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Critiques de Alexandre Page (172)
Partir, c'est mourir un peu

Ce roman historique est une véritable épopée à travers la Russie du début du 20ème siècle.

Généreux en descriptions, anecdotes, et fort de recherches approfondies, Alexandre Page nous fait ainsi voyager dans l'intimité de la famille impériale.

A travers ce récit, nous pouvons nous identifier au narrateur (Igor Kleinenberg, précepteur d'allemand pour les enfants de la famille impériale), partager ses sentiments, vécus, et l'intimité de cette famille pas comme les autres.

Peu friande des romans de ce genre en temps normal, je me suis faite attrapée par l'histoire, la façon de narrer du personnage, les anecdotes, m'ont prise au jeu et je n'avais qu'une envie, savoir la suite !

Le roman peut paraître long, mais ne vous y fiez pas, une fois plongé dans l'histoire, vous n'aurez qu'une hâte, c'est d'en savoir toujours plus.

J'y ai par ailleurs appris énormément de choses sur l'histoire de la Russie, à laquelle je ne m'étais que peu intéressée auparavant.

Je remercie donc Alexandre Page de m'avoir proposé si gentiment de lire son roman et vous le recommande chaudement !
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Partir, c'est mourir un peu

En tant que chroniqueuse en littérature j'ai tendance (comme beaucoup d'entre-nous d'ailleurs) à m'attribuer un genre littéraire de prédilection. Depuis une dizaine d'années, j'avais plutôt tendance à dire aux personnes qui m'entouraient que ce genre littéraire était la fantasy. Mais en faisant un rapide bilan de mes lectures de cette année 2019, de ma Pile à Lire et de mes futurs achats livresques pour l'année à venir, je me rends compte que la fantasy est au bas de la liste et que j'ai mis un point d'honneur à représenter les romans historiques. Cette année je me suis surtout attachée à la période 1930-1945 pour l'Europe de l'Ouest et les années 1960-1970 pour l'Asie. Peu à peu, je me suis rendue compte qu'il me manquait quelque chose, un thème, une période, un pays que je n'avais pas encore découvert.



C'est Alexandre Page qui m'a fait voyager en cette fin d'année avec son premier roman Partir, c'est mourir un peu, publié en juillet 2019. Ce roman fait partie de mes derniers coups de cœur 2019 ! Avant d'aller plus avant dans cette chronique, voyons de quoi ça parle....



Russie. 1910. Igor Kleinenberg, un russe d'origine estonienne se voit offrir le poste de précepteur d'allemand auprès des quatre filles du Tsar Nicolas II. C'est à travers les yeux de Herr Kleinenberg que nous entrons dans l'intimité de la famille impériale et également de l'Empire Russe. Partagé entre ses leçons et les activités mondaines de la famille Romanov, Igor sera le témoin de la chute du régime tsariste.



C'est avant tout un roman très surprenant. On retrouve un texte à la première personne, le personnage d'Igor Kleinenberg nous prend par la main et ne nous quitte plus. Les romans historiques peuvent être compliqués à lire et surtout à suivre. Alexandre Page a relevé ce défit avec brio ! Malgré un ouvrage de plus de 700 pages, son personnage principal nous permet immédiatement de nous plonger dans notre lecture, dans ce nouvel univers qu'est la Russie du début du XXème siècle. Igor est le pivot de notre lecture, on comprend aisément ses réactions, ses sentiments et son attachement pour la famille impériale. La construction de ce personnage s'est fait de manière très intelligente, il est au début lui-même étranger à ce cercle très fermé qu'est la famille impériale, tout comme nous lecteur. Et c'est à travers ses expériences, notre expérience de lecture que nous découvrons au fil des pages l'histoire d'une famille, d'un pays.



