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Critiques de Amélie Cordonnier (396)
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Un loup quelque part

Un roman atypique fort bien écrit qui m'a beaucoup dérangé dans ses premiers chapitres et que j'ai même failli abandonner, tant certains passages me mettaient mal à l'aise, probablement en raison du thème. On y découvre une mère qui se met à détester son bébé, à le rejeter, voire le maltraiter... Certaines scènes sont difficiles à lire.

Mais je l'ai repris, sentant qu'il fallait poursuivre pour savoir vers quoi l'auteur voulait nous emmener.

La deuxième partie du livre m'a énormément plu. J'ai apprécié la finesse de l'analyse des sentiments, la délicatesse des mots, la profondeur des émotions les plus intimes.

Ce roman, plus abouti que Trancher dont la fin m'avait laissé un sentiment d'inachevé, fait partie des textes qui nous interpellent et qui posent des questions essentielles sur la complexité des sentiments humains. Amélie Cordonnier semble en être experte. Je recommande cette lecture atypique.

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Un loup quelque part

Dur, émouvant, bouleversant mais nécessaire. Ce livre qui me faisait tant envie mais aussi si peur, et que j'ai attendu avant d'ouvrir, a été une lecture qui m'a ouvert les yeux sur un sentiment que je ne pensais pas possible...celui du rejet de son enfant.

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Ici c'est le cas de cette maman qui découvre que son bébé ne correspond pas à l'idée qu'elle s'en était faite. Elle ne focalise plus que sur cette tâche qui est apparue sur son fils et qui ne fait que s'agrandir de jour en jour. Commence alors un engrenage de pensées malsaines, puisqu'elle n'éprouve pas une once d'amour pour son enfant et sa différence...

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"Son problème à elle n'est pas qu'elle est raciste ou qu'elle n'a pas l'instinct maternelle, non. Son problème à elle c'est qu'elle n'aime pas son enfant."

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Comment vivre avec de telles pensées? Comment apprivoiser des idées aussi noires que celle de voir son enfant mort et tenter malgré tout de les surmonter?

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Ce qui est tragique dans ce récit, c'est la dépression dans laquelle sombre cette maman, rongée toutefois par la culpabilité de ses pensées malsaines qui la terrassent de jour en jour. Pour elle, aimer son enfant dès la naissance, ce n'est pas inné, c'est une chance...

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J'ai été bouleversée, encore une fois mon cœur de maman en a pris un coup! Ce récit est oppressant, étouffant et m'a mise très mal à l'aise parfois...La plume est vive, l'histoire rythmée, je l'ai lu d'une traite tant il était prenant!

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Si vous en avez le courage, lisez-le, il en vaut vraiment le détour!

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"Il y a toujours un loup quelque part et personne ne peut dribbler le destin".


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Un loup quelque part

Une lecture d'une rare musicalité, rythmée par les émotions d'une mère qui ne peut pas aimer son enfant. Tout au long de la comparaison avec La Métamorphose, on observe la naissance de ce rejet et son évolution...

Ici pas de maternage ou de maman parfaite, mais plutôt la culpabilité de ne pas réussir à aimer son enfant. Surtout lorsqu'il est si différent de ce qu on l'avait imaginé... une résilience est elle possible?

Un beau livre, un coup de coeur, il se lit vite et est très bien rythmé.
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Trancher

Le roman est écrit à la deuxième personne : au fil des pages la narratrice se tutoie, réfléchit, analyse, dissèque, s’apostrophe, se console, s’exhorte à la confiance et au pardon. Mariée à Aurélien, dont elle ne saurait dire s’il est un « pervers narcissique », souffre de « troubles bipolaires » ou du « syndrome de Tourette », elle subit ses insultes les plus crues et les plus avilissantes, et « ses mots sont des couteaux qui tranchent ce qu’(elle) a de plus fragile. » Alors, en plus des banales listes de courses, de films à voir ou de livres à lire, la narratrice établit une liste de toutes les injures grossières proférées par Aurélien. Elle encaisse et souffre en silence, ravalant ses larmes et son amour-propre. Pas de bleus sur son corps mais des bleus à l’âme, une anxiété quotidienne et une existence meurtrie. Maman de Romane, 7 ans et de Vadim, 15 ans, qui assistent impuissants au naufrage du couple parental, on comprend qu’elle reste pour eux, « persuadée qu’il vaut mieux les élever avec lui, leur père qui dit des horreurs ». Puis un jour elle aussi décide de « trancher », c’est-à-dire d’arrêter de subir, et elle fixe un ultimatum à Aurélien.

