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Critiques de Alexandre Jollien (394)
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Trois amis en quête de sagesse

Je ne lis pas beaucoup d'essais, et pourtant celui-ci me tentait beaucoup. J'ai donc passé quelques soirées très agréables en compagnie de Christophe, le psychiatre, Alexandre le philosophe chrétien et bouddhiste zen, ainsi que Matthieu, moine bouddhiste, scientifique de formation et traducteur du Dalaï Lama.



Avec eux dans leurs conversations sont arrivées tout un tas de vieilles connaissances, comme Spinoza, Descartes, Platon, Kant et quelques autres, que j'avais remisés dans l'armoire aux souvenirs d'école.



J'ai vraiment beaucoup aimé cette simplicité à parler de la condition humaine, avec les mots, les idées , les exemples, les références, et absolument aucun jugement moral sur les comportements.



Le lecteur n'a pas l'impression d'être en marge de quelque chose d'infiniment supérieur qui le depasse. Nos trois amis s'impliquent dans ce projet, avec leur propre vie, leurs faiblesses , leur expérience et leurs observations. Ils s'écoutent, se complètent et leurs propos ne sont jamais dogmatiques.



Pourtant, de la profondeur de ces échanges, émergent des paroles phares, quelques petites leçons de vie, pour nous aider à dompter nos colères, et à nous ouvrir aux autres. Compassion, bienveillance, impermanence, sont des concepts centraux. Ils n'éludent ni les sujets graves ni les sujets très douloureux.



On nous recommande de méditer mes chers amis, en pleine conscience, afin de nous abstraire un temps du monde afin d'être plus en phase avec lui, meilleurs avec les autres.



Cette lecture devrait être remboursée par la sécurité sociale, car le propos est joyeux et antidépresseur. Sur cette petite planète, trois hommes réussissent à conjuguer ce que l'Orient et l'Occident ont de meilleur pour apporter leur contribution à notre bien commun, c'est rare, surtout, en ces temps de crispations dogmatiques et de rétrécissement mental sur ce que certains pensent être des vérités. C'est réjouissant et optimiste, le monde ne va pas changer, mais notre regard sur lui peut évoluer.

Bonne lecture !


Lien : https://notesbleuespournuits..
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Vivre sans pourquoi

Je le dis tout net et avec une grande humilité : ce livre lumineux m’a sauvée.

En ce moment difficile de ma vie où je viens de perdre ma maman, où j’essaie de soutenir de toutes mes forces mon papa, la lecture des paroles toutes simples, toutes vraies de ce « philosophe handicapé » m’a remise à l’endroit, ou m’a fait descendre au fond de moi-même si vous préférez.

J’y ai retrouvé la paix et même la joie.



J’ai eu l’impression qu’Alexandre me parlait, me confiait ses peines et ses difficultés, tellement il est simple et naturel.

Et à travers cette simplicité, surgissent plein d’idées qui m’ont fait sens :

- Ne pas se cramponner aux ruminations perpétuelles, aux obsessions, les laisser passer

- Être généreux avec les autres, souhaiter le meilleur à chacun

- Se déprendre de son égo, de son souci de plaire, du qu’en-dira-t-on

- Ne pas vouloir tout gérer, « laisser être »

- Agir au lieu de spéculer

...

Et tant d’autres encore, issues du bouddhisme, que je lirai et relirai.

Et puis il aborde Dieu. Qui est-il, finalement ? Que savons-nous de lui ? Rien ! Il a encore tant de « mièvreries, de fausses certitudes » dans l’idée que beaucoup se font de Dieu.

Loin de moi la prétention de vous donner un cours, je ne peux que vous conseiller de lire cet éclat de sagesse qui ne se prend pas au sérieux, mais qui veut juste nous faire profiter, vraiment humblement, de l’itinéraire d’un homme qui ne nous veut que du bien.



« Surtout ne pas s’accrocher aux tempêtes de l’âme » : c’est ce que je vous souhaite, du fond du cœur !

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Trois amis en quête de sagesse

Un livre de chevet à lire petit peu par petit peu, au calme, pour s'imprégner des idées et pensées de ces 3 hommes sages.

Matthieu Ricard incarne pour moi la sérénité et la sagesse.

Christophe André me semble un homme de réflexion, d'écoute et empli de bienveillance.

