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Critiques de Alexandre Jollien (394)
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Petit traité de l'abandon : Pensées pour accuei..

Pourquoi est-ce dans ce corps que je me suis incarné ?

Que je me complets depuis trop longtemps à décrier !

J'aurai tant voulu des tablettes de chocolat, une carcasse d'Appolon.

Une prestance, une sérénité et surtout une belle et fringante élocution.

Mais je suis moi, qui n'est pas moi, c'est pourquoi je l'appelle moi.

Incessante sont les questions alors que je voudrais vivre sans pourquoi.

Parfois je suis en colère et présente un visage frustré.

Jeune homme je ne savais comment me comporter.

Longtemps j'ai rêvé de voitures, de pouvoir, de séduction,

De records, de vacances de maitriser toutes situations.

Alors pour détourner mon chemin de la haine.

Je me suis assis sur un coussin pour pratiquer Zazen.

J'ai regardé le ciel mais les oiseaux l'obstruer.

Plus je me concentrais et moins je les chassais.

De quoi dois-je me défaire pour accéder à l'illumination ?

Dois-je me séparer de toutes mes acquisitions ?

J'essaie désespérément de trouver le chemin de la liberté

Mais je sens bien qu'une partie de mon corps reste entravée.

Ce n'est pourtant pas compliqué d'être dans la joie et l'abandon,

La gratitude, l'humilité, le rire, la simplicité, la bienveillance et le don.

Nous sommes la vie et elle coule dans tout ce qui existe.

Contentons-nous d'être. Restons simpliste.

Il n'y a juste qu'à dispenser aux alentours.

Ce sentiment merveilleux qu'est l'Amour.

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Trois amis en quête de sagesse

Le moine Matthieu Ricard, le philosophe Alexandre Jollien et le psychiatre Christophe André se sont réunis pendant quelques jours dans une maison en Dordogne, en pleine nature, pour mettre en commun leurs expériences spirituelles, leurs méditations, leurs questions et leurs réponses face à l'existence humaine dans le but d'écrire ce livre, né de leur dialogue, de leur amitié, de leur quête philosophique, religieuse, à leur recherche d'une spiritualité loin des tentations de l'hyperconsommation, de celles de l'égoïsme, de la violence, de la jalousie, de l'accumulation, ils nous offrent de sages conseils pour mener une vie plus en harmonie avec la nature et avec nos semblables, pour s'alléger de soi-même et se tourner de sagesse.



Grâce aux lumières de leurs connaissances scientifiques, vers les autres, l'altruisme étant une des clés du mieux vivre. Certaines souffrances peuvent être évitées, d'autres affrontées avec courage, la méditation nous permet un retour sur nous-mêmes, de prendre de la distance d'avec nos émotions qui souvent nous conduisent à des actes de vengeance. Apprendre le pardon, apprendre à se dépouiller de l'inutile, apprendre à respecter en l'autre son humanité et non pas son enveloppe sociale...



Chacun apporte son expérience, Matthieu, occidental converti au bouddhisme qui a vécu retiré du monde, Alexandre qui vit l'expérience douloureuse du handicap et mêle la pratique du christianisme, celle du zazen et de la philosophie. Quand à Christophe il explore l'âme humaine au delà de la médecine, l'amour, l'empathie, la valorisation étant pour lui indispensable à la guérison ou à la progression du patient.



Un livre lumineux à méditer, qui nous aide à voir plus clair en nous et même si la vie monastique ne nous attire pas, à puiser de sages conseils pour retrouver l'essentiel derrière le fatras de nos soucis quotidiens...Une heure de méditation par jour, pourquoi pas une bonne résolution pour la nouvelle année qui s'annonce ?

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Éloge de la faiblesse

J’ai découvert Alexandre Jollien avec le livre « Trois amis en quête de sagesse » paru plus récemment et écrit avec Matthieu Ricard et Christophe André. J’avais aimé son parcours et sa façon de voir les choses.