Il va sans dire qu'il s'agit d'une très belle découverte pour ma part. C'est une partie de l'Histoire que je connaissais peu, voire pas du tout en ce qui concerne certains aspects. De chapitres en chapitres, on salue le style de l'auteur qui alterne tantôt les descriptions détaillées de l'architecture russe, d'art, ou encore de paysages et les souvenirs du personnage principal ou des personnes qu'il a pu côtoyer pendant une période de neuf années. C'est un roman qui se veut réaliste et l'auteur prend le parti de nous raconter l'histoire des derniers Romanov d'un point de vue intimiste qui nous éloigne quelque peu des affres de la politique. Les propos du narrateur sont souvent nuancés et lorsque les sources historiques ne sont pas tout à fait certaines, il n'hésite pas à prévenir le lecteur qu'il n'était pas présent lors de tous les événements majeurs qui se sont déroulés.



Il faut également louer l'énorme travail de recherche qu'a dû accomplir Alexandre Page pour rester au plus près de la réalité historique de cette époque. Les sources et les références ne manquent pas et c'est ce qui nous permet de nous plonger d'avantage dans ce roman (je fais référence notamment aux nombreuses photographies d'époque que nous retrouvons tout le long de notre lecture).



La première partie nous montre la famille impériale sous un jour nouveau, celui d'une famille à la tête d'un Empire mais qui reste simple et qui, si elle avait eu le choix, n'aurait pas choisi la voie de la politique. On s'attache énormément à l'Impératrice et au Tsar mais également à leurs enfants dont les activités rythment notre lecture. Le narrateur doit apprivoiser ses élèves tout comme le lecteur doit apprivoiser cette période de l'Histoire. Nous évoluons de concert tout en douceur au rythme des saisons, des voyages en Crimée, dans les Fjords de Finlande, et des soirées dansantes. La seconde partie met plus en avant la politique que le Tsar et sa famille essayent de mettre de côté lors de leurs moments privilégiés. Pris entre les guerres balkaniques, les révolutionnaires de 1905 et la Première Guerre Mondiale, la souveraineté de Nicolas II est remise en question et c'est sa générosité qui signera sa perte.



C'est vraiment roman complet dans lequel on se plait à se laisser aller d'une page à l'autre, d'une année à l'autre. On voyage dans le temps et l'espace et c'est souvent la brutalité des conflits engendrés par les affres de la politique qui nous ramènent dans le monde réel. Ce regard sur le passé nous amène à nous poser des questions sur notre société actuelle et plus particulièrement sur les problèmes géopolitiques que nous n'avons toujours pas résolu.



Je tiens à remercier Alexandre Page pour cet envoi de qualité !



Si l'histoire de la Russie vous intéresse, c'est un roman à ne pas manquer !
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Les Grues blanches

Ce que j'apprécie dans les livres de l'auteur c'est qu'on apprend toujours en lisant.

Ici c'est une page de l'histoire de la seconde guerre mondiale qui nous est narrée.

Les Russes contre les Allemands.

On découvre à travers Félia la résistance Russe, comment elle a mis des bâtons dans les rues de l'envahisseur.

Je trouve que l'auteur gagne en fluidité de roman en roman.

On n'a plus du tout l'impression d'avoir un cours d'histoire mais de participer à l'histoire.

Merci pour cet apprentissage sans difficulté.
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Une vie d'artistes

Les artistes et leur art ont un sexe. Les femmes ne peuvent pas peindre les mêmes œuvres que les hommes, elles n’ont pas ce qu’il faut. Leur délicatesse et leur sensibilité les rendent meilleures dans d’autres arts. Une mentalité qu’un couple d’artistes aimerait modifier pour être libre de s’exprimer avec leurs peintures. Un défi qui se rajoute aux problèmes de couple, au manque d’inspiration, aux pièges de la gloire etc.



J’ai très vite accroché à l’écriture d’Alexandre Page et j’ai été ravie de suivre les aventures de Philéas et Clémence dans le monde de la peinture. Une belle découverte de mon côté. Nous sentons que l’auteur maîtrise son sujet.



Les artistes de ce roman

Philéas fait penser à ces personnages de roman de cette période. Ce n’est donc pas lui qui m’a le plus intéressée. C’est lui qui nous raconte cette histoire car il souhaite raconter sa version des faits. Un brin superficiel il aime la fête et les bonnes tables. S’il était né noble il aurait été l’homme le plus heureux du monde. Mais ce n’est pas le cas, il doit gagner de l’argent pour vivre. Et son art, qui a marqué les esprits au début de sa carrière, lui a ouvert des portes d’un monde dans lequel il s’est perdu.