Roman ? Témoignage ? Trancher donne à réfléchir sur une forme de violence conjugale sournoise et insidieuse dont les traces, si elles sont invisibles, n’en demeurent pas moins pérennes et destructrices.
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Trancher

Quand les mots deviennent des maux

Comment Trancher, c’est-à-dire choisir de rester ou de partir face à un mari, Aurélien, si parfait en apparence mais qui inflige une violence conjugale, non pas physique mais verbale à sa femme?

Jusqu’où et comment subir une telle humiliation au point d’être déshumanisée et de mourir à petit feu?

Jusqu’où et comment résister par amour, par espoir, pour éviter de remettre en question un équilibre familial auquel elle s’accroche (pourtant et malgré tout…), un mari encore aimé (qui semblait s’être sorti d’une première crise de violence il y a sept ans) et deux enfants innocents (mais qui deviennent de plus en plus spectateurs conscients de cette violence verbale)?

En écrivant à la deuxième personne du singulier et en ne prénommant pas son personnage principal, Amélie Cordonnier prend de la distance pour mieux dire la réalité, et nous interroger : qu’aurions-nous fait?

Un livre poignant, qui parle de l’intime mais ne juge pas tant il est difficile de Trancher en pareilles circonstances. Il est question de honte, d’effroi des mots prononcés, d’espoir que la violence va, une nouvelle fois, disparaître, et d’amour.

Ce n’est pas un roman féministe mais davantage une dénonciation d’un fait de société souvent passé sous silence tant il ne laisse pas de trace physique et a lieu en huit clos.

Malgré ses excuses répétées et probablement sincères, je n’ai pas eu vraiment d’empathie pour Aurélien. En revanche, les personnages des enfants sont très touchants par leurs regards, leurs silences et leurs questions.

La construction est très aboutie, en particulier le compte à rebours. L’écriture est nerveuse, coupée au couteau, parfois mécanique (trahissant la formation/déformation professionnelle journalistique d’Amélie Cordonnier) mais qui sonne très juste. L’auteur parvient même à introduire des notes d’humour dans cette atmosphère si lourde : vous ne regarderez plus les petits pois de la même façon !

Un premier romain très réussi et une auteur à suivre !
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Trancher

Premier roman d'Amélie Cordonnier avec "Trancher". L'auteure se glisse dans la peau d'une femme maltraitée par son mari.



Une femme, un mari, Aurélien, deux enfants : le couple parfait a première vue. Pourtant, cette femme a déjà affrontée quelques années auparavant la première vague de violence verbale de son mari. Après quelques années de bonheur, le passé refait surface un beau jour..



"Trancher" est un premier roman qui vous prend aux tripes car aussi violent que réaliste. Les mots d'Amélie Cordonnier sont puissants, marquants, violents, ce qui donnent une grandeur a ce roman. Dès les premières lignes on se retrouve impliquée dans cette histoire grâce à l'utilisation du "tu" et de cette femme qui se parle elle-même, cette femme qui n'a pas de prénom.



Amélie Cordonnier nous permet de mieux comprendre ce que l'on croit déjà connaitre. Un roman incroyable qui m'a permis de comprendre la détresse de femme qui sont soumises aux violences verbales.



L'auteure ne juge pas mais cherche a comprendre ce lien entre cette femme qui aime son mari, qui veut croire a la bonne volonté de celui-ci. Un roman écrit avec sincérité, émotion, réalisme et percutant qui ne peut que toucher son lecteur.



"Trancher", c'est faire un choix, prendre une décision, qui peut paraître une futilité vu de l'extérieur mais qui ne l'est pas pour celui ou celle qui encaisse cette violence verbale.
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Trancher

Roman sur la violence psychologique au sein d'un couple racontée sur un mode de narration particulier, en effet le narrateur (ou la narratrice) s'adresse à cette femme en la tutoyant. On ne connaît pas son prénom, seulement cette violence et ses mots qui font mal et détruisent tout autant que des coups. J'ai lu ce "tu" non pas venu d'une personne extérieure mais plutôt comme le jugement que l'on se fait à soi-même.