Alexandre Jollien est le plus énigmatique des trois selon moi. Un homme en constante recherche et toujours dans le questionnement.

L'image que j'ai de ces trois personnes est peut être erronée, mais c'est ainsi que je les ressens, en tant que lectrice, à tort ou à raison. En tout cas, je les considère comme des pensonnes à écouter, sans forcément adhérer à tout ce qu'ils disent. A leur façon, ils permettent à chacun de s'interroger, de se poser, de cherches des réponses au fond de nous-même.

La partie de cet écrit sur la simplicité m'a particulièrement touchée. Mais l'ensemble du livre invite à la réflexion.

Un livre à lire, à relire, à feuilleter au gré des envies ou besoins, revenir sur certains sujets suivant notre vie, les évènements, notre propre cheminement.

Merci Messieurs pour ce partage.
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Trois amis en quête de sagesse

Un livre riche, livre à trois voix, trois pensées et trois visions qui se complètent.

Livre à consulter de temps en temps, à lire en entier, à lire par fragments ou chapitres, à relire ...

J'ai aimé la liberté de ton des auteurs, la sincérité dans leurs témoignages, les chapitres denses mais bien présentés, avec des listes de conseils, d'astuces, de pistes pour progresser ...

J'aime toujours l'humanisme de ces trois auteurs, leur volonté d'aider les autres, leurs témoignages de méditants et d'écrivains, de philosophe, de moine, de soignant, de pères de famille ... A lire et relire
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Trois amis en quête de sagesse

Trois amis en quête de sagesse est, plus qu'un livre, un cadeau.

Christophe André le psychiatre, Alexandre Jollien, le philosophe, Matthieu Ricard le moine bouddhiste sont, chacun dans leur domaine, des personnalités, des spécialistes reconnus.

Amis, ils se sont retrouvés en Dordogne, chez des amis, pour réfléchir sur quelques grands thèmes, mettre en avant leur expérience, tenter d'apporter des éléments de réponse à des questions simples sur la vie.

Un cadeau ? oui, car ces échanges "à trois voix" donnent à l'apprenti philosophe - vous, moi, celui ou celle qui doute, qui cherche un sens à sa vie, une sorte de "boîte à outils", des pistes de réflexion, une aide précieuse pour ne pas se tromper, aller à l'essentiel, remettre les choses en perspective quand tout ne va pas bien. Ce livre est un ami que l'on peut consulter à toute heure du jour ou de la nuit, quand les questions se font pressantes, quand les angoisses menacent. L'expérience pleine de bienveillance de Christophe André, Alexandre Jollien ou Matthieu Ricard n'a pas pour prétention de balayer d'un coup de baguette magique tous les maux dont nous souffrons ; mais elle nous console, nous guide...

Cette lecture est précieuse ; on peut lire chaque chapitre indépendamment des autres. J'aime beaucoup le chapitre 4 "l'art de l'écoute" , et surtout le chapitre 11 "la vraie liberté, de quoi puis-je me libérer". Nos pratiques quotidiennes nous donnent des pistes pour faire de chaque jour un nouveau départ, une nouvelle chance....



Je souhaite terminer cette critique par une phrase extraite de l'épilogue :

"Nous ne sommes que des voyageurs en quête de sagesse, conscients que le chemin est long et ardu, et qu'il nous reste tant de choses à découvrir, à élucider et à intégrer par la pratique... Notre souhait le plus cher est d'offrir à tous ceux qui poseront leurs yeux sur ces lignes des sujets de réflexion susceptibles de les inspirer et d'éclairer un peu leur lanterne autant qu'ils ont éclairé la nôtre".

Une belle conclusion, un beau programme, qui met au centre l'homme, la femme que nous sommes, et nous redonne espoir et courage.
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Trois amis en quête de sagesse

Individuellement ces trois-là font déjà un carton en matière de spiritualité.

Les réunir n'était-ce pas trop ?

Eh bien non, c'est même très intéressant d'avoir trois points de vue, parfois différent sur un même sujet. Menée sur une trame de discussion cela permet aux deux écouteurs d'enrichir la parole de l'interlocuteur.

Matthieu Ricard, on ne le présente plus, dans ce livre c'est un puit de sagesse et de connaissances.