Dans ce petit livre (moins de 100 pages), il revient sur son parcours, comment il s’est intéressé à la philosophie et les bienfaits de celle-ci dans sa vie. Il apporte aussi beaucoup de réflexions sur « la normalité », les préjugés… Des éléments finalement peut originaux mais une piqure de rappel ne fait jamais de mal et peut être que ce livre ouvrira l’esprit de certains. :D . L’originalité tient peut être à sa forme, il a décidé de présenter le texte sous forme de dialogue entre lui et Socrate. J’ai trouvé que cette forme rendait le texte plus digeste et plus accessible. Un support qui peut être intéressant pour commencer à aborder cette notion de « normalité » avec des élèves.

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Cahiers d'insouciance

En ces temps de grande morosité, ces temps sinistres où toutes sortes de menaces nous envisagent comme les consommateurs potentiels de tragique que, pour beaucoup, nous finissons par être ou par devenir, en ces temps où une pandémie nous accompagne sournoisement depuis deux ans, poursuivant son parcours infectant à bas bruit, où une guerre d'invasion aussi brutale que criminelle, aussi absurde que stupide, rythme le quotidien d'hommes, de femmes, de vieillards et d'enfants innocents de ses cruautés les plus abjectes, où la France est prête à se donner aux héritiers de Maurras et de Pétain, où le GIEK nous rapporte que l'espèce humaine n'a plus que deux ou trois ans avant d'atteindre le point de non-retour dans sa relation à son environnement et dans celle de sa survie... je voulais souffler, m'offrir un break spirituel, trouver la sérénité auprès de ceux qui la pratiquent, qui en ont fait un étendard de vie.

Quelle meilleure invitation dans ce cas que celle d'Alexandre Jollien et de son dernier livre intitulé - Carnets d'insouciance - ? !!!

De cet ami de Matthieu Ricard, de Christophe André, j'avais auparavant lu - Trois amis en quête de sagesse -, - Petit traité de l'abandon -, - Le métier d'homme -... soit quelques excellents bouquins dont deux d'entre eux m'avaient aidé à surmonter quelques écueils de vie.

Je dois dire que ma confiance était renforcée par les vidéos que poste Alexandre sur son compte Instagram et sur celui de Facebook.

J'avais eu le privilège de pouvoir échanger avec lui par courriels dès son retour de Corée du Sud alors qu'il était en pein emménagement dans sa Suisse d'origine.

De quoi être totalement en confiance.

Or, si l'on retrouve dans ces cahiers tous les thèmes Jolliénistes, philosophiques comme spirituels, tous ses référents dans ces deux domaines... l'homme a changé.

Il a désormais 47 ans, son handicap s'aggrave avec le temps... ce que ne semblait pas lui avoir fait comprendre les médecins.

Il fatigue de plus en plus, est de moins en moins mobile, ne peut quasiment plus écrire ou taper sur un clavier, lit de moins en moins, perd en autonomie et si j'ai bien compris, utilise un dictaphone en guise de substitut de plume.

Je disais précédemment que les thèmes chers à A. Jollien sont là, et c'est vrai... mais le doute a remplacé cette sérénité qui faisait tant bien que mal rempart à ses incommensurables angoisses.

L'homme est plus à vif, infiniment plus vulnérable.

" Au cinquième étage d'un immeuble, j'ai eu peur de vouloir en finir définitivement avec mes tiraillements. Craignant de me payer un irréparable vol plané, j'ai eu le réflexe de déposer sur le rebord de la fenêtre un livre de Trungpa Rinpoché. Sacré parachute qui devait me dissuader de sauter ! Entre mes affres et le vide, un rempart, un filet de sécurité, un immense guide pour me dépêtrer des psychodrames..."

Prêt donc à passer à l'acte.

Alors entre les maux et les onguents, entre les plaies jamais refermées et les soutiens que sont ses maîtres à penser, il y a un hiatus de plus en plus béant.

Il a beau essayer de trouver des parades telles le CCL ( couldnt care less = rien à battre ), ou le SFCDT ( se foutre complètement de tout ), il est hanté ( et qui ne le serait pas ? ! ) par ses 17 ans d'institution, dix-sept ans d'isolement, d'incarcération d'où est né son syndrome d'abandon, d'où ont surgi ses angoisses liées à la mort omniprésente, à la maladie bien sûr, la prise de conscience de sa "différence" ou de ses différences.

Physiques, bien entendu... mais sexuelles.

En assistant à la projection d'un de ses films préférés - Le nom de la rose -,il est fasciné par la scène dans laquelle le jeune moine Adso de Melk étreint une jeune paysanne.