Voilà des années qu'Aurélien n'avait plus hurlé des mots qui blessent et ce matin là devant les enfants cette fois il replonge dans cet abîme qui détruit tout sur son passage. A la lecture du roman on se rapproche de cette femme, de ce qu'elle pense de cette situation et comment elle la vit. Il y a un certain détachement comme un moyen de sauvegarde qui m'a énormément étonné, un peu comme si elle se raccrochait aux meilleurs moments pour éviter de penser aux pires.



Sujet délicat dont on ne parle pourtant pas beaucoup, l'auteur dans sa façon de raconter cette violence ne permet pas au lecteur de poser un jugement, impossible de contrer ses décisions car on comprend sa position, ses désirs et son amour. Elle aime son mari, veut sauvegarder sa famille; et puis il y a cet homme qui aime aussi mais qui a apparemment un problème, il a du mal à contrôler ses paroles, elles blessent et écrasent.

Mais arrive un moment où il faut trancher, choisir sa route, prendre une décision. Pas évident vu de l'extérieur, réponse préconçues à une situation qui nous dépasse.



Histoire poignante et forte, l'amour n'est pas toujours rose il se teinte parfois d'une couleur qu'on ne veut pas et il faut faire avec ou tout quitter.
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Trancher

Quand les mots font bien plus mal que les coups….

Lui ne frappe pas, mais il parle, insulte, humilie, rabaisse, détruit à petit feu…

Face à la violence conjugale, quand on est à l’extérieur, la solution est simple : il suffit de partir ; pourquoi rester avec quelqu’un qui vous maltraite, vous bas, ou vous injurie.

Pourquoi ?

Parce que ça n’est pas si simple, en réalité de quitter l’homme que l’on a aimé, désiré, que l’on aime parfois encore malgré tout, celui qui est le père des enfants. Parce qu’il est terriblement culpabilisant de priver les enfants de leur père.

Parce qu’à chaque insulte, il y a l’excuse, la promesse de plus recommencer, la volonté de se soigner.

Parce qu’il a réussi une première fois à changer, et qu’à priori, il a compris….

Parce que face à cette violence domestique, une femme est seule. Si les enfants comprennent bien plus qu’il n’en parait, on ne prend pas en otage un enfant de la sorte. La famille et les amis sont souvent les derniers à savoir, à deviner .



Amélie Cordonnier met en scène le quotidien d’une femme que la violence des mots a fait sombre une première fois, et qui quelques années après revit l’enfer verbal d’un époux qui se déchaîne sur sa femme. Elle arrive à la quarantaine, et semble résolue à décider pour son anniversaire à trancher.



Ce qui frappe c’est le choix narratif de l’auteur ; le "tu" est omniprésent ; un tu qui s’adresse directement à cette femme, un tu qui est cette femme s’adressant à elle-même. Pour se donner le courage nécessaire pour décider ? Pour se distancier ?



L’écriture percutante et incisive de ce roman dit l’urgence d’en finir, de se reconstruire, de décider.

Ce premier roman a un caractère universel ; il nous parle de ces familles modèles et idéales de l’extérieur dont personne ne pourrait imaginer les drames internes.
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Pas ce soir

Premier livre que j’abandonne… Cela ne m’était jamais arrivé. J’adore aller au bout des histoires que je lis, qu’elles soient réussies ou non.



Malheureusement, pour ce roman c’était au-dessus de mes forces, chaque page était plus terrible que la précédente.



Il s’agit d’un couple qui sombre dans la misère sexuelle, Isabelle - le femme - fait désormais chambre à part. Son mari ne peut l’accepter, Amélie Cordonnier nous fait part des pensées de cet homme qui veut re-coucher avec sa femme, ça l’obsède.



Vraiment, j’ai détesté… je n’ai absolument aucun point positif à donner. J’ai juste été décontenancée parce que la quatrième de couverture m’avait attiré…



Je suis désolée pour mon point de vue si médiocre envers ce roman mais je l’ai trouvé terriblement grossier et à mon sens il n’apporte rien à part des lamentations d’un homme qui ne pense qu’au sexe et à rien d’autre.
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En garde

Pour écrire cette histoire, l'autrice s'est inspirée d'évènements qui lui sont réellement arrivés. En 2020, pendant le confinement, elle est victime d'une dénonciation anonyme auprès des services sociaux : son mari et elle même seraient maltraitants envers leurs enfants. Elle reçoit un premier courrier qu'elle ne prend pas au sérieux, pensant qu'il s'agissait d'une erreur. Mais non. Cette dénonciation est bien réelle. Et là, c'est le choc, la sidération.