Christophe André est le maillon qui unit deux communautés : ceux qui prônent la réparation du corps, les autres l'esprit.

Quant à Alexandre Jollien, philosophe, j'adore. C'est un mec comme moi. Avec plein de doutes et d'incertitudes, toujours prêt à remettre tout en cause, qui se prend parfois les pieds dans le tapis, mais qui toujours se relève car il sait le but à accomplir. Ce n'est pas que je n'aime pas les deux autres, bien au contraire mais ils me paraissent déjà tellement loin sur le chemin ... tandis qu'Alexandre je le sens-là à mes côtés, on avance et on recule ensemble.

C'est un livre en douze chapitres. Douze thèmes comme : l'égo, ami ou imposteur ; apprendre à vivre avec nos émotions etc.

Plusieurs m'ont marqué mais pas autant que le quatre : l'art de l'écoute. Quelle baffe je me suis pris. Je pensai être déjà un petit peu sur le chemin, avoir commencé à museler cet égo, mais à la lecture de celui-là je me suis aperçu que j'avais encore beaucoup de boulot. Il est toujours là et vous le trouverez facilement en vous écoutant parler au cours d'une conversation.

C'est un livre qui permet de faire le bilan sur le chemin de la spiritualité. Je lui accorde un cinq étoiles, bien évidemment, je n'ai qu'un seul bémol à trouver. J'aurais aimé entendre une voix féminine sur ces sujets. Les femmes sont bien plus en avance que nous les mecs : elles ont des qualités naturelles qu’il nous faut des années à découvrir comme ; la compassion, l'écoute, la simplicité, l'empathie, le respect de la vie, le pardon et combien d'autres encore. J'apprends tout autant en observant évoluer les femmes que lire des livres de spiritualité.

A lire et à relire pour trouver réponses à ses interrogations.

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Petit traité de l'abandon : Pensées pour accuei..

Voilà un petit livre qui fait du bien, qui permet de « souffler », de se poser un peu, de stopper le flot de pensées négatives et jugeantes qui peuvent nous assaillir, jugement de soi comme jugement d’autrui. Stop !



Accueillons simplement soi, et l’autre, avec la bienveillance dont nous sommes capables, et une philosophie positive, sans tomber dans la caricature du « je vais bien, tout va bien » !



Un recueil de pensées livrées par ce philosophe handicapé qui nous touche, non pas du fait de son handicap, mais par ses réflexions qui nous restituent l’instant présent, à l’instar de Christophe André, c’est à dire avec une approche humble et accessible. Il nous parle comme on parle à un véritable ami, tout en faisant référence à de bien grands penseurs (cf. la bibliographie à la fin de l’ouvrage).



PS: Je n'ai pas écouté le CD qui est joint.
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Eloge de la faiblesse (BD)

Eloge de la faiblesse est un vibrant plaidoyer pour comprendre la faiblesse et le handicap au travers de la philosophie de vie. Ainsi, Alexandre Jollien qui est handicapé de naissance s'invente un dialogue avec le philosophe grec Socrate et disserte de l'expérience vécue aussi bien dans la joie que la tristesse.



Le thème principal est le regard de l'autre, de la définition de la normalité et de l'acceptation de soi. La moralité est également la construction de soi au travers des autres pour ne pas s'enfermer dans la solitude. Les obstacles doivent être surmontés malgré tout.



C'est vrai que c'est une lecture qui aidera beaucoup de gens à surmonter ces obstacles dans la bonne humeur. Il est clair que le traitement a été effectué avec une certaine finesse sans tomber dans des travers. C'est d'allure assez enfantine dans le dessin et la mise en disposition des images, mais cela cache beaucoup de profondeur et d'humanité. La faiblesse peut cacher une force insoupçonnée.
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Éloge de la faiblesse

En refermant ce livre, je me suis posée de nombreuses questions, entre autres :

Qu'est-ce que la normalité ? Et combien sont ceux qui croupissent dans des institutions, jugés " anormaux " ?



Le récit de son parcours, atypique et chaotique, témoigne avec humour mais sans complaisance, de l'extraordinaire force de vie de ce jeune philosophe qui tutoie Socrate sans complexe.