Contrairement à ses camarades, de ces deux corps nus, ce n'est pas celui de la belle sauvageonne qui l'émeut mais celui d'Adso...

C'est la révélation ou la confirmation !

Mais comment ajouter à un handicap un autre handicap ?

Comment, alors que le regard des autres vous lorgne et vous juge sans pitié à cause de vos différences, courir le risque d'avouer une homosexualité qui va rajouter un jugement au jugement ?

Par le CCL et le SFCDT ?

C'est ce que fait Alexandre dans cet ouvrage.

Un coming out assumé.

Il est homosexuel, a des amants qu'il retrouve dans des hôtels ici ou là, en Suisse ou à Londres ou ailleurs... qu'importe ?

Ce coming out se doit d'être justifié.

Alors Alexandre nous explique naïvement qu'une étude a montré que 90% des hommes se masturbent 15 fois par mois.

Il fréquente les sites de rencontres. Après tout, pourquoi s'user les fesses sur un coussin de méditation alors que " je suis de plus en plus convaincu qu'à travers les plaisirs de la chair nous recherchons la paix, la mort de l'ego, l'éveil".

Et les fesses, il préfère finalement accepter de dire qu'il vaut mieux les mater.

Ces courts chapitres qu'ouvre une citation, un extrait de texte de ses référents, sont le prétexte à philosopher dans la posture du méditant, non repentant, mais pragmatique... à l'écoute d'un corps dont la dictée s'est emparé, et j'en comprends les raisons et la juste nécessité, de ce dictaphone.

Pour les inconditionnels d'Alexandre, n'ayez aucune crainte, vous retrouverez le phrasé caractéristique et joliment fleuri du philosophe.

Vous ne serez pas perdu grâce aux retrouvailles avec quelques-uns de ses meilleurs amis, l'incontournable Nietzsche, Maître Eckhart, Saint Augustin, Kant, Spinoza, quelques Rinpoché etc etc sans oublier les Bodhisattva... comme de bien tendu.

Plus que des carnets d'insouciance, je suis ressorti de cette lecture... tout aussi intranquille que j'y étais entré.

Au final, pas de réel break spirituelle, mais une bonne nouvelle : Alexandre Jollien est un homme comme les autres...



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Éloge de la faiblesse

Voilà un petit livre compact où l'auteur, handicapé de naissance et sous forme de conversation avec Socrate, nous invite à réfléchir sur la normalité, sur la philosophie et l'amitié. Malgré un début de parcours chaotique en institution, l'auteur nous livre des petites clés pour apprendre à se surpasser et à s'intégrer dans une société où la normalité règne en maître. Il démontre que finalement le handicap nous renvoie à un sentiment de souffrance et de culpabilité que nous fuyons inconsciemment. Nous sommes formatés à une certaine vision de la condition humaine et nous ressentons un véritable malaise face à l'anormalité.

J'ai été très touchée par la force et la sincérité de l'auteur, par sa quête de liberté et de compréhension tout en refusant l'apitoiement ou la pitié d'autrui. A la fin de cette conversation, les termes de Socrate ouvrent une véritable réflexion sur la conception de la normalité physique ou mentale et sur la limite de celle-ci.

Une très belle réflexion philosophique rythmée par une conversation qui offre une légèreté dans la lecture.
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Trois amis en quête de sagesse

Trois hommes, trois amis, trois témoignages.

Un moine, un philosophe, un psychiatre.



Trois penseurs qui m'inspirent le plus profond respect depuis longtemps ; c'est donc avec une bienveillance toute naturelle que je me suis plongée dans l’intimité de leurs conversations enregistrées, et retranscrites dans cet essai.



Un format éditorial original et un peu déroutant puisqu'il use du style direct du dialogue. Pour autant, en tant que lectrice, je n'ai jamais eu l'impression d'être ou voyeur ou exclue de leurs échanges.



Des échanges qui permettent de rappeler les fondements de leurs pensée et expérience respectives et de les confronter dans un esprit de complémentarité plutôt que d'opposition. Un peu comme lorsqu'on se retrouve soi-même entre amis. D'ailleurs, le respect et l'amitié qui se dégagent de leurs propos vous font sentir que pour eux vous faites spontanément partie de leur cercle d'amis si tant est que vous ayez à cœur d'aimer et de donner avant d'exiger.