Philéas est loin d’être parfait et ne nous le cache pas. Il ne se comporte pas toujours bien, principalement avec Clémence. Il est sensible et veut la rendre heureuse mais son propre bonheur et son égoïsme prennent beaucoup trop le dessus.



Clémence est incroyable. Talentueuse, elle est passionnée par son art et fait preuve de beaucoup de courage et de volonté pour l’exercer et affronter l’adversité. Elle se perd parfois un peu trop dans son couple mais rien qui ne soit pas crédible avec cette époque.

Elle veut percer dans la peinture militaire et on le lui refuse pour seul motif qu’elle est une femme. Elle veut devenir mère mais on le lui refuse à cause de son art (je n’en dis pas plus.) Elle accepte le “deal” avec Philéas et n’en ressort pas gagnante. Rien ne lui est épargné. En tant que lectrice j’avais hâte de voir si sa situation s’améliorerait (je ne vous dis rien.)



Le conseil de la bibliothécaire : Je conseillerai “une vie d’artistes” à ceux qui aiment lire des romans historiques. Car à travers l’histoire de Clémence et Philéas, c’est une époque que l’auteur décrit. Avis aux curieux qui souhaitent en savoir plus sur le monde de la peinture à la fin du XIXe siècle.
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Une vie d'artistes

Ce roman a été une véritable bulle de XIXème siècle dans mon quotidien : l'ambiance, le vocabulaire, la pensée, l'effervescence, tout a été fidèlement restitué pour le plus grand bonheur de mon imagination.



Pour compléter le tableau, cette histoire d'amour, cette histoire de pinceaux, cette histoire de scandale aura réussi à me tenir en haleine tout au long de 300 et quelques pages.



Un sujet parfaitement exploré, une ambiance réussie, une plume impeccable. Je vous recommande vivement l'histoire de Clémence et Philéas, vous ne le regretterez pas !
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Mangazeïa

Alexandre Page nous emmène dans la Russie du 17e siècle à la découverte de Mangazeïa. La couverture du livre est très belle. Elle donne le ton du récit poétique qui raconte, telle une légende, la fin de Mangazeïa, ancienne colonnie marchande prospère du Nord Sibérien. Je trouve que c'est original de narrer une légende, une histoire, sous la forme de chants. On se représente très bien les différents tableaux, tout au long du récit. On imagine les paysages sibériens, on capte les émotions des personnages cités dans le texte. C'est très beau, les amoureux de la poésie à thèmes historiques seront ravis, et les autres découvriront l'Histoire Russe sous un autre angle. Le texte est très riche, le vocabulaire bien choisi, et c'est à la portée de tous de se laisser porter par cette légende. La photo, et les illustrations à l'intérieur du livre complètent très bien les informations historiques qui commencent l'ouvrage. À lire confortablement installé sur un canapé, la tasse de chocolat chaud pas loin, pour braver l'atmosphère du grand Nord Sibérien. Je recommande ce récit poétique sans modération ! J'ai beaucoup aimé l'ensemble.
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Une vie d'artistes

Tout d'abord je tiens à remercier l'auteur pour cet envoi de SP.

Merci pour votre confiance !



J'ai beaucoup aimé cette lecture en règle générale, clémence et philéas sont intéressants chacun à leur façon.

L'amour et la passion de l'histoire de l'auteur se ressent fortement dans la lecture, on voit qu'il sait de quoi il parle et il le fait très bien.

J'ai beaucoup aimé ce contexte historique.

Encore merci pour votre confiance
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Une vie d'artistes

C’est l’histoire d’un peintre, Philéas Chasselat, dont la gloire n’est plus depuis que son envie de peintre l’ait quitté. Peu à peu, les portes se ferment, le laissant seul et presque sans un sou. Son addiction pour certains vices y sont également pour certaines choses.