Bref, j'ai beaucoup aimé ce témoignage, au point d'envoyer par SMS la photo de la couverture blanche et rouge à quelques amis, pour faire partager visuellement ma découverte, mettant ainsi en pratique immédiatement les bienfaits de l'amitié soulignés par Alexandre.

Ce livre est précieux, et aide beaucoup à relativiser les petites misères du quotidien.

Un très beau moment de philosophie vivante.



Quelle force possède Alexandre malgré sa faiblesse apparente !
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Petit traité de l'abandon : Pensées pour accuei..

Difficile d'émettre une critique. Il suffit de recopier les phrases qui nous ont touchées dans cet ouvrage. Ne rien ajouter. Les relire et s'en souvenir.

Se détacher des pulsions de découragement, colères, peurs, luttes n'est certainement pas facile. Mais la politique des petits pas, aidée par des passages choisis en guise de béquilles peut entraîner un léger mieux être qui va, au fil des réflexions s'installer plus souvent, modifier sensiblement nos réactions et apaiser nos souffrances.

Rien à dire. Rien à conseiller. Ecouter Alexandre Jollien, son humour, sa joie de vivre qui a réussi à se frayer un passage dans les méandres de l'inconfort physique pour comprendre que oui: il peut certainement nous apporter quelque chose en plus.
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Éloge de la faiblesse

La vie d'Alexandre Jollien est une leçon. De philosophie, de courage, de sagesse, de compassion, de liberté et même de bonheur. Car, de sa condition de handicapé moteur cérébral placé en institution spécialisée, il a réussi à faire une vie "normale' sans rien renier de ses faiblesses, de ses amis internés ou de son humilité...



Pour autant, cet Eloge de la faiblesse, son premier livre, est-il si riche en enseignements ? Je n'en suis pas sûre. Certes, il a le mérite de nous familiariser avec la vie de son auteur, de nous alerter sur nos préjugés par rapport aux a-normaux et de nous rappeler les merveilles de tendresse, de bonté et de joie dont peuvent faire preuve ces mêmes a-normaux victimes de nos préjugés.



Mais il n'a rien non plus de révolutionnaire ou d'abouti, que ce soit dans la forme ou le fond. Le message de tolérance, bien que fondamental, n'est absolument pas original. La présentation de notions somme toute assez banales sous la forme d'un dialogue entre l'auteur et Socrate m'a semblé incongrue et trop dénuée de simplicité.



Les seuls moments véritablement intéressants sont à mon sens ceux où Alexandre Jollien nous livre un témoignage concret et personnel : son ressenti face aux éducateurs, l'amour indéfectible de sa mère, le sourire de ses amis devant ses progrès, ses rêves ou ses bêtises.



Challenge PAL et challenge Petits plaisirs 13/xx
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Vivre sans pourquoi

J'ai terminé ce livre il y a quelques jours et c'est comme si je perdais un ami...

A travers les nombreuses citations que j'ai mises sur Babelio, ceux qui me suivent ont pu constater à quel point j'ai apprécié "Vivre sans pourquoi"!

Alexandre Jollien ose une démarche radicale: tout quitter et partir avec femme et enfants pour la Corée du Sud dans le but de descendre vers une sagesse et une joie plus profondes. Jollien livre ici les expériences vécues en Corée et ses propres difficultés à vivre sans pourquoi. Il nous parle du bouddhisme, de Dieu et de la méditation.

J'aime le ton bienveillant de Jollien. Il ose le dépouillement pour aller vers la simplicité et l'abandon.

Les chapitres sont courts et agréables à lire. La lecture de ce livre m'a fait un bien fou!
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Le philosophe nu

Alexandre Jollien se met à nu pour nous conter sous la forme d'un journal intime et philosophique son parcours chaotique vers une certaine acceptation de soi.

Il s'ouvre à nous avec une grande sincérité, analysant la jalousie qu'il ressent envers les beaux jeunes hommes, lui qui traîne sa carcasse d'homme handicapé comme une armure de plomb!

Égrenant les pensées de nombreux philosophes qui l'aident à prendre le recul nécessaire, il nous livre aussi son parcours bouddhiste.

La lecture de ce journal est plaisante et donne des pistes de réflexions qui devraient alléger notre fardeau quel qu'il soit...