Un livre apaisant, ressourçant voire régénérant, où l'on puise une belle énergie pour se rappeler que la personne humaine est la plus précieuse des richesses.





Challenge ABC 2018 - 2019
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Le philosophe nu

Il y a des jours où l’on ferait mieux de se taire. Des jours où les idioties ont la langue bien pendue, tenant le crachoir de la bêtise au comptoir des idées. Cela déblatère à tour de bras, cela pense tenir un raisonnement cohérent mais au final il ne reste pas grand chose d’intéressant une fois le discours mis à nu. Les sophismes, l’outrance, la rhétorique ou la persuasion sont autant d’artifices qui ne prouvent absolument rien quant à la qualité d’un argument. Il y a même une théorie qui veut que plus la parole s’habille de mille et un effets, plus la faiblesse qu’elle tente de masquer est béante. Rien d’illogique à cela, nous sommes, par essence, des êtres imparfaits. Ainsi, qui ne s’est jamais laissé couler dans une phrase regrettable avant de s’autojuger : Tu as encore raté une occasion de te taire !



Tel fut mon cas lors d’une discussion à la sortie du livre Le Philosophe nu d’Alexandre Jollien. À peine l’avais-je fini que je m’étais empressé de mettre l’accent sur la renommée de l’auteur sous un questionnement fumeux du genre “Est-il connu pour sa qualité intrinsèque ou parce que son image colle à ce que l’époque veut voir ?” Je tenais mordicus que la question méritait d’être posée et je passais à côté du contenu du livre. À dire vrai, je n’avais presque rien retenu de l’ouvrage.



Il continue, malgré tout, de faire partie de ma bibliothèque. Il était donc écrit quelque-part que j’allais le feuilleter à nouveau et ce fut le cas pas plus tard qu’il y a une semaine. Quelle ne fut pas ma surprise de réaliser que cet essai se laissait lire agréablement !



Le Philosophe nu est un journal intime qui traite des passions qui tiraillent Alexandre Jollien. Cet écrivain né infirme moteur cérébral est obnubilé par le corps parfait d’autres hommes et plus particulièrement par celui de son ami Z. Il entreprend une remise à plat totale de cette obsession et lorgne du côté de la philosophie afin de comprendre pourquoi il est si difficile de se défaire de ses travers.



Qu’il est bon de lire un philosophe qui nous montre la réalité de la vie et non uniquement des concepts théoriques. Certes, Alexandre Jollien prend parfois appui sur de grands auteurs ou sur la philosophie zen pour étayer son propos mais là où son journal intime devient intéressant est bien quand il confie ses expériences personnelles et ce qu’il en fait. La philosophie à hauteur d’homme prend alors tout son sens.



«... Sur le quai de la gare, la neige tombe. Le TGV a eu quatre heures de retard : quatre heures de pratique. L’ego m’a fait une splendide démonstration de sa vivacité : on ne le tue pas si facilement, il est coriace. Une parfaite inconnue me tutoie, quatre voyageurs passent avant moi dans la file des taxis et voilà que je hausse le ton, gesticule, et crie à l’injustice. Je souris de ma faiblesse et me propose d’être, ici et maintenant, totalement un homme en retard, sans résistance, sans refus. »



Certes, il n’est pas question de grande littérature. Le principal est ailleurs et réside dans le partage d’expériences avec lesquelles chacun peut s’identifier et en tirer. Jusqu’à preuve du contraire nous sommes tous humains avec des émotions communes. Je ne crois pas aux recettes miracles qui apporteraient la tranquillité de l’âme sur commande mais je crois à un éternel retour aux fondamentaux. Ceux qui me font penser qu’il ne sert à rien de s’agiter plus que de raison pour sortir d’une tempête quand on est au cœur de celle-ci et que le corps est notre meilleur allié en toute circonstance à condition de le considérer comme tel. Réellement.



Mea culpa à cet auteur et à ce livre que j’avais jugés avec hâte et fort peu d’intelligence. 😉
Lien : https://lespetitesanalyses.c..
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Trois amis en quête de sagesse

Un livre que j’ai mis des mois à lire, par petits bouts entrecoupés de pauses.