C’est alors qu’il rencontre Clément Soyer - grâce à son ami Nicolas Dignimont. Elle est une femme, elle est artiste et souhaite peindre des tableaux de guerre. Le problème ? Nous sommes en 1880 et les femmes n’ont guère de place au sein des hommes peintres de batailles. Ainsi, son premier tableau est pris pour cible et critiqué par la presse et les artistes hauts placés, indiquant qu’une femme devrait se contenter de peindre des paysages notamment. A ce moment-là, nos deux héros vont user de supercheries pour prouver la valeur de la femme dans n’importe quelle peinture.



Une lecture où les misogynes sont bien présents, tout comme leur remarque, ce qui mettra le lecteur en colère. Nous lisons le point de vue de Philéas, ce qui est intéressant, car son ressenti est différent par rapport aux autres hommes qui les entourent. Néanmoins, il m’a manqué le point de vue de Clémence. J’aurais apprécié pouvoir connaître ses pensées.



J’ai lu ce roman dans le cadre d’un service presse, je remercie vivement l’auteur. C’est une belle œuvre que j’ai découverte. Il est très bien écrit et le rythme est bon. Je suis entrée dans un univers où je n’ai pas l’habitude d’aller (l’art de la peinture) et j’ai été conquise.



Bravo et merci ☺
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La petite dame sans et autres récits

Que dire, hormis que ce livre est excellent.

Une bonne dizaine de nouvelles toutes différentes les unes des autres avec un retour dans l'histoire.

Très belle écriture, j'ai presqu'envie de dire que ce bouquin est parfait même si la perfection n’existe pas !

Je le conseille vivement à tous.
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La petite dame sans et autres récits

Au risque de me répéter, les histoires contées dans ce livre, vont vous subjuguer.

Alexandre Page a su nous charmer malgré le côté sombre de certaines histoires dignes de thriller ou policier. Des personnages troublants dans une époque qui nous replonge au XIXe siècle frôlant les pavés des petites rues de Paris comme les grands crimes immondes.

Franchement, ça ne se lit pas..., ça se dévore!
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Abyssinia, tome 1

Avec Abyssinia, je visite encore l’univers de l’auteur Alexandre Page.

Il nous raconte un événement historique trop peu connu à savoir la visite d’une délégation du Tsar Nicolas II en Éthiopie, en pleine colonisation du continent africain. On y suit ces militaires ainsi que leur commandant et l’envoyé extraordinaire, parcourir le monde à bord du navire Tsar pour rejoindre le royaume du négus Ménélik. Si les descriptions très détaillées des toutes premières pages me dérangeaient un peu, elles m’ont été d’une grande aide pour visualiser les visites des personnages à Smyrne, à Constantinople, en Grèce ou en Égypte. Nous sommes au 19ème siècle et les récits légendaires ainsi que les religions polythéistes et monothéistes, imprègnent toujours l’esprit des habitants de ces contrées. Le souvenir des croisades est d’ailleurs toujours présent. Au-delà de cela, les intrigues politiques constituent l’un des plus grands succès du livre. L’auteur a su les introduire au moment opportun dans un dialogue ou dans la description d’une attitude. Des personnages tels que Madame Vlassova d’origine anglaise existent pour nous rappeler la rivalité entre l’Angleterre et la Russie, ou la princesse égyptienne Nazli Fazil pointe le doigt sur celle entre la France et l’Angleterre qui s’affrontent pour obtenir la plus grande part du butin africain. La colonisation par L’Arabie d’une partie de l’Afrique est aussi évoquée à travers des épisodes touristiques intéressants. À chaque page de nouvelles rencontres, de nouveaux peuples et paysages, une manière de nous montrer à quel point notre monde est vaste. Les photos des cartes et des personnages ayant vraiment existé ont ancré la véracité de l’intrigue dans mon cerveau. La suite de ma critique est sur instagram !
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La petite dame sans et autres récits

La petite dame Sans et autres récits, nous raconte le quotidien des petites de gens du 19 -ème siècles, qui, comme nous traversent de temps à autre quelques mésaventures.

Comme un journaliste l'auteur décrypte leurs petites habitudes avant de mieux nous immerger dans l'un de ses événements anodins.

