques mois déjà sur les étagères de ma bibliothèque!...



Et, malgré les critiques déjà lues, cela n'a rien enlevé à mon plaisir de la découverte de ce long texte, dont les pages ont pourtant défilé à toute allure.



Si j'ai beaucoup aimé l'histoire en elle-même, ainsi que le contexte historique qui offre son propre intérêt, il me semble que ce qu'il me restera, c'est surtout le souvenir du plaisir que j'ai eu à découvrir l'écriture de Dumas: j'aurais voulu savoir retenir certains passages entiers tant la langue est belle et qu'elle coule de façon magistrale.

Le deuxième attrait de ce texte reste pour moi l'humour qui s'en dégage et qui m'a énormément surprise! J'ai beaucoup souri, voire ri, notamment quand l'auteur s'adresse directement à son lecteur pour lui donner quelques explications qu'il juge utiles pour la compréhension de l'histoire.

Enfin, ce qui m'a beaucoup plu, et c'est peut-être plus une particularité liée à l'épaisseur de l'ouvrage qu'au texte lui-même, c'est le fait d'avoir le temps de connaître à fond les personnages et de pouvoir fouiller la psychologie des héros. J'ai eu l'impression de vraiment faire connaissance avec D'Artagnan, Porthos, Aramis et Athos, notamment, et la part de mystère que chacun conserve malgré tout m'a d'autant plus frustrée! Ils deviennent presque des amis que l'on connaît bien mais qui n'en restent pas moins des individus "autres", que l'on ne peut jamais complètement appréhender.



Bref, un excellent moment de lecture pour moi qui me donne évidemment envie de découvrir au plus vite d'autres "pavés" du même auteur!
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Martin Guerre

Le film "Le retour de Martin Guerre" est un de mes films préférés d'abord de par l'histoire qu'il raconte et ensuite parce qu'il est porté par 2 grands acteurs.

Dernièrement, mon mari a lu "Martin Guerre" de A. Dumas et m'a encouragé à faire de même car il a beaucoup aimé.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis rendue compte que l'histoire du livre est assez différente de celle du film ! Jusqu'aux personnages qui ont été altérés pour donner certainement une forme plus romanesque et plus de suspens au film.

L'écriture de A. Dumas est au rendez vous, et je suis allée de surprises en révélations avec ce livre.

Bref, merci de m'avoir encouragée à le lire. J'ai passé un excellent moment mais je me demande maintenant quelle est la version qui colle le mieux à la vérité, parce que n'oublions pas, il s'agit d'une histoire vraie.
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Le Comte de Monte-Cristo, tome 2/2

Le second volume du Comte de Monte Cristo, tout aussi magistral que le précédent, nous montre comment la mécanique implacable et méticuleusement préparée dans le premier opus se met en route, sans que rien ne puisse arrêter cette impitoyable vengeance.

Chacun leur tour, méthodiquement, ceux qui ont trahi Edmond Dantès rencontrent des avanies imprévues, qu'ils croient à tort être de simples mésaventures, qui les mènent rapidement à leur perte.

Caderousse, Morcerf, Villefort, Danglars suivent la même trajectoire fatale.

Pour autant, bien que ce roman ait pu être mal considéré au XIXème Siècle, peut-être parce qu'il décrit une impitoyable vengeance qui ignore les préceptes de pardon prônés par la religion, ne nous montre pas moins qu'une vengeance, si elle peut soulager de prime abord, n'en laisse pas moins un goût amer et un sentiment de vacuité.

Le fond de cette histoire est particulièrement riche et il est servi par une langue soignée, des phrases ciselées et un vocabulaire riche qui fait regretter que certaines tournures soient tombées en désuétude.

On dévore ce second tome, car même si on connaît la fin, on n'en est pas moins happé par ce tourbillon intense et par un suspense savamment entretenu.

Une œuvre admirable qui compte parmi les meilleurs romans que l'on puisse avoir entre les mains.
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Aventures de Lyderic

Je connaissais Dumas écrivain et Dumas feuilletoniste mais je ne connaissais pas encore Dumas conteur. C'est désormais chose faite, pour mon plus grand plaisir.



Plaisir de découvrir un nouveau registre chez un auteur dont on connaît bien la plume.



Plaisir de découvrir un récit court après avoir lu des romans aussi colossaux que "Le comte de Monte-Cristo" ou la trilogie des mousquetaires.



Plaisir enfin de me plonger en cette période de Noël dans un univers fantastique et surnaturel que n'aurait pas renié Tolkien.



Lyderic grandit dans des circonstances plus qu'extraordinaires puisqu'il est élevé par une biche et un ermite avant de partir, adolescent, à la découverte du vaste monde - quoiqu'au Moyen Age le monde ne soit pas si vaste que cela. De dragon et autre hydre à mater en épreuves initiatiques à surmonter, de princesses à conquérir en ennemis à pourfendre, l'existence de Lyderic n'est pas de tout repos. Mais grâce à sa force exceptionnelle et à quelques accessoires d'irréductibilité qui feraient pâlir d'envie Harry Potter, notre héros va son chemin sans peurs et sans reproches.



La difficulté pour pleinement apprécier ce roman - écueil contre lequel se seront échoués de nombreux lecteurs - est de pouvoir faire totalement abstraction, et ce dès le début du récit, de tout ce que l'on connaît de Dumas, d'oublier même qu'il s'agit de Dumas pour s'abandonner à la surprise d'un récit de fantasy. Hors la plume fidèle à elle-même, "Les aventures de Lyderic" n'ont rien en commun avec le reste de l'oeuvre de Dumas. C'est un divertissement, un caprice, un rêve, un fantasme, en un mot, un conte, guerrier et merveilleux.