Impossible pour moi de lire toutes ces réflexions en bloc, sous peine de ne pas prendre le temps de les assimiler.

C’est effectivement une quête de la sagesse qui motive les trois auteurs liés par une forte amitié.

Sagesse vers laquelle ils nous poussent en nous livrant leurs expériences, en témoignant de leurs vies.

Des tas de préceptes à mettre en pratique, mais pas tous en une seule fois bien sûr

Difficile de faire état de tous.

J’en ai retenu particulièrement un qui me vient régulièrement à l’esprit. C’est Christophe André, le psychiatre, qui le présente, il appelle ça la douche de gratitude : quand on passe un moment agréable, il suffit de penser à toutes les personnes qui ont contribué a rendre ce moment agréable. Et ça peut faire un nombre incalculable de personnes.

Par exemple, si je prends un verre à une terrasse avec une amie, je pense à toutes les personnes qui ont contribué à rendre ce moment heureux : outre l’amie en question, il y a le barman, la personne qui a livré les boissons, les ouvriers qui ont fabriqué les boissons et les verres, les employés EDF qui ont amené le courant, le menuisier qui a taillé les planches de la terrasse, le bûcheron qui a coupé l’arbre…….. et la liste est longue encore.

Sagesse, liberté et positivisme sont les maîtres mots de cette conversation à bâtons rompus entre trois personnes tournées vers les autres.

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Le philosophe nu

Ce livre est une leçon de vie. Jollien effectivement se met à nu, face à son lecteur à travers ce journal. Il se pose les questions existentielles que tout le monde devrait se poser. Il se remet en question sur ses émotions, ses pensées, ses actes, son handicap, ses valeurs, ses obsessions… A travers des références philosophiques et spirituelles, notamment la découverte et la pratique du zen. Je me retrouve dans ses questionnements. C'est ici une leçon de philosophie vivante qu'il nous offre, à l'instar des Grecs du Lycée, de l'Académie, du Jardin, où l'on accordait sa vie à sa pensée. Il renoue avec cette dimension métaphysique, mais dans la vie de tous les jours, la vie actuelle, les transports, s'occuper des enfants, la vie de famille, le travail... Il s'agit parfois d'une véritable analyse, rédigée dans un style très accessible.

Il n'échappe pas toujours à la redondance et certains passages ont moins d'intérêt que d'autres. Mais il est tellement rare de lire ce genre de journal philosophique que l'on passera sur ces longueurs.

Un journal de vie qui devrait nous inspirer au quotidien.
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Petit traité de l'abandon : Pensées pour accuei..

Vous avez bien lu le titre? 'Accueillir' et non accepter la vie telle qu'elle se propose, accueillir comme on accueillerait un être cher ou un cadeau. C'est la belle leçon que nous donne Alexandre Jollien, handicapé de naissance.



Pour lâcher prise, retrouver sa paix intérieure, il se nourrit de citations de maîtres bouddhistes, philosophes classiques, Spinoza... mais aussi de sa vie de père de famille, de ses amis, de ses rencontres.



Un livre qu'il est utile de méditer comme la sûtra du diamant que j'ai mis un peu de temps à percuter.

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Petit traité de l'abandon : Pensées pour accuei..

En lisant ce petit essai, j'ai repensé à tous les autres livres de philosophie, de développement personnel, de spiritualité… que j'ai pu lire. Tous, d'une certaine manière, prônent une certaine sagesse, une façon de mieux-vivre. Dans ce livre de Jollien je retrouve à peu près tout ce que je sais déjà et comment le mettre en pratique. Mais c'est là que la difficulté commence. Changer notre approche de la vie. Ne pas se changer soi-même, mais au contraire, mieux se connaître, mieux s'accepter pour améliorer notre relation à l'autre, à l'univers… Tout est dit, tout est juste, bien écrit, avec de nombreuses références philosophiques, des anecdotes personnelles. Mais maintenant, c'est à moi, lecteur, d'agir en conséquence.
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Trois amis en quête de sagesse

Trois amis en quête d'intelligence spirituelle se sont retrouvés pendant neuf jours au coeur de la forêt dordognaise pour apporter à ceux qui le souhaitent des sujets de réflexion susceptibles de les inspirer et d'éclairer un peu leur lanterne.