Il y a cette petite ambiance qui m'a ramené vers les pages du père Goriot, d'Honoré de Balzac ainsi que de Bel ami, de Guy de Maupassant, et ça m'a rendu assez nostalgique de mes années lycée :)



Malgré le siècle, les histoires comme celle du féminicide font étrangement échos à notre époque.


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Roussalki

Bonjour,



Voici un roman que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Roussalki" de Alexandre Page en autoédition



Au confins de la Petite Russie, dans le village de Tcherepitsa, Vassili Saltikov est folkloriste et travaille pour la société russe de géographie. Il parcourt les villages de la Russie afin de collecter les récits populaires.



Celui des sirènes du lac intéresse particulièrement Vassili qui se rend là bas pour vérifier la véracité de la légende. Tout le monde au village croit en la malédiction des Roussalki, celles qui viennent chercher des hommes pour les entrainer au fond du lac.



Vassili va faire la connaissance de la Comtesse Zoubrovski qui va lui offrir le gite et le couvert, le temps pour lui de mener à bien ses investigations. Il percera à jour l'énigmatique sorcière et devra compter sur ses instincts les plus habiles pour déjouer les vils desseins des ténèbres.



Mais une question demeure : qu'est-il venu vraiment chercher au fin fond du pays ? Les secrets bien gardés vont se révéler lors de sa dangereuse entreprise.



Très beau roman sur les croyances dans la Russie du dix-neuvième siècle. Je sais Alexandre spécialisé sur l'histoire du pays et ses connaissances en la matière éclatent au grand jour, faisant briller de mille feux cette légende slave. J'ai lu avidement ce récit qui m'a transportée dans une autre époque, à la découverte des coutumes locales et autres curiosités russes.



Les descriptions détaillées des paysages sont absolument bien ancrées dans le réalisme d'antan, l'écriture stylée propre à la période choisie accentue cette impression de beauté lyrique. L'amour : un thème inconditionnel qui fait chavirer tous les cœurs, même les plus réfractaires à la noblesse des sentiments.



Ces marais paraissent sombres, intrigants et confèrent une atmosphère morbide aux lieux enchanteresses, accentuant le suspense qui découle de cette aventure hors-norme que vont vivre les protagonistes engagés.



Je ne vous cache pas que j'ai vraiment apprécié ma lecture. Il fait bon de temps à autre flâner vers d'autres horizons et découvrir de belles plumes qui captivent et charment les esprits. Alexandre est de ces auteurs passionnés qui arrivent à séduire et à émouvoir le lecteur avec facilité.



Ce moment de lecture a été un régal, un vrai plaisir pour les pupilles ! Je recommande vivement.



Bonne lecture, amis Lecteurs !



Je remercie sincèrement Alexandre.
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Partir, c'est mourir un peu

Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 était perpétué le massacre de la famille impériale russe : Nicolas II, son épouse Alexandra, leurs filles Olga, Tatiana, Maria et Anastasia, et leur fils Alexis. L'histoire n'est plus à réécrire à ce sujet. Les circonstances de ce massacre épouvantable sont largement connues : l'empereur déchu abattu en premier puis son épouse, dans une cave ; le tsésarévitch rampant vers la sortie achevé à coup de baïonnette, ses sœurs exécutées tout aussi sauvagement.

Cet événement prend une dimension plus terrible encore à la lecture de "Partir c'est mourir un peu". Le roman historique d'Alexandrre Page ne relate pas la tuerie d'Iékaternibourg. Il raconte les années qui ont précédé la révolution soviétique du point de vue d'un proche de la famille impériale russe : le professeur d'Allemand Igor Kleinenberg. Le narrateur de ce récit est à la fois observateur extérieur et témoin impliqué.

Avec lui, le lecteur s'éprend petit à petit des enfants Romanov. Il se laisse séduire par les espiègleries d'Anastasia. Il devine en toute pudeur les premiers émois d'Olga et de Tatiana, avec les jeunes marins du Standart, le yacht impérial, puis, plus tard, pour ces jeunes officiers blessés qu'elles soignent au quotidien. Il s'inquiète pour Alexis, si souvent malade en raison de son hémophilie et pour Alexandra, elle aussi de santé fragile.