Elle va devoir démontrer aux services sociaux qu'elle et son mari sont de bons parents, qu'ils aiment leurs enfants, et qu'ils ne sont coupables d'aucune maltraitance. Mais alors... comment prouver que l'on est de bons parents ?



Voilà un sujet que j'ai peu vu passer dans la littérature et que je ne connais absolument pas.



Cette histoire est un véritable cauchemar ! Je n'ose imaginer la sensation de peur, de boule au ventre et le traumatisme que l'on peut ressentir quand on sait que l'on risque de perdre la garde de ses enfants. Et tout cela à cause d'un simple coup de fil anonyme... cela donne le vertige ! J'ai été assez "hallucinée" de la façon dont les services sociaux ont poussé leur investigation.. Lors d'une interview, l'autrice révélait avoir mélangé fiction et réalité. L'idée de départ est vraie, mais certains pans de l'histoire sont romancés. Du coup, je me suis souvent demandée où était la réalité et où était la fiction.

J'ai été impressionnée par le calme et le sang froid dont a preuve Amélie Cordonnier face à cette situation. A sa place, je connais bon nombre de personnes qui auraient "pété les plombs" face à cette procédure parfois ubuesque. J'ai également été impressionnée par le lien qui s'est renforcé dans son couple, car ce type de situation aurait facilement pu les séparer. Mais elle et sa famille réussissent à rester soudés.



"En garde" fut une très bonne lecture. Elle aborde plusieurs thèmes : la parentalité, les liens familiaux, l'intimité d'une famille, l'amour des parents pour leurs enfants, le couple... J'espère sincèrement qu'Amélie Cordonnier et sa famille ont pu, depuis cet incident, se relever et soigner les traumatismes que cette enquête a générée.
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En garde

Ce roman, en partie autobiographie, part d’un fait réel vécu par l’autrice. En 2020 elle a reçu un courrier des services sociaux la convoquant. Une personne a appelé la 119, le numéro concernant la maltraitance des enfants, pour la dénoncer. Sa vie bascule. Elle s’interroge alors sur ce que signifie être une bonne mère. Elle raconte comment elle a vécu cet interrogatoire. Puis les peurs qui ont suivies, notamment celle liée à la menace omniprésente qu’on lui retire la garde de ses enfants, Lou et Gabriel.

Ensuite, l’histoire prend un autre tournant, où la surveillance et le manque d’intimité prennent le dessus. Elle fait référence au livre de Georges Orwell, 1984. J’ai trouvé cette partie moins réaliste. J’ai eu plus de mal à m’attacher aux personnages.

Il y a de nombreuses références également à ses précédents livres.

Une lecture en demi-teinte, qui ne m’a pas totalement convaincue, mais que j’ai lu jusqu’au bout car l’écriture est agréable et il y a une certaine tension psychologique.
Lien : https://joellebooks.fr/2023/..
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En garde

D'une plume incisive, sans œillère, Amélie va se livrer, entière, sur, on peut le dire "l'horreur" qu'elle a vécu avec sa famille il y a trois ans.



Ce témoignage, on le vit en apnée. Lorsque la machine de l'assistance sociale se met en branle, et, surtout, que le "Cousin" débarque, c'est un sentiment fort d'oppression qui nous submerge.



Le 119 est nécessaire mais là, les limites de l'atteinte à la vie privée sont franchies. On sent le sentiment s'impuissance d'Amélie, son mari et ses enfants face à ce Cousin qui s'incruste et va, peu à peu, venir tout diriger. Jusqu'à vérifier qu'elle prenne bien sa pilule chaque jour!



Aberrant, choquant,... une histoire qui frôle avec le thriller tant le mal-être de la famille est profond. Sous couvert de bonnes intensions de l'Etat, un homme s'immisce, parfois de manière insidieuse et à leur insu, dans leur vie. Et ils ne peuvent rien y faire... ils ne peuvent que subir et attendre la fin qu'ils espèrent proche.



Après le Covid, ils se retrouvent à nouveau coupés de leur entourage. Car ils ont honte de la situation. Une situation qui leur tombe dessus. Venue d'une dénonciation dont ils ne connaissent même pas la source.