Challenge XIXème siècle 2018
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Les Trois Mousquetaires



Voilà, j’ai lu Les trois mousquetaires. J’imaginais des personnages chevaleresques, batailleurs bien sùr, roman de cape et d’épée oblige, mais exempts de défauts grossiers. Or à ma grande surprise, les trois mousquetaires ne sont pas des héros parfaits.

D’Artagnan, est un enfant, il est naïf. Athos semble très soucieux de son rang. Porthos est un imbécile, buveur, fanfaron, se procurant de l’argent par une femme qu’il n’aime pas, quant à Aramis il se veut prêtre mais est très glorieux de ses mains blanches et a une maîtresse. Je sais bien que les critères évoluent selon l'époque cependant ils me déçoivent.

Même leur amitié n’est pas sans arrière-pensée : “Or d’Artagnan, dans ses projets d’intrigue à venir, et décidé qu’il était à faire de ses trois compagnons les instruments de sa fortune, d’Artagnan n’était pas fâché de réunir d’avance dans sa main les fils invisibles à l’aide desquels il comptait les mener.”



Reste un récit très vif, agréable à lire, et l’écriture de Dumas n’est pas sans humour : “ La pauvre poule était maigre et revêtue d’une de ces grosses peaux hérissées que les os ne percent jamais malgré leurs efforts ; il fallait qu’on l’eût cherchée bien longtemps avant

de la trouver sur le perchoir où elle s’était retirée pour mourir de vieillesse.”



Sans doute lirai-je un jour les deux romans qui le prolongent Vingt ans après et Le vicomte de Bragelonne.



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La Reine Margot

J'ai beaucoup aimé cette relecture de La Reine Margot, un roman qui vibre des milles passions des personnages : amour, haine, ambitions, soif de pouvoir...



Comme je m'étais rafraichi la mémoire sur cette période de l'Histoire en lisant D'or et de sang, la malédiction des Valois de Catherine Hermary-Vieille il y a quelques jours, je n'ai pu qu'admirer la virtuosité d'Alexandre Dumas à insérer à petite touche la fiction qu'il a imaginée parmi les faits historiques avérés : rencontres secrètes, discussions privées, complots échoués, passages secrets et autres documents opportunément détruits offrent une nouvelle version de l'Histoire de France.



Et cette histoire captivante est servie par la belle plume pleine d'énergie d'Alexandre Dumas.



Une lecture passionnante !
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Le Comte de Monte-Cristo, tome 1/2

Le Comte de Monte Cristo le grand roman d'Alexandre Dumas, commence le 24 février 1815, jour où Napoléon quitte l'île d'Elbe, ce même jour, Edmond Dantès, jeune marin de dix-neuf ans, second du navire Le Pharaon débarque à Marseille pour se fiancer avec la belle Mercédès.



Trahi par des intrigants, le jour même , il est dénoncé comme conspirateur bonapartiste et enfermé au château d'If, au large de Marseille, l'endroit le plus sordide qui soit .



Il est difficile de faire la fine bouche, le romanesque le plus débridé s'y épanoui à merveille dans cette fresque de légende, où mensonges, trahisons, forfaitures, meurtres, infanticides rythment la vie des biens pensants...



Trop c'est trop, non, pas ici, car de stupeurs en tremblements, toutes les émotions vont venir vous saisir, sueurs froides, fièvres, Hypothermie, faim, soif, abandon, duels, rien que pour vous maintenir dans un état de vigilance nécessaire à tout bon lecteur.



le meilleur de cette fresque romanesque est sans doute la rencontre d'Edmod Dantès avec un compagnon de captivité l'abbé Faria.



Dantès désespéré dans sa terrible captivité, songe au suicide. Il aura la chance de faire in extremis la connaissance de l'abbé Faria, qui voulant s'évader, a creusé à la cuillère un tunnel durant sept ans. Hélas ! ce tunnel débouche non sur la mer mais dans la cellule de Dantès.



Après des jours et des nuits à gratter les murs, les deux solitudes vont se trouver et se comprendre, cette amitié va construire le destin du futur Comte, dont les armes seront désormais l'intelligence, le savoir, et le flair.



L'abbé Faria, extraordinaire érudit, va en effet donner une éducation exceptionnelle tant économique que politique, sociale, et philosophique à Edmond Dantès.



Par ailleurs le prêtre lui ouvre les yeux sur le complot tramé par Danglars et Mondego en présence de Caderousse, et lui révèle la participation postérieure mais décisive et non moins odieuse de Villefort, procureur à l'intégrité sinueuse.



Après sa diabolique évasion, Edmond Dantes se lance à la poursuite de ses ennemis, avec la patience méticuleuse d'un philatéliste, l'énergie d'un marathonien à petits ou à grands pas, en utilisant de multiples identités ou l'usage de diverses langues, de déguisements, ou en tenues d'aristocrates, rien n'est laissé au hasard pour se dissimuler et mieux faire tomber ces coquins et au final déguster sa vengeance.



Un roman que tous nos adolescents devaient avoir lu, Alexandre Dumas les fascinera (on peut rêver), par ses vertus, pour la finesse de son intelligence, et son imagination décomplexée.



Quant à apprendre à bien parler et mieux rédiger autant le faire en s'amusant. C'est aussi spectaculaire qu'un match de hand-ball, et l'arbitre c'est vous.
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