Aux côtés de Herr Kleinenberg, les événements, petits et grands de la vie des Romanov dessinent le portrait d'une famille non pas ordinaire, mais extraordinaire dans sa simplicité et de par la générosité de ses membres. Alexandra, décriée par l’aristocratie et la bourgeoisie de Saint-Petersbourg en raison de ses origines allemandes était tout-entière dévouée au peuple russe. Nicolas II dans la tourmente du conflit mondial prenait fait et cause pour son armée, conscient des carences de son état major et de son administration.

Si "partir, c'est mourir un peu", lire c'est partir beaucoup, quand il s'agit d'embarquer pour un voyage littéraire aux confins de l'Europe, quand l'aube des temps modernes devient le crépuscule d'une civilisation.

Alexandre Page livre là un remarquable travail d'historien que l'on prend plaisir à lire.
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Partir, c'est mourir un peu

J'aurai mis six mois à la lire.

Pas parce qu'il n'est pas captivant, mais surtout parce que c'est une belle brique de 750 pages et qu'il était sur ma table de chevet, le volume fait que je ne savais pas le transporter partout avec moi et qu'il devait attendre mon coucher pour le continuer.



Les photos sont magnifiques et ça fait plaisir de voir les personnages de ce roman, de mettre des visages sur certains noms.

J'ai appris énormément de choses. J'avoue que j'étais inculte en la matière.

On s'attache petit à petit à cette famille qui n'a pas la grosse tête, reste proche de son peuple.

On souffre avec eux devant ce qui leur arrive, les manipulations, les méchancetés auxquelles elle fait face en rendant le bien pour le mal.



Un très belle plume qui me donne envie d'apprendre encore plus sur notre histoire, je me laisserai tenter par les prochains romans.



Quand je le relirai, je préparai une feuille pour noter les noms, statut et ne pas me perdre.

La Russie est un pays merveilleux, mais en matière de prénom il manque cruellement d'imagination, à croire qu'il y a que Tatiana, Alexandre, Olga, Alexeï, Dimitri, Nicolas et comme les noms de famille sont en plus à rallonge, j'ai souvent dû vérifier qui était qui.



J'aurai parfois aimé un peu moins de politique et plus de la vie de la famille. Mais cela ça vient de moi, j'ai horreur de le politique.
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Marcellin Desboutin  : A la pointe du portr..

Tout d'abord un grand merci aux éditions Faton et à Babelio pour ce livre reçu dans le cadre d'une masse critique.



Une vraie belle découverte que ce monsieur Desboutin pour moi qui adore la peinture, les musées... et qui ne connaissais pas du tout cet artiste !



Ce beau livre est autant intéressant pour les portraits/gravures de ce peintre que pour sa biographie, ses influences et tous les artistes qu'il a cotoyés/inspirés (il a été représenté par un bon nombre de peintres) : un sacré personnage !!!



Quand on constate la qualité de son art on a du mal à croire qu'il soit tombé dans l'oubli.



Je conseille ce livre à toute personne qui aime la peinture, qui aime le 19ème siècle ou qui est tout simplement curieuse ;)



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Le Fantôme des Innocents : édition grand format

A. Page est docteur en histoire de l’art, ça se sent dans son livre et c’est très bien comme ça! J’aime beaucoup apprendre des choses en lisant et l’Histoire m’intéresse. J’ai apprécié le contexte et l’utilisation d’un vocabulaire tout à fait approprié à l’époque (j’ai même appris des mots). L’histoire est sympa et a manifestement été en partie inspirée par un fait réel comme on peut le lire dans l'épilogue. Le petit bémol, c’est que je ne suis pas vraiment entrée en empathie avec les personnages. C’est probablement dû au fait que le récit est écrit à la troisième personne, ça met une certaine distance et on reste spectateur de ce qu’il se passe. J’ai aussi eu du mal à vraiment cerner la personnalité des protagonistes. Paradoxalement, c’est le personnage de Dunois qui n'a qu'un petit rôle qui m’a semblé le mieux campé (car plus complexe, avec de bons et de mauvais côtés. Malfrat, mais aussi généreux et bon vivant), les autres n’ont pas cette ambivalence et semblent du coup avoir moins d'épaisseur. Sinon, il n’y a rien à dire par rapport à l’écriture, c’est bien écrit, bien construit et la lecture est agréable.
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Le Fantôme des Innocents : édition grand format