Une bien belle découverte pour moi...
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Éloge de la faiblesse

Éloge de la faiblesse, c'est aussi l'éloge d'Alexandre Jollien, né infirme moteur cérébral ;

Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de son courage, malgré son infirmité motrice, d'entreprendre de sérieuses études ;

Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de la compassion, de l'empathie, qualités ignorées des valeureux guerriers ;

Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de Socrate, seul contre tous ;

Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge des "épreuves" [chères à mon cœur ] ;

Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de l'acceptation de soi, l'effort pour dépasser l'orgueil, se connaître et s'accepter tel que l'on est ;

Éloge de la faiblesse, c'est accepter les torts que causent les incompétents et les suffisants ( on se rapproche d’Épictète ) ;

Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de la carapace qu'on se construit quand les forts ne vous comprennent pas ;

Éloge de la faiblesse, c'est l'éloge de la lutte pour l'accession progressive à l'autonomie....

Éloge de la faiblesse, c'est aussi un questionnement sur la normalité.

.

Qu'est ce que la normalité quand on est IMC, ... ou presque Asperger, ... ou qu'on rencontre un Ange Terrestre ?

La "normalité..." : )

La première fois que j'enseignais la voile, près de Beg Rohu, un collègue donnait des cours théoriques ; il était IMC, et avait du mal à parler, mais j'admirais son savoir étendu.

Quand j'ai passé mon agrégation, j'ai eu un sujet sur la santé et le corps : j'ai démarré mon questionnement par quelqu'un qui me surprenait : Stephen Hawking.



Mais Éloge de la faiblesse, c'est aussi Papa, atteint d'un AVC, qui à force de volonté, remarcha avec une canne.

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Vivre sans pourquoi

L'histoire d'un philosophe qui un jour a vu la pancarte qui indique un des chemins. Adepte du christianisme, il n'hésite à partir en Corée avec sa famille pour suivre les enseignements d'un expert en zazen. Ce qui démontre déjà une belle ouverture d'esprit.

Mais le chemin est long, semé d'embuches, les premières marches sont glissantes, les suivantes aussi. Difficile au quotidien de mettre en pratique les enseignements reçus. Ce qui parait acquis ne l'est jamais vraiment. Dès que la situation échappe au contrôle, le naturel revient au galop.

Dans ce livre qui ressemble à un carnet de voyage, presque un journal intime, Alexandre Jollien nous livre ses réflexions, ses joies mais surtout ses doutes sur la question. Teinté d'humour et d'optimisme, d'humilité et de simplicité, ce livre est toujours très plaisant à lire.

Un bouquin qui rassurera tous ceux qui, dans leur pratique spirituelle, se prennent parfois (souvent ?) les pieds dans le tapis.

Merci à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions Points.

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Le Métier d'homme

Alexandre Jollien nous livre ses réflexions personnelles sur la condition humaine .Il est handicapé de naissance faut il le rappeler , non pas pour l'enfermer dans une catégorie , mais bien parce qu'il parle de son expérience dans ce livre .

Souvent nous pensons que handicap = malheur , mais dans ce cas pourquoi celui qui a tout pour être heureux selon la formule consacrée , ne l'est pas .

Chez les handicapés , il y a de l'entraide , des fous rires même .

Et puis Jollien a pu se rendre compte de l'importance des rencontres dans une vie , ici c'est l'aumônier du pensionnat qui va lui donner le désir d'apprendre , encore faut il se rendre compte de l'importance de ces rencontres , ne pas passer à côté , c'est la condition qui permet la résilience , notion si chère à Boris Cyrulnik .

Oui il ne suffit pas de rencontrer la bonne personne , il faut une soif d'apprendre pour que la rencontre devienne échange .

Certaines anecdotes m'ont fait rire , telles la boîte de raviolis impossible à ouvrir ,la difficulté à demander de l'aide car c'est reconnaître l'impuissance et pourtant écrit l'auteur j'ai dépassé cette honte de ne pas savoir me débrouiller et une amitié en est née .

Oui il faut aller vers l'autre , oser la rencontre .

D'autres anecdotes sont plus douces amères , comme quand il décrit qu'on s'adresse à la personne qui l'accompagne au restaurant pour prendre la commande , en félicitant cette personne qui consacre son temps à un handicapé , elle travaille sans doute dans le social .

Oui pas facile de sortir du cliché handicapé .