Ces trois matelots de l'éveil ( Alexandre JOLLIEN, le philosophe-chrétien handicapé vivant en Corée en famille auprès de son maître, Christophe André, le psychiatre ayant introduit la méditation à l'hôpital, Mathieu Ricard, le moine bouddhiste français traducteur du Dalaï Lama) sont maintenant bien connus des apprentis philosophes de vie que nous sommes parfois.



Leur absolu est le suivant : rendre palpables leurs sentiers parcourus, raconter leurs rencontres, narrer ce qu'ils espèrent parvenir à devenir.... pour faire d'eux des bûcherons de la compassion, des Tontons flingueurs de l'égo, des apprentis de la sagesse.... toujours dans le but d'être utiles aux autres, sans jamais se prendre pour des modèles ( c'est loin d'être leur style).



J'apprécie beaucoup ces trois auteurs, même si je ne partage pas toutes leurs idées ; de toute façon, les lire, écouter leurs propositions c'est toujours un moment de grand bonheur pour moi, car leurs propos sont intelligents et empreints d'une profonde humanité qui ne peut qu'être touchante à l'heure actuelle.



Seul bémol à ces douze chapitres , la longueur du texte, qui, même s'il a le mérite de croiser les points de vue, finit par être un peu soporifique. Mais un peu seulement....




Lien : http://justelire.fr/trois-am..
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Trois amis en quête de sagesse

Trois amis, un moine bouddhiste, un psychiatre et un philosophe nous invitent à réfléchir sur des thèmes comme la liberté, la compassion, l’estime de soi, l'altruisme, la souffrance …

Ils donnent quelques conseils, nous transmettent leurs expériences, nous font part de leurs doutes

Un livre plein de sérénité et de "sagesse", qui fait du bien.

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Trois amis en quête de sagesse

Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce livre en lien avec la sagesse. Les trois auteurs nous expliquent comment gouverner sa vie pour la vivre le plus « justement » possible. Pour mener sa vie avec les problèmes du quotidien mais également pour rester en lien avec soi-même et avec les autres. On y parle donc de l'ego, du corps, de la souffrance, de la cohérence avec soi-même, de la simplicité, de la culpabilité, du pardon… On ressort de cette lecture avec beaucoup de savants conseils à mettre en pratique. Les auteurs y insistent sur la nécessité de l'altruisme, de la bienveillance envers les autres. Mais également sur la nécessité de méditer. Ce livre n'apporte rien de nouveau, mais se révèle plutôt être un bon résumé de ce que l'on peut faire pour se sentir plus «humain» , de manière très pratique, mais également un traité philosophique avec de nombreuses références. On regrettera quelques redondances qui peuvent alourdir le propos, les trois auteurs ayant une vision complémentaire ou légèrement différente du même thème. C'est un livre accessible au profane et qui s'adresse à tous.
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Vivre sans pourquoi

J'ai pas aimé. J'ai pas fini non plus. ça fait 5 ou 6 mois qu'il a son marque-page coincé vers la page 200.



J'aime beaucoup Alexandre, il est une belle personne. J'ai beaucoup aimé "l'éloge de la faiblesse". Mais là, j'ai vraiment pas accroché, et je ne sais même pas POURQUOI ! Je vais essayer de décortiquer ça...



Il est toujours aussi honnête mais je n'ai pas trouvé ce parcours très intéressant. Même si je crois toujours que le témoignage est la meilleure façon d'illuminer le chemin des autres, ici je n'ai rien ressenti. Il est "trop" dans le trop. Trop dans le "il faut je dois". Trop dans l'injonction et non le cheminement paisible et libre. Il est trop dans le vouloir je crois. Pas assez dans le lâcher-prise. Mon cheminement passe par l'inverse complet. J'ai cherché comme une fondue, voulu trouver un maître, me suis dit aussi "qu'il fallait que", "que je devais". Aujourd'hui, je me sens beaucoup plus libre, moins dans "l'arrache", je prends ce qui vient comme ça vient, je n'attends rien, je ne cours PLUS après quoi que ce soit... Je suis par contre très reconnaissante et pleine de gratitude pour tout ce que j'ai, sans en culpabiliser, sans plus me dire qu'il "ne faut rien avoir pour être heureux", putain, non. J'essaie pas de devenir gourou ou de convertir toute ma famille à ma spiritualité.