On ressent leur détresse. Comment prouver qu'ils s'aiment lorsque le moindre petit geste est sujet à critique? Comment être encore soi-même? Comment être tout simplement heureux? Car oui, on les voit tous s'éteindre face à l'attaque subie.



Une lecture prenante, oppressant et oh combien révoltante.


Lien : https://mespassionsmesenvies..
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En garde

Je découvre pour la première fois la plume d’Amélie Cordonnier avec ce roman… et quel roman… quelle histoire ! Une fois que l’on plonge dans cette lecture, il est bien difficile de s’arrêter, tant le récit qui nous est conté est saisissant, oppressant et prenant malgré l’horreur qui en surgit. On est au cœur d’un cauchemar familial. Nous allons à la rencontre d’une famille qui voit son quotidien secoué et brisé en un clin d’œil à cause d’un appel anonyme aux services sociaux. Après ça, plus rien ne sera comme avant pour eux quatre. La machine se met en marche et tout bascule très vite. L’autrice pose les mots justes sur ce drame personnel et entraîne avec elle, le lecteur au cœur de celui-ci. L’écriture est tranchante, vive, assurée et le récit est inspiré de la réalité, cela rend cette lecture d’autant plus délicate, spéciale… on ne peut que ressentir pleinement ces multiples émotions. J’ai tellement aimé la plume d’Amélie Cordonnier que je me suis procuré ses autres romans. J’ai hâte de les découvrir maintenant !
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En garde

Avec un roman basé sur un fait réel personnel et un sujet aussi fort, je m'attendais à un livre coup de poing, à une lecture poignante.

En fait, non... L'autrice a choisi de partir dans une direction certes intéressante, mais pas du tout crédible. Et cela m'a gênée.



C'était tellement incroyable que j'ai fini par me demander si ce n'était pas vrai (comment l'autrice aurait-elle pu inventer tout ça ?!).

Ma déception vient du fait que je pensais être choquée et bouleversée par ce livre. Je ne m'attendais absolument pas à lire une histoire aussi farfelue et cocasse.



Malgré tout cela, l'autrice a réussi à me tenir en haleine jusqu'au bout puisque j'attendais de voir où tout cela allait nous mener !
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En garde

J'avoue avoir lu ce livre d'une traite, l'avoir trouvé bien angoissant, mais plus le temps passe, et plus je ne peux m’empêcher de douter . Le début est bien plausible, une dénonciation calomnieuse, deux femmes bouffies d’orgueil d’être des assistantes sociales = toutes puissantes . La deuxième partie me semble plus improbable. Si c'est vrai , c'est inexplicable de s'acharner sur une seule famille à ce point connaissant le manque de moyen de ce service . Si c'est faux, c'est éthiquement discutable de présenter un métier si important sous le prisme de demi- vérités.
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Pas ce soir

Amélie Cordonnier prend la parole au masculin. Elle analyse finement et avec beaucoup de justesse l'intimité d'un couple après plus de 20 ans de vie commune, quand les enfants ont quitté le nid et que les hormones prennent leur liberté.

Il ne se passe pas grand chose dans ce roman, en tout cas rien de palpitant si ce n'est le cœur, le désir de ce mari qui compte les jours sans amour, sans tendresse ! Les faux-semblant, faux espoirs, faux-fuyants, les vrais évitements, vraies "excuses", les mots tus, les mots assassins, les non-dits..... ; la liste est longue des stratèges, des raisons de de délitement et des tentatives de reconquête.

Une écriture incisive ; l'autrice joue avec la langue, le verbe, l'humour parfois et les paroles de chansons tout au long de ce roman clairvoyant, éclairant.... à la chute un peu "expédiée".
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Pas ce soir

Le narrateur de cette histoire a 53 ans, une femme qu’il aime, Isabelle, et deux grandes filles qui ont quitté la maison pour voler de leurs propres ailes. Tout irait pour le mieux si Isabelle n’avait pas subitement décidé de faire chambre à part… ça fait déjà quasiment un an qu’ils n’ont pas fait l’amour mais c’est le fait qu’elle déserte la chambre conjugale qui lui fait le plus mal. Il n’a plus qu’une idée en tête : la reconquérir, l’amener à le rejoindre à nouveau. J’aurais pu m’attacher à la souffrance du personnage s’il n’y avait pas eu autant de scènes très crues au fil des chapitres. Il apparaît comme un véritable obsédé ce qui me l’a très vite rendu antipathique. Ça s’améliore dans la deuxième partie mais c’était déjà trop tard pour moi. Ça aurait pu être un livre intéressant sur la fuite du désir mais ça se transforme trop vite en une série de scènes de sexe (quand il se remémore notamment ses ébats passés avec Isabelle) qui n’apportent rien. En réalité, je pense que j’aurais préféré avoir aussi le point de vue d’Isabelle qui n’est abordé qu’à la toute fin. L’autrice aurait mieux fait d’alterner le point de vue masculin et le point de vue féminin : son texte aurait été beaucoup plus riche. Dommage…
Lien : https://monpetitcarnetdelect..
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Pas ce soir