Un livre qui fait réfléchir sur la différence qui peut être enrichissante , une belle réflexion plus profonde qu'elle ne parti sur les apparences mais aussi sur la lutte perpétuelle de l'homme pour rester digne , avec cette merveilleuse recette de l'auteur la légèreté .
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Le Métier d'homme

Alexandre Jollien est handicapé. "Démarche chaloupée, voie hésitante : jusque dans mes gestes les plus infimes, mouvements abrupts de chef d'orchestre drôle et sans rythme : voilà le portrait de l'infirme".



Autant dire que pour lui, de bonne heure, l'existence s'est donc annoncée comme un combat.



Ce combat il l'a mené car l'adversité constitue selon lui le "terreau sur lequel l'existence se construit".



Il commence avec la séparation d'avec les parents, pour aller dans cet institut spécialisé, au milieu des cris, des pleurs mais aussi des éclats de rire.



Et il évolue vers une approche moins basique, plus réfléchie et légère qui lui apprendrons plus tard à apprivoiser son corps et sa relation aux autres en développant sa volonté, dans une attitude toujours combative, car c'est cela le métier d'homme : un élan quotidien vers la pratique, vers l'exercice de ses trois vocations :

-la méditation ;

-être père de famille ;

-témoigner de l'état d'esprit dont il a hérité à l'institut, cette aspiration à la joie.



A mon avis :

Bon, j'arrête tout de suite les mauvais esprits qui iront chercher chez Alexandre Jollien sa part misogyne. "Le métier d'homme", il le dit lui même : "embrasse évidemment... la femme."



Ce point éclairci, il reste à parler de cet essai, court et philosophique.



L'auteur le dit également dans la postface, sous forme d'entretien mené avec Bernard Campan (l'humoriste et acteur) : "[...] ce livre, qui a dix ans maintenant, est un peu comme les confessions de quelqu'un qui revoit les grands chantiers de son existence, son rapport au corps, à la souffrance, le joyeux combat de sa vie. Cela apporte un éclairage sur toutes les années qui m'ont formé, et sur ce qui m'a déformé aussi. Aujourd'hui où je suis engagé dans la voie spirituelle, que j'envisage comme un travail ou une œuvre de dépouillement, je m'aperçois que j'avais déjà l'idée que je pouvais être déformé par le diktat du regard d'autrui, par la pression sociale".



Et en effet, rien n'est triste dans ce récit, même les situations difficiles sont abordées de façon neutre, et surtout avec une attitude toujours positive, qui en analyse les raisons et les conséquences.

Cette absence de pathos permet donc une lecture plus claire de la description que fait A. Jollien du lien aux autres et des difficultés de la vie tout simplement.



Il s'agit donc d'un essai facile à lire, pas alambiqué et qui ne puise que peu dans les théories philosophiques qui généralement ont tendance à me perdre, faute de connaissance approfondie en la matière.



Il m'aura peut-être manqué un peu de développement de la réflexion au delà du cas particulier de l'auteur, qui aurait permis d'enrichir ce texte et d'aborder ces sujets de façon plus large.



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Éloge de la faiblesse

Alexandre Jollien est 'infirme moteur cérébral', il a passé son enfance et son adolescence dans une institution pour handicapés. Il garde de bons souvenirs d'amitié et de solidarité entre les pensionnaires, mais déplore le manque de subtilité de certains éducateurs. Il estime que le centre était trop coupé de l'extérieur et regrette d'avoir été confronté aussi tardivement et brutalement au monde des 'valides'. Son arrivée dans la 'vraie vie' lui a semblé difficile lorsqu'il a quitté l'institut pour suivre des études. « Aujourd'hui, on prône l'intégration ; à mon époque [années 80], on préconisait l'immersion : un groupe plongé dans un autre groupe. »

Jollien évoque aussi le regard et le comportement des autres, les 'normaux' (l'occasion pour lui de revenir sur la notion de normalité), trop gentils ou pas assez. Moqueurs, condescendants ou trop attentionnés - surtout mal à l'aise et malhabiles, pour la plupart.