Chacun son chemin, mon gars, chacun son chemin... Mes enfants auront celui qu'ils veulent bien prendre et non celui que je leur aurais imposé en les forçant à me suivre... ça ne peut pas marcher, ça.



Bref j'ai pas ressenti de positif en lisant les 200 premières pages de ce livre... parce que se trouver un maître à l'autre bout du monde et pouvoir y aller, faire suivre toute la famille, n'est pas dans mon propre cheminement, que ça m'est totalement étranger et que je n'y trouve aucun écho en moi. Mon chemin est totalement différent, celui-là n'a rien qui éveille quoi que ce soit en moi, c'est ainsi. Il est trop dans le mental pour moi mais étant philosophe, je crois que c'est inévitable. J'ai eu été aussi, hein, mais j'en suis revenue. Je suis plus vieille que lui, aussi. mdr !



Ma note n'a rien d'un jugement de valeur sur le livre en lui-même, il parlera sans doute à d'autres qui y trouveront de quoi étancher leur soif. Mais elle reflète mon ressenti vis-à-vis de ce livre, c'est tout.



J'aurais du me méfier du titre, a posteriori... Vivre sans pourquoi, ce n'est pas être humain, à mon avis. Si plus de gens se posaient les bonnes questions au lieu d'accepter sans pourquoi ce qu'on leur sert pré-mâché, pré-digéré et pré-pensé, on ne régresserait pas "dans notre ensemble d'humanité", or, vu ce qu'on voit tous les jours, on est loin, très loin du "penser par soi-même", toujours "en général". Sans toutes les questions que je me suis posées dans ma vie, je n'en serais pas là où j'en suis. Et je suis sûre qu'Alexandre non plus n'en serait pas là où il en est... Je sais que ce n'est pas dans ce sens-là qu'il a choisi ce titre, mais il n'empêche...

Celui qui ne se pose plus de questions est mort vivant, de mon point de vue. Et celui qui croit avoir trouvé les réponses se plante. Ce qui maintient éveillé, ce sont les "pourquoi" !!!

Bon ben j'ai trouvé, merci Alexandre !
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Petit traité de l'abandon : Pensées pour accuei..

Bien des philosophes et autres psychologues ont délivré le message porté ici par Alexandre Jollien, qui n'est pas en soi spécialement original. Mais venant de lui, il prend une force particulière. Ce message, c'est celui du lâcher-prise, de l'art de s'abandonner à soi-même pour vivre heureux. Le sous-titre de ce petit ouvrage, est "pensée pour accueillir la vie telle qu'elle se propose." Vivre intensément dans le présent, ne pas "chercher à" mais "être", vivre, tel qu'on est, permet de se dégager le plus possible de l'anxiété, de la frustration, de la déception, créés par l'envie, la perte...Accueillir les choses, les événements de la vie comme ils viennent, dans une forme d'innocence de l'enfance et dans la joie, la simplicité, le dépouillement, la gratitude ou le rire, tels pourraient être les principes de cette réflexion inspirée par le zen. Un livre intelligent, positif, de la part de quelqu'un qui sait ce que peut être la souffrance quotidienne et qui a su en faire une force pour accomplir sa vie, dans l'action et dans le présent sans cesse renouvelé et apprécié. A garder à portée de main pour y rejeter un oeil de temps en temps !
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Trois amis en quête de sagesse

Les ouvrages de développement personnel me laissent toujours perplexe, et celui-ci ne déroge pas à la règle. Certes, il est écrit par d’éminentes personnes, reconnues dans leur domaine respectif, dont Matthieu Ricard que je connais à travers d’autres ouvrages et aussi par ses conférences données ici ou là. Mais une fois de plus, je sors de ce genre de lecture avec l’impression – attention je vais être dure – d’avoir perdu mon temps !



Bon, les trois bonshommes y vont avec la meilleure volonté du monde, celle de vouloir se rendre utile (là je sens déjà une pointe de méfiance dans mon esprit revêche, tiens). Et j’aime beaucoup l’idée de jeter des ponts entre les disciplines, je trouve toujours cela très enrichissant. Mais ici on ne peut pas vraiment parler de dialogues, comme c’est le cas dans « le moine et le philosophe » et dans «l’infini dans la paume de la main ». C’est plutôt une suite de monologues sur des sujets communs, sans réelle discussion entre les trois protagonistes. J’aurais par exemple apprécié que Ricard et Jollien confrontent leur point de vue sur l’ego, qui n’est qu’illusion selon le bouddhisme, et le « fond du fond », si cher à Alexandre Jollien. Ces deux notions m’apparaissent en effet en contradiction.



