Citations de Alice Quinn (130)
Les chiens disparaissent trop tôt de la vie des humains.
Au bord du vide elle a compris le plus important : que seul vole celui qui ose le faire.
C’est la vie ordinaire qui fait la profondeur d’un amour partagé.
Parfois, la souffrance est un moyen d’atteindre un moment de plénitude qui balaiera tout.
J'ai pigé. On appelle ça draguer en France. Comprenez mains baladeuses, haleine pourrie insistante, gros porc qui croit que non c'est oui et plus si le temps le permet.
Paillettes, strass, champagne habillent noirceurs et turpitudes.
J'avais trois filles magnifiques et intelligentes et de toutes les couleurs.
Tout venait de l'intensité de son regard perçant posé sur moi à l'instant présent. Comme si je m'étais soudain mise à exister . Je ressentais ça aussi quand Pastis – mon chat- me regardait. L'impression de vivre un peu plus.
Oui, je sais, l'argent c'est important dans la vie, je suis bien placée pour le savoir, mais bon, les gens qui ne pensent qu'à ça, qui en sont obsédés, me gonflent assez rapidement, car ils n'ont pas d'autres sujets de conversation.
Bon, pour résumer, c'était un ado ordinaire, c'est-à-dire : muet, timide, et qui faisait la gueule en permanence.
À vrai dire, je suis en quelque sorte à la retraite ; au lieu que ce soit à la fin d'une vie de dur labeur, c'est avant.
C'est pas que j'ai honte de l'histoire de ma grand-mère, mais j'aime pas trop la crier sur les toits non plus. Que c'était une fille de joie, ça c'est pas le problème ; c'est même surement pour ça que je suis d'un caractère joyeux.
Je me suis dit que j'étais une fille volage, et ça m'a filé un coup au moral d'avoir mauvaise opinion de moi.
Je ne parle même pas de son corps de déesse. Grande, mince et finement musclée. Bizarrement, elle semblait déguisée en mec. comme si elle avait voulu planquer ses atouts. De courtes dreadlocks. Aucune trace de maquillage. Pour dire le contraste avec moi qui ne sors jamais sans mes peintures de guerre !
Le luxe, c'est quelque chose qu'il faut apprendre à petite dose. Enfin pour certains. Parce que pour moi, ça va, merci. Je m'y suis faite tout de suite.
La dame continuait à la fixer bouche bée. Elle avait reconnu dans cette jeune femme habillée en bourgeoise, la cocotte qui défrayait la chronique par ses frasques et qui, au crépuscule, paradait sur la Croisette dans des tenues extravagantes et des poses suggestives contraires aux bonnes mœurs, au risque de corrompre les jeunes filles de bonne famille qui se promenaient là.
Elle avait sorti l'une de ses plus belles robes de ville, une robe mauve pâle du plus grand chic, avec des fleurs blanches brodées qui tombaient en cascade sur un côté, traversant sa poitrine en diagonale et finissant de se perdre dans les volants, les plis et les rubans de sa tournure. Le col était haut, et sur le devant du corsage, des nœuds de velours couleur bleu marine formaient un double boutonnage. Le chapeau assorti était petit, mêlant paille, rubans de velours, nuage de tulle et les mêmes fleurs brodées que sur la robe. L'ombrelle, comme les gants, était crème, et arborait des rubans semblables à ceux de la robe.
J’essaierai d’être la plus fidèle possible à leur récit. Mais que le lecteur me pardonne d’avance si j’imagine certains détails, il s’agit simplement d’ordonner les faits.
Je n’ai pas la force. C’est étrange comme sensation. Cela m’arrive si souvent en ce moment. C’est pourquoi je n’aime plus trop sortir. J’ai toujours peur que cela me prenne dehors, devant les autres. Les gens. Les inconnus. Les ennemis.
De toute façon, je n’ai plus de pouvoir de concentration suffisant pour lire vraiment, du début à la fin. Alors des petits bouts, de temps en temps, c’est parfait. Et puis la poésie, quand c’est court. C’est bien. Juste ce qu’il me faut.