Cet ouvrage est présenté dans la collection 'Philosophie' des éditions Marabout. Je l'ai plutôt perçu comme un manuel 'de développement/épanouissement personnel', selon la formule consacrée. Plutôt une philosophie personnelle que de LA Philosophie, donc : conseils pour apprendre à s'accepter tel qu'on est, à avoir confiance en soi, à s'affirmer, à trouver sa place dans la société. Les problèmes liés au handicap de l'auteur sont d'ailleurs applicables à d'autres types de 'différences'.

Le choix de narration (dialogues fictifs avec Socrate) me semble un brin prétentieux. Je mets ça sur le compte de la jeunesse de Jollien, qui n'avait que vingt-quatre ans lorsqu'il a rédigé ce texte, de même que tous les poncifs, les bons sentiments et la naïveté du propos - une naïveté que l'auteur reconnaît en préface.



Témoignage certainement émouvant, mais gentillet, superficiel et décevant si on s'attend à lire de la "philosophie", même simplifiée.
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Éloge de la faiblesse

J'ai bien compris... c'est un peu prétentieux de dialoguer avec Socrate.

Mais, moi, je m'en fiche de l'irrévérence d'Alexandre Jollien. Je n'ai jamais fait de philo, de toute façon ! Alors, les grands philosophes antiques... pensez donc si je m'en cogne de savoir si c'est leur faire outrage que de les tutoyer et d'imaginer copiner avec eux.

Passionnée de lecture depuis ma plus tendre enfance mais n'ayant pas suivi d'études secondaires, le seul mot de "philosophie" évoquait pour moi une science bien compliquée qui ne m'était pas accessible.

Jusqu'au jour où, mon fils, à l'époque lycéen, m'a montré un sujet de philo :

"Une table n'est pas une table, c'est un esprit de table. Développez."

Je ne comprenais même pas l'énoncé ! Et aujourd'hui pas plus qu'hier.

À partir de ce moment précis, la philosophie est passée directement pour moi, du stade "compliqué" à celui de "complètement perché" et, de fait, résolument rédhibitoire en ce qui me concerne.



Par conséquent, je ne sais pas si "L'éloge de la faiblesse" est un texte philosophique - j'imagine que les puristes du genre diront que c'est une gentillette approche. Ce que je sais c'est que je l'ai compris et apprécié. Même si je n'y ai pas trouvé de grandes révélations et que, dans l'ensemble, il ne m'a pas subjuguée outre-mesure.

Quoiqu'il en soit, c'est, de mon point de vue, un essai autobiographique honnête et sincère.
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La construction de soi : Un usage de la phi..

Alexandre Jollien a longtemps étudié la philosophie pour y puiser du réconfort , pour se construire . Il a écrit ce livre pour faire le point car il s'est rendu compte , bizarre paradoxe , que lorsqu'il a atteint le bonheur dont il avait rêve , il n'était pas heureux , la lutte qu'il avait du mener pour arriver au bonheur cette lutte lui manquait .

J'ai bien aimé cette démarche qui est souvent occultée , oui le bonheur ne rend pas heureux en lui - même , alors l'auteur va interpeller tous les philosophes qui l'ont accompagné pendant ses années de lutte , de guerre dit -il même . Il va en refaire une relecture cette fois pour accompagner la joie , pour ne plus être dans la lutte mais dans l'acceptation de soi , l'auteur utilise une belle formule ´ la conversion de soi ´

Il nous livre ici ses réflexions personnelles avec humour , la philosophie existe , elle a un rôle essentiel dans la vie d'un homme mais elle n'est pas tout , elle doit aussi permettre de reconnaître nos manques .

Les anecdotes sur Arthur Schopenhauer sont truculentes , le grand philosophe avait comme tous les hommes d'ailleurs bien du mal à concilier les grands idéaux et la banale vie quotidienne .

Jollien reconnaît que la philosophie a des limites ´ ce n'est pas un art magique qui sauve les hommes ´ , elle doit nous permettre aussi de nous accepter en tant qu'êtres imparfaits , qui craignons l'ennui .

La philosophie à surtout comme but de nous rendre plus présent à l'instant , de ne pas attendre le bonheur car comme le dit si bien l'auteur qui me dit que le futur sera mieux , à force de penser à notre bonheur futur , nous ne vivons pas le présent .

Belle découverte de l'auteur , son humour m'a séduit , c'est une lecture à la portée de tous , pleine d'humanité .
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