Des jours, des semaines, des mois entiers sans toucher Isa. Et carrément, elle déménage dans la chambre de leur fille. Qu'est-ce qu'il a fait pour mériter ça ? Est-ce qu'elle songe un peu à ce qu'il ressent ? Et puis la honte merci, c'est pas comme si on pouvait en parler à ses copains de ce genre de détail.

×

Ce narrateur, on l'aime autant qu'on le déteste. Totalement nombriliste, et en même temps complètement désarmé, il est intéressant de vivre cette histoire dans les yeux et le corps de l'homme. Son attitude est autant décevante qu'elle peut se montrer touchante, même si clairement il ne se remet pas assez en question, même quand Isa tente de se défendre, non, il n'y a toujours que lui et ses envies de mec. Il abandonne trop facilement ses tentatives de bonnes résolutions, il n'essaye pas vraiment de comprendre Isa et se pose beaucoup trop en Calimero. Oui ce personnage m'a parfois très très agacée, ça ne se remarque absolument pas 😂.

Mais si j'ai eu du mal avec le personnage, j'ai surtout dévoré ce roman qui sort des sentiers battus. Quelques longueurs le rendent un peu lourd par moment, et le vocabulaire est un peu trop vulgaire, alors oui ça colle avec le personnage mais ça gâche quelque chose à mes yeux, mais avant tout, c'est un livre très poétique à sa manière. Les mots dansent, s'accumulent pour montrer la montagne qui ensevelit le personnage principal, c'est une belle écriture.

Je ne peux que remercier Babelio et Flammarion pour cette découverte qui m'a sorti de mes lectures habituelles.
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Pas ce soir

Des moments intenses de belle écriture, le manque vu sous l'angle masculin et l'absence de désir décrits avec finesse. Puis, tout s'emballe avec un besoin de sexe qui vient noyer les (bons) sentiments et c'est dommage, car on en arrive à une caricature qui vient rompre le charme et placer l'homme sous une image peu flatteuse d'obsédé de l'acte et non de l'amour.

On peut également regretter que la femme ne parle pas davantage de son mal-être, c'est à peine effleuré alors qu'elle aurait évidemment son mot à dire dans ce désastre.

Et pour finir, même l'humour s'exprime cependant et si les références cinéma et musique, les jeux de mots sont plaisants, trop c'est parfois trop !
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Pas ce soir

Il arrive un temps où le désir s'amenuise, où le quotidien fait son œuvre et les caresses autrefois si savoureuses n'ont plus la même saveur, pire éloignent et dégoûtent. Notre personnage principal ne comprend pas pourquoi du jour au lendemain sa femme migre dans la chambre de leur fille, partie de la maison.



Un monologue masculin à la fois subtil et parfois lourd, qui expose toute la perte de repère de cet homme qui ne saisit plus le comportement soudain de sa femme. Plus de vie sexuelle du jour au lendemain, à l'orée de la cinquantaine, sans colère ni rupture. Il se pose des questions, tergiverse, tente des choses, louvoie et devient vite obsédé par le sexe. Un homme qu'on comprend, qu'on pourrait connaître ou reconnaître, un homme comme tant d'autres et c'est ce qui fait la force de ce texte.



Amélie Cordonnier qui avait dans Trancher traité du thème de la violence conjugale, revient ici avec un sujet tout aussi saisissant. Elle ne nous condamne pas à subir les tergiversations de son personnage sans aucunes avancées, elle nous embarque dans la spirale infernale de l'amour sans plus pouvoir l'assouvir. L'amour qui devient contrarié mais qui est toujours présent. Le mal être absolu d'un couple qui ne se comprend plus. Jusqu'aux dernières pages où le voile se fait jour...


Lien : https://topobiblioteca.fr/
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