Beaucoup de concepts du bouddhisme sont évoqués mais très rapidement, sans réelle explication. Même constat pour la partie philosophique, très synthétique, où quelques noms de philosophes ressortent, sans placer leur pensée dans un contexte plus global.



Alors oui il y a bien quelques petites idées sympas et une ou deux propositions à retenir. Je citerai par exemple cette proposition de se ménager des moments de silence pendant la journée. Ou cet exercice de sourire chaque jour de façon mécanique, sans raison, car si être heureux fait sourire, il semblerait que la réciproque soit vraie aussi, sourire rend heureux... Bon, ça ne coûte rien d’essayer. Ou encore cette exhortation à nous simplifier la vie, à nous alléger. Ou l’invitation à se poser la question « de quoi ai-je réellement besoin pour être heureux ? », en lieu et place de la question plus communément posée « qu’est-ce qui me manque pour être heureux ? ».



Je garde quand même globalement une impression de fourre-tout, de cafouillages, de répétitions. La sensation de tourner en rond aussi parfois. Je dois avouer que je suis assez peu versée en psychologie et tout ça, que je ne suis pas dotée d’une très grande intelligence émotionnelle et qu’en plus je n’en touche pas une en philosophie, et donc peut-être que les torts sont partagés. Non ? Allez ok, c’est moi, c’est ma faute. Voilà ce bouquin n’est pas adapté à ma personne et je n’aurais jamais dû me lancer dans cette lecture. J’aurais probablement dû lui préférer les livres de bouddhisme - écrits par Ricard ou par d’autres - ou encore les ouvrages des philosophes eux-mêmes, Sénèque, Spinoza et d’autres évoqués ici … Retour aux sources, en fait.



En attendant d’aborder ces nouvelles lectures, tous les matins, je souris en silence, pendant cinq minutes, sans raison apparente …

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Éloge de la faiblesse

Ce petit livre superbe me rappelle, de façon simple, à partir du vécu d'Alexandre, tout ce que j'ai moi-même découvert en thérapie, y compris l'espèce de vacuité qu'on atteint en fin de travail psy dont il parle. Il tombe à pic dans ma vie, comme souvent avec ce genre de livre.

Une piqûre de rappel sur la sagesse et la lucidité du regard et de la pensée ne peut être que salutaire.

Cela s'adresse à ceux qui cherchent, à ceux qui ont trouvé, qui doutent, qui veulent "connaître l'homme", davantage... Un lent parcours parfois très difficile, sur lequel Alexandre pose le voile pudique de l'humour avec pas mal de tendresse. C'est un gars que j'aime beaucoup, lui aussi.
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Éloge de la faiblesse

Quel livre pertinent!!!

Tout au long du livre,qui est écrit dans un dialogue entre Socrate et Alexandre Jollien...la reflexion a été présente...

Je me suis poser la question moi aussi,sur cette fameuse normalité,sur le jugement,sur la différence...

Je conseil ce livre

C'est le deuxième que je lis de cette auteur et je suis toujours autant fasciné par la force spirituelle et psychologique de cette homme...
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Le philosophe nu

S'accepter, le plus difficile des défis, surtout quand on porte un handicap visible. A travers cette courte réflexion l'auteur s'appuie sur de nombreuses citations pour parvenir à nous faire sentir la difficulté de la tâche, il passe en revue tout ce qui peut nuire au détachement de soi au lacher prise, fustige un temps les passions qui auraient tendance à nous enfermer, s'ingénie à chercher la joie, non plus le bonheur, mais juste la joie pour parvenir à faire de chaque jour un moment léger dans lequel il oubliera ses névroses, ses fascinations...Un seul reproche, on parvient vite à tourner en rond malgré l'érudition de l'auteur...Le philosophe nu, c'est avant tout l'homme nu, l'âme nue. S'accepter, ce n'est que se connaitre, et c'est déjà un exploit!
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