Paris, 1780. Finet a abandonné des études prometteuses financées par son père pour se consacrer à la poésie. Dans l'attente que son talent soit reconnu, il emménage rue de la Ferronnerie, à proximité du cimetière des Innocents et s'installe en tant qu'écrivain public.

Il tombe sous le charme de Joséphine, une jeune femme qui vit dans l'immeuble en face du sien et décide d'en faire sa muse. S'engage alors entre eux une relation épistolaire, avec la complicité de Colombe, la tourterelle domestiquée de Finet. Mais cette relation qu'il imaginait le propulser à Versailles pourrait plutôt entraîner le poète vers le cimetière voisin.

Peu habituée aux récits fantastiques, je n'ai nullement été gênée par cet aspect du roman, car l'équilibre est parfaitement trouvé avec le suspense et le côté historique du récit.

Alexandre Page fait la démonstration de ses connaissances historiques pour poser le cadre et le contexte de son intrigue avec nombre de détails et de descriptions qui nous permettent de nous immerger dans le quartier du cimetière des Innocents de 1780 et nous faire déambuler jusqu'à la Cour des Miracles.

J'ai beaucoup aimé les personnages de Franchette et de la Recluse, que j'ai trouvées à la fois touchantes et d'une grande sagesse. Mais Martel et Bodet ne sont pas en reste et, malgré un certain cynisme de leur part, leur expérience apporte une dimension particulière au récit.

La quête de justice est au centre de cette intrigue originale particulièrement bien construite.

Mention spéciale pour la qualité remarquable de l'écriture.

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Les Grues blanches

Ce roman historique est fort bien écrit et documenté sur un sujet rarement abordé en littérature : l’invasion de la Crimée par les nazis pendant la seconde guerre mondiale, et la résistance soviétique. L’auteur fait le choix d’un angle de vue tout à fait inédit (pour moi). Cette fiction aux multiples personnages, aux rebondissements abondants, aux descriptions précises, est fortement imbriquée dans un récit historique traversé de destins réels. Cependant, le style riche et parfois poétique de l’auteur permet d’éviter l’écueil de l’ouvrage documentaire et nous plonge dans une lecture passionnante. On se prend d’affection pour les personnages pris dans la tourmente, on souffre avec eux, on se révolte, on doute. C’est une façon habile de faire découvrir l’Histoire sous une plume indéniablement littéraire. Ce vaste roman mérite sa place de finaliste aux Plumes francophones 2023.
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Roussalki

Alexandre Page nous plonge en pleine Russie du XIXème siècle dans un petit village pittoresque où le personnage principal Vassili Valstikov, folkloriste pour la société russe de géographie, est chargé de compiler les légendes slaves qui traversent le pays. Et justement des individus disparaissent dans ce village, happés au fond de l'étang par les sirènes, les roussalki, selon les locaux...

Je n'en dirai pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte.



C'est le premier livre que je lis d'Alexandre Page et, après cette lecture, je peux affirmer que ce ne sera pas le dernier.



J'ai passé un excellent moment de lecture. L'auteur nous fait voyager ici dans un univers sombre, très bien dépeint avec une ambiance qui flirte avec le fantastique. Les descriptions sont précises et très bien amenées, les personnages complexes et travaillés. L'auteur maîtrise son sujet, l'immersion dans ce petit bout de Russie est totale.



Par ailleurs, l'intrigue est addictive et rondement menée pour surprendre le lecteur.



Surtout, le livre est très bien écrit. J'ai apprécié cette écriture classique toujours fluide et agréable au service d'une narration de qualité.



Un roman envoûtant que je recommande à